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Anglo-Norman Letters and Petitions and Petitions from All Souls MS 182
Edited by M. Dominica Legge
1941
Oxford, Anglo-Norman Text Society
Genre: Legal, Administrative and Diplomatic
AND Bibliography: Lett & Pet
Original work © 1941 The Anglo Norman Text Society, which has granted permission for selected portions to be digitised, browsed and searched on this site. Any other use, including making copies of this electronic version, requires the prior written permission of the copyright holders, who may be contacted via Birkbeck College, University of London, Malet St, London WC1E 7HX, UK
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INTRODUCTION
I. DESCRIPTION OF THE MS.
ALL SOULS MS. 182 is a very thick quarto volume bound in oak boards covered in white leather, from which clasps have been removed. It is written on thick white vellum, in two columns to a page, in at least two similar, and almost indistinguishable, small fifteenth-century secretary-hands. Before it was bound, the MS. evidently lay about in sections, for certain folios, notably 191 and 205, are dirty and polished. The folios are gathered in eights. F. 120 bcd are blank, then come two stumps and a completely blank folio. After f. 162 there is a gathering of 14 leaves, and after f. 190 one of 6 followed by another of 14. The last gathering has only 7 leaves. At the bottom of f. 197 is written kij, of f. 198 kij, and of f. 199 the top of another k. All other marks, except catchwords, have been cut off. The binding is sixteenth-century. When the margins were cut parts of the inscriptions recording the gift to All Souls were clipped, affording clear evidence that the binding was undertaken by the College.
The MS. falls naturally into two parts, the first Latin, ff. 1-190, the second French ff. 191-375. The main contents of the MS. have long been known through the description by C. Trice Martin in the Introduction to the Registrum Epistolarum Fratris Johannis Peckham, edited in the Rolls Series, I xlix-liii. The different uses to which the two languages were put are responsible for the fact that the Latin section is ecclesiastical while the French section is mainly governmental and private. The Latin part consists of a copy of Peckham's Register and other letters described by Professor E. F. Jacob in Florida Verborum Venustas, Bulletin of the John Rylands Library XVII (1933) 264. Of these, one is of 1421 and another belongs to the early years of Henry VI's minority.
The letters of the French part, with a few stray earlier exceptions, date from 1390-1412. There appears to be
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nothing later than the reign of Henry IV, and 371, 320 and 321, the latest which can be dated, are of about 1412. The fullest description of this part is by E. Stengel Zeitschrift für neufranzösische Sprache und Literatur I (1879) 1.It is made up as follows:–
1 . ff.191-201 b. Petitions (incomplete at end). See below p. 1.
2 . ff.205-305. Letters. See below p. 45.
3 . ff.305-316. Dialogues. (Last published by Jean Gessler La Manière de Langage Brussels, Paris, Louvain, 1934).
4 . ff.316-321. Barton's Donait (published Stengel p. 25).
5 . ff.321-6. Phrases for children (Stengel and Gessler).
6 . ff.326-7. Vocabulary of adverbs.
7 . ff.327-9. Proverbs (published by J. Morawski Les Diz et Proverbes des Sages (Paris 1924).)
8 . f. 329. Dialogue on Love.
9 . ff.329-321. Classical and Biblical proverbs (cf. 7).
10 . ff.331-340. Walter of Bibbesworth (last published by A. Owen (Paris 1929) but cf. Wright A Volume of Vocabularies (1884) and Romania XIII (1884) 500).
11 . ff.340-344. Coyfurelly's Tractatus (Stengel p. 16).
12 . ff.344-359. Letters. See below p. 406.
13 . ff.361-372. Treatise on Conjugation (Stengel p. 33).
14 . f. 372. Sentences, part of 3.
15 . f. 375 Safe-conduct 1399, in a later hand. See below p. 467.
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Part I
PETITIONS
I
JOHN HETHE TO ? HENRY IV
Plese a nostre tresexcellent seigneur le Roy grantier a
vostre povere humble servant Jehan Hethe, un des poevres
clercs escrivantz en l'office de vostre privé seel, l'empension
annuel quelle celui que serra primerement créés en Evesque
5 de N. serra tenuz de faire avoir a un de voz clercs luiquel
vous lui ferréz nommer. Pur Dieu et en oevre de charité.
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II
W.R. AND R.N. TO THE CHANCELLOR
Au tresgracieus seigneur le Chanceller d'Engleterre
supplie humblement W. R., personne de l'esglise de N. en
la diocise de L. et R.N., persone de l'esglise de C. en la
diocise de F. que, come, ils sont en purpos de permuter lour
5 ditz beneficez, que please a vostre gracieuse seigneurie
grantier au dit W. un presentement au dite esglise de N. que
appent a vostre donnesoun par cause de vostre honneurable
office. Pur Dieu et en oevre de charitee.
III
A. DE B. TO THE TREASURER
A son tresgracious seigneur le Tresorer d'Engleterre
supplie humblement vostre poevre servant A. de B. que,
come il nadgairs pursua al Chanceller d'Engleterre pur un
DIIIL4 [DIIIL4] d. Ia. c. d.c.3breif directé as Justices de la pees garder deinz la contee de
5 H. pur enquerer de les tortes et grevances a lui faitz par un
R. de W., officer et maintenir des querelles, come en un
bille enclose dedeinz le dit breif plenerement appiert, et
vous, tresgracious seigneur, lui grantastez voz tresgracieuses
lettres directz as ditz Justices, pur faire execucion du dit
10 brief selonc le purport d'icel,–a quel brief riens uncquore
n'est fait,–puis quel [f.191b] temps ont esté pluseurs semblees
et congregacions des comunes et du people a cause du dit
Reigne as esglises, villes et marches en maniere de insurrec-
cioun, que please a vostre tresgracieuse seigneurie com-
15 mander a J. de M. pur enquerer auxibien del dit brief et les
autres touchant le bille compris en icelle, come de les dites
semblees et ensurreccions sanz procés de ley et par quele
mocioun ilz sont faitz pur les perils que purront legierement
sourder. Pur Dieu etc.
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IV
R.L. TO THE CHANCELLOR, TREASURER, KEEPER OF THE PRIVY SEAL AND COUNCIL
As tressages et tresgracieuses seigneurs, les Chanceller,
Tresorer et gardein de privé seal nostre seigneur le Roy, et a
son sage Conseil supplie humblement R. L. un des clercs
jurés en la Chancellerie que, come R. de B. officer en N.
5 prist la querele d'un H. R. en maintenance devers W. C.
en la court de M. par colour de son office,–quel R. vient a
dit Roger pur une prohibicioun de maintenance selonc la
fourme de l'estatut envers le dit R. de B., par cause que le dit
R. pursua pur le dite brief come apartient al Clerc en la
10 Chancellerie,–le dit R. de B., eiant endignacion de celle
pursuit, manacea le dit Roger de vie et de membre et en
pursuiant la malice accompler le primer dismenge de ceste
quarisme le dit R. de B. apparcevant la venue le dit Roger a
F. y gisout en agait armé a feure de guerre ovec trois
15 hommes ove lui et en le dit Roger [f.191c] illoeques assaut
firent et lui batirent, naufrerent et malement treterent ensy
que lui lesserent giser pur mort, et par cause que le dit
Roger ore pursuy la comune ley pur les grevances a lui
faites le dit R. de B. fait grand dolour q'il ne lui avoit tout
20 outrement occis et lui manace de vie, issint que le dit Roger
n'ose demourer en le service le Roy, dont il prie de remedie
selonc vostre sage discrecioun.
V
O. DE C. TO THE KING
Au tresexcellent et tresredoubté seigneur nostre seigneur
le Roy supplie humblement vostre poevre lige O. de C.
que, come il a pleu a vostre tresgracieuse seigneurie d'escrire
a A. que fuist la femme de J., qu'est voeve, ele empriant
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5 qu'ele voudroit prendre vostre dit suppliant a son marry,
et ce non obstant ele a pris un marri a sa voluntee sanz vostre
licence, et a cause de ce ele covient faire un fin ovec vous,
tresgracieus seigneur, please a vostre hautesse, come ensi soit
q'il ne poet avoir la femme, lui grantier la fin que ele doit
10 paier a vous a cause qu'elle est mariéz sanz vostre licence.
En oevre de charité.
VI
THE TOWN OF DUNWICH TO THE KING
Supplient humblement voz poevres liges et tenantz de
vostre ville et port de D. en le contee de Suff' que, come les
mesmes voz povres tenans ont tenuz de vous, tresredoubté
seigneur, en fee ferme la mesme vostre ville et port
5 par vostre roial Chartre [f.191d] ent a eux faite, ensealé par
l'espace de XL ans et plus, rendans annuelment a vostre
eschequer pur la ferme de mesme vostre ville xiiij li. etc.,
de laquelle ville une grande partie est quant a present
perdue et destruit par fortune et tempest de la mier et auxi
10 voz mesmes povres liges et tenans sont en point d'estre
compelléz par les Barons de vostre Eschequer de paier pur
la mesme vostre ville et port, la ou ilz n'ont pas esté acus-
tums de paier pur tout la dite terme de XL ans forsque la
somme de xiiij li. avantdites, come en un aultre bille ovec
15 certaines autres articles et pointes de toute la substance de
vostre matiere ent a vostre roial magestee fais et contenuz
plus plainement appiert, a tresgrande anientissement sibien
DVIL18 [DVIL18] poevrere5de voz ditz poevres tenans come de touz voz aultres povres
liges demurrans et habitans en la mesme vostre ville, s'ils
20 n'aient a present vostre roial aide et socour, que please a
vostre roial magestee et trespuissant seigneurie pleine de
grace, compassion, pitié et mercie considerer coment
pluseurs gentz de la mesme vostre ville se sont retrains hors
d'icelle a cause qu'il ne pouroit plus longuement garder,
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25 maintenir et salver illoeques vostre droit et proufit come en
leure autre bille ent fait a vostre roial magesté plus pleine
ment est contenuz, et sur ce de vostre benigne grace en
reverence du ce bon temps quant a present aprochant [f.192a]
comander que la mesme vostre ville soit repris en voz
30 tresgracieux mains ensemblement ove vostre roiale Chartre
ent a eux fait come devant est dit, et les mesmes voz povres
liges et tenans deschargéz de leur dite ferme, pur Dieu et
en oevere de charité et pur les almes de voz nobles pro
genitours, sibien vostre dite ville come tous voz autres
35 povres lieges en icelle habitans sont tout outrement destruis
et la mesme vostre ville perdu et degastéz a touz jours etc.
VII
E. TO JOHN OF GAUNT, STEWARD
After 1390
Au tresgracieus et tresexcellent seigneur le Duc de
Guyen et de Lancastre et Seneschal d'Engleterre supplie
humblement E. que, la ou W. M., nadgairs baillif de South
hamptoun torcenousement, colorousement, fausement et
5 errenousement y donna juggement en un plé devant lui
encontre le dit suppliant, en destruccioun de lui, ses biens
et soun estat, sur quoy le dit suppliant pursua vers le dit W.
pur son accompt devant les barons de l'eschequer nostre
seigneur le Roy pur les ditz faux juggement et aultres
10 extorcions et grevans a lui faitz par le dit W. encontre la
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comune loy, sur quoy un brief de Nisi prius del dit Eschequer
fuist granté al dit suppliant et Justices ordeignés et assignéz
de seir et terminer sur les duresses avantdites a la ville de
Ramesay, quelle chose cognoissant le dit W. lui ordeigna
15 et arraia ove grande povoir de gentz d'armes et autres [f.192b]
bien mountéz a la nombre de cc. hommes pur estre a
Ramsaye al jour del dit brief retournable, le quel W. issint
araiéz vient ove tielle grande compaignie et devant eux
trompettes comme avoit esté en paijs de guerre, en destour-
20 bance et affraie de les Justices et tout le poeple illoeques,
encontre loy et la pees nostre seigneur le Roy, par quelle
cause les Justices feurent en purpos de lever et nient plus
seier, et le dit suppliant pur doubte de eux voudroit avoir
fuye et avoir perdu et nounsue son brief, més le dit W. et sa
25 compaignie firent les ditz Justices seir et le dit W. pristerent
et enprisonerent et en leur garde detienerent et lui mana-
cerent de vie et de membre s'il ne voudroit attendre la
voirdit de l'enquest, quelle enqueste fuist enformé, severé et
ordeigné a l'avys le dit W. et sa compaignie pur dire selonc
30 lour avys et purpos en destruccioun du dit suppliant a touz
jours, s'il ne soit vostre gracieus eide, que please a vostre
hautisme et puissant seigneurie de appeller les partiez
avantditz devant vous et sur ce faire que raison demande as
ditez partiez pur Dieu etc., come apartient a vous qui estez
35 fondement de droit, raison et mercie devant touz autres
de cest roialme.
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VIII
THE PRIOR AND CHAPTER OF PONTEFRACT TO HENRY IV
c. 1402
Supplient treshumblement voz povres chapellains [f.192c] et
continueles oratours, le priour et couvent de vostre povre
maison de seint Jehan l'Evangeliste de Pountfreit, que, come
ils tenont en propre oeps et de long temps ont tenuz l'eglise
5 de touz seintz en P[ountfreit] ovec touz maniers de dismes,
oblacions, obvencions et profitz regardantz a ycelle par deu
appropriacioun par voz tresnobles progenitours a eux ent
fait, forspris une maison competent pur la mansion del
viker du dit esglise qui pur le temps serra et vingt livres
10 appaiers par les mains du dit priour et ses successours
annuelment au dit viker pur sa sustenance tant seulement,
pur laquelle appropriacioun les ditz priour et covent sont
chargéz de sustenir un chapellain perpetuelment pur chanter
et divine service faire pur l'alme vostre tresnoble auncestre
15 T[homas], jadys Conte de Lancastre, que Dieu assoille, en
la Chapelle appellé seint Thomas chapelle juxt Pountfreit,
et ore un J[ohan] Thorntoun, viker du dite esglise, ymagen-
ant et controuvant pur arreriser vostre dite povree maison
et defaire la dite Chaunterie, ad pursuéz devers la Court de
20 Rome pur illoeques adnuller, adnientier l'appropriacioun
avantdite et de lui mesme ent provider par l'appostoille,
encontre les bonnes loys et estatutz de vostre roialme, a
tresgrande enpoverissement de vostre dite povre maison et
en [f.192d] overte enervacion de la Chanterie du dit Chapellain,
25 please a vostre tresdroiturele roialtee d'ent faire ordeigner
remedye par l'avys de vostre tressage conseil en salvacioun
de vostre dite povere maisoun et del Chaunterie avantdite.
Pur Dieu etc.
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IX
J. DE G., THE GENTLES AND COMMONS OF W. AND T. AND OTHERS TO HENRY IV
A nostre treshaut, trespuissant et tresredoubté seigneur
nostre seigneur le Roy: moustront si plasir vous soit J.
de G., gentiles et comunes de W. et de T. et certeines
personnes de K. que, coment nous sumes devenuz voz
5 loialx lieges et tenantz et nous avons soubz mettéz en vostre
treshault et tres excellente grace et volentee issint que
plaisir soit a vostre tresgracieus seigneurie, a voz ditz povres
et humbles gentiles et comunes des Contees susditiz par
donner de nostre insurreccioun et rebelté et nous acceptee
10 ove noz terres, biens et chateux et receiver come loialx
et liegez tenantz a vous et a nulluy autre sinoun a nostre
tresredoubté seigneur le prince, le vostre tresgracieus filz
etc.
X
K. DE M. TO THE POPE
Illustrissime princeps potens omnipotentis Dei vicarie
ad pia fouenda et impia refrenanda diuinitus institute.
Supplicat excellencie vestre ligeus vester pauperculus K. de
M. theologorum nouissimus non solum notabiliter indebi
5 tatus pro expensis suis tam Oxonie quam Rome set eciam
necessarijs suis sepius destitutis ex cautelose substractis
sibi proventibus beneficij sui libris et alijs rebus suis annis
fere viginti et [f.193a] eciam per graues vexaciones quorundam
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concupiscencium idem beneficium tanta violencia distractus
10 a studioso scrutinio scripturarum diebus innumeris quod
frequenter visum sit sibi expedicius dicto beneficio suo
destitui quam esse incomodo institutum vlterius in eodem
quatinus licenciatum vti prouisione papali dignemini
amore Dei et patris vestri strenuissimi principis et christian
15 issimi graciose responam efficere vnum de presbyteris
misse vestrem vt familiari tuicione regie magestatis possit
nedum expedite acquirere et reddere aliena set eciam ad
honorem Dei et regis in concernentibus clericalem hones
tatem cito de suis conformare se antiquis studentibus et eo
20 facto libris vestris de gracia speciali diligenter inspectis
discendis et docendis sacris litteris solito vacare liberius ad
Dei honorem et meriti vestri et sui verisimile incrementum.
XI
JOHN SHENE AND PHILIPPA CASTELFORD, EXECUTORS OF STEPHEN INGRAM TO HENRY IV
After 1401
Please a nostre tresexcellent et tresredoubté seigneur le
Roy grantier garant desoubz le privé seel direct as Tresorer
et barons de vostre eschequer pur accompter ovec voz povres
lieges, oratours et servantz, Jehan Shene, Phelippe Castel
5 forde et autres leur compaignons, executours del testament
de Estephen Ingram, clerc nadgairs assignéz pur les receiptes, [f.193b]
costages et dispences del hostiel de dame Isabelle, darrein
Royne d'Engleterre, de touz maniers receiptes, costages et
dispences du dit hostiel del cour, que le dit Estephen estoit
10 primierement a ce assignéz, tanque al xje jour d'augst l'an de
vostre regne second, quel jour le dit hostiel par avys de
vostre conseil finist et departy, fesantz a eux deue allouance
par leur seurementz de touz maniers costages et dispenses
par le dit E. faitz en mesme l'ostiel ensemblement ovec les
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15 fees et robes de touz maniers officers du dit hostiel deinz le
temps susdit, et auxi de les costages et paiementz par le dit
E. faitz et paiéz del ordeignance le Conte de Wircestre et
autres de son ordeignance pur cariage, freiteage, portage et
batillage des diverses hernois la dite nadgairs Royne as
20 diverses parties deinz le temps susdit, et auxi de D. li.
paiéz et donnéz a touz les servantz de la dite nadgairs Royne
a son departier vers les ditez partiez de France de l'ordei-
gnance de vostre tressage conseil, et de touz autres douns
faitz par la dite Royne as diverses personnes en deniers par
25 voie d'almoigne et de regarde deinz le temps susdit. Pur
Dieu etc.
XII
J. S. ESQUIRE TO THE KING
Supplie humblement vostre povre lige J. S. Escuier que,
come il est sodeignement pris par J. Venour, un des vis
contes de Londres [f.193c] et mys en garde en vostre countré
illoeques et la demoert en prisoun, et de la cause de son
5 emprisonement le dit suppliant ne poet avoir nulle cognois-
sance mais que le dit visconte lui dist q'il lui prist par
commandement de vostre roiale persone, que plese a vostre
tresexcellent seigneurie et de vostre treshabundant grace
considerer que vostre dit povre lige ad esté la detenuz plus
10 que six semaignes en grant arrerissement et anientisement
de son povre estat, et auxi que le dit suppliant est si malade
des diverses enfirmitéz que a peine il ne poet vivre, et
d'envoier pur le dit suppliant d'estre amesné devant vostre
roiale persone ou autrement devant vostre tressage conseil
15 pur y respondre selonc ce que droit et ley demande. Pur
Dieu etc.
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XIII
RICHARD BECKOT TO HENRY IV
Plese a nostre tresredoubté, tresgracious et tresexcellent
seigneur le Roy granter a vostre humble servant R[ichard]
B[eckot], escuier de la roigne, voz gracieuses lettres del privé
seal directes al Tresorer et Barons de vostre Eschequer, de
5 lui plainement faire quite de centz souldz currantz sur lui en
demande illoeques pur l'eschape d'un J. Northfolk, con-
siderant, nostre treshaut et tresgracious seignur le Roy, que
le Roy, qui estoit, lui pardona le viij jour de marcz l'an de
soun regne XX come appiert par ses lettres patentes, més
10 pur tant que le jour del eschape [f.193d] n'est pas specifiéz en vostre
Eschequer més tant seulement l'an XXme il ne poet estre
aloué ne dischargié des ditz centz souldz sanz garrant de
vostre privé seal. Et ce pur Dieu etc.
XIV
LONDON AND SIXTEEN COUNTIES TO RICHARD II
1398-9
A nostre tresexcellent, tresredoubté, tressouverein seignur
le Roy, tres humblement supplient voz treshumbles liges
espirituelx et temporels, gentils et communes de voz citee de
Loundres, countees de Kent, Sussex', Surry, Suth', Wilts',
5 Oxon', Berk', Bokyngham, Bedf', Huntyngdon', Cantabr',
Nortff', Suff', Essex', Hertf', et Midd', que, come tres grandes
et dolerouses malices, mesprisions et malveises conjectura
cions d'ascuns malfaisours de voz ditz citee et contees eient
estéz procurees, faites et perpetrés a vostre magesté roiale,
10 a tresgrand et perpetuele confusioun et reproef des ditz
malfaisours et grand vergoine et vileiné de touz les inhabi-
tantz des ditz citee et contees, sibien innocentz come des
Page 12
autres, lesquelx malfaisours pur leur demerites ount deserviz
punissement asséz cruel si la treshaute benignité de vous,
15 nostre tresredoubté seignur, replenis de toute grace vorroit
proceder envers eux selonc lour demeritez, que serroit
destruccioun de grande multitude de vostre poeple, y plese
a vostre tresexcellente et tresredoubté magesté roiale la
tresgrande repentance de les ditz malfaisours et lour tres
20 ardant desir q'ils ount d'amender, redrescer et en toute
manere selonc lour [f.194a] petitz poers reformer, de tant comme ce
purra ascunement estre possible lour excesses, folies et
defautes desuznoméz, lour resceivere a mercie et grace et de
la habundante fontaigne de grace dount vous ad endowéz
25 lui tout puissant Roy, exemplair de toute mercie et grace,
pardonner entierment et de coer tout qanque devers les
ditz malfaisours en lour defaute et les inhabitantz de mesme
les citee et countees par cause de eux ad conceu vostre
tres excellente magesté avantdite. Et lour vuillent voz
30 ditz treshumbles lieges souzmettre, et lour souzmettent de
fet, de fere porter et obeier tout quaunque purra ascunement
plere vostre magesté roiale susdite. Et en oultre supplient
treshumblement voz ditz treshumbles liges que certaines
sufficiantz gentz de chescune des ditz citee et contees q'ore
35 sont presentz devant vostre dite magesté roiale et eslitz
et ordeinéz par les ditz citee et contees, dount leur nouns
severalment desoubz sont escriptz, sufficiantement enfour
méz de lour voluntees et aiantz pleine auctoritee et poair de
DXIVL39 [DXIVL39] treshumblement.13par trestouz voz ditz treshumbles liges, purront estre
40 receux en noun de eux et de chescun de eux et pur lour
mesmes a jurer d'estre toutdis voz loialx et obeissantz liges
a vostre dite magesté et de tenir loialment, garder, observer,
loer et maintenir a trestoutz leur poers sanz fraude ou
mal engin toutz les estatutz establissementz et juggementz
45 faitz ou renduz en vostre treshaute parlement– [f.194b] somonz et
commencéz a Westm', lundy proschein aprés la feste de la
Exaltacioun de la Seinte Croice, l'an de vostre tresgracious
regne vintisme primer, et de illoeque ajournéz a Salop,
tanque al quinzisme de saint Hillaire alors proschein suyant
50 et illoeque terminéz,–et touz les autres estatutes, ordenances
Page 13
et establissementz puis en cea faitz par auctoritee de vostre
dit parlement sanz jammais venir, fere ou procurer rien a
l'encontre en ascun manere a vivre et morir, au fyn q'ils
purront estre mys parmy vostre treshabundante grace hors
55 de toute suspicioun et estre tenuz come ils desirent sur
toute rien voz loialx liges, pur Dieu et en oevre de charitee.
En tesmoignance de quele chose et pur icelle bien et loial
XIV-58 [XIV-58] Corr. by scribe from garder, tenir14ment tenir, garder, observer et maintenier pur touz jours a
trestouz lour poers a viver et morir en maner comme desus
60 est dit, voz ditz treshumbles liges, si bien en noun de touz
voz ditz citee et countees come de lour mesmes, a iceste
supplicacioun ount mys lour sealx. C'est assavoir R[oger]
par la grace de Dieu Ercevesque de Cant[erbirs] etc.
XV
SIR GILBERT TALBOT'S EXECUTORS TO HENRY IV AND PARLIAMENT
Au tresexcellent et tresgracieux seigneur, nostre seigneur
le Roy, et son tressage Conseil de ceste present parlement
suppliont Margarete que fuist [la femme] sire Gilbert Talbot,
chivaler, J[ohan] P[ecche], J[ohan] L[ane], J[ohan] [Broune]
5 persoun de l'esglise de Stowe, et W[illiam] Botoun, Chapel
lain, executours del testament le dit Gilbert, que, come le
Roy R[ichard] [f.194c] par ses lettres patentes granta a dite sire
Gilbert et a Johane, adonques sa femme, par noun de Gilbert
Talbot, chivaler, le manoir de Neutoun Longevile ove touz
10 les appurtenances et toutes autres manoirs, terres, prees,
rentz, boys, molyns, porcions, droitures, seigneuries, issues,
DXVL12 [DXVL12] hertagages14emolementz, revercions, hertages, a le priorie de seinte
Page 14
Foy de Longevyle appurtenanz, et toutz autres possessions
auxi bien espirituelx come temporelx en le droit du dit
15 prioré, en les mayns du dit Roy ou ses progenitours, par
cause de guerre par entre le dit Roy et ses adversairs de
France mové, seiséz a avoir as ditz G[ilbert] et J[ohane]
et as heirs et assignés du dit G[ilbert] durant le guerre,
rendant ent par an au dit Roy et a ses heirs iiijxx li. Et
20 outre le dit Roy granta par mesmes ses lettres patentez que
les ditz G[ilbert] et [Johane] par ascunes lettres patentes ou
grantes a ascune autre persoun affaires, mésque ascune
autre persoune greindre somme pur la dite garde rendre
voloit au dit Roy, que les ditz G[ilbert] et J[ohane] ne
25 serront oustéz de les manoirs et toutz autres possessions
avauntdites sicome par les dites lettres patentes plus pleine
ment appiert, par force de quele grant les ditz G[ilbert]
et J[ohane] feurent seiséz de dit manoir de Neutoun
Longevyle et toutes autres manoirs et possessions avantdites.
30 Et Johane morust et le dit sire G[ilbert] survesqui et par
son testament fist les avantditz M[argarete] J[ohan], J[ohan],
J[ohan] et W[illiam] ses executours et par son dit testament
ordeigna le dit manoir et touz autres possessions et manoirs
avantditz a la disposicioun des avantditz executours pur
35 ordeigner [f.194d] pur s'alme de les profitz du dit manoir et touz
autres possessions susditz outre la ferme due au dit Roy, et
morust; aprés que mort le dit manoir ove les appurtenances
ove toutes manoirs et possessions avantdites furent seiséz
en la main du dit Roy R[ichard]. Et puis le vte jour
40 d'octobre, l'an de nostre seigneur le Roy q'ore est primer,
le dit manoir et toutes autres manoirs et possessions avant
dites a lez avantditz executours furent liveréz hors de la
mayn nostre seigneur le Roy q'ore est en sa chancellerie,
sicome par recorde du dite chancellerie apiert plus a plein,
45 par force de quele liveree les ditz executours de l'avantdit
manoir et touz autres manoirs et possessions avantditz
furent seiséz et lour estat paisiblement contynuerent; et
puis nostre dit seigneur le Roy q'ore est le viijme jour de
novembre l'an de son regne primer avantdit, par ses lettres
50 patentes a les avantditz executours en lour possessioun del
dit manoir et toutes autres manoirs et possessions avantditz
Page 15
esteantz, ratifia, conferma et approba l'estat et possessioun
queux les dit executours avoient en le dit manoir et touz
autres manoirs et possessions avantditz, par force de quele
55 liveree et ratificacioun faitz a les ditz executours, les ditz
executours furent seiséz del dit manoir et toutes autres
manoirs et possessions susditz, tanque les avantditz execu-
tours, par colour d'un patent fait le xxvijme jour de novem-
bre proschein ensuyant aprés les ditz liveree et confirma-
60 cioun par nostre dit seigneur le Roy, [f.195a] qu'ore est, a un Thomas
Tutbury, clerc, del dit manoir de Neutoun Longvyle ove
touz les appurtenances ensemblement ove toutes autres
manoirs et possessions avantditz as ditz manoirs et priorie
appurtenantz, rendant ent a nostre dit seigneur le Roy, q'ore
65 est, iiijxx li. par an, sicome par les ditz lettres patentes
pleinement apiert, furent oustéz; par cause de quele oustre
les ditz executours suerent un brief de Scire facias devers le
dit Thomas pur repeller son dit patent de dit manoir et
toutes autres possessions avantditz et pur estre restitut au
70 dit manoir et toutes autres possessions avantditz, processe
suye sur mesme le brief par les ditz executours tanque le dit
Thomas vient en court et alleggea pur plee un fait de relesse
de dit J[ohan] Spenser, coexecutour de les avantditz
XV-74 [XV-74] coexecutours with co expunged.16executours ore suppliantz, par quel fait de relesse l'avantdit
75 J[ohan] Spenser avoit relessé au dit Thomas tout le droit et
clayme queux le dit J[ohan] Spenser avoit en le dit manoir
ove toutes autres manoirs et possessions avantditz, le quele
plee unqore pent en juggement en le Bank nostre seigneur
le Roy q'ore est, sicome par les recordes du dit Bank pleine
80 ment appiert; par force de quele relesse le dit T[homas]
soy purpose de barrer les ditz executours de lour accioun del
manoir et toutes autres possessions avantditz, a tort et a
grand damage du l'alme du dit testatour et en retardacioun
del execucioun [f.195b] del testament et voluntee del dit testatour
85 encontre bone foy et conscience et la ley de Dieu, qe please
a voz tressages et tresnobles discrecions d'ordeigner
remedie en cest present parlement que par le dite relesse
faite par le dit J[ohan] Spenser, un de les executours de le
dit Gilbert, les autres executours de dit Gilbert ore suppliantz
Page 16
90 ne soient forbarréz de lour accioun, mésque le dit relesse
fait par le dit J[ohan] Spenser soul soit voide et tenuz pur
nulle, eyant consideracioun que le dit J[ohan] Spenser rien
prist pur la dite relesse faire ne rien ad de faire en value a ses
coexecutours du dit Gilbert. Pur Dieu et en oevere de
95 charitee.
XVI
JOHN WOLDE AND JOHN RECHE TO THE LORDS OF THE COUNCIL IN PARLIAMENT
? 1403
Aus honurables et sages seigneurs du conseil de cest
present parlement suppliont J[ohan] W[olde] et J[ohan]
R[eche] que, come ils estoient seiséz en lour demesne come
de fee d'un mees, sis shopes et un kaye de Billyngesgate en
5 la paroche de Seinte Marie atte Hulle deins la citee de
Londres et auxi d'un tenement en Puddyng Lane en la
paroche de seinte Mergarete de Briggestrete de Londres et
auxi d'un shope en Briggestrete en la paroche de seinte Marie
juxt le pont de Londres, tanque en l'an second le Roie q'ore
10 est, que les ditz suppliantz furont oustéz des ditz tenementz
par un J[ohan] Marshalle, A[gnes] C[rosby] et T[homas]
B[radwas] par colour des lettres patentes nostre seigneur le
Roy, q'ore est, a eux ent grantéz, sur quele les ditz suppliantz
ont longuement pursuys si bien [f.195c] en le conseil nostre dit
Page 17
15 seigneur le Roy come en sa chancellerie d'avoir ent brief de
DXVIL16 [DXVIL16] susdiditez18scire facias as parties susditez direct, selon ce que la comune
XVI-17 [XVI-17] corr: by scribe from poient ent18loy demande et nulle ent poient avoir sanz voz graciouse eide
et requeste, a cause que nostre dit seigneur le Roy est
enfourmé que un J[ohane] Jordan, jadys possessour des
20 ditz tenementz, deust avoir esté idiote continuele de sa
nastre tanque en cea, l'ou ele fuist de bone et seine memoire,
come purra overtement estre prové et declaré par aliena
DXVIL23 [DXVIL23] te.ntz18cions des tenementz susditz par ses faites en la citee de
Londres enroulléz et par plusours autres maners et loialx
25 voies, plese a vous honurables sires par voz tressages senz
et discrecions supplier et requerer notre tresredoubté
seigneur le Roy de comander son Chanceller et ses Justicez
de faire et reddement granter as ditz suppliantz ce que la
commune loye demande en ceste partie, considerantz que
30 les ditz suppliantz ont esté delaiéz en lour seute susdite par
un an et demy. Pur Dieu etc.
Page 18
XVII
JOHN HERFORDE TO HENRY IV
1399
XVII-1 [XVII-1] The scribe first wrote tressage and then substituted tresgracious.19Au tresexcellent, tresredoubté et tresgracious seigneur
nostre seigneur le Roy supplie humblement vostre povere
servant J[ohan] Herforde que, come R[ichard] nadgairs
Roy d'Engleterre le second puis le conquest granta a dit
5 Johan par ses lettres patentes d'estre un des sergeantes
XVII-6 [XVII-6] d. Repeated and expunged.19d'armes a terme de sa vie, preignant pur ses gaiges xij d. le
jour a l'escheqer et sa robe a sa Gar [f.195d] derobe, plese a vostre
tresexcellente, tresredoubté et tresgracieuse seigneurie
ratifier et confermer a dit suppliant les dites lettres patentes
10 desoubz vostre grande seel, et en outre de vostre grace
speciale grantier que le dit J[ohan] puisse estre paiéz de ce
qu'est a derer de dite annuité par les mayns de les viscontes
de Londres qui pur le temps serront. Pur Dieu et en oevre
de charité. Et en outre plese a vostre tresgracieuse seigneurie
15 grantier a dit suppliant q'il puisse estre paiéz de ce qu'est a
derere de dite annuité. En oevre de charité.
XVIII
ITALIAN MERCHANTS TO THE LORDS OF PARLIAMENT
1398-9
Aus treshonurables et tressages seigneurs de ceste present
parlement supplient treshumblement les marchans Tuskans,
Lumbardz et autres estrangiers Italiens demurrantz en
Page 19
Engleterre que par la ou ils soloient paier de custume
5 quarant d. a la sak de leyne plus que ne fount les marchandes
Engleises tanque il fuist encrescé sur eux par vj s. viij d. a
la sake a la darrein parlement tenuz a Shrouesbury, que
fount x s. a la sak, pur quele cause de grande custume ils ne
pount achater des leynes come ils soloient d'ancien temps, le
10 quel est grande desavantage au Roy, pur ceo q'ils soloient
achater et envoier a Caleys environ de vj ml. de saks de
leyne par an pur queux ils paient de custume Liij s. iiij d.
pur le sak, et maintenant ils [f.196a] ne fount passer nulles laynes, car
les marchantz Engleises fount passer ce que les ditz sup-
15 pliantz soloient faire, paiantz l.s. pur le sak, si que le Roy
prent de damage de custume XL. d. a la sak, q'amonte en la
dit nombre a mil li. d'esterlinges par an. Et auxi il est
damage au roialme par tant que quant les marchantz En
gleises et les ditz marchantz estrangiers ambedeux achaterent
20 de leyns ils furent le plus chiers, et quant les marchantz
Engleises achaterent par soy, come ils font maintenant, ils
sont le meillour marché. Par quoy plese a voz treshonurablez
seigneuries et tressages discrecions considerer cestes et
faire moever en cest parlement que les ditz suppliantz ne
25 paient outre XL. d. a la sak plus que ne font les Marchantz
Engleises, come il soloient devant le dit parlement tenuz a
Shrouesbury, pur le profit et avantage du Roy et de royalme,
entendantz auxi, treshonurablez seigneurs, q'il avient au
damage du Roy et de roialme par tant q'ils soloient envoier
30 en Itaille grande porcioun de leynes et ore ne font que poy
pur la grande charge de la custume susdite.
Page 20
XIX
THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY TO HENRY IV
c. 1399
Au tresexcellent et tresredouté seigneur, nostre seigneur
le Roy, supplie vostre humble chapelleyn, T[homas] Erce-
vesque de Cantirbirs et primat de tout Engleterre, que, come
le dit suppliant en le [f.196b] parlement tenuz a Westm' l'endemain
5 del Exaltacioun de la seinte croys, l'an du regne sire R[ichard],
nadgairs Roy d'Engleterre le seconde, vintisme primer-
estoit nonduement des diverses matires empeschiéz, et sur
ce sanz ascune responce en sa absence ajuggéz d'estre exilee
hors du roialme d'Engleterre pur touz jours et ses temperal
10 téz de sa dite Erceveschee en les mains le dit nadgairs Roy
seiséz et tous ses biens et chateux forfaitz encontre droit
loye et raisoun, que plese a vostre majesté roiale considerer
la matir du dit empeschement et le jugement issint erroyne
ment renduz en sa absence sanz response, par agarde affaire
15 en cest present parlement le dit juggement revercer et le
come de nulle value declarer et lui ajugger d'estre a ses ditz
temperaltéz en mesme le degré restituit ove tous les issuez,
comoditéz et profitz ent prises ou a ycel appurtenantz del
jour del dit juggement tanque au jour de cest present parle
20 ment ensemblement ove touz ses biens et chateux issint
sanz leye et raisoun forfaitz come nulle juggement ust
uncques vers lui renduz. Pur Dieu et en oevere de charitee.
Page 21
XX
THE ISLE OF WIGHT TO THE KING
Au tresredoubté et tresgracious seigneur, nostre seigneur
le Roy, suppliont humblement les povers gentz [f.196c] sibien
espirituels come temporels del Ysle de Wyght que vous
vuilléz considerer par vostre benigne grace, la grande
5 travaille et custages q'ils ont porté devant ces heures et
unqore portont de jour en autre a cause de guerre de lez
enemys de France et de Britanné, par la quele cause ils ont
grand doubte de leur vie et biens, dont ils purposont de
remuer hors de dit Ysle et demourer deça la mier si ascun
10 remedie ne soit ordeigné en brief temps pur le dit Ysle,
plese a vostre tresgracieuse seigneurie de granter as ditz
suppliantz de vostre benigne grace q'ils purront estre
deschargéz des touz maniers des dysmes et quinsismes et
touz maniers de taylleages deinz le dit Ysle, grantéz ou a
15 granter, a vous ou a voz heirs, durant la guerre avantdite,
a fyn que les ditz suppliantz purront mettre ordennance pur
destruir les arrivayles des enemys illoeques ou de fere
forcelettes sur les ditz arrivailles a lour propre costages.
Pur Dieu et en oevere de charité.
XXI
W.B. TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Au treshonneurable, tresgracieux seigneur et tres reverent
pere en Dieu l'Arcevesque de Cant[irbirs] etc. supplie
treshumblement vostre povere et humble serviteur N. B.
etc. que come par un an darrein passé vostre dit povere
Page 22
5 suppliant, par vostre treshonneurable commandement,
comparust devant vostre tres noble persone a vostre ville
de Maidestoun pur un certein trespas qu'estoit sur [f.196d] lui mys
q'il deust avoir faite, sur quoy vous, mon tresnoble et
tresgracieus seigneur, lui commandastes q'il deust faire
10 certeine penance selon vostre tresgracieuse assignement a
lui ent fait, et ore tarde come vostre dit povere suppliant
vouldroit avoir oie messe en l'esglise de W., E. M. persoun
du dit esglise, sanz ascun mandement de vous, mon tres
honneuré seigneur, comandoit vostre dit povere suppliant
15 q'il deust aler hors du dit esglise et disoit q'il ne vouldroit
chanter nulle messe auxi long temps que mesme le suppliant
fuist en l'esglise, le quel suppliant disoit au dit persoun que
y fuist assés pur lui que vous, tresnoble seigneur, en sa
audience a Maidestoun suisdite eustez mys vostre dit
20 povere suppliant a sa penance, et le dit persoun disoit q'il
vouldroit plus croire vostre lettre que voz honneurablez
paroles, ensi que vostre dit povere suppliant aloit hors du
dit esglise sanz oier devyne service la dymenge quant la
dite esglise estoit pleine de people, a grande esclandre et
25 overt reproefe de vostre dit povere suppliant, que plese a
vostre tresnoble seigneurie et tresreverent paternité de
vostre especiale grace redrescer ceste matir en tiel manier
que plesir soit a vostre treshonneurable seigneurie, au fyn
que touz autres tiels q'ils sont a vous desobeissantz purront
30 pre[n]dre ensample de lui. Et ce pur Dieu et en oevere de
charitee.
XXII
WILLIAM SANDEYE TO HENRY IV
c. Oct: 1402 [f.197a]
Supplie treshumblement vostre humble liege William
Sandeye, doctour de ley, persoun de l'esglise de Hadham en
la Countee de Hertford, que, come nostre tresseint pere le
Pape par ses bulles luy ad granté d'estre prebendere en les
Page 23
5 esglises Cathedrales de seint Paul de Loundres et de Nichole,
et aussi d'avoir une dignité, et s'il serroit le greindour
ellectif aprés le Eveschie, en l'autre de les esglises Cathe-
drales avantdites ove sa dite esglise de Hadham, plese a
vostre tresredoubté seignurie considerer que le dit
10 suppliant ad nulle aultre avancement forsque tantsoulement
l'avantdite esglise de H[adham] et que le dit suppliant ne
voule ne desire que par vertue d'iceste grace ascun aultre
occupiant benefice ou dignité serroit ousté d'icelle, et sur
ceo de vostre habundante grace especial grantier que le
15 dit suppliant pourra les avandites graces poursuer et executer
selonc l'effect des dites bulles de benefice tantsoulement
voidant aprés voz tresgracious grant et licence sanz riens
pour ent estre empeschable a vostre haulte seignurie, l'esta
tut des Provisours au contrarie ent fait nient obstant. Pour
20 Dieu et en oevre de charitee.
XXIII
COMPLAINT AGAINST GREAT YARMOUTH
Perhaps 1380
Ceux sount les pointz queux les Burgeises de Grande
Jernemuthe ont usé, c'este au contre la tenure de la charte de
lour franchise.
Primerement les ditz Burgeises ont fait un Crie
5 en le Kirkelerode que nulle homme soit ci hardy de
vendre nul manere de harang durant la faire d'icelle a nulle
homme de nulle condicion si non a les ditz Burgeises de
Grand Jernemuthe, sur peyne de forfai [f.197b] ture de niefs et de
lour biens.
10 Item que nul homme ne soit sy hardy d'achatre nulle
harang durant la faire d'icelle sinon de les ditz Burgeises de
Page 24
Grand J[ernemuthe], la ou en lour dite chartre est contenuz
que chescun si bien forein come denisein que a le dit lieu
voet venir durant la dite faire fraunchement et pesiblement
15 puissent vendre et achatre et a lour volunté charger harang
sanz grevance ou destourbance de nully. Item les ditz
Burgeises ont ordeigné quatre Gardeines del dit faire, si
que nul homme ne puisse riens vendre ne achatre sinon par
les mains des ditz quatre Gardeines, lesqueux achatent la
20 dite harang a lour pris propre et le vendrent come ils voillent
en grand encrees des ditz Burgeises et grand anientissement
et prejudice de toute la roialme, la ou en lour dite chartre
est contenuz et defenduz que nulle abrocour ne soit en la
dite ville de J[ernemuthe] a destourber nul Marchaundises
25 queconques de lour ventz et achatez fraunchementz a faire.
Item si chescun pessoner pourroit franchement vendre
son harang a quy que lour plerra quant ils veignent a la dite
Rode ove lour harang, ils vendront illeoques grand plenté,
la ou la greindre des ditz pessoners s'en vont en Flandres et
30 en aultres lieux de la, la ou ils puissent vendre lour harang
fraunchement a qui lour plerra sanz estre constreint par
nully en grand anientissement et damage de tout le roialme
et a grand parde au Roy de son custume.
Item les ditz Burgeises ont fait tielle ordeignance entre
35 eux que chescun pessoner qui vient a la dite Rode [f.197c] ove harang
avera vostre host en la dite ville de J[ernemuthe] a qui
covient le dit pessoner vendre son harang voille ou noun au
pris de son dit host soulement, countre la tenure de lour dit
chartre, la ou il ne ad xxij ou xxiij personnes en la dite ville
40 de Graunt Jernemuthe que porte la profit d'icelle faire et
que ount hostes, la ou mil ou ml. ml. de personnes averoient
ent proufit si la dite faire estoit frank, que checun qui vient
purroit fraunchement achater et vendre come en lour
chartre suisdite est contenuz.
Page 25
XXIV
MEMORANDUM OF PARLIAMENT
Oct: 31st, 1399
Les pointz des articles comunes par entre les seignurs
et comunes du parlement en la veile de Toutz Seintz pur
estre moustréz a nostre tresredoubté seignur le Roy par les
seignurs avaunditz.
5 Primerement touchant ascunes juggementz a rendre en
ceste present parlement ou en ascun parlement en temps
a venir, que l'assent des comunes du royaume du parlement
ne soit entré en les rolles du parlement de record sanz estre
appeléz a ceo et q'ils overtement assentont en plein parle
10 ment.
Item touchant l'eisné filz le Roy q'est fait Prince en cest
parlement, que ce soit fait entree et enacté de recorde que ce
fuist fait par essent du comune du parlement pour la greindre
seurté etc.
15 Item le dit Prince ne passe hors du roialme en si tendre age
tanque le pees soit mieulz establéz deinz le roialme etc.
Item touchant les Justices, q'ils ne soient mie receuz en
temps a venir a dire de lour excuser q'ils n'oserent faire ne
dire la leye pour doubte de mort etc.
20 Item touchant la marche d'Escoce, que [f.197d] soit bien ordeiné
pur la sauf garde d'icelle.
Item touchant la terre d'Irland, que soit bien ordeiné
pur la sauf garde d'icelle.
Item touchant le Duk de Bretaigne pour le Conté de
25 Rychemond pour la bien de pees etc.
Item touchant les viscontz parmy le roialme d'Engleterre,
q'ils soient créables, honastes et suffisantes personnes et
nulles extorsioners ne oppressours du peple, et q'ils ne
demurgent en lour office oultre un an contre la forme de
30 l'estatut etc.
Item que lour subviscontz, clerks de viscontz, retourners
des briefs ne les resceivours des viscontz ne demurgent en
lour office oultre un an et q'ils ne soy entremellent [des]
Page 26
ditz offices par trois ans ensuantz pour eschuir l'extorcion
35 du people sur grande peine etc.
Item touchant les viscontes d'Essex' et Hertford' et
plusours autres du roialme touchant lour outrageouses
charges et pardes par lour aunciens fermes queux sont
anientéz par franchises et hundres et wapentakes come
40 parcelle des fermes des ditz contés grantéz par Richard
darrein Roy etc.
XXV
W.T. TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresnoble et tresreverent pere en Dieux, l'Ercevesque
de C[antirbirs], supplie le vostre W. T., merchant, que
come il chargea deux niefs de diverses marchandies vers
l[e]s parties de dela et soit obligéz a les custumers de Hulle en
5 Cent marcz pour la custume d'iceux et en seglantz çur la
mere surveignerent ennemys et de guerre pristerent les
dites niefs et toutes les marchandies en yceux, come il est
conuz a vostre tresnoble personne par rela [f.198a] cion des gens
du dit W. qui fuerent en les dites niefs, queux vous con-
10 fortastez et relevastez grandement depar de la, la vostre
mercy, que plese a vostre tresreverent et tresnoble paternitee
et seigneurie d'estre bien voillant et eidant que le dit sup-
pliant purra avoir pardoun de nostre tresredoubté seigneur,
le Roy de la dit custume, considerant, tresnoble seigneur,
15 le grand damage et parde du dit W. en ycelle partie. Pour
Dieu et en oevere de charitee.
Page 27
XXVI
J. C. TO MASTER WILLIAM MILTON
After 1406
A son tres honurable, tressage et discret seigneur, Mestre
W[illiam] Milton, archedeakne de B., supplie treshumble-
ment un povere homme J. C. de Croidoun, tenaunt a mon
treshonuré seignur l'Ercevesque de C[antirbirs], que, come
5 en le mois d'august darrein passé sicome Margerie la
femme de dit suppliant estoit passant a surveier ses servantz
overantz en le champe, la vient J. Piers le puisnee baillif
de mon dit seignur en C. et par force et maistrie en la
champe venquyst la dite Margerie et elle la hountousement
10 surgisoit et defoilla carnelement countre sa volunté, et
sovent foitz depuis le dit J. ad gisé en gait par diverses
chemyns et voies pour faire vilonye carnelment et houn-
tousement a dit Margerie. Et a ceo en le mesne temps que le
dit suppliant ad esté hors de ville entour ces occupacions le
15 dit J. ceo parceyvant par plusours foitz ad venu et entree
dedeins la mansion de dit suppliant et la par force ad
surgisé et defoillé carnelement la dite Margerie, sicome bien
et verraiement sur [f.198b] luy puet estre prové par plusours vail-
lantz et discretz gentz de C., a perpetuel anientisement
20 de dit suppliant et de sa dite femme et oultre diffesance de
lour noms et honour. Par quoy vous plese par vostre tressage
avys faire relacion d'iceste horrible matier a mon dit
treshonuré seignur et vostre bon aide mettre au fin que
duhe remedie en soit ordeigné et fait come droit requiert,
25 pour Dieu et en oevere de charité.
Page 28
XXVII
J.M. TO HENRY IV
1399
Supplie humblement vostre povre lige J. M., chapelein
de mon seigneur Conte d'Arundelle, come le dit J. fust
en possession del provendre de Halgton de l'esglise collegial
de S. en le countee de N. del collacion T[homas] Arundelle
5 adunque Erchevesque d'Everwik, quel possession le dit
suppliant continua ans et jours peysiblement tanque l'an xxj
le Roy Richard secunde, que le dit suppliant fust ousté par
un Meistre J[ohan] L[eyot] par colour d'un presentement
fait par le dit Roy R[ichard] a dit Meistre J[ohan] L[eyot]
10 a cause d'exil de dit T[homas] Arundelle ore Erchevesque de
Cant[irbirs], a quel temps le dit suppliant fust en prisoun en
le Tour de Londres, quel exil en vostre tresgracious present
parlement est reverssé et adnully en tout, que pleise a vostre
treshault et tresgracious seigneurie de graunter que le dit
15 suppliant pourra estre restoré a la possession del provendre
susdit ensemblement ov ses aultres biens apartenantz a dit
provendre [f.198c] adonques illeoques trovés come la ley voet.
Et ceo pour Dieux et en oevere de charité.
Page 29
XXVIII
MAUD CURTEYS TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
c. 1404
DXXVIIIL1 [DXXVIIIL1] treshonura30A mon treshonuré tresnoble et tresgracious seigneur
et tresreverent pere en Dieu l'Ercevesque de Canterbirs,
primat de tout Engleterre, treshumblement et pitousement
supplie vostre povere et devoute oratrice Maulde Curceys
5 que, come un J[ohan] Moylle l'eisné est emprisonee al suyte
du dite suppliante pour la mort d'un R. A. filz a mesme
celluy suppliante, qui par son abettement felonousement
fust occis, et come la dite suppliante ad entendu les amys du
dit J[ohan] M[oylle] vous ont enfourméz q'il nest pas
10 coulpable de la mort suisdit a fin pour avoir vostre sou
courable eide a sa deliverance, la ou en veritee, tresgracious
seigneur, il est de ceo tout coulpable et principalle cause et
abettour d'icelle fuist, come bien poet estre provee, si bien
par record de les plus vaillantz gentiles de countee de
15 Cornewaille, come principalment par l'enditement sur luy
ent fait, que plese a vostre tresgracious seigneurie et tres
reverente paternitee considerer coment le dit J[ohan]
M[oylle] aussi est enditee pour tresoun envers la personne
nostre tresredoubté seigneur le Roy, et sur ceo graciouse
20 ment suffrer que la comune ley puisse courger sur le dit
Johan M[oylle] pour la cause susdite en ensample de tielx
aultres et en sustenance de droiture sanz luy eider ou pour
Page 30
luy prier eiant pitee et compassion del horrible mourdre du
dit R. A. et del grand dolour que la dit suppliante sustient
25 pour icelle. Pour Dieu et en oevere de charitee.
XXIX
H.C. TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresreverent pere en Dieu et tresgracious seigneur
l'Ercevesque de C[antirbirs] et primat [f.198d] de tout Engleterre
supplie treshumblement vostre povere oratour H. C. de
K., jadis baillif de N. en le countee de S. appurtenant al
5 priour et covent de Y., que, come il fuist baillif du dit N.
par l'espace de vj ans et plus, le mesme temps q'il fuist issi
baillif il paia pour diverses necessaires et costages al oeps et
profit des priour et covent par lour commandement amon-
tantz a la somme de xxxiij li. viij s. vj d., come par ses evi
10 dences ent faitz appiert pluis au plein, et sovent foitz depuis
le dit suppliant ad demandé des ditz priour et couvent d'estre
paié de eux la dite somme issint expenduz a lour oeps, et ils
luy ne voillent, a luy tout oultre anientissement ore en son
veillesse s'il n'eit vostre tresgracious aide en ceste cas, que
15 plese a vostre tresreverent paternitee come vous estez
founteigne de grace aider que le dit suppliant purroit estre
paié de levantdite somme de xxxiij li. viij s. vj d. de les
priour et covent avantditz come bone foie et droit demandent
en relevement ore de son povre estate et veillesse. Pour Dieu
20 et en oevere de charitee.
Page 31
XXX
THE PRISONERS IN LUDGATE TO HENRY, PRINCE OF WALES
Suppliont treshumblement voz devoutz oratours les
poveres prisoners en Ludgate que plese a vostre treshonuré
et tresgracious seigneurie par vostre bone mediacion et
gracious pere ayder et soucourer que la bille faite par eux et
5 doné a nostre tresredoubté seigneur le Roy H[enry] le
gracious conquerour d'Engleterre, quelle bille de mot en
mot en forme qu'ensuyt poet estre bien esploit. Pour
Dieux et en oevre de charité.
XXXI
THE PRISONERS IN LUDGATE TO HENRY IV
A nostre tresgracious, tresexcellent [f.199a] et tresredoubté
seigneur le Roy H[enry] le gracious conquerour d'Engle-
terre suppliont treshumblement voz devoutz oratours les
poveres prisoners de Ludgate, Citeseins de vostre chambre
5 de Londres, que, come vous estez prince de bone gouver-
nance du le grace du seint esperit enluminés, droiturel juge
des traitours et malfesours, a vostre tresnoble roialme
tresdoulce comfort, a toutz voz loyalls lieges dolentez
tortousement mys en grandz et dolorous tormentes queux
10 par excessives taxes et talages de(l) eux devant ces heures
continuelment levéz sont mys en grand dette et illeoques en
divers maners suffront grand meschieffs et dissayses en le
dite prisonne dont ils sont en point en perir s'ils n'eyent
vostre gracious confort, ascuns pour plegges, ascuns par
15 pardes de lour biens par aventure sur la mier et par terre,
ascuns par preste de lour biens as gentz quex sont alléz et
fuyéz hors de vostre roialme, ascuns par plees de ley
ensuyant droit de lour droit heritage, ascuns par estatutz
Page 32
marchantz faulsement conspiréz, que plese a vostre tres
20 excellent et roialle dignitee de vostre treshabundante grace
et pour l'alme de vostre pere, que Dieu assoille, granter
que voz ditz oratours purrent aller a large lour corps a
terme de cinq ans chescun sur son propre seurtee doné en
court de record, a recoverer lour biens et accorder ovesque
25 lour adversaires, et s'ils ne pourront accorder le mesme
temps aprés ce rendre lour corps au dite prisonne, issint
que [f.199b] ils queux sont cristiens ne morront pour defaulte en
prisonne ou aultrement, de vostre especial [grace] granter
vostre tresmerciable conformacion que la ley faite en
30 DXXXIL30 [DXXXIL30] prodecessour33temps de vostre gracious predecessour Roy H[enry], que
Dieu assoille, poet estre fermement tenuz en salvacion de
voz poverez lieges, c'est assaver que chescun prisoner
qu'est detenuz en prisonne pour dette poet aver en partie
de son susteynance chescun jour trois mailles et la demenge
35 deux deners rebatantz des somes en queux ils sont con
dampnéz a lour adversairs queux teignent eux en prisonne
sanz mercy ou pitee, et ceo pou[r] l'alme de la tresgracieuse
dame, dame Blanche vostre tresexcellente mere, que Dieux
assoille. Pour Dieux et en overe de charité.
XXXII
WALTER FRYE TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A mon treshonuré et tresgracious seigneur et tresreverent
pere en Dieu l'[Ercevesque] de C[antirbirs], p[rimat] de
t[out] E[ngleterre] et del apostelle sé legat, supplie tres
humblement vostre povere et continuelle oratour W[aulter]
5 Frye, nadgairs vicair del esglise de P. el diocise de Nicolle,
que, come un W. S., nadgairs persone del chapelle de seint
Johan le Baptistre de E. el diocise de Sar., se pretendant
d'estre persone del esglise de T. en mesme diocise, entour
Page 33
le Fest del Nativitee de seint Johan le Baptistre ore darrein
10 passé envoyast un Johan Archer son procurour se preten-
dant d'estre un notair, la ou en verité il n'est pas, au dit
suppliant pour permuter son dit benefice de P. ovesque la
dite esglise de T., et puis le mesme J[ohan] Archer moustra
DXXXIIL14 [DXXXIIL14] au aut34au dit suppliant la dite esglise de T. ensemblement ove la
15 rectorie d'icelle, et la en mesme [f.99c] [f.199c] la rectorie luy fist grand
chier et bon disport en disant et certifiant a celle temps au
dit suppliant que le dit W. fuist alors a Oxenford, et lui
promettast seurement que le mesme W. duist estre en brief
ove le dit suppliant pour faire plein fin par entre eux de la
20 dite matiere, dont ils furent ensemblement tout bien
agrééz et accordéz, et sur ceo les ditz W. et suppliant veign-
ent a Londres al certein jour assigné par le dit procurour,
a quel temps le mesme suppliant demanda du dit W. s'il
fuist persone del dite esglise de T. quel le dit J[ohan]
25 Archer avoit moustré au dit suppliant ou nemye, et il
disoit par sa loialtee qu'il fuist, et sur celle condicion les
XXXII-27 [XXXII-27] corr: by scribe from accordant.34ditz W. et Waulter pleinement ceo accordent de faire la
dite permutacioun, en quel temps le mesme suppliant fuist
en si grand maladie q'il ne pourroit mye ascunement
30 travailler, eyns pria le dit J[ohan] Archer d'estre son pro-
curour en la dite permutacion, le quel J[ohan] Archer
ordeigna desceivablement un aultre procurour pour le dit -
suppliant, le quel procurour permuta la dite esglise de P.
ove la dite chapelle en le lieu del aultre esglise de T.
35 avauntdite pour ensi a tort anyenter et disfaire le dit sup-
pliant pour toutz jours, si ne soit le vostre tresnoble eide et
gracious socour, que plese voz honurables lettres auctori-
sacion de frank rëentree en la dite esglise de P., sicome la
leie de toute espirituelle gist soulement en vostre bon et
40 sage gouvernaille. Pour Dieu et en oevere de charitee et pour
les almes de voz honurablez pere et mere queux Dieu
assoille.
Page 34
XXXIII
FULK GREY TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresreverent pere etc. supplie humblement vostre
poevere oratour, Fouk Grey, que, come il ad poursué longe
ment par monseigneur J[ohan] Pelham et aultres ses amys
si bien a vous, mon treshonuré seigneur, come a sire
5 T[homas] Fernby et as aultres enffefféz de mon seigneur
de Glouc[estre] en le manoir de H.–lequel est taillé as
auncestres du dit suppliant, qui heir il est, et nulle matere
par ley ne par reson, est de luy barrer–nepourquant pour
avoir son droit en pees et relés du ditz enfefféz il est accordé(r)
10 de paier C. li., des queux le dit T[homas] ad rescieu XL
marcs sur condicion, sy vous, mon treshonuré seigneur, et
aultres voz jointefefféz assentéz au dit accord, et auxint que
la dite suyte soit fait a vostre honurable presence par le dit
suppliant en sa propre persone, plese de vostre benigne
15 grace envoier au dit T[homas] vostre gracious advys par voz
lettres ovesque sa dite supplicacion, et, si vostre assent soit
au dit accord, que adonques vous ovesque voz joyntefeffés
relesséz au dit monsire J. Pelham, W. N. et as aultres qui
tard sont enfefféz en le dit manoir par l'advys et consaille
20 du dit suppliant, et que le dit T[homas] F[ernby] preigne
seurté pur la residue du dite some selon lour dit accord.
Pour Dieu et en oevere de charité.
Page 35
XXXIV
THE HERMITS OF CORDAU TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresreverent etc. supplient humblement voz poeverez
oratours les heremites de la chapelle et tour de Nostre
Dame de Cordau que, come la dite tour, qu'est salvacion de
toutz niefs alantz devers la citee de Burdeux, est en point de
5 tumber, si en brief remedie pour aide d'icelle ne soit purveu,
en ce que le [f.200a] mier ad destruit les diffenses et trenchee la
chapelle et mesons que furont al pé du dit tour, et le tour
mesmes q'est fendu, et come aussi les poeveres oratours
fisront amesner les ornementz de la dite chapelle ovesque
10 toutz lour biens a une ville et toutz les biens des ditz
DXXXIVL11 [DXXXIVL11] Part of a sentence appears to be missing here.36poeverez oratours et toutz les ornementz du dite chapelle,
plese a vostre tresreverent et gracious seigneurie et tres
noble paternitee en Dieux avoier pieté et misericord des
ditz poeveres oratoures et lour aider de vostre tresbenignes
15 et tresgraciouses lettres directes a toutz ercevesques,
evesques et aultres ministres de sainte mere esglise par tout
le roialme d'Engleterre q'ils aient les ditz poveres oratours
pour recommandéz en donantz en yceux a toutz ceux que
lour aideront et releveront c. jours de vraie perdone.
20 Pour Dieux et en oevere de cheritee.
XXXV
R. T. TO ANON
1402
A tresnoble etc. supplie humblement vostre povere clerc,
si vous plest, R. T., persone del esglise de E. el diocise de
Nicolle, que, come son tresnoble seigneur Duc d'Everwyk,
que Dieu assoille, trespassa a Dieux en sa dite paroche et en
5 sa vie devisa son corps pour estre sevely as Frerers de
Page 36
Langeley, et sitost come il estoit comandé a Dieux fuist
cariee vers Langeley sanz ascun divine service en sa dite
esglise faire pour s'alme, quel R. ad estee ovesque le priour
des ditz Frerers pour ly requere del quarte partie de son
10 armure et de son chevalle que serront offree pour le princi
palle et de toutes aultres oblacions queconques illeoques
affaire, sicome droit co [f.200b] mune de seint esglise le demande,
et le priour le denye, en disant q'il n'avera riens de ceo,
please a vostre tresnoble et tresgracious seigneurie et
15 reverente paternitee en Dieux, come vous estez primat et
chief de clergie de toute Engleterre, ordeigner que le dit R.
pourra avoir ceo que droit de seinte esglise demande celle
cas. Pour Dieu et en oevere de cheritee.
XXXVI
THOMAS REMYS TO HENRY IV
A roy
Supplie humblement T[homas] R[emys] que, come sire
Ric[hard], nadgairs Roy d'Engleterre, par ses lettres patentes
comist le garde del manoir de F[romptoun] ove les appur-
tenantz en le counté de Dors', appellé le Priorie de Fromp-
5 toun aliene, a dit suppliant et a un T[homas] Bredoun,
chapelein, a avoire tantcome le dit nadgairs Roy pleroit,
reddant a dit nadgairs Roy la verroie value de dit Priorie si
le droit d'icelle a dit nadgairs Roy serroit ajuggé, come en
ses lettres patentes plus au plain est contenuz–de quel
10 priorie le dit suppliant ne prist unques les profitz, més
Margarete, que fuist la femme monsire Johan Devereux,
les prist par force d'un fait a lui graunté par l'abbé de C[ame]
en Normandye pur terme de sa vie, come par licence du dit
nadgairs Roy plus evidentement appiert, et nientmeyns ore
Page 37
15 XXXVI-15 [XXXVI-15] c'est, i. e. s'est.38procés c'est fait envers le dit suppliant en vostre exchequer
pour acomptier des profitz du dit priorie, nient countre
esteant que le droit du temporaltés de dit priorie ne fuist
unques ajuggé a dit nadgairs Roy ne a vous, tressouveraigne
seigneur, par force du quel procés le dit suppliant ad entré
20 al compt–plese a vostre treshaulte, tresexcellent, tresgracious
seigneurie consi [f.200c] derier que le dit suppliant ne prist unques
profit des temporaltees de dit priorie par force des lettres
patentes avantdites a lui fait, més la dite Margarete les prist
par force del purchace suisdit, et aussi que nul droit des
25 temporaltees le dit priorie fuist unques ajuggé a dit nadgairs
Roy, et sur ceo mandier a voz Barons de l'eschequer de
cesser del procés suisdit et deschargier le dit suppliant
d'acompt ent rendre, nient obstant que le dit suppliant soi
oblige par force du dit processe a faire son acompt en vostre
30 dit eschequer. Pour Dieu et en oevere de charitee. Et
fere procés envers ceux qu'ont ocupiéz le priorie suisdit
et ent priz les profitz, entendantz qu'autrement le dit sup-
pliant serroit destruit et anientv a toutz jours.
XXXVII
THE PRIOR AND CHAPTER OF MOUNTGRACE TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresseintisme et tresgracious seigneur et pere etc.
Supplient treshumblement voz simples et poeveres chapel
leins et oratours, les priour et covent del meson de Monte
grace del ordre de Charteuse, que, come les ditz suppliantz,
5 al honeur de Dieu et encrees de seinte esglise et divines
services, furent ore novelment fonduz, a sustenance des
Page 38
queux et fundacion et edificacion de lour esglise, celles et
aultres mesons necessairs pour lour ordre et aultres costages
entour lour fundacioun, nostre seigneur le Roy granta a
10 eux les possessions del priorie de Ware alien durant le
guerre par ses lettres patentes, quel priorie est appurtenant
al meson de seint Ebrulf en Normandye, pur quel grant
ils sont paiéz a nostre [f.200d] seigneur le Roy mil livres pour
un fin sanz aultres petitz fees et fines et edificacions du dite
15 esglise, qu'est bien prés edifié, et aultres diverses costages
entour la dite fundacioun, que amonte viijc marcz et plus,
a cause de quel les ditz suppliantz et aultres lour amis par
diverses créances et appromptes sont endettéz en mil marcz
et pluis, et pour ceo que nostre seigneur le Roy avoit lessé
20 a ferme les possessions du dit priorie a W[illiam] H[erberde],
moigne du dite meson de seint Ebrulf, durant le guerre,
reddant ent a nostre seigneur le Roy CCXL li., les ditz sup-
pliantz granteront au dit W[illiam] par accord et covenant
faitz entre eux une annuité de XLV marcz durant sa vie, de
25 quelle il est tanqu'en cea loialment paié, et ore le dit
W[illiam] par diverses mesnes fait un grand suite al tres
puissant prince, le Duc de Lancastre, et aultres seigneurs
pour ouster les ditz suppliantz des possessions suisdites,
fesant suggestion que le dit grant fait al dite meson de
30 M[ontegrace] est fait al perdicion et perpetuelle disheritance
du dite meson de seint Ebrulf, plese a vostre tresseintisme et
tresgracious seignurie et paternitee que tous jours al
encrees de seinte esglise et divines services ad esté favorable
de considerier les matiers susditz et de mettre voz tres
35 graciouses maines eidresses as ditz suppliantz, que issint sont
en point d'estre perpetuelment destruitz, et d'estre lour
reformer et un de lour foundours issint q'ils poent aver et
continuer les possessions suisdites durant le guerre, paiantz
au dit W[illiam] l'avantdite annuité de XLV marcz, ou
40 aultrement que le dit W[illiam] preigne d'eulx les posses
sions [f.201a] reddant as ditz suppliantz mesme la somme q'il rendi
a nostre seigneur le Roy, considerantz, tresseintisme et
tresgracious seigneur et pere en Dieu, que ceo n'est mye
al disheritance du dite meson de seint Ebrulf eins soulement
45 durant le guerre. Pour Dieu et en oevere de charitee.
Page 39
XXXVIII
JOHN NICHOLLE, ABBOT OF NEATH TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresreverent pere en Dieu et mon tresgracious
seigneur, l'Ercevesque de C[antirbirs], supplie tres humble
ment vostre povere et continuel oratour Johan Nicholle,
abbé de Neeth en Gales, qui est del fundacion del sire le
5 Spenser, que, come mesme vostre oratour le darrein an
passé achata un petit crayer ovesque une petite batelle
appurtenant a ycel, lequel craier servie al Duc d'Everewike
envers Cardefe et en aultres viages envers les dites parties,
depuis que celle temps et aussi, tresgracious seigneur,
10 mesme le craier ovesque son batelle feust prest a toutz voz
lieges sur les costes de Gales suisditz et ore, tresgracious
seigneur, le sire de Berkeley, admiralle, par male enformacion
et faulx suggestion d'un Johan Cacoce, son deputé a cel
temps, et d'aultres ses officers pour lour singulier profite
15 detient le dit craier ovesque son batelle come forfaitz et en
nulle manere delivere mesme le craier ove le dit batelle a
vostre dit oratour, que plese a vostre tresgracieuse sei
gneurie de parler a mon dit sire de Berkeley en tant que vostre
dit oratour poet estre restoré a dit craier ove le batelle
20 suisdit ove lour apparelle, et, s'il ceo ne vuet a cause de
vous, faire que adonques vous plese de parler a nostre
tresgracious seigneur le Roy [f.201b] q'il face venir devaunt nostre
dit seigneur le Roy ou son conseille le dit sire de B[erkeley]
a moustre[r] pour quelle cause q'il detient les ditz craier et
Page 40
25 batelle, lequel vostre oratour serra prest a pursuier son
droit a mesme le jour que le dit sire de B[erkeley] avera son
jour devaunt nostre dit seigneur le Roy ou son conseil. Et
ceo pour Dieu et en oevere de charité.
XXXIX
J.G. TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresseintisme pere en Dieu et mon tresgracious
seigneur, l'Ercevesque de C[antirbirs], supplie humblement
un povere homme J. S. de K. que, come il ad applené une
Maute T. demourant en Royston pur luy avoir a sa com-
5 paigne, et ore, par maintenance del priour de R. et aultres
gentz del affinité du dite Maute, elle soy retreet et ne voet
mye accomplier le dit contract come la ley de seinte esglise
requiert et bone concience, et par cause que parcelle du dite
ville de Roiston est del diocise de Loundres et parcelle del
10 diocise de Ely, quant la dite Maute est somonee d'apperer
devant la ley en l'une diocise adonque ele fuy en l'aultre
diocise, si que ele ne voet mie apperer devant la ley en nul
manere par cause del maintenance avauntdit, par ont plese
a vostre seintisme paternitee et gracieuse seignurie granter
15 au dit suppliant une citacion pour faire la dite Maute apparer
devant vostre propre persone, si que vous purréz oier
overtement le dit contract et ent ordeigner due remedie,
come la ley et bone concience demandent. Pour Dieu et en
oevere de charitee.
XL
MARGERY WIFE OF W.G. TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A tresreverent pere en Dieu et son tresgracious seig-
neur l'Ercevesque supplie humblement Margery, la femme
de W. G. de Londres, que come ele ad [f.201c] esté espousé a dit W.
Page 41
et demuré ove luy en legal matrimone par iiij ans sanz ceo
5 que la dite Margeri avoit ascun droit a ascun aultri homme
devaunt les espoisalx par entre eux solempniséz, ore le dit
W., ymagenant fauxment d'estre departi de dite suppliante
par faulx conspiracie par entre luy e(s)t un Robert C.,
notair, ad feyné une faulx cause en la courte de le tresreverent
10 pere en Dieu l'Evesque de Loundres, et la ad surmys a dite
suppliante q'ele deust avoir fait un precontrait ovesque un
ault[r]e homme, la ou la dite suppliante n'ad conisance de
nulle tiel homme en monde, et par celle cause le dit W. ad
pursué un devors par entre luy et la dite suppliante, le quel
15 devors par faulx ymaginacions de dit Robert serra parforny
s'il ne soit remedie par vostre treshault seigneurie, plese a
vostre tresnoble paternitee en salvacion del alme de dit W.
ordeigner remedie en ceste partie. Pour Dieu et en oevere de charitee.
XLI
W. GRAMORY TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
A treshonurable et gracious seigneur et tresreverent
pere etc. supplie humblement vostre povere oratour W.,
filz et heir a W. Gramory, chivaler, que, come le dit W.
Gramory, le pere du dit suppliant, fuist seisi en fee simple
5 d'un annuel rent de XX marcz issint de manoire de B. deins
DXlIL6 [DXlIL6] de Deverwyk43le countee d'Everwyk, et soi obligea par un estatut de
l'estaple a un T. C. en viijc marcz, le quel estatut fuist fait sur
certeins covenantz et condicions escriptz et entenduz par [f.201d]
entre les ditz W.C. le pere et le dit T. desoubz lour sealx en
10 defesance du dit estatut, les quelles condicions sont pleine
ment parfournéz de par le dit W. le pere, issint que le dit
estatut parde sa force, et aprés la mort du dit W. le pere le
dit rent de XX marcz descendy a dit suppliant come fitz et
heir; et ore pour ceo que la partie du dite endenture des ditz
15 covenautz et condicions est retraiéz et detenuz del dit
XlI-16 [XlI-16] The petition is incomplete.43suppliant certeins personnes.
Page 43
Part II
LETTERS
Page 45
1
HENRY IV TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
Signet, Pontefract July 14th, 1404
Reverent pere en Dieu. Nous avons grande cause de nous
merveiller de ce que vous n'avéz rien volu faire par con
sideracioun de noz lettres ja tarde a vous adrecees, par
lesquelles vous priasmes de cesser de vostre pursuit en une
5 assise envers le maire et communs de la ville de Lenne ou de
le mettre en suspense pour un temps, et que vous nous
deussiéz avoir certifier en hast ce que vous pensastes en
faire, puis que la busoigne feust mys pardevant en certeines
personnes de l'assent de vous et de les ditz maire et com-
10 muns, et en nostre darrein parlement devant nostre conseil
vous estiéz agrééz de cesser de toutes maneres accions
personeles a pursuir encontre les ditz maire et communs,
mais nonobstant celle accord et noz dites lettres et auxi les
lettres de nostre dit conseil, par lesquelles ils vous prierent
15 de cesser de vostre dit pursuit par la cause suisdite, vous
avéz si fortement pursuiz la dite assise devers les ditz maire
et communs, que vous avéz recoveré de eulx cent acres de
terre deins la dite ville et mil marcs pour voz damages, sanz
nous certifier primierment vostre entencion en celle partie
20 solom ce que nous vous escrisasmes comme dessus. Si nous,
desirantz que bonne paix et tranquillitee puissent estre
nourrees et continuees par entre vous et les ditz maire et
communs et que la busoigne soit desmesnéz solom la dit
accord, come reson est et bonne conscience le demande,
25 meesment que pour eschuir la destruccioun de la dite ville
et autres grantz perils qu'en purront avenir, chargé avons
nostre visconte de Norff' et Suff' de surseer d'aucune execu-
cioun faire a vostre suyte contre lez ditz maire et communs
et de le mettre en suspense tanque [f.205b] il en ait autre mandement
30 de nous. Par quoy volons et vous mandons fermement en
chargeantz que par les causes susdites n'attemptéz riens
contre les ditz maire et communs jusqes a tant que nous de
l'avys de nostre dit conseil puissens ordenner de tiel fin en
Page 46
celle partie que soit a bonne quiete d'ambes partiez. Et ce
35 ne lesséz, sicomme vous vuillés avoir bon seignurie de nous.
Donné soubz nostre signet a nostre Chastiel de Pountfreyt
le xiiijme jour de juillet.
De par le Roy a l'Evesque de Norwyz.
2
HENRY IV TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
c. March 2nd, 1403
Reverent pere en Dieu nostre treschier cousin. Comme
nous, desirans que bonne amistee et accord se preigne d'entre
vous et noz améz ligez les maire et communaltee de nostre
ville de Lenne sur tous les debatz ore pendantz par entre vous
5 d'une part et d'autre, si bien pour cesser et estanchier les
disaises, damaiges et effusioun d'expenses de chescune
cousté, come pour eschuir le peril que avenir pourroit a
nostre dite ville, et par consequence a nostre royaulme, si de
bon et hastive remede ne soit purveu en celle partie, éons
10 ordennéz et deputéz noz treschiers et foiaulx cousins les
Contes de North' et de Wircestre et noz treschiers et bien améz
Thomas Langley, gardein de nostre privé seel, et Thomas
Herpyngham, lour donantz plein pouoire par noz lettres
dessoubz nostre grand seel de trautier d'entre vous sur les
15 debatez susditz et de vous amesner a bonne amistee et
concord selon leur sages discrecions, voulons et vous
prions, treschier et tresamé cousin, que en [f.205c] vostre personne
estre vuilléz a vostre manoir de Greywod lundy douszisme
jour de cest present moys de mars devant nos ditz com-
20 missairs, qui y serront mesme le jour, en vous enformant et
Page 47
enclinant a toutes bonnes voies de concorde et amistee selon
le sage avis et discrecion de noz ditz commissairs, a per-
petuele unitee, paix et tranquillitee de vous d'une part et
d'autre. Et ce ne vuilliéz lesser, sicomme vous desiréz que
25 nous soions enclins de vous moustrer bon et gracieux
seignurie es choses que vous averéz a faire pardevers nous
en temps a venir, entendant de certain que depuis que les
ditz maire et communalté sont prestz d'esteer et obeier de
leure part a toute manere d'ordennan[c]e sur lez ditz debatz
30 par noz ditz commissairs a faire, en cas que vous ne vuilliéz
de vostre partie faire ce mesmes, quelle chose nous ne
voulons supposer, il nous couviendra delors par avis de
nostre conseil purvoier de tiel remedie en ce cas en vostre
defaute comme il semblera a nous et a mesme nostre
35 conseil pluis expedient et raisonable. Donné etc. le jour de
mars.
De par le Roy a l'Evesque de Norwys.
3
RICHARD II TO PHILIP, DUKE OF BURGUNDY
Haverfordwest Sept: 1394
Richard par la grace de Dieu Roy d'Engleterre et de
France et seignur d'Irlande a noble et puissant prince
Phelip, filz de Roy, Duc de Burgoigne, Count de Flaundres,
d'Artois et de Burgoigne, nostre treschier et tresamé cousin, [f.205d]
5 salut et tresentier dileccioun.
Treschier et tresamé cousin, nous, affiantz fermement que
vous, voz merciez, vorriéz voluntiers et sovent oier de nous
Page 48
et de nostre estat bones novelles, vous faisoms savoir q'a
la fesance de cestes noz lettres nous estoioms par la grace de
10 nostre seignur en bone sauntee du corps et en toute quiete,
aise et prosperitee, si ne feusse le grevous pesantie de la
mort de nostre treschiere compaigne la Roine, qui Dieu
assoille, que ne nous sciet lesser més nous vient au memoire
come continuel, dount, toutes choses pensees, ne fet geires
15 a merveiller. Et, treschier et tresamé cousin, vraiment droit,
si comme nous vous quidoms avoir autiel desir de savoir de
nous ces novelles, tout ensi avoms nous semblable affec-
cioun d'avoir toudis de vous et de vostre bon estat et saintee
tresbons novelles, desqueux nous vous prions treschierment
20 q'au pluis sovent nous vuilliéz acerter que vous purréz
bonement. Et quaunt as novelles de par decea, vuilliéz,
treschier et tresamé cousin, savoir que ice jour nous estoioms
a nostre ville de Haverforde prés de la mer en nostre terre
de Gales prestz et apparailéz al eide de Dieu sur nostre
25 passage envers nostre terre d'Irlande, pour y parfere par sa
grace le voiage quel nous avoms purposéz, si bien au punis
sement et correccioun de noz rebelx illoeque, come pour
bone governance et juste reule faire et establir de et sur noz
foialx liges de nostre terre avantdite, vous em priantz
30 tresentierment de cuer q'a toutes les foitz [f.206a] que vous purréz
bonement nous vuilliéz certifier de toutz voz novelles, et si
ascune chose soit de par decea q'a bien vous purra torner
ou honur et nous la vorroms faire tresvoluntiers. Treschier
et tresamé cousin, entre plusours autres choses dount mercier
35 vous sumes tenuz especialment, vous mercioms d'entier
cuer de les bons eide, conseil et favour queux vous avéz
tresgentilment fait a nostre chier et foial bachiler, William
Elmham, en sa pursuyte q'il ad fait, est en fesant et pense
faire en voz partiez, vous em priantz treschierment q'envers
40 luy les vuilliéz continuer tanque sa dite pursuite soit final
ment determinee sur l'affiance quele nous avoms de vous.
Treschier et tresamé cousin, tres bone vie a long duree
vous ottroie par sa grace la seinte Trinitee. Donné etc.
De par le Roy al Duc de Burgoigne etc.
Page 49
4
HENRY, PRINCE OF WALES TO ALEXANDER, BISHOP OF NORWICH
Aug: 16th, 1408
Reverent pier en Dieu, treschier et tresamé cousin, nous
vous saluons tressouvent, et vous remercions treschierment
de la bone naturesse quele vous nous promistez, a nostre
darraine entreparlance a Lynne, touchant l'ercedekenye de
5 Northfolk pour nostre treschier clerc Johan Macworthe,
nostre chanceller, l'avancement de qui nous desirons tres
affectueusement; pour l'esploit de quele matire, vous
escrivastez a nostre bienamé cousin et le vostre, Maistre
Yon le Zouche, et ainsi fismes nous par noz lettres lesquelles
10 nous fismes envoier au dit Maistre Yon par nostre amé
serviteur Johan Attibrig, vadlet, ussher de nostre chambre;
et le susdit Maistre Yon disoit que y fu une clause en voz
dites lettres [f.206b] qu'il n'entendist pas, més il vouldroit parler
ovec vous en haste et savoir vostre entent, lequelle repons
15 nous sembloit bien nuy; nientmeins vous prions, reverent
pere en Dieu, treschier et tresamé cousin, que puis ce que de
vostre bone naturesse et gentilesse, vous nous avéz promys
pour moustrer vostre povoir et bone volunté a l'avancement
de nostre dit clerc, vous vuilléz ainsi fere a ce foiz que nous
20 purrons avoir cause pour vous mercier et bon gree savoir,
si chose y soit que fere purrons a vostre priere par le temps
a venir, donantz outre ferme foy et credence a ce que nostre
dit serviteur vous reportera de nostre part par bouche, car
nous nous fions grandement de vostre promesse. Et nostre
25 seignur vous sauve et mayntiegne longement en honnour.
Donné soubz nostre signet etc. l'endemain de l'assumpcioun
de Nostre Dame.
De par le Prince au l'Evesque de Norwiz.
Page 50
5
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1399-1406
Reverent pier en Dieu, treschier et tresamé cousin, nous
vous saluons tressouvent et d'entier cuer, et nous vous
signiffions que nous envoiasmes nadegairs pur un Thomas
Brigge et lui avons fait aresoner devant nostre conseil a
5 Londres d'une certeine offense qu'il fist en nostre courte et le
vostre de le Tolbothe de Lynne, luiquel Thomas se a soub-
mys a nostre grace, et trouvé seurté de CC li. pur attendre
ce que nous lui volons agarder pur l'amender par l'avys [f.206c]
de nostre dit conseil, sur quoy nous lui avons agardé qu'il
10 s'en irra en la courte qu'il fist la dite offense et illoeques il
serra cognuz qu'il s'ad ainsi a nous soubmys et y ferra
resonable gré a vous pur vostre damage, et a vostre seneschal
et as partiez devers lesqueux il a trespassé, et auxi qu'il
serra devant nostre dit conseil a Londres a XV. de Pasque
15 proschein, et sur vostre certificacioun que ce est fait nous
voulons estre aviséz quele grace nous lui vorrons faire pur
l'offence qu'il ad fait devers nous. Nientmeinz nous vous
prions que vous lui vuilléz le plus easement treter par tant
qu'il ad si humblement a nous soubmys et nous certifiéz en
20 nostre Receipte a Londres en quel manere le dit Thomas se
governe, affin que selon ce nous lui porrons treter a sa
venue. Reverent piere etc. Donné etc.
De par le Prince au l'Evesque de Norwz.
Page 51
6
RICHARD II TO ROGER WALDEN, TREASURER
Sept: 1395
Treschier et bienamé. Sur ce que nous ad estéz donnéz
a entendre que le tresreverent piere en Dieu l'Ercevesque de
Cantirbirs, s'ottroit d'estre a nostre Abbacie de Westm'
a les exequies du reverent piere en Dieu l'Evesque de
5 Saresbirs, qui Dieux assoille, et ent faire mesmes la solemp-
nitee, par ount purroit d'aventure debat sourdre par entre
les arcevesque et abbé susditz, lez, oblacions queles se
ferront illoeque esteantes en cause, avons envoiéz devers
eulx noz lettres soubz nostre signet severales au fin q'ils
10 lerront lour interesse q'ils purront avoir es dites oblaciouns,
icelles lessees [f.206d] en vostre garde pur un temps tanque nous
purrons ent clerement ordeigner noz avis et declaracioun
egales pur ambedeux parties avantdites. Si voulons et vous
mandons que vous par celle cause et soubz celle forme
15 resceivéz et gardés les oblaciouns desuisdites. Et nostre
seignur vous eit en sa seinte garde. Donné etc.
De par le Roy a Roger Waldene, Tresorer d'Angleterre.
7
RICHARD II TO JOHN, ARCHBISHOP OF ARMAGH
?1393
Tresreverent pere en Dieu, nous vous saluons sovent
d'entier cuer, vous faisantz savoir que voz lettres queles vous
nous avéz envoiéz avons receu, et icelles ovec nouvelles y
contenuz bien entenduz, de lesqueux voz lettres et novelles,
5 queux nous sount venuz a graunde plesance, nous vous
mercions et remercions d'entier cuer, et par especial de les
bons reule et governance quelx vous avéz fait entour la
salvacioun de noz loialx liges entour de vous et en vous
parties. Si nous prions treschierment de trestout nostre cuer
Page 52
10 de vostre bone continuance en celle partie, sachantz que
tresparfitement vous ent verrons mercier de fet selonc voz
merites passéz et a venirs, si pensons al eide de Dieu au
pluis tost que nous purrons fere ordeigner et establir parmi
toute nostre terre d'Irlande tielle governance, q'a noz foialx
15 liges sera plesance, et a noz rebelx parmi lour demerites
punissement tiel que lour sera a memoire de lour abstiner
en aprés de lour ensi mesprendre envers nous et noz liges.
De temps en temps vous prions q'acerter nous vuilléz de
touz voz novelles. Et nostre sire [f.207a] vous eit en garde. Donné
20 etc.
De par le Roy au l'Ercevesque d'Armaghe.
8
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1399-1406
Reverent pere en Dieu, tres chier et bienamé cousin,
nous vous saluons tressouvent et vous remercions treschier
ment de la bone ease et favour queux, a nostre priere, vous
avéz moustré et fait a nostre bien amé Thomas Brugge de
5 Lynn, sicome il nous a enformés que vous fait avéz, vostre
chiere mercy, et vous prions tresaffecteusement que vous
vuilléz fere grace au dit Thomas de les quarant livres queux
il vous bailla sur l'aggarde pur les trespas et offense queux le
dit Thomas nadegairs fist envers vous en le courte de le
10 Tolbothe de Lynne, et lui fere bonement en estre repaiéz de
vostre grace en manere come vous promystes au Roy nostre
tresredoubté seignur et pere a le chastel de Tutbury. Et
nostre seignur etc. Donné etc.
De par le Prince au l'Evesque de Norwiz.
Page 53
9
HENRY IV TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
x [x] Signet, 1399-140654
Reverent pere en Dieu, nous avons receu voz lettres a
nous apportees par vostre clerc, William Friseby, faisantz
mencioun d'autres voz lettres a nous presentees touchantes
certeines matires dont nous vous avions escript pardevant.
5 Si volons que, tantost veues cestes, vous vous tailler de
venir pardevers nous quelque part que nous soiens deinz
nostre royaume, tant pur ycelles matires, come autres,
queles serront declarees a vous a vostre venue pardevers
nous. Et ce ne vuilléz lesser. Donné soubz nostre signet etc.
10 De par le Roy au l'Evesque de Norwiz.
10
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
Paris Aug: 11th, 1392
A moult hault et puissant prince, R[ichard] par la grace
de Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier cousin, C[harles]
par celle mesme grace Roy de France, salut et parfaite
dileccion.
5 Treschier cousin, nous sommes continuelment desirans
d'oïr et scavoir bonnes nouvelles de vostre estat, et pur ce
vous prions tresacertes que pour nostre singulier plaisir vous
nous en vueilliéz faire savoir la certeinté le plus souvent que
bonnement faire pourréz. Et, treschier cousin, car nous
10 tenons fermement que semblement vous desirés savoir de
nostre estat, vueilleiz savoir que a la facion de ces lettres,
nous estions en tresbonne santé et prosperité de nostre
personne, la mercy nostre sire, qui ce ottroier vous vueille,
ainsi que Robert l'Ermite, lequel pur certeins besognes que
15 chargees lui avons vous dire de par nous, nous envoions
Page 54
presentement devers vous, vous pourra de p[l]us a plain
informer, si le vueilliéz croire et adjouster plaine foy en tout
ce que de par nous il vous dira et par lui nous faire savoir
de voz estat et nouvelles, et vous nous feréz tresgrant et
20 parfair plaisir. Donné a Parys le xjme jour d'aoust.
De par le Roy de France au Roy d'Angleterre.
11
ROBERT SELBY, TREASURER OF CALAIS, TO ROGER WALDEN, SECRETARY
Canterbury Sept: 6th, 1392-5, probably 1395
Mon treschier et treshonuré sire et maistre, treshumble
ment de cuer me recomande a vostre tresnoble et tres
gracieux seignurie, vous faisant, si plesir vous soit, assavoir
que samady devant la fesance de cestes nostre seignur
5 toutpuissant Dieu m'ad de sa grace especiale ensi visitéz ore
a Cantirbirs en venant devers vostre noble seignurie, que je
ne puisse chivacher [f.207c] ne travailler, par ont il plaise a vostre
tresgracieuse seignurie, sibien pour le bien et profit nostre
seignur le Roy, comme pur l'estat de ma petit persone,
10 envoier a Cantirbirs Richard Clyderowe pour y comuner
bonement ovec moy de l'estat de mon office, en salvacioun
de son estat et le mien sicome il estoit vostre voluntee et
D11L13 [D11L13] la ha55avys a nostre darrein entreparlance, et ce a tout le hast que
D11L14 [D11L14] q.v v.q55vous bonement pourréz. Et vous plese aussint envoier
15 ovesque lui ascun autre homme en qui vous avéz plein
affiance enforméz clerement vostre voluntee entier tou
chant les obligacions de Johan de Bloys, queux j'ay aussint
apportéz ovec moy en Engleterre. Ceste chose vous plaise
Page 55
prendre effectuelment a coer come toute m'affiance est
20 souvereignement en vous devant toutz autres personnes
D11L21 [D11L21] Moun treshonure moun treschier et treshonure sire et maister56vivantz. Moun treshonuré etc. la tresbenoite Trinitee vous
maynteigne et encresse toudis a vostre desir et vous ottroie
D11L23 [D11L23] etc. a Cantirbirs susdit le vj iour de Septembre vostre humble clerc et oratour R.S tresorer de Caleis56joy et santee a treslong duree. Escript etc.
De par le Tresorer de Caleys a Roger Waldene secretair
25 11-25 [11-25] om.56du Roy.
12
JOHN CAMPEDEN, MASTER OF ST CROSS TO ROGER WALDEN, TREASURER
St Cross Aug: 30th, 1397
Mon treschier et treshonuré maistre, vous plaise savoir
que puis le jour de seinte Marie Magdaleyne j'ay esté et sui
uncquore si feble et malades que je ne puisse en nulle manere
travailer sanz grant peril de mon corps. Et, mon treshonuré
5 maistre, il moy disploit grevousement que je ne fuy a la
petite meson de Seint Crois yce Joefdy, le jour de les seintz
martirs Felice et Adaucte, quant vous fuistez a Wyncestre,
en espoir de vous avoir eu a la dite petite maisoun [f.207d] en
vostre propre persone, ensemblement ove vostre honurable
10 compaignie, pour vous avoir fait tiel révérence et honur
Page 56
come mon cuer desire et simple estat demande, et come je
sui moult tenuz. Sur quoy, mon treshonuré maistre, je en
voie pardevers vous moun chier clerc, J[ohan] E[lcombe],
portour d'icestes, pleinement enformé de ma voluntee et
15 entent touchant ceste matir et pour moy excuser devers
vous, et de vous supplier que a vostre revenue vers Londres
vous please de visiter vostre dite povere maisoun et ad
D12L18 [D12L18] nostre mon57joustre ferme foy et credence de ce que nostre dit clerc vous
12-19 [12-19] en om.57dira et priera de par moy en celle partie. Et, mon treschier
20 maistre, si riens vous plerra de par moy que faire puisse, moy
vuilléz toutdis commander voz honourablez voluntéz, et je
les ferra tresvoluntiers et de tresbone cuer solonc mon
petite pouaire sanz nulle defaute. Et prie a lui toutpuissant,
nostre seignur Jhesu Crist, q'il vous voille toutz jours
25 meynteigner et gouverner et vous encresce en honures.
D12L26 [D12L26] etc. a la mesoun de seint croys le Jeody des martirs susditz tout le vostre Johan Campedene57Escript etc.
12-27 [12-27] om.57De par J[ohan] de Campedene a R[oger] Waldene.
13
WALTER, BISHOP OF DURHAM TO ROGER WALDEN, SECRETARY
Durham Oct: 4th, 1392-4, probably 1394
Treschier sir et tresfiable amy, nous escrisons a Roy
D13L2 [D13L2] seignur sovereigne57nostre soverein seignur par manere que s'ensuist:
Mon tresredoubté et souverein seignur, je me recom-
mande a vostre hault roiale magestee si avant et si humble
Page 57
5 ment comme je scay et puisse, de trestout moun cuer
desirant souverainement, tresredoubté seignur, bones
nouvelles de vostre hault et noble estat, lequel lui tout
puissant Dieu veuille [f.208b] tous jours garder et mainteigner en
si grant honour et joye come homme du monde purra mielx
10 penser ou souhaider. Et, mon treshault seignur, pur ce que
D13L11 [D13L11] d'envois58j'entens d'envoier devers la courte de Rome mon treschier
clerc, maistre Thomas de Westoun, mon Chanceller, por
13-13 [13-13] pour om.58tour de cestes, pour moy purchacer congié de fondre une
certaine chanterie pour vous, moun tresredoubté seignur,
15 qui m'avéz avancé, et pour le bon estat de vostre roialme,
D13L16 [D13L16] sui su58et auxi pour moy et mes amys a quelx je sui tenue, dont,
D13L17 [D13L17] vous corrected from le plus tendrement58tresredoubté seignur, vous me grantastes congié pour une
certeine fin le darrain foiz que j'estoye en vostre hault
D13L19 [D13L19] a W. de W.58presence a Wyndesore; si vous supplie, treshault et tres
20 13-20 [13-20] seignur om.58redoubté seignur, le plus tendrement et humblement que
je puisse de trestout mon cuer, que commandre vuilléz que
lettres bones, especiales et gracieuses soient fetes dessoubz
vostre signet a nostre seint pere le pape et as certeins car
dinalx pour les besoignes susdites, et auxi, treshault seignur,
25 que les dites lettres soient recommandatoires de ma per-
sonne, car le saint pere ad durement conceu encontre moy
par cause que par vostre commandement j'ay estee occupiéz
D13L28 [D13L28] vous mesmes58en vos traittiés de France come mesmes, tresredoubté
seignur, mieulx savéz. Et seurement, treshault seignur, a ce
30 q'il me semble, il serroit et almoigne et honour pur vous
que je fuisse sur ce tendrement excusé, quar, tresredoubté
D13L32 [D13L32] fui fu58seignur, en ma concience et devant Dieu je ne fui unques en
traittié, ne serray si Dieu plaist, ou prejudice lui estoit fait [f.208a]
ou procuré, si ce ne feust que finale paix pu trieues lui ser
35 roient dommage. Tresredoubté etc.
Sur quoy, nostre tresfiable amy, nous vous supplions si
tresentierment de cuer come plus pouons que pour le bon
et hastif exploit des dites lettres, si bien au seint pere come
as cardinalx, vuilléz mettre vostre bone peyne et diligence
40 D13L40 [D13L40] nous feissions58pour l'amour de nous et come vous vouldriéz que faissions
Page 58
D13L41 [D13L41] ou vous supplied from 10 B IX.59pour vous si nous estiens en lieu [ou vous] pouriens valoir.
Treschier sire etc. Escript etc.
13-43 [13-43] om.59De par l'Evesque de Duresme a Roger Walden.
14
RICHARD II TO ROGER WALDEN, TREASURER
Signet, Bridlington Mar: 22nd, 1396-8
Treschier et bienamé, suppliéz nous ad nostre amé lige,
J[ohan] B., qui de long temps, a ce q'il dit, ad occupiéz, par
vertue de nostre grant a lui fete, l'office du custumer de
nostre ville de Lenne, que, come il soit ore tarde par vous
5 remuéz du dit office et un R[oger] G. mys en son lieu sanz
ascun cause resonable ou default trovéz en sa persone, nous
D14L7 [D14L7] f.r.corrected fromrestituer faire MS.59plese de luy faire restituer a son dit office, sur quoy volons
D14L8 [D14L8] que quell59et vous mandons que celuy des deux personnes susdites que
vous semblera par vostre bone discrecion estre plus suffi
10 ceant et hables pour nous servir en dit office, le suffréz avoir
D14L11 [D14L11] etc. soubz nostre signet a la Priorie de Brydelyngtoun le xxij iour de mars A nostre treschier clerc Roger Waldene nostre Tresorer59et occupier a nostre voluntee. Donné etc.
14-12 [14-12] om.59De par le Roy a Roger Waldene.
Page 59
15
ROGER MORTIMER TO ROGER WALDEN, TREASURER
Kilmainham Apr: 16th, 1396-8, probably 1396
Treschier et tresamé sir, je vous mercie de trestout mon
cuer del grande tendresce et entier bien vuillance que vous
avéz fait et moustré a moy entour l'esploit et pursuite de
mes besoignes par de la, et facéz de jour en aultre, sicomme
5 mon conseil par de la m'ad certifié, [f.208c] dont, sir, vous sui
moult especialment tenuz, en priant entierment que vostre
bonne amistee et bien vuillance vuilléz bonement continuer
D15L8 [D15L8] de en60en oevre pardevers moy, sicome je m'affie entierment de
vous. Et, tresamé sire, pur ce que j'ay plusours matires et
10 besoignes a purseure devers nostre seignur le Roy et son
conseil, lesquelx serroit trope diffus de vous escrier, queux
j'ay chargé mes treschiers clercz, Sire W[autier] de B. et Sir
15-13 [15-13] et om.60D15L13 [D15L13] de O.60T[homas] O., ou l'un d'eux, de vous moustrer et declarer a
vostre limitation et leiser, al entente que, si vous les semble
15 resonables et affaire de les pursuir outre a nostre dit seignur
le Roy, q'ils adonques les pursuent en manere comme vous
lour plaise conseiller et charger, vous em priant especial
ment q'a quele heure vous purréz pur autres ocupacions
doner benignement audience et leiser a mes ditz clercz, pour
20 vous moustrer et declarer mez besoignes avantdites et sur
ceo doner vostre sage avys et estre aidant et tendre al
esploit d'icelles, sicome ma tresgrande affiance est en vous,
D15L23 [D15L23] econtre60entendantz que je ne pense rien pursuer que serra encontre
D15L24 [D15L24] ne en60nostre seignur le Roy ne son profit, si Dieu plaist, einz atant
25 ou plus pour son profit come pour le mien, comme je sup-
pose, si la chose soit bien examinéz. Et, tresamé sire, en
droit de l'estat et novelles de cestz parties, le dit Wautier
vous ent savera enformer plus au plain, a qui vuilléz doner
Page 60
D15L29 [D15L29] du61foie et cré [f.208d] ance de ceo q'il vous signifiera celle partie. Et,
30 D15L30 [D15L30] Mid And.61tresamé sire, veulléz ordener que l'Evecque de Mid, chan-
celler d'Irlande, puisse estre deliveré pour retournir en
Irlande au plus tost qui ce purra bonement estre, pur profit
de nostre dit seignur et de sa dite terre par plusours causes
des queux le dit W[autier] vous savera en partie enformer.
35 Et, treschier sire, vous pri le pluis especialment que je puisse
que vous veulléz estre aidant et bien veullant au dit Sire
W[autier] en ceo q'il avera a faire pardevers vous, et le plus
tendrement a cause de cestes mez priers, sicomme je m'assure
entierment en vous, en quei, sire, certainement vous moi
40 purréz faire grande ease et plesance a cause del bone et longe
servyce que le dit W[autier] ad fait, sibien a mon treshonuré
seignur et pere, qui Dieu assoille, come a moy, par ont sui
tenuz de lui faire et procurer le bien qui je puisse parmye
D15L44 [D15L44] etc. et tresame sire la benoite Trinite vous ait toutdiz en sa seintisme garde.61toutz mes amystees et bienveullantz. Treschier etc. Escript
45 D15L45 [D15L45] etc. a Kylmaynan le xvj jour d averille le conte de le Marche et D'ulvestier61etc.
De par le Conte de la Marche et d'Ulvestier a Sire Roger
15-47 [15-47] om.61Waldene.
16
RICHARD II TO WALTER, BISHOP OF DURHAM
Signet, Dublin Jan: 8th, 1395 For the text, see 143.Page 61
17
RICHARD II TO THE DEAN AND CHAPTER OF LLANDAFF
Signet, July-Aug: 1393
Chiers en Dieu, sur ce que nous est ja tard par relacioun [f.209b]
créable reportéz, que l'Evesque de l'esglise cathedrale de
Landaf, vostre prelat, est a Dieu commandéz, et ensi mesme
l'esglise de pastour destitute, avons tresgrand désir q'a
5 icelle esglise–a quelle nous portons tresgrande affeccioun
as plusours causes–feusse purveu, eeu et esluz bone per-
sonne et convenable pur le bon et just governement de
l'esglise avauntdite, si vous prions tresentie[r]ment de coer
q'en vostre eleccion par entre vous affere d'un vostre prelat
10 futur, vous vuilléz avoir especialment recommendéz nostre
17-11 [17-11] T. de W. supplied from 10 B IX62treschier en Dieu, Danz T[ydeman] de W[ynchecombe],
D17L12 [D17L12] que qui62Abbé de l'abbacie de Beaulieu, que nous tenons verraiement
D17L13 [D17L13] des de62homme moult vertuous et des grandes sen et prudence,
sibien es choses espiriteles come temporeles, et en mesme
15 vostre eleccion condescendre et assentir de lui avoir et
eslire canoniquement en vostre pere et prelat, pour amour
de nous et sicome nous nous fions de vous, sachantz q'en ce
fesantz vous ferréz, sicome nous tenons fermement, chose
D17L19 [D17L19] et a a om.62moult meritoire, a Dieu plesante, a vous et a la dite esglise
20 profitable et a nous en la promocioun du dit prodehomme
accompliement de nostre affeccioun longement desirree, par
ont nous vous vorrons estre tenuz de mercier de coer
D17L23 [D17L23] moustre62entierment, et a vous, et chescun de vous, moustrer et fere
par temps a venir si bone seignurie et gracieuse que vous
25 averéz tresgrande léésce d'avoir accompliz cestes noz prieres
especiales. Chiers etc. Donné etc.
17-27 [17-27] om.62De par le Roy au le Dean et Capitre de Landaf.
Page 62
18
RICHARD II TO THE ABBOT AND CHAPTER OF SHERBORNE
Signet, Westm: Jan: 10th? 1386
Chiers en Dieu, pour ce que nostre treschier clerc, Johan
Boor, dean de nostre chapelle deinz nostre hostel, est en
voluntee, a ce q'il dit, de lesser l'estat q'il ad en l'empension
18-4 [18-4] a om.63annuele, laquele a nostre envoie il soloit receivre de vous
5 avant ces heures par resone de la novelle créacion de vous
Abbé de Shirburne, par manere come par voz lettrez
patentes a lui ent faitez soubz vostre commune seal plus
D18L8 [D18L8] bien bonne63pleinement appiert, au fin que nostre bien amé H[enry] H.,
clerc, puisse avoir l'empension avantdite, vous prions
10 D18L10 [D18L10] divers63treschierment que, receues devers vous voz lettres patentes
susditez, veulléz a la reverence de nous granter au dit Henry
la dite empensione par voz autres lettres patentes sufficeantes
ent affaire soubz vostre commun seal, a prendre chescun an
tanque il soit par vous avancéz covenablement au benefice
15 de seinte esglise par manere come nostre dit clerc la dite
D18L16 [D18L16] solert63empension soleit prendre par avant, par vertue de voz lettres
patentes susdites. Et ceste chose preignéz entierment a cuer
pur amour de nous. Et si vous volons par tant moult
D18L19 [D18L19] etc. souz nostre seignet a nostre paleis de Westm' le x jour de Januer A noz chiers en Dieu les abbe et covent de Schirborn63especialment bon gré savoir. Donné etc.
18-20 [18-20] om.63De par le Roy a les abbé et covent de Shirburne.
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19
JOHN OF GAUNT TO RICHARD II
Blavet Nov: 7th, 1394
Mon treshonuré, tresredoubté et tressouverein seignur, je
me recomandz tant humblement et tresentierment de cuer
comme je plus puisse a vostre treshaute seignurie, et sui tres
liéz et joieux au cuer de ce que par diverses vessealx venantz
5 de vostre pays d'Irlande ay estee enforméz de vostre bone et
gracieuse passage vers vostre dite pays, dont nostre seignur
toutpuissant en soit regraciéz, a qi [f.209d] je pri que par sa seinte
grace vous ottroie, mon tresredoubté seignur, si tres
gracieuse exploite en tous voz affaires par dela et par tout
10 19-10 [19-10] et om.64ailleurs come pour vostre honour et parfaite plesir a vostre
hautesse mielx plerroit deviser ou souhaider. Et si de moy,
moun tresredoubté seignur, vous plaist savoir, j'ay euz a
D19L13 [D19L13] grant64cest foiz grande adversitee de vent et n'ay unquore pu passer
D19L14 [D19L14] Gynee64plus avant en moun journee vers Guyene a la fesance de
15 cestes, que a un port en Bretaigne appellé Bleuet, ou je sui,
19-16 [19-16] ma om.64Dieu mercie, et tous voz autres liges de ma compaignie, en
bone sauftee attendantz tanq'a Dieu plerra a nous ottroier
D19L18 [D19L18] en outre encutere64vent covenable pur nostre passage en outre. Et, mon tres
redoubté seignur, quant as autres novelles, je ne scay nulles,
20 més que en le dit port est venu le jour que cestes furent
escriptz un barche en quele venoit Machin, esquier a mon
treschier cousin, Monsire Charles de Beaumount, Alfferiz
de Navarre, moy apportant une lettre de mon dit cousin,
quelle j'envoie a vostre hautesse closee en ycestes, vous em
25 priant, mon tresredoubté seignur, que touchant ce que vous
plest que je ferray touchant la livree de Mauleoun au dit
Monsire Charles, vous plaise moy escripre pleinement par
voz treshonurables lettres desoubz vostre signet ou privé
Page 64
19-29 [19-29] cas om.66seel tout en certain vostre voluntee, laquele en ce cas et en
30 tous autres choses jeo suy, et serray, prest et apparaillé de
parfaire selon voz treshonurablez commandementz a moun
D19L32 [D19L32] etc. tresredoute et tressouerein seignur le benoit fitz de Dieux vous doint honorure ioye et parfit prosperite solonc le desir de vostre treshonure cuer vraiement comme si le desire si tresparfitement que a ma propre persone Escript deins le nief en le dit port de Bloet le vij iour de Novembre Tout vostre humble s'il vous plest Lancastre.66povoir. Moun treshonuré etc.
De par le Duc de Lancastre au Roy soun souvereign
19-34 [19-34] om.66seignur.
20
RICHARD II TO MAUD, COUNTESS OF OXFORD
Signet, Westm: May 21st, 1393-9
Treschiere et tresamee cousine, nous vous prions chier
ment que, considerantz les foialtee et les grandes travailx et
disaises que nostre bien amé W[auter] H., nadgairs clerc
purveour et cook, a ce q'il dit, de soun seignur, nostre
5 cousin le Duc d'Irlande vostre filz, qui Dieu assoille, avoit
pur le temps q'il estoit demorant en le service de nostre dit
cousin es parties outre la meer, par ont il ad perduz ses
rentz et touz ses biens et chateux, a grand anientissement de
soun pover estat, lui veulléz avoir par tant le plus chierment
10 D20L10 [D20L10] revelacione66recommendéz, et en relevacioun de son povere estat lui
ottroier la garde de vostre park de Bockyngfolde, a avoir a
terme de sa vie ove les gages, fees et profitz a mesme la
garde appurtenantz, pour amour de nous et par considera
cioun de la matire susdite, par ensi que nulle autre personne
15 eit estat a terme de vie en la garde du park avantdite. Donné
D20L16 [D20L16] etc. souz nostre signet a paleys corr. by scribe from paylay de Westm' le xxj jour de May A nostre treschiere et tresamee cousine la contesse d'oxenforde66etc.
20-17 [20-17] om.66De par le Roy a la Contesse d'Oxenforde.
21
CHARLES III OF NAVARRE TO RICHARD II
Pampeluna Sept: 28th, 1397
Treshaut et trespuissant Prince, treschier et tresamé
cousin, le xxiije jour de ce present moys je receus voz
hounorables lettres par lesqueilles j'ay sceu vostre bon estat
et santé estre bon, Dieu loué, de quoy j'ay esté parfaitement
5 joious et liéz, nostre sire par sa grace me les doint oïr toudis
D21L6 [D21L6] si bonnes66telles et bonnes nouvelles, come vous veullés et desirés et
je vouldroye pour moy mesmes, si vous pri, treschier et
tresamé cousin, que, pour ma tresgrande consolacione et
plaisir, il vous plaise par lettres et par messages me escripre
10 et faire [f.210b] savoir si avant come il vous vendra a plaisir. Et a
ce que de vostre hounour et curtoisie vous plest savoir de
D21L12 [D21L12] present66mon estat, a la faisance de ces presentes je estoie en bonne
D21L13 [D21L13] seignur66santé, la mercye nostre sire, qui ce par sa seinte grace vous
ottroit. Treshaut et trespuissant Prince, treschier et tresamé
15 cousin, quant a ce que vous priés que je veulle donner
congié a mon trescher et féal Alferis, Messire Charles de
Beaumont, a aler devers vous pour aucuns matirs char
geantz, que a sa venue lui vuillés moustrer et parler pour
hounour et amour de vous, je lui ay doné licence, et après ce
20 D21L20 [D21L20] Guyance66que mon treschier et tresamé cousin, le Duc de Guyene et
D21L21 [D21L21] arivé asee alme66de Lancastre, sera arivé par de ça, tantost partira pour aler
D21L22 [D21L22] poura66devers vous. Et soit en ce et en toutes choses que je pourray
fere pour vous et pour vostre hounour, escripvéz a moy
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féablement, et je les accompliray et ferray de tresbonne
25 D21L25 [D21L25] etc. soit toudys garde de vous Escript a Pampelune le xxviij iour de Septembre Vostre cousin le Roy de Navarra67voulenté. Le seint espirit etc.
21-26 [21-26] om.67De par le Roy de Navarra au Roy d'Engleterre.
22
JOHN OF LANCASTER TO ROGER WALDEN, TREASURER
Paris Apr: 9th, 1396
Treshonuré et puissant seignur, je me recommande a
D22L2 [D22L2] puis plus67vostre grace tant et si humblement come je pluis puis, non
pas tant come je doy et sui tenuz, en vous regraciant de la
22-4 [22-4] pur om.67grant aide, secours et amour que je trouve en vous, et pur
5 D22L5 [D22L5] en ou67la grant confiance que j'ay en vous de y trouver encores
consolacione et confort, ainsi que mestier en ay et en vous
en est par singuler fiance. Je envoie le portour de ces pre
sentes par de la, lequel vous monstrera la copie des lettres
et de la responce que Jehan de Bret[aigne] [f.210c] a derrain faite
10 D22L10 [D22L10] qui67et plusurs autres copies de lettres que touchent le fait, si
comme vous dira plus a plain de bouche le dit portour,
D22L12 [D22L12] au a67au quel vous plaise de adjouster foy de ce q'il vous dira de
par moy touchant le fait de la misere en quoy je sui et ma
deliverance, de laquelle je m'afiance en vous sur touz autres
15 D22L15 [D22L15] ce=se67aprés mesire Dieux, et pense bien que, ce n'est par vostre
bon purchace et aide, je sui en peril de longement estre en
cest misere ou je si longuement demeure et demeure. Si vous
supplie, treshonuré et puissant seignur, que [pour] l'amour
de nostre sire vous plaise [avoir] mon dit fait pour recom
Page 67
-20 mandé par manerie que je, qui sui tout vostre, vous soye
encores plus tenuz et obligéz. Et je pri nostre sire que par
sa grace il vous doint bone vie et longue en augmentacioun
D22L23 [D22L23] comme que68de bon et honour ainsi comme vostre cuer desire. Escript
D22L24 [D22L24] etc. a Paris le ix jour d avril vostre humble serviteur J. de Lancastre68etc.
25 22-25 [22-25] om.68De par J[ehan] de Lancastre a R[oger] Walden.
23
RICHARD II TO THE COUNCIL
Signet, Nottingham Castle Mar: 2nd, 1396
Reverentz peres en Dieu et treschiers et foialx, savoir
vous faisons que Henry Vandrede, portour de cestes, nous
ad porté un bele presente des parties de dela, c'est assavoir,
deux corps des Innocens occis soubz Herode en la Nativitee
5 de nostre sire, liquel Henry nous ad certifiéz coment certeinz
ses biens et marchandises estoient arrestuz par noz custumers
en port de nostre citee de Londres, tanque le dit Henry avoit
Page 68
trovéz plegges sufficeantz d'ent paier la custume. Sur quoy,
nous, veullantz, si ensi soit, que le dit H[enry] eit de nostre
10 doun en recompensacioun de coustages et travaux par lui
faitz, amesnant devers nous les [210d] dites reliques, ses biens et
marchandises susdites sanz nulle custume ent paier, et par
tant vous mandons que la dite matire a bone deliberacioun
pensee, facéz par voz avis et discrecion, que ses biens et
15 marchandises susdites lui soient livréz a avoire par la cause
23-16 [23-16] om.69D23L16 [D23L16] etc. soubz nostre signet a nostre chastel de Notyngham le second iour de Mars69susdite. Donné etc.
De par le Roy a soun Conseil.
24
JOHN, BISHOP OF SALISBURY TO RICHARD II
?Sept: 1394
D24L1 [D24L1] tresreellent69Tresexcellent, tresredoubté et mon souverain seignur,
je me recommanc a vostre haut roiale majesté si humblement
et obeissantment de trestout mon cuer corne aucun loial lige
D24L4 [D24L4] si69se poet recommander a son seignur lige, et, mon soverein
5 seignur, j'ay receu et entendu voz gracieuses lettres roiales
24-6 [24-6] m'envoier om.69queles y vous a plu par le reportour d'icestes m'envoier,
contenantes que en certeines chargeantes matiers, desqueles
24-8 [24-8] de om.69il estoit pleinement enforméz pur moy les reporter de par
vostre hautesse, je lui deusse doner plein foy et ferme
10 créance, touchant lesquelles, mon tresredoubté seignur, j'ay
oiez et entendu la credence quele il m'ad fait de par mesme
vostre hautesse. Si plaise a vostre haut noblesse, moun
tresgracieus seignur, entendre que la veille de la Nativitee de
Page 69
Nostre Dame darrein passee, je venoie primerement a cestes
15 de la meer, et toudis delors tanque en cea j'ay estee prest
d'avoir venuz devers vostre haut roiale presence, si n'eusse
estee la contrariousetee del vent, qu'ad esté aussi impedi-
D24L18 [D24L18] de cestes70ment a toutes les niefs [f.211a] gisantes es portz d'icestes partiez de
D24L19 [D24L19] ce ces70leur venu a Melforde par l'espace de ce deux symaignes
20 passéz, et certes, mon soverein seignur, je n'avoy unques si
graund desir d'avoir estee en vostre gracieuse presence come
j'ay a present, car je ne sui pas cy a ease de nulle part en
24-23 [24-23] ascun corr. by scribe from acun aucunement70certain, si come le dit portour vous en sciet aucunement
enformer, s'il soit plaisir a vostre hautesse. Et sanz faille,
25 mon tresgracieuse seignur, je me teigne seure que si tost
D24L26 [D24L26] averez70come le vent soit prospre vous averiéz sufficeantment de
niefs et a grande plentiee, et en ce cas je ne serra pas a derere
ov l'eide de Dieu, qui serra toutesfoiz prest et apparailléz a
voz comandementz parfournir a trestoute mon loial poair,
30 priant a la benoit Trinitee d'ottroier a vostre roiale personne
atant de honour et prosperité come vostre noble coer mielx
D24L32 [D24L32] etc. vostre humble creature et chaplein J. Evesque de Saresbirs70savera deviser. Escript etc.
24-33 [24-33] om.70De par l'Evesque de Sar[esbirs] au Roy Richarde.
25
RICHARD II TO LADY POYNINGS
Signet, Windsor Dec: 6th, 1398
Treschiere et bien amee cousine, nous vous saluons
especialement de cuer, vous faisantz assavoir que a la
fesance de cestes nous estiens en bon point et santee, la
mercy nostre seignur, desirantz moult entierment de cuer de
5 D25L5 [D25L5] semblable novelle70vous oier toudis et savoir sembleablez novelles pour l'ease
et confort de nous. Treschiere cousine, pour ce que nous
D25L7 [D25L7] de70avons ordenéz par l'assent des seignurs de nostre grand
Page 70
conseil que vous serréz ovec nous et nostre treschiere com-
paigne la Royne a nostre manoir de Eltham, pour y tenir [f.211b]
10 ovec nous la solempnitee de ceste proscheine feste de Noel,
si volons et vous prions treschierement que, toutes autres
choses lessees et excusacions cessantes, viegnéz devers nous
a nostre dit manoir si que vous soiéz illoeqes en mesme la
feste par la cause susdite. Et nostre seignur vous veulle
15 toutdiz garder. Donné etc.
25-16 [25-16] om.71De par le Roy a la Dame de Ponynges.
26
JOHN SPENSER TO THE TREASURER
Northampton July 22nd, c. 1401
D26L1 [D26L1] recommande71Treshonuré et reverent seignur, je me recomank a vous
en tant come je scay ou plus puisse. Et pour ce que mon
treshonuré seignur le Conte de Kent vous ad certifiéz par
son lettre de mon demaunde a le Roy pour la garde de les
5 terres et tenementz queux feurent a William Marche, chiva-
ler, esteantz en les mains du Roy par la meindre age de
Thomas, son filz et heir, laquele garde ovesque la mariage je
D26L8 [D26L8] voudra71vouldroie avoir, si vous plerroit, paiauntz resonablement
pour ycelles, issint vous plaise, treshonuré seignur, moustrer
10 D26L10 [D26L10] d'ycestes71vostre bon seignurie a Thomas Chipstede, portour de cestes,
D26L11 [D26L11] que71qui vous certifiera pleinement, et ferra ovesque vous fin de
D26L12 [D26L12] suppliantz71par moy en cest matier, toutdiz vous supplantz que je les
Page 71
D26L13 [D26L13] puisse72puis avoir devant ascun autre, paiantz resonablement pour
icelles solonc vostre sage et honourable discrecioun. Tres
15 26-15 [26-15] etc. om.72honuré seignur etc. Escript etc.
26-16 [26-16] om.72De par Jehan Spenser a le Tresorer d'Engleterre.
27
PHILIP LA VACHE AND ROGER WALDEN TO RICHARD II
Bristol Apr: 21st, 1395
Nostre tresredoubté, tresgracious et souverein seignur,
le plus humblement et obeissantment que ascuns loialx liges
se doivent ou poient recomander a lour souverain seignur
lige, nous recommandons a vostre haute magestee roiale, em
5 priant a lui toutpuissant Dieu de vous [f.211c] ottroier accomplisse
ment de voz honurablez desirs et gracieusement de venir
dedeinz brief en vostre noble roialme d'Engleterre pur joie
et recomfort de toutz l'estatz d'icelle. Et, nostre tresredoubté
et tresgracious seignur, plaise a vostre roial hautesse a
10 entendre que vostre Tresorer d'Engleterre et les autres
q'estoient chargiéz de faire ordenance des niefs pur vostre
gracieuse venue en vostre dit roialme, ont fait si diligent
ment lour devoir que, ove l'eide de Dieu, vous averéz le
D27L14 [D27L14] des de72nombre des niefs que nous fuist doné en charge, come le
15 portour de cestes, a qui nous avons bailléz par escript la
Page 72
nombre des ditz niefs et un copie de lour endentures, vous
pourra moustrer, si y pleist a vostre hautesse roiale. D'autre
part, nostre soverein seignur lige, tous voz autres messages
que y pleust a vostre hautesse nous commander de faire, tant
20 a vostre dit Tresorer, come as autres persones, nous les
avons faitz en la melioure manere que nous savons, et avons
D27L22 [D27L22] vaillantz73troevéz chescun en son degré si bien vuillantz en toutz
choses que touchent vostre estat roial, que, si Dieu plaist,
vous troveréz a vostre venue touz voz commandementz
25 tresbien accompliz. Et auxi, nostre tresgracieuse seignur,
nous avons repaiéz voz cc. marcs a Sire Guy Mone dedeins
le terme que nous fuist ordeignéz. De tous vos autres
gracieuses plaisirs devers nous, vous nous plaise faire vos
D27L29 [D27L29] que73honourablez comandementz [f.211d] come a ceulx qui sumes voz
30 loialx obeissantz créatures, toutesfoitz prestes et apparailléz
a trestout nostre poair de vous faire loiale service et plesance.
D27L32 [D27L32] etc. tresgracious et soverain seignur73Nostre tresredouté etc, nous supplions a la tresseinte
D27L33 [D27L33] sanitee.73Trinitee de vous ottroier entier santee, et tresjoiouse vie ov
D27L34 [D27L34] seintisme73victoriel honur par sa seintetisme grace.
35 27-35 [27-35] jour om.73D27L35 [D27L35] xxij73Escripte a vostre ville de B[ristuyt], le xxj jour d'aprylle,
ou nous sumes attendantz graciouses novelles de vostre
honurable aryvaille come par vostre hautesse esteions
D27L38 [D27L38] en doigne73chargés, Dieu nous doint ent tiels come nous desirons ove
27-39 [27-39] Royal 10 B IX adds after cuer sur touz autres choses terriens voz treshumbles creatures P. la Vache et R. Wad.73trestout nostre cuer.
40 De par P[helip] la Vache et R[oger] Waldene a
27-41 [27-41] om.73Roy Richarde.
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28
PHILIPPA OF PORTUGAL TO RICHARD II
Guimares Oct: 1st 1397-9
Trespuissant prince, mon treshonuré et tresredoubté
seignur, je me recomank a vous le plus entierement que je
say ou puisse,de trestout mon cuer desirante de vous et de
vostre treshaute roial estat d'oier et savoir bones et gracieuses
5 novelles, desquelx je pri a Dieu q'il me lesse toudiz avoir si
bones come mon cuer desir ou come vous saveréz mesmes
D28L7 [D28L7] léésce prosperité74mielx deviser, a la tresparfaite léésce et sovereigne confort
de moy. Et si a vostre hautesse plesir soit d'oier des estatz de
moun tresdouté seignur le Roy, de ses quatre fils et de moy
10 entre eux, plese vous assavoir q'a la departier de ces pre
D28L11 [D28L11] leez74sentes trestous estoions en bone seintee, loéz en soit nostre
seignur, par manere que mon bienamé clerc Mestre Adam
D28L13 [D28L13] Danport74Davenport, mon Chanceller, vous savera asséz pleinement
enformer [f.212a] ensemblement ovec les autres nouvelles de cestes
15 parties. D'autre part, tresredoubté seignur, a vostre dit
D28L16 [D28L16] le74hautesse plese a entendre que pour la bon et agreeable ser
D28L17 [D28L17] neef74vice que le dit Mestre Adam m'ad fait cestes oyt ou noef
ans en l'office de mon chanceller et unquore m'ad affaire en
ycel, je sui tresgrandement tenue de procurer sa promocioun
20 et encrees accordantement a son desir, et tout soit ensy q'il
eit et poet avoir beneficez et avancementz teulx come sont en
D28L22 [D28L22] cestes74mon pouair de lui faire avoir en ycestes parties, nientmeins
come chescun esteant hors de son propre paijs de naturele
D28L24 [D28L24] de et74inclinacioun desire de resorter a ycelle, il ad tresgrand
25 desir, si Dieu lui voleit ottroier, de fere ses darreins jours en
vostre tresnoble terre d'Engleterre, et pour tant q'il n'ad
benefice n'autre possessioun par que il se pourra honeste
ment sustener si come appartient a son estat, vous supplie,
mon tresgracieus seignur, le plus effectuelment que je saye
30 D28L30 [D28L30] veullez74ou puisse que mon dit clerc veulliéz avoir especialment
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recommendéz, et de vostre bonteuouse noblesse lui doner le
28-32 [28-32] bonteuouse … vostre om.75primere benefice que apartiendra a vostre donison coven
able pour son estat, parmy quel il pourra le plus honurable
ment soy meinteigner. Et si plaisir vous soit d'accomplier
35 ceste ma priere, vous me ferréz en ce chose de trop grand
honour et plesance. Autres ne scays a present notifier a
D28L37 [D28L37] se; puisse75vostre dite hautesse, [f.212b] mais si riens y soit que faire puis a
28-38 [28-38] et om.75vostre plesance, vous m'en vuilléz faire savoir et a vostre
commandement vous me troveréz touz jours prest de treslé
40 coer a parforner a trestout mon poair. Trespuissant Prince
D28L41 [D28L41] etc. mon treshonure et tresredouté seignur li toutpuissant vous ottroie bone vie et longe ovec tiel encrees d'onour comme vous mesmes desires75etc.
D28L42 [D28L42] etc. a guymarens le primer jour du moys d'Octobre. Vostre tres humble cosine si vous plest P. de Portugale75Escript etc.
28-43 [28-43] om.75De par P[helippe] de Portugale a Roy.
29
JOHN OF GAUNT TO RICHARD II.
Pontefract Tues: Aug: 25th, 1397
D29L1 [D29L1] tresdoute75Mon treshonure, tresredoubté et tressouvereigne seignur,
D29L2 [D29L2] recomande75je me recomank treshumble[ment] a vostre hautesse,
esmerciant a ycelle si avant come je puis pluis, de toutes
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bones seignuries q'en vous ay tous jours trové et par es
5 D29L5 [D29L5] tresdoute76pecial, mon tresredouté seignur, de voz gracieuses lettres
D29L6 [D29L6] ad de76quelles a vostre hautesse ad pleu moy mander darreineres
29-7 [29-7] q'estoit om.76touchant vostre gracious grant de la meson q'estoit a
D29L8 [D29L8] monseignur76Monsire W[illiam] Walworthe en Londres, por lesqueles
voz lettres j'ay entendu, moun tressouvereigne seignur, a
10 tresgrant joie de mon cuer la saintee de vostre treshonuré
personne en laquelle Dieu par sa puissance vous veulle tous
jours conserver ovec tresparfite encroissement du bien et
honur selonc le desir de vostre treshonuré cuer. Et, mon
treshonuré, tresredoubté et tressovereigne seignur, plesir
15 vous soit assavoir que heir soir et ce marsdy xxv jour
d'augst, mes treschiers freres d'Everwyk et de Gloucestre,
mon treschier nepveu de Routelonde et moy esteions en
semble a Pountefreyt, desirantz de tous noz cuers que [pur]
vostre ebatement et deduyt vous y purriéz par souhait avoir
20 esté, et la arere a [f.212c] vostre bon plaisir pur tresentier léésce de
nous tous qui bien sovent le souhaidasmes, si ceo eust estee
D29L22 [D29L22] cestoit76la voluntee de Dieu et de vous come s'estoit nostre desir.
D'autre part, mon tressovereigne seignur, vous plese en
29-24 [29-24] de om.76tendre que je sui enforméz coment il y a un que de simple
25 estat, noun scay q'il est, venant en vostre treshonurable
hostelle q'ad parlé illoeqes tout apertement chose que serroit,
que Dieu ne veulle, trope encontre mon honur et touchant
vostre treshonuree personne, dont je m'ose mettre en la
tesmoignance de Dieu et de tous loialx créatures que unques
30 ne pensoie ne avoie l'entencioun de riens faire encontre
vostre treshonuré estat, ne autrement que un vraye lige ne
deust par tout loialté faire devers son tressovereigne seignur
lige, et je tiens et espoir vrament, monseignur, que vous
m'avéz en tout temps tielment provéz par experience de tous
35 mes faitz par devers vous, que vous ne vouldrés croire
aucuns tielx paroles sonnantz au contraire de mes ditz faitz.
Si vous supplie, mon tresredouté seignur, q'a mon tresbien
amé bachiler monsire Ric[hard] Abberbury le fitz, portour
de cestes, vous plaise ferme foy et créance adjouster en ce
40 que sur ceste matiere il vous dira, s'il vous plest, de ma part
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et sur ce par luy moy faire savoir pleinement voz bones
voluntee et entencioun par devers moy, pur le entiere affiance
que j'ay en vostre treshaute seignurie ensemble, moun [f.212d]
tresredouté seignur. Et si autre chose vous plaist moy
45 comander, come a celluy qui sui et serray tousdiz obeissante
ment prest de voz treshonurablez comandementz parfaire
D29L47 [D29L47] etc. tresredoute et tressovereigne seignur77loialment a mon poair. Moun treshonuré etc. je pri a le seint
Espirit q'il vous eit tous jours en sa tresseinte garde, et vous
ottroie honur et parfite saintee treslonguement a durers.
50 D29L50 [D29L50] etc. a Pountfriet le XXV jour d'augst Tout vostre humble sil vous plest Lancastre77Escript etc.
29-51 [29-51] om.77De par le Duc de Lancastre a Roy.
30
THE EARL OF ARUNDEL AND SURREY TO THOMAS, ARCHBISHOP OF YORK
?1394
Tresreverent pere en Dieu, treschier et honuré frere, je
vous salue si tresentierment de cuer come say ou pluis
puisse. Et, honuré frere, vous pri chierment que vous vuillés
prendre bone garde a la lettre escript de ma mayn quele je
5 vous envoie par le portour d'ycestes. Et certes, vous mercy
moult del brief que vous m'avéz envoié direct al justice oue
lieutenant de Cestre, coment je entende bien que moy
covient d'avoir un autre brief pour mesme la matir, par
Page 77
cause que les juggeours du dit countee averount avisement
10 aprés un tiel brief venus illoeqes tanque la tierce Sessioun.
Nepurquant, honuré frere, ne vous say a present certifier
la certeignetee de ceste matir, mais si tost come je le saveraye,
je ferray pou[r]suier devers vous pur ascuns de mon conseil
selon ce que j'ay mestier. Et, honuré frere, vuilléz savoir que
15 j'ay receu, puis nostre darrein entreparlance, un brief direct
a moy que je deveroye apparer a Westm' a la quimzisme de
seint Michel proschein a venir [f.213a] devant le conseil nostre
seignur le Roy, de quele, certes, quant je l'avoie veu moy
sembloit bien estraunge, car ce fuist le primer brief que
20 unqes j'avoye receu en tiel cas–toudiz entendant que ove
l'eide de nostre seignur toutpuissant je en ferray tous jours
mon devoir et duytee a moun seignur lige–de quele venue,
honuré frere, vous pri tant chierment come je plus puisse
que je pourray estre excuséz de ma non venue a celle temps
25 tanque a la troys symaygnes aprés la dite Fest, a quel temps
je y serray, ove l'eide de Dieu, ou dedein quatre jours
ensuiantz, si je en ay la vie et santee de corps. Et, honuré
frere, vous prie chierment que vous vuilléz mettre vostre
bone continuance envers Meistre Howel Kyffyn, car pour
30 certein lui est fait grand tort par un Morgane the Yonge,
q'est visconte de countee de Flynt, q'ad fait un entree en la
deanry de seint Assaphe, laquele benefice le dit Meistre
Howel ad eu par oept ou noef ans en plein possessioun,
quele entree estoit fait en grand affray d'ycelle paijs et
35 degastant ses vitailles et necessaires q'il avoit en son
houstelle, come ce fuist en manere d'une levee du poeple,
en grande prejudice du pees nostre seignur le Roy, et mesme
le viscounte esteant alors illoeqes et deinz mesme son
office, car il vorroit avoir la dite benefice al oeps de son fitz,
40 come vous serréz plus a plein enforméz de la dite matir en
brief temps, a la [f.213b] quele vous pri tresentierment que vous
vuilléz estre aidant et bien voillant au dit Meistre H[owel] et
mesmement ore en son veillesse, entendant de certain q'il
fera si resonables profres d'approver soun droit que nostre
45 dit seignur le Roy, son conseil et tout le mounde verrount
bien q'il ne desire autrement que raisoun et bone foie.
Tresreverent etc. Escript etc.
Page 78
De par le Counte d'Arundelle et de Surr' a soun frere
l'Ercevesque d'Everwyk.
31
THOMAS, LORD DE LA WARR TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
1399-1406. Probably 1399
Tresreverent pere en Dieu et treshonuré seignur, je me
recommanc a vous si tresaffectuousement come je scay et
pluis puisse, molt tendrement desirrant d'oier et savoir lez
tresconfortablez novelles de la prosperitee de vostre tres
5 honurable estat et bonne santee, que Dieu par sa grande
mercie veulle tous jours mainteigner et encroistre, selon ce
que vostre sage discrecioun les savera mielx deviser al
honour et plesance de lui et de vous, vous esmerciant,
tresreverent pere en Dieu, en tant come je scay ou pluis
10 puisse, de la tresbone et gracieus seignurie que vous
moustréz et faitez a mon tresentierment amé cousin l'Evesque
de Norwiz, pur qi touz ses parentz vous sount tresgrande
ment tenuz par tous les jours de lour vie et moy en especial,
vous suppliant, tresbonteouse seignur, de trestout mon
15 entier cuer de vostre tresbone continuance issint q'il purra
estre le pluis recommendé a vostre tresgracious seignurie
pour la tresgrande age q'il port et pour les [f.213c] tresgrandes
Page 79
naturesses et gentillesses q'il m'ad fait en toute ma pluis
graunde disease, et que vous plaise de moy doner la congié
20 de lui envoier ascun de miens en ease et confort de lui et de
moy. De ceste chose vous me plese certifier par le presentour
d'icestes, come je m'assure en vostre tresbone paternitee.
Tresreverent pier etc.
De par le sire de Warr' a l'Ercevesque de Cantirbirs.
32
THE DUKE OF YORK TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Tresreverent pier en Dieu et treschier et tresbien amé
uncle, je vous salue de tout moun cuer. Et pour ce que
moun tresbien amé Johan Ufflete, esquier de moun tres
redouté seignur le Roy, m'ad moustré come Haryngdoun,
5 vostre esquier, ad pris devers lui certeinz hernois et choses
trousséz en un cloussake queux le dit Johan Ufflete avoit
leissé et mys en garde en un certein lieu deinz la ville de
Maidestone devant cez heures, quel hernois vostre dit
esquier unqore detient, je vous pri entierment de cuer que
10 pour amour de moy et cause de ma priere, vous vuilléz
commander vostre dit esquier pur restituer et deliverer
au dit Johan ses hernois et choses susdites, et vuilléz doner
foy et credence al portour de cestes touchant cestes de par
moy par bouche. Et autre foitz je ferray de bon cuer attant
15 ou plus pur vous a vostre priere. Priant le seint Espirit
q'il soit tous jours garde de vous. Escript etc.
Page 80
De par le Duc d'Everwyk a l'Ercevesque de Cantirbirs
primat de tout Engleterre.
33
WILLIAM FYNCHAM AND ROBERT FRYE TO JOHN BATHE
1400
Treshonuré sire et sur tous autres tresfiable amy, vous
savéz bien que au darrein foiz que j'estoie ovesque mon
seignur de Cantirbirs il moy granta et ottroia lettres desoubz
son signet, tieles come je vouldroie avoir, pur la recommen-
5 dacioun de la personne de moun especial amy, G. A., a l'office
du Jailer de Neugate, et sur ce j'avoie une lettre quele,
vostre mercie, me feistes ensealer du signet de moun dit
seignur direct au Maire de Londres, endroit du quele il ne
purra rien faire en effect sanz ce que ycelle lettre soit refait
10 en manere come le dit Maire ad deviséz, sur quoy je vous
envoie une lettre faite de novel sur la dite matire, tiel come
purra valoir en ce cas, ensemblement ovesque la primere
lettre, quele le Maire de Londres ad overiz, et auxi une
autre lettre directé a R[ichard] Whitingtoun pour avancer
15 la dite besoigne sicome par icelles vous pourréz bien con
siderer. Si vous pri doucement que icelles lettres, faites de
novel et d'une substance, vuilléz faire signer du signet de
moun dit seignur esteant en vostre garde, et icelles rëenvoier
par le portour de cestes. Car en ce faisant vous ferriéz a
20 W[illiam] F[yncham] éant cest busoigne prés au cuer et a
moy, qui sumes lez vostre, moult de plesance, et volons par
tant faire ce que vous nous vuilléz commander, et que faire
poons a nostre poair. Nostre seignur vous eit en garde.
Escript etc.
Page 81
25 De par W[illiam] Fyncham et R[obert] Frye a Johan
Bathe.
34
JOAN, LADY BERGAVENNY TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Tresreverent pere en Dieu et mon treschier et tres
honuré seignur et uncle, je me recommans a vous tres
parfaitement de tout mon coer. Et pour ce que je sui en
formee coment le pont de Corve en la terre de seinte Mil
5 burge eit busoigne de reparacioun, en tant que a grande
peine l'en y poet passer, je vous pri, tresreverent pere en
Dieu et mon treschier et treshonuré seignur et uncle, que
pour Dieu et en oevere de charitee il vous plese, s'il vous
semble expedient, granter voz lettres graciouses parailles a
10 les lettres quelx vostre predecessour immediat grantoit pour
le dit fait, lesquelles l'en vous moustrera dessoubz son seel.
Et certes en ce faisant vous ferréz tresgrand almoigne a ce
que home dit. Tresreverent pere en Dieu etc. Escript etc.
De par la Dame de Bergeveny a l'Ercevesque de
15 Cantirbirs.
Page 82
35
WILLIAM FYNCHAM AND ROBERT FRYE TO JOHN BATHE
1400
Treshonuré sire et sur tous tresfiable amy, pur ce que
nous sumes tant occupiéz par decea que nous ne purrons
venir par devers vous a cest foitz pur le fait de G. A., vous
prions tant come plus poons que sur la dite matire vuilléz
5 enformer Janico, qui s'en va ore devers moun seignur de
Cantirbirs, au mieulx que vous purréz, ce que vous semble a
estre parlee a mon dit seignur sur le dit fait, et au fin que
nous purrons avoir une lettre especiale a Johan Wakelee,
un des novelx viscontes de Londres, en manerie come nous
10 aviens autrefoitz au Maire de Londres. Car nous avons au
jour d'uy parléz au dit Janico sur le dit fait, liquel nous ad
promys que, parmy vostre sage informacioun et avys a
luy a doner en ce cas, il s'en parlera tres volentiers a moun
dit seignur de Cantirbirs et ferra tout ce q'il pourra faire.
15 Ceste chose vous plaise prendre tresentierment a cuer. Car
il serra bien deserviz envers vous en temps a venir si Dieu
plest. Nostre seignur etc. Escript etc.
De par W[illiam] Fyncham et R[obert] Frye a Johan Bathe.
36
SIR JOHN ARUNDEL TO ANDREW CORYNGTON AND ROGER HONYNGTON
c.1403
Treschiers amys, je vous salue ove l'entiere affeccioun
de moun cuer, vous trescoerment em priant que, come ensy
soit que certeines debates soient par entre nostre seignur le
Page 83
Roy et un Johan Basset, esquier del countee de Cornewayle,
5 sur le presentement de l'esglise parochiel de sancto Illogano
en la diocise d'Excestre, de ce que nostre seignur le Roy eit
presentee a dite esglise un J[ohan] D. [Barrell], clerc del
hostelle monseignur l'Evesque d'Excestre, et le dite Johan
Basset ad presentee un autre son clerc en destourbance del
10 title nostre seignur le Roy, pour laquel desturbance un
brief de Quare Impedit est ore pendant vers le dit Johan
Basset al suyte le Roy, et pur ce que monseignur l'Evesque
d'Excestre ne vuilleit my receivre le presenté le dit Johan
Basset, le dit presenté ad appellé al audience del tresreverent
15 pere en Dieu l'Ercevesque de Cantirbirs. Et ore [f.214c] le Roy,
veullant que le presenté du dit Johan Basset ne soit admys
en ascune manere jesques a tant que le debate pe[n]dant
par entre lui et le dit Johan Basset soit pleinement discussé,
ad envoié par le portour d'ycestes un brief q'est appellé
20 Ne admittat, sur quel matire vous prie entierment que vous
vuilléz en touz maneres estre eidantz et favorantz al
presenté le Roy, clerc de mounseignur l'Evesque d'Excestre,
et ce ne lesséz en nulle manere, come je m'affie grandement
de vous, et come je autrefoitz serray aydant et entendant en
25 voz affaires. Et le seint Espirit vous eit tous jours en salve
garde. Escript etc.
De par Johan Arundelle a A[ndreu] Coryngtoun et Roger
Honyngtoun.
Page 84
37
THOMAS STANLEY TO MASTER JOHN BATHE
c. 1403
Treschier et honuré sire et tresamé confrere, je me
recommanc a vous. Et, sire, vous plaise cerchier les Registres
del temps de William, qui fuist Ercevesque de Cantirbirs
l'an de grace MCCC septant et deux, qui celebra ordres a
5 Otteforde en quaresme le vje kalen: d'aprylle l'an susdite,
et come je croie en la veille de pasche, et ent moy aver faire
lettres d'exemplificacioun desoubz le seel de mon seignur si
tost come bonement purréz, et le presenteur d'icestes paiera
les feez et autres duetés, et ce covient estre hastivement
10 expedié a cause que mon seignur de Baa serra hastiement a
Welles sur sa visitacioun, et mes propres lettres sont
ovesque mon frere a Noef Chastelle [f.214d] sur Tyne. Autres
choses ne scay a present, més que vous plese moy recomen-
dre a moun treschier et tresnoble seignur de Cantirbirs,
15 que Dieu garde, et a tous autres mes seignurs et meistres de
vostre honourable tenelle, suppliant a lui treshautisme
Trinitee vous aver toudiz garder et governer en sa tressein-
tisme garde. Escript etc.
De par Th[omas] de Stanley, clerc, a Maistre Johan Bathe.
38
JOAN, COUNTESS OF HEREFORD TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Tresreverent pere en Dieu et treshonuré seignur et
frere, je me recommans a vous si tressovent et entierment
de tout moun cuer come je scay et puisse plus, en desirant
entierment d'oier et savoir toudiz tresbones et confortablez
Page 85
5 novelles de vous et de vostre tresbon et honurable estat.
Et suy vraiment moult bien rejoyéz de ce que j'ay entendue
par Martelle la vostre bon estat et santee, si pri a Dieu tout
puissant q'ensi pourray je toutdiz faire selon ce que soit a sa
plesance et vostre bon joye et honour par sa seinte grace.
10 Et, tresreverent pere en Dieu, treshonuré seignur et frere,
s'il vous plaist, quant endroit de ce que vous m'avéz
acertenéz par Martelle que vous ne me vuilléz tenir pur
excuséz de mon estre de vous eyns que vous vous affiéz
et agaités seurement de ma venue a vous encontre la dite
15 feste, si vous plese, treshonuré seignur et frere, scavoir que
vraiement je sui tailliéz d'estre a Deneye meskerdy proschein,
le xj jour d'aprylle, et illoeqes estre [f.215a] joedy tout jour, et
vendredy ensuyant de retournir a Walden et estre illoeques
plus avant tout ce Feste de Pasque, en cas toutes foiz si
20 j'avraie cognoissance de vostre volenté que je le pourray
savement faire sanz avoir nulle malgré ou disease de vous
de ma noun venue a vous contre la Feste suisdite. Si vous
supplie, treshonuré seignur et frere, entierment de tout mon
coer q'il vous plaise de moy acertener pleinement vostre
25 entier cuer et p[l]esir endroit de ceste matire, entendant, s'il
vous plaist, que je ne vouldroie a certes pur nulle riens que
vous avroiéz pur yceo ascune suspicioun envers moy de
desnaturesse, ou que je le ferroie pour ascune tiel affaire.
Car en bone foy mon coer est entierment de vous moustrer
30 plesance et naturesse selon ma petite poair, toutes autres
affaires lessés par yceo si Dieu plaist. Et pour ce s'il vous
plest, selon ce q'il vous please, de me acertener vostre
plaisir par le portour d'icestes, je me talleray sur ceo le plus
tost que je purray, tous choses lesséz. Tresreverent pere etc.
35 Escript etc.
De par la Contesse de Hereforde a l'Ercevesque de Can
tirbirs.
Page 86
39
EDMUND HOLAND TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Liverpool Jan: 1400
Tresreverent pere en Dieu et treschier uncle, je me
recommanc a vostre seignurie tout entier. Et vous please
assavoir que le xiij jour de januer, ma treshonuree soer et
moy ovec nostre servantz et herneys feisons nostre arrivayle
5 a la port de Liverpole en venantz a vostre presence, quel
jour le viscount de Lan [f.215b] castre et le Maire de Liverpole
arresteront noz personnes, servante et les ditz herneys, a
grande disease et disconforte de nous, sanz cause resonable
come nous semble, et demourrons en la dite ville sanz
10 gouvernance de vitaillx et vestures par cause de mesme
l'arrest et que nous ne purrons avoir nulle de noz herneys
hors de lour mains, par ount, tresreverent pere en Dieu,
vous please considerer la dite disease et par vostre tressage
discrecioun et aide que je purray mes servantz et herneys
15 avoir et estre deschargiéz du dit arrest, et sur ce venir a
vostre presence et governance issi que je pourroie estre
mainteigniéz et gardés selon vostre treshonurable et sage
discrecioun. Et, tresreverent pere en Dieu, moun tres
chier uncle, vous please de mettre vostre bone seignurie
20 en eide et confort de ma treschiere soer en mesme la forme,
car elle est le plus doloureuse vivante pour les grevous
novelles quelx elle ad eue sodeignement puis nostre venue
a la dite ville. Tresreverent etc. Escript etc.
De par E[dmund] de Holande a l'Ercevesque de Can
25 tirbirs.
Page 87
40
JOHN, LORD CHERLETON AND POWYS TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Summer, 1396
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur
et uncle, je me recommans a vous si avant come jeo say et
puis des honures, ove toutes maneres des reverences,
humblement en requerant vostre seintisme benison. Et,
5 mon treshonuré seignur, vous please assavoir que moun
bien amé chapellain et servant, sire G[riffin] C[astell],
q'ad estee, et est, humble servant et oratour [f.215c] a mon tres
honuré seignur et pere, le Counte d'Arundelle et de Surr',
vostre frere, est avancé d'un petit benefice, c'est assavoir de
10 D40L10 [D40L10] Castle Caereinion.88l'esglise de C[astell Kreignyon] deins le eveschié de Seint
Assaphe, dont ascuns ont en purpos de pursuir et destourber
mon dit chapellain et servant, q'ore est en pesible possessioun,
tortuousement de sa dite benefice. Si vous pri, mon tres
honuré seignur, auxi entierment de cuer come je say ou
15 puisse que vous please en oevere de charité, pur le plus
assurance et mainteignance de son povere estat, grantier
ratificacioun nostre seignur le Roy a mon dit chapellain et
servant de sa dite esglise, a fin, mon seignur, s'il vous plaist,
que ses malvoillantz n'aient matire ne cause de luy issint a
20 tort pursuire en aprés come ils y ont en pourpos, si mon dit
chapellain et servant ne soit le mielx aidee et secouree par
vous, come moun chier et bien amé J. de K. vous savera,
s'il vous plest, pluis a plein counter de bouche, a qi vous
please doner foy et credence de ceo q'il vous dirra de par
Page 88
25 moy touchant la matire avantdite. Et si riens vous plaise
pardevers moy que faire puisse, voz honurablez voluntees
moy veuilléz toudis comander come le vostre que toutes
foitz prest serra de les parfornir a mon poair. Et le seint
Espirit vous eit tous jours en sa seintisme garde. Escript
30 etc.
De par le seignur de Powys a l'Ercevesque de Cantirbirs.
41
WILLIAM FYNCHAM AND ROBERT FRYE TO JOHN BATHE
1400
Treshonuré sir et sur tous autres nostre tresfiable amy,
nous nous recommendons a vous [f.215d] le plus souvent que nous
poons ou savons deviser. Et vous please assavoir que,
depuis que nous avons eu de vostre bon eide sanz autre
5 promocion a nostre seignur de Cantirbirs, sicome nous ad
estee dit et reportee, la lettre de nostre dit seignur de
Can[tirbirs] renovellee touchant le fait de la recommenda
cion de la personne de nostre treschier et singuler amy G. A.,
po[r]tour de cestes, a l'office de jailer de Neugate, et au Maire
10 de Londres sur ce directe, ensemblement ovec une autre
lettre a R[ichard] Whitingtoun de par nostre dit seignur,
sicome vous savéz, a l'avancement de la dite busoigne
envoié, nous avoms oïez parmy la relacioun d'aucuns noz
amys qui y sont certeinz gentz pursuiantz a nostre dit
15 seignur de Cantirbirs, a vous et as autres de son conseil,
Page 89
d'avoir autres lettres recommendatoires pour un autre
certeine persone a l'office susdite, laquele chose estre faite,
nous créons que vous ne souffreréz passer en aucun manere,
pur l'onestee de nostre dit seignur et de vous, et pur l'errour
20 que purroit en ce cas contrevenir, meesment come le Maire
de Londres et Ric[hard] Whitingtoun a la reverence de
lettres de nostre dit seignur eient dit et promys de faire en
celle partie tout ce q'ils porront faire, et en tant q'ils ont
parlé si entierment a J[ohan] Wakeley, vyneter de Londres
25 et qui serra visconte ordeignéz et deputéz de par le dit
Maire pur l'an procheia a venir, d'avoir et accepter le dit G.
pour recommendéz et a l'office susdite. Sique nous ne [f.216a]
doubtons pas que parmy vostre bone eide de rechief en ce
cas nous averons nostre desire. Et por ce vous prions, tant
30 come plus poons, que vous plaise tant faire que nous puis-
sons avoir un lettre directe au dit Maire et une autre a
R[ichard] Whitingtoun, lour remerciantz de ce q'ils ount
fait a l'oneur et reverence de nostre dit seignur en ceste
partie, et especialment une lettre de nostre dit seignur
35 directe au dit Johan Wakelee et a son compaignoun pur
avoir le dit G. especialment pur recommendéz a l'office sus
dite, selonc ce que mesme celui G. vous savera enformer, et
liquel vous please presenter a nostre dit seignur pur avoir
sa bone seignurie, a qi vous purréz bien croire, car en ce
40 fesantz nous ne faudrons de nostre desir. Et volons par tant
faire a vostre commaundement ce que faire poons a nostre
poair. Nostre seignur vous eit en garde. Escript etc.
De par W[illiam] Fyncham et R[obert] Frye a J[ohan]
Bathe.
Page 90
42
MARGARET, COUNTESS OF WARWICK TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1401-6
Tresreverent pere en Dieu et de tout mon cuer tres
amé cousyn, continuelment sui desirant de vostre honurable
estat et parfaite sancté bones novelles oier et savoir, que
Dieu de sa puissance m'ottroie sembleables et si bones
5 toudiz de vous en oier come nulle coer savera mielx deviser
ou panser. Et, tresreverent pere en Dieu, come en la pais
de North' y sount certeines mes seignuries que me sont
remys al eide de ma sustenance et sont bien prés vous es
parties par de la, pour le bien de quelles seignuries et de mes [f.216b]
10 tenantz illoeqes aussi j'envoie mon bien amé servant, J. T.,
portour d'icestes, pour y demorer en moun service, vous
em priantz, tresamé cousin, d'entier mon cuer, q'a mon dit
servant, mes seignuries et povres tenantz en celles parties
vous please moustrer vostre bone seignurie de lour aider
15 et sustener quant que mestier soit, en droit et raisoun pour
amour de moy et sur la singuler affiaunce que j'ay de vous.
Et si y a riens devers moy, tresamé cousin, que vous pourra
plerre, vraiment tres volentiers le ferraye et de bon coer.
Et, tresreverent pere en Dieu, et de tout moun cuer
20 tresamé etc. Escript etc.
De par la Contesse de Warewyk a l'Evesque de Norwiz.
Page 91
43
ANNE, LADY BOTILLER TO LADY AUDELE
Ma treshonuree, tresreverente et tresgraciouse dame,
je me recomanc a vous si avant come je scay ou pluis
puisse, ove tous maners obeissant, reverences et honures,
em priant nostre seignur tout puissant q'il vous rende ou je
5 ne puisse pour tous les souvereins bountees, socours et
reliefs queux de vostre haute gentilesse m'avéz graciouse
ment fait, dount, ma tresgraciouse dame, come je oese, vous
requere de la graciouse continuance. Et, ma treshonuree
dame, si vous plest, je sui moult desirous de venir a vostre
10 presence pour vous moustrer de mon simple estat, come a la
dame en quelle j'ay ma souverein affiaunce de socour et
d'aide en droit. Pour quoy, ma treshonuree, tresreverent
et tresgraciouse dame, [f.216c] je vous requer que vous please que
je purray venir a vous entour la fest de seint Michel pros-
15 chein, et estre en vostre tresgraciouse presence une sept
maigne ou deux pur vous declarer pleinement par bouche, si
plesir vous soit, de mon dit estat et disease quelx j'ay
soeffré ou grand tort, come le sciet. Et, ma tresgraciouse
dame, pur Dieu vous requere que vous plese de moy com-
20 mander voz honureez volunteez et plesirs, come a toute le
vostre que serray toutdiz preste de faire chose que vous
pourra ascunement tournir a gré et service, come je sui pur
tous jours obligé et tenu. Et pri a la benoite Trinitee q'il
vous ottroit atant de joye et honour ove sainté de corps et
25 d'alme longuement a durer, come vous mesmes mielx
saveréz deviser ou sonhaider. Escript etc.
De par Anne Botiller a la Dame de Audelé.
Page 92
44
HENRY, BISHOP OF NORWICH TO A NORFOLK JUSTICE OF THE PEACE
?1401-4
Chier et bien amé, nous vous saluons sovent foitz et de
nostre cuer. Pur ceo que y est oore un plee par entre nous
et les gentz de nostre ville de Lenne, sur quelle ils ount
purchaséz un Nisi prius d'estre tenuz en mesme nostre ville
5 au feste de seint Jake proschein, et a ceo sont empanilléz
certeinz gentz du pais, des quelles plusours se excusent
q'ils ne osent venir illoeqes a mesme le jour pour paour de
mort, car ils sont si fortement manacéz par gentz de nostre
dite ville s'ils dient autrement que lour purpos, ne nully de
10 nostre conseil oose ve [f.216d] nir illoeqes au dit jour pour la
mesme cause, par quoy vous prions entierment que vous
vuilléz estre mesme le jour ovesque nous a nostre dite ville
pur enforcer la loy et lez Justicez nostre seignur le Roy en
obessance de loy et nient encontre la loy, issint que droit
15 purra avoir son droit cours. Et prions a nostre Seignur
Dieu etc. Escript etc.
De par l'Evesque de Norwiz a le Justice de Paix nostre
seignur le Roy.
45
ANNE, LADY BOTILLER TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
Reverent pere en Dieu et moun treshonuré seignur et
uncle, je me recomank a vous en tant come je say ou plus
puisse, desirant souvereignement de tout moun tres entier
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cuer de vostre bone sanctee de corps et honurable estat
5 d'oier bones novelles, lesquelx je me tiegne grandement
tenuz a desirer devant tous autres. Et de moun estat, vous
plese assavoir que a la faisaunce d'ycestes j'estoye en bon
sancté de corps, la mercie Dieu. Et vous plaise a entendre
que le Roy grandement desire les trois fitz de ma treschier
10 cousin, la Dame de Ferrers de Charteley, vostre niece, et
auxi il ad juré q'il voet eux avoir demorrantz ovesque lui,
et la mere de eux ne vouldra pur nulle chose que le Roy
susdite eux avroit en son garde. Pur quoy, treshonuré
seignur et uncle, je vous supplie si entierment come je say
15 que vous please envoier une lettre a la dite Dame par T.
G., ou par un autre sage homme, pur le plus juvene fitz
d'eux troys, appellé Edwarde, q'il poet estre demorrant
ovec vous, ou autrement envoier a William [f.217a] Oxenforde,
vostre clerc, icy q'il poet faire le dit message ove la dite
20 lettre et mener a vous le dit enfaunt, car pur le plus veille
fitz de les ditz troys j'ay ordeigné q'il serra demorrant ove
l'evesque d'Excestre et l'autre fitz serra ove ma treshonuree
dame, la Dame le Despence, vostre soer. Ceste chose vous
please affaire en tout hast sicome je m'affie entierment en
25 vostre graciouse seignurie et pur l'amour de Dieu, em
priant a la seinte Trinite q'il vous governe et encrece en
honour, joie et prosperitee sicome vous mesmes mielx
saver deviser ou souheider, a tresgrand joie, plesance et
confort de mon coer. Escript, etc.
30 De par A[nne] B[otiller] a l'Evesque de Norwiz.
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46
LORD DE GREY DE RUTHYN TO ANTHONY MALLORRE
c. 1404
Treschier amy, nous vous saluons souvent d'entier
cuer. Et vuilléz savoir coment l'esglise de Manyngtoun et le
Chapelle de Saxthorp, que sont de nostre patronage, ount
esté voide par vj ou vij ans passés en defaute de noz minis
5 tres, tanque ore tarde que mon treshonuré pier en Dieu
l'Evesque de Norwiz a nostre priere lez ad grauntee a
nostre chapellain, portour dicestes, més nostre dit tres
honuré pere en Dieu tout le temps del voidance ad eu touz
les issuz et profitz. Nientmeins nostre dit chapellain nous
10 ad dit que lez ministres de lui ont demandéz a ore les primers
fruitz des ditz esglise et chapelle, pur quoy vous prions
chierment, pur l'affiance [f.217b] que nous avons en vous, que vous
vuilléz estre aidant a nostre dit chapellain pardevers nostre
dit treshonuré pere en Dieu, que lui please d'estre bon
15 seignur a nostre dit chapellain et pardoner les dites primers
fruitz, considerant la povertee de dit chapellein et coment
q'il fuist robbé de touz ses biens et despoilléz sur le chemyn,
en venant par devers nostre dit treshonuré pere en Dieu
d'avoir possessioun des dites esglise et chapelle. Treschier
20 amy etc. Escript etc.
De par le sire le Grey de Ruthyn a Antone Mallorre.
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47
WILLIAM LOVENEY TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
Before July 10th, 1406
Reverent pere en Dieu et moun treshonuré seignur, je
me recommans treshumblement de trestout moun cuer a
vostre treshonurable seignurie, a ycelle entierment et
especialment de trestout mon cuer remerciant de toutz lez
5 bienfaitz que vous de vostre tresbone voluntee m'avéz
faitz et moustréz avant cez heures, sanz desert de ma parte.
Et, mon treshonuré seignur, pur ce que mon treschier
cousin Will[iam] L[opynton], chapellein, ad diverses choses
affaire et pursuier envers vostre tresgracieux et benigne
10 paternitee, touchant ses induccioun et institucioun de
l'esglise parochiel de seint A[ndreu] de B[erton Bendysshe],
please a vostre treshonurable seignurie d'estre le plus gra-
ciouse et favorable de mon dit treschier cousin en les choses
susdites a cause de moy et a ceste ma tendre priere. Reverent
15 pere etc. Escript etc.
De par W[illiam] Loveney a l'Evesque de Norwiz.
48
WALTER, BISHOP OF DURHAM TO RICHARD II
After 1395, perhaps 1397
Mon tresredoubté et souverein seignur, je me recom-
mande a vostre treshaute et tresnoble roiale majesté si
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tresentierment et treshumblement come je scay ou puisse
de trestout mon cuer, come vostre simple et devout chapel
5 lein et oratour, em priant a lui toutpuissant Dieu q'il vous
ottroie joie, sancté et prosperitee en si grand honur et joie
come vous saviéz mesmes mielx deviser ou souheider.
D'autre part, tresredouté et souverein seignur, j'ay receu
voz treshautes et treshonurables lettres contenantz que en
10 certeines causes et matires, touchantz sibien vous mesmes,
tresredouté seignur, come vostre Abbacie de Westm',
lesquelles vous vuilléz faire suyr devers nostre seint pere
le pape et autres en la court de Rome, vostre clerc lige,
Maistre R[ichard] Holme, qu'est demorrant en ma com
15 paignie, vous serroit moult necessaire, et pur tant, tresnoble
seignur, vous me chargéz pour donner congié a mesme
celluy Maistre Richard pur un temps d'estre en vostre dit
service en la compaignie de l'onurable et religious pere en
Dieu l'abbé de Westm' pour les causes dessusdites. Tres
20 noble et souverein seignur, il me serroit bien grande joye
et léésce de cuer si je eusse chose ou en persone ou en
biens que vous purroit faire aucun plesance ou gréable
service, car a ce sui je tenuz sur tous autres. Et pur tant le
dit Meistre R[ichard] se taillera de venir devers vostre [f.217d]
25 treshaute et treshonurable presence ove tout le hast possible,
maiz toutesfoitz, moun tresredoubté seignur, je supplie a
vostre treshaute et tresgraciouse benignitee en quanque
j'ose et suffice que, consideré que le dit Maistre R[ichard]
ad esté de grand temps passé un grand officier du pape en la
30 court de Rome et familierement conu de lui seint pere et de
tous mes seignurs les Cardinalx et d'autres grans de la dite
court pour honurable et prodhome et de grand vertue, et
depuis ad estee chanceller de jadys reverent pere en Dieu
et de bone memoire, l'Evesque de Salesbury vostre tres
35 orer, qui Dieu assoille, et de present governe pur la greinure
partie tout ce que j'ay affaire de ma espirituelté, vous plese,
tresnoble seignur, de vostre grande bountee ordenner q'il
soit envoié en tiele manere q'il purra garder son petit estat
et a vostre honour, car pur sa loialté et diligence je empren-
40 dray en quanque il vous luy plerra charger sur ce que
pourray forsfaire envers vostre haute roiale magesté, la
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quelle lui toutpuissant Dieu pur sa grace vuille tous jours
meinteigner en joy, quiete et santee. Escript etc.
De par l'Evesque de Duresme a le Roy d'Engleterre.
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ISABEL, COUNTESS OF SUFFOLK TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
Tresreverent pier en Dieu, mon honuré cousin, je me
recommans a vous si souvent [f.218a] de cuer come je say ou
puisse, en desirant tresaffecteusement assavoir si honurablez
novelles de vous et de vostre treshonurable estat come vous
5 mesmes savétz mielx deviser ou souhaider, et mesmement
tresentiere sanctee de vostre corps a tresgrande joye et
ease de mon coer, quelle Dieu maintiegne al honur de lui
pur sa tresdeigne grace. Et pur ce, mon honuré cousin, que
le pover priour de Mendham, moun bien amé clerc, ad
10 certeines grandes matires de pursuir envers vostre seignurie,
si pleasir vous soit, a ceo que jeo sui enforméz, si supplie jeo
et requer, tresreverent pere en Dieu, mon honuré cousin,
que vous please moustrer vostre gracieux seignurie et eide
a mon dit bien amé pover priour a cestz ses grande besoigne
15 et necessité, par issint q'il pourra sentir la priere de moy
vostre fille et cousin lui vailler et lieuteignir. Et, tresreverent
pere en Dieu mon honuré cousin, si rien soit devers moy que
faire puisse honestement a vostre pleasir, vous plese moy
certifier et je le parfournera a mon pover poair. Et lui tout
20 puissant Dieu etc. Escript etc.
De par la Contesse de Suff' a l'Evesque de Norwiz.
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50
MARGARET, COUNTESS OF WARWICK TO HENRY BISHOP OF NORWICH
1401-6
Tresreverent pere en Dieu et mon tres entierment
D50L2 [D50L2] entieremement MS.99tresamé cousin, je me recomans a vous aussi entierement
come je plus puisse, tresaffectueusement desi [f.218b] rant de
vous et vostre parfaite santee aussi pleasantz novelles en
5 oier, come le tresbon naturel cuer de vous mielx savera
panser al honur et pleasir de Dieu et de vous, vous em
priant de tout mon cuer que pur la mien tresgraunde con
solacioun vous me please acerteiner par mon tres bien amé
clerc, W. S., presentour d'ycestes, droit ensi come vous estes
10 d'aise et de santee come la chose que me fait moult de
pleasir a tous les temps que je les puisse oier en bien. Et,
tresreverent pere en Dieu, si de mon estat vous vuilléz
savoir, le dit mon clerc vous savera enformer de ma parte
pluis pleinement que je ne puisse my escripre, a qui vous
15 please doner credence, et auxi lui et tous mes tenantz en
voz partiez avoir pur recommendéz a vostre tresbone
seignurie, entendant certeinement si riens y soit que je
puis faire a vostre ease et honur, me vuilléz envoier, et je
serray prest de le faire a mon poair, come je me tiegne moult
20 grandement tenuz. Tresreverent pere etc. Escript, etc.
De par la Contesse de Warrewyk la veove a l'Evesque de
Norwiz.
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51
EMMA TRYGGE TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
Reverent pere en Dieu, moun treshonuré seignur, je me
recommans a vostre tresreverente paternitee en tant que
je pluis puisse. Et come je suy en grant disease et miserie
en plusours parties [f.218c] –que pur debte de mon maistre, qui
5 Dieu assoille, que pur son testament–de les paier et
51-6 [51-6] en plusours parties . . .. accompler = in many directions–as well on account of the debts of my master, whom God assoil, as on account of his will–to pay and fulfil them.100accompler, et riens n'ay dont les accompler sanz aide de mes
debtours, et suy outreageousement pursuyee et vexee en
l'escheker a plenir destruccioun de mon pover estat, si je
n'ay aide, secour et confort de vous, reverent seignur, et
10 autres bones seignurs a present, et come le darrein foitz que
J., mon serviteur, fuist ovesque vous, lui promystes que
Meistre H. W. deust avoir venue par de cea a Pasques
darrein passé et fait fyn ovesque moy de ce qu'est parentre
vous et moy, quel Meistre H. fuist ovesque moy environ
15 51-15 [51-15] o. m. twice100celle temps, més nulle fyn ovesque moy fist, de quoy j'ay
engagee tout ce que j'avoie pur aider et secourer moy
mesmes al mielx que je saveray ou purray, et ay manulevé
atant que si je n'ay relevacioun de vous, derechief j'estoise
pur estre destruit a touz jours, que Dieu defende. Vous
20 supplie si humblement come je plus puisse et come ma
souvereigne affiance est en vous et toudis ad estee, que vous
please considerer ma tresgrande miserie et dolour en quoy
je sui a ore, et pur le seinte passioun que Dieu souffrist en
la croys pur vous et moy et tous cristiens et pour le grande
25 pitee q'il avoit sur Marie Magdalene, sur moy avoir pitee
mainteignant et m'envoier ceux xxxiij li. vij s. viij d.
quelx sont parentre vous et moy, ou autrement je ne suy
que destruit [f.218d] pur jamés. Ceste chose, reverent pere en Dieu,
vous plese tendrement prendre a coer et le parfournir en
30 oevere de charitee. Nostre seignur etc. Escript etc.
De par Emme Trygge a l'Evesque de Norwiz.
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52
MARGARET, COUNTESS OF WARWICK TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
? 1402
Tresreverent pere en Dieu et mon tresentierment bien
amé cousin, la hault desir que continuelment me vient au
pensee de coer d'estre acerteinéz de vostre honurable estat
et parfite santee, me fait de vous faire escrivre a present,
5 vous em priant treschierment que pur l'encresce de mon
ease et confort me vuilléz envoier, a tous les foitz que vous
52-7 [52-7] comment . . . confort = how you are in health and comfort.101purréz, coment vous estez de santee et confort, pur amour
de moy. Et, moun tresentierement bien amé cousin, vous
please a entendre coment je sui voirement enfourméz que le
10 persone de Bestone deinz vostre diocise le ix jour de
juyllet encontre la loy fist certeins personnes tenir ove forte
main en le noun del Conte d'Arundelle un hundred deins
ma seignurie de Saham et ma hundred de Waylond, gisant
lui mesmes un poy de la ove cent archiers pur la mainteigner,
15 s'ascun le veuilleit contredire, quelle chose m'est tresgrand
dishonur, et disheritesoun a mon tresentierment amé filz,
si ent ne soit remedie par temps ordeinéz. Et outre ce, la ou
52-18 [52-18] la ou . . . seignurie = whereas my whole lordship was warned.101il estoit garniz a tout ma seignurie que moun hundred
serroit tenuz le lundy lors proschein ensuiant, le dit persone
20 commanda son chapellein de publicer [f.219a] en le pulputte le
dymeinge devant, a tous ses parochiens q'estoient ables,
q'ils deuissent lour faire prestes en lour meillour manere
pur venir ovec lui mesmes en resistence de ma droit, et
ensi par son torceneuse governance mon hundred ne fuist
25 pas tenuz a moun tresgrande parde, deshonur et damage. Si
vous em pri, mon tresentierment bien amé cousin, que
vous vuilléz considerer la hault mespression et noun deu
governance del dit persone encontre la loy ensi fait, et sur
ce lui correcter pour son offence selonc vostre poair et
Page 101
30 ensample des autres de son degree, sur la treshaute affiance
que je tiens toudis en vous, sachantz vraiment, si y a riens
en poair de moy que vous purra estre bien ou pleasir, que
d'aussi tresbon coer le ferray come nully vivant, car a ce
je me tiens chierment tenuz, la vostre tresentiere mercie.
35 Aussi vous em pri treschierment q'a moun bien amé
serviteur, J. T., portour d'icestes, vous please adjouster foy
et credence en ce q'il vous dirra en ceste matire pour amour
de moy. Tresreverent pere en Dieu etc. Escript etc.
De par la Dame de Warrewyk a l'Evesque de Norwiz.
53
THE EARL OF SOMERSET TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1397-1406
Reverent pere en Dieu, treshonuré et tresentierment bien
amé cousin, je vous salue tressouvent, et vous pri q'en les
choses que mon treschier et bien amé chapellein, Sir J. M.,
Gardein del Hospitalle Nostre Dame et seint Nicholas de [f.219b]
5 Walsingham la greindre deins vostre diocise, ad affaire et
pursuir devers ou devant vous, touchant certeins causes de
son dit benefice, vous vuilléz a lui estre bien vuillantz et
secourrantz par tous les voies que vous bonement purréz, et
surveier que loy et raison lui soit fait, par ensi q'il pourra
10 sentir que ceste ma prier lui pourra availler et lieutenir en
sa pursuyte suisdite, entendantz de certein, reverent pere
en Dieu, q'en ce faisant me ferréz grand pleasir, par ont je
me reputeray estre tenuz de faire autre foitz pur vous ou
ascun de les voz la chose que vous purra tant pleasir.
15 Reverent pere etc. Escript etc.
De par le Conte de Somersete a l'Evesque de Norwiz.
Page 102
54
WILLIAM CLIFFORD TO RALPH, LORD GREYSTOCK
after Sept: 1402
Treshonuré seignur, je me recommanc a vous ov tresen-
tier coer, vous esmerciant souvent de voz grandes naturesses
et bienfaitz a moy faitz devaunt ces heures, vous suppliant de
bone continuance. Et vous please assavoir que j'ay bien
5 entenduz voz lettres a moy directes ovec un lettre de l'Eves-
que de Norwiz touchant l'enquisicioun d'un Escuier d'Es-
coce appellé J. de Todryk, qui demourroit ovesque mon
seignur J[ohan] de Swyntoun, touchant qelle matire j'ay
fait ma diligence selon la purport de voz dites lettres, sibien
10 de la Contesse de la Marche, come des gentz demourrantz
sur la Marche, qels m'ont dit q'il n'est forsque un pover
homme et nulle rien ad, ne [f.219c] terres, dont je purray gaigner
ascune cognoissance, et dient que luy ne tous ses amys
dont ils ont cognoissance ne purront attentre ne paier pur
15 sa raunsoun a la somme de XX marcz. Autres ne say de lui a
present. Et, treshonuré seignur, si rien soit par de cea que
je faire puisse a voz pleasirs, ent vous please moy certifier et
54-18 [54-18] ent . . . commander = may it please you to let me know and command me about it.103commander, et je le ferra ove treslee coer a mes petitz sen et
poair. Treshonuré seignur etc. Escript etc.
20 De par W[illiam] Clifforde a le Baroun de Greystok.
Page 103
55
HENRY, BISHOP OF NORWICH TO ANNE, LADY BOTILLER
Before 1406
Treschiere et tresentierement bien amé niece, nous
vous saluons auxi entierement de coer come nous savons et
pluis puissons, sovereignement et de tout nostre cuer
desirantz pur savoir et oier confortablez novelles de vous et
5 de vostre bon estat et santee. Et depuis que Chef, vostre
vadlet, estoit a nous et nous porta novelles que vous fuistes
deliveréz d'un beal fitz, loiéz en soit Dieu–de quoy nous
estoions et sumes tresjoyous de cuer–nous n'avoions
55-9 [55-9] nous n'avoions…grandement = we have had no news of you, which grieves us greatly.104novelles de vous, de quoy nous poisons grandement. Si
10 vous em prions chierement que vous nous vuilléz certifier de
vostre estat et saintee, et coment vous estez en ease de coer
en tous parties, et de tous voz autres pleasirs et desirs au
tressoverein confort de nous. Et vuilléz doner foy et cre-
dence a nostre bien amé esquier, L. M., portour d'icestes, en
15 ce q'il vous dira par bouche de par nous. Et prions etc. Escript etc.
De par l'Evesque de Nor[wiz] a la Dame le Botillere.
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56
ANON TO A LAY MAGNATE
March-April 1398
Mon treshonurable et tresgracious seignur, vous please
assavoire que le Roy venist a Westm' le jour de seinte
Marie a soir. Monseignur de Lancastre, le Duc de Hereforde
et plusours seignurs viendront ovesque lui et monseignur de
5 Cantirbirs venoit auxi ovec le Roy, et le Roy retournera
deins deux jours envers Wyndesore, come dit est, et la
lundy ore proschein serra plein issue ordeignee par entre les
Ducs de Heref[ord] et de Norff', et le Duc de Norff' a present
est gardé en le garderobe du Roy par le Mair de Londres,
10 sibien de jour come de nuyt ove grande force par com
mandement du Roy, come je sui enformé. Meistre Rauf
de Selby vous consaile en tant et si hastivement come il
purra que vous vous hastés pur estre a Londres le pluis tost
que vous purréz, de pursuyer en propre personne pur vostre
15 cause devant vostre jour, ou autrement grande lachesse
serra retté en vous, come il dist, car il doubte unqore si
mon seignur de Cantirbirs serra a Londres a vostre jour
assignee ou noun, et par vostre personele presence venant
par temps, il dit que vostre jour purra estre salvee. Outre ce,
20 mounseignur, il m'est countee par le dit Meistre Rauf et
par autres gentz d'estat q'un grande assemblé serra faite
deinz brief de prelates et de clergie par ordeignaunce du
Roy et de son conseil, en quel lieu ne pur quelle cause
unqore ne say jeo mye. Le seinte etc.
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57
THOMAS STANLEY TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
?c. 1404
Treshonuré seignur et mon tresreverent pere en Dieu,
je me recommanc a vous, en desirant d'oier et savoire bones
et confortables novelles de vous et de vostre honurable
estat, lequelle je pri al toutpuissant Dieu q'il maignetiegne
5 en honour, prosperité et parfite joye, selon ce que vostre
cuer desir. Et pour tant, mon treshonuré seignur, que
moun chier et bien amé Esmon Alderforde, presentour
d'icestes, et un autre home, qui sont personnes benefisiéz,
sont en purpos de permuter canoniquement certeinz leur
10 benefices, mediantz les congié et assent de lour patrones et
ceulx qui ont l'entreesse, si supplie et requere a vostre
gracieuse seignurie et tresreverent paternité q'il vous please
de vostre benigne grace al dite permutacioun assentir et
ycelle admitter et expedier, et faire outre ce q'appartient a
15 vostre office pastorel en le cas, moi commandantz toudiz a
voz volentees et pleasirs. Suppliant a le treshautisme Trinité
etc. Escript de par T[homas] de Stanley, clerc, a l'Evesque
de Norwiz.
Page 106
58
HENRY, BISHOP OF NORWICH TO ANON
Treschier et tresfiable amy, nous vous saluons souvent
foitz d'entier cuer, vous em priantz entierment de cuer q'a
soir de le jour de seint Edwarde, ou l'endemain bien matin
a plus tarde, vous please estre ovesque nous a nostre manoir
5 de G[eywode], a fin que nous purrons treter et entre comu
ner ove vous d'ascunes [f.220b] certeins matires, nous, noz honour
et le droit de nostre esglise bien prés touchantz, et nomement
pour cesser grandes ryotes ore de novel sourdés entre noz
tenantz de nostre ville de Lenne. Et ce ne vuilléz lesser, come
10 nous nous fions de vous. Em priantz a la benoite Trinité etc.
Escript de par l'Evesque de Norwiz.
59
MARGARET, COUNTESS OF WARWICK TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1401-6
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré cousin,
je me recommanc a vous tant et si entierment de tout mon
coer come je say ou puisse, desirante grandement de vostre
honurable estat et de vous bones novelles oier et savoir, que
5 Dieu pur sa haute puissance vous ottroye selon vostre desir
et plesir. Et, treshonuré cousin, pur ce que jeo m'affie moult
grandement en vostre personne, ce me fait escrivre par
devers vous a present pur mon treschier et tresbien amé
clerc, sir T[homas] W[roxham], persone de Neketoun, qui
10 ad grandement affaire en voz partiez, a qui vostre eide et
bone seignurie lui purra moult avayller. Si vous em pri
d'entier mon coer, treshonuré cousin, q'a mon dit clerc
vous please estre bone et gracious seignur en son droit, et
Page 107
lui moustrer la plus ease et secour en ce q'il ad affaire, par
15 consideracioun de ceste ma priere, issint q'il purra sentir
59-16 [59-16] issint . . . vous = so that he may feel this my letter to have been of value to him with you,108cest ma lettre lui estre valoir envers vous, et aussi en mesme
la manere jeo [f.220c] m'affie seurement que vous vuilléz estre
bone seignur a tous mes tenantz par de la, et lour maintenir
et sustenir en lour droit, sur l'affiance que je porte toudiz
20 envers vous, sachantz de certein, treshonuré cousin, que si
riens y soit que je puisse faire a vostre honour et pleasir,
que vous please de m'envoier come a celluy qui serra plus
lee de les accomplir que vous ne serréz de le m'envoier.
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré cousin je
25 pri etc. Escript etc.
De par la Dame de Warr[ewyk] a l'Evesque de Nor[wiz].
60
MARGARET, COUNTESS OF WARWICK TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
1401-6
Tresreverent pere en Dieu et mon tresonuré cousin,
continuelement sui je desirant de vostre honourable estat
et entiere sanctee bones novelles d'oier et savoir, que Dieu
pur sa puissance m'ottroye sembleables et si bones toutdis
5 60-5 [60-5] continuelement . . . panser = I am continually desirous of hearing and learning good news of your honourable estate and entire health, which may God in his might grant me to hear of you always, of like nature and so good that no heart could think of better.108de vous oier come nulle cuer savera mielx panser. Et, tres
reverent pere en Dieu, come en la pais de Norff' y sont
Page 108
certeinz tenantz de mes treschierment améz cousinz, le Sire
de Bardolf et Monsire W[illiam] Bardolf, son frere, que
cleyment d'avoir commune ovesque les tenantz del priory
10 de mesoun de Choledam en autre manere que unqes fuist
uséz ne accustuméz–laquelle maison estoit del fundacioun
de moun treshonuré redoubté seignur et marry, que Dieu
pardoint, et de ses auncesters, et a present est de ma patron
age, et ainsi moy semble que je deusse avoir la dite maison
15 en la plus tendresse et chiertee [f.220d] a cause de ma tresentier
ment amee, la soer de mon dit tresredoubté seignur, [qui]
estoit religiouse dame en la dit lieu, et de ma tresentierment
amee niece aussi, Dame Kateryne Beauchampe, qu'est
unqore religiouse en la dite maisoun–si vous en pri de tout
20 mon cuer que vous please veier la dite matire q'est pendant
entre lez ditz tenantz pur la dit commune, et moustrer vostre
bone seignurie a les ditz tenantz del priory susdit, pour lour
aider et sustenir en lour droit, au fyn que loy et raisoun
purra estre faite aux ambedeux parties, sur l'entier affiance
25 que je port continuelment envers vous, car il me serroit
moulte grande poissance et deshonur s'ils deussent perdre
ascune parcelle de droyt en ma temps. Et pur ce je vous
supplie d'entier cuer de prendre la cause de dit priorye le
plus chierment au coer pur l'amour de moy. Tresreverent
30 pere etc.
De par la Dame de Warr[ewyk] a l'Evesque de Norwiz.
Page 109
61
THOMAS DE LONGELEY TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
?1401
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur,
je me recommank a vous de si treshumble et tresentere coer
come je scay ou plus puisse, en vous remerciant de trestout
mon coer des plusours voz tresgraciouses seignuries, les
5 quelles il vous a pleu moy faire de vostre grande cortoisee
et sanz le mien desert, dont Dieu par sa toutepuissance
vous en rende recompense ou a ce je ne puisse souffir. Et,
moun treshonuré seignur, touchant l'esploit de voz besoignes
des queulx [f.221a] moy a chargéz de par vous mon amé compai-
10 gnon, J.R., qui en ce m'ad assés diligentment sollicitéz, sa
voir vous please, treshonuré seignur, que primerment j'ay
parléz d'avoir pardon de nostre tressouverain seignur le Roy
d'une somme par vous deue, et ce selon le tenour d'un bille
dont le dit nostre seignur le Roy voet estre aviséz, et come
15 j'espoir en temps a venir vous en averéz ease en tout ou en
partie si Dieu plest; et quant a une autre bille de par vous a
moy baillié par le dit J.R. touchant la sentence donee sur
les matires lors esteantz d'entour vous et les priour et covent
de Norwiz, j'en ay parléz primierment a moun seignur
20 l'Ercevesque et depuis par son avys a nostre dit seignur le
Roy, liquel j'ay supplié d'avoir l'avantdite sentence exem-
plifié desoubz son grande seel et brief direct aux parties pur
la garder et observer, liquel nostre seignur le Roy me disoit
q'il veulloit bien que la dite sentence feusse bien executé
25 et l'effect d'icelle tenuz et gardéz, et pour ce au primer
voleit il escriur desoubz soun signet a vous et as ditz priour
et covent et vous signifier sa volentee en ce cas, et de ce
vous apporte les lettres le susdit J. R., portour d'icestes,
qui d'autres matires q'il moy a parléz de vostre part vous
30 sceit rapporter l'esploit. Et d'autres ne scay que vous
Page 110
escriver a present, més, treshonuré seignur, vous supplie de
trestout mon coer que, comebien que voz besoignes ne
soient esploitéz [f.221b] de tout a vostre pleasir, ce vous please
nient prendre a grief, car j'espoir en Dieu et a vostre tres
35 sage discrecion que parmy vostre bon et paciente gover
nance, que de temps en temps serra si Dieu plest a nostre dit
seignur le Roy repportee, il vous serra tresbon seignur et
bien ferra chose a vostre plesir. Et si chose soit que faire
puisse a vostre desir, ce vous plaise moy commander come a
40 vostre treshumble serviteur, et je le ferray de treslee coer.
Tresreverent etc. Escript etc.
De par T[homas] de Longeley a l'Evesque de Nor[wiz].
62
HENRY, BISHOP OF NORWICH TO LADY DESPENSER
c. Jan: 1406
Treschiere et tresentierment de tout mon cuer mielx
amee nece, je vous salue si entierment de coer et en tant
come je scay ou plus puisse, touz jours souvereinment
desirant d'oier bones novelles de vous et de vostre honurable
5 estat, saintee de corps et confort de coer, des quelles je pri
a Dieu q'il moy doigne toudiz si bones et si honurables
de vous oier comme vous mesmes ou ascun bone loial coer
mielx sceit deviser ou souhaider, a tressouvereigne joy et
confort de mon cuer. Et si de mon estat vous plese assavoir,
10 al faisance d'icestes j'estoy en santee de corps, loiéz ent soit
Dieu, més comebien que ma nice chare me voldroit de sa
nice maistree moy confreindre d'estre dolerous et poisant,
Page 111
nientmein j'ay moy surmys a raison, faisant raison seignur
souverein desur la nicetee de ma chare, par qi je voille
15 estre governé, [f.221c] et ensi je vous conseil que vous facéz. Car
raison moy dit, que est sur tous choses que sont ou que
unqes estoient ou ja serront, et voet avoir sa volentee
maugré queconque voillant le contraire, et il est corussé a
chescun groundelant encontre sa volenté, ne nul poet
20 resistre sa volenté, et tous qui sont ou unqes estoient ou ja
serront, sont ou serront mortz, ne mort poet estre eschewé,
car chescun l'avera; et raison dit, que veiller, penser ou
souhaider et ymaginer pour recoverer la chose recoverable,
elle voet bien; més pur dolerer, suspirer, languisser, plorier,
25 gemer ou fremer pur chose noun recoverable, est plusours
foitz le plus grande folie que soit. Car primerment, il est
grande displesance a Dieu et pecché pur ensi groundeler
encontre sa volentee; secoundement, il est pluis horrible
pecché encontre nature que soit, car par tiel dolour home
30 poet consumer lui mesmes tanque al morte et lui fair morir,
ou au meinz faire lui mesmes forsener et si peccher encontre
sa propre nature; tiercement, par tiel dolour homme res
treint sa leysur q'il ne poet bien gouverner lui mesmes, et
auxi destruyt son seen q'il ne poet governer lui mesmes, ne
35 de garder ses biens, més de pardre et gastier quanque il ad
sanz nul aide ou bien faire au morte, et c'est trespas et pecché
encontre raison; le quarte, par tiel dolour home gast et
destruit sa puissance et son corps, q'il ne poet lui mesmes
aider ou [f.221d] faire aucune bien, et ensi home pecche et trespas
40 encontre soy mesmes sanz rien profiter al morte, més plus
tost lui damage. Més raison voet bien que chescun home en
chescune adversitee purpense et study par tout son vigour
et tous les meilliours aides et voies envers les meilliours
fyns et besoignables de le redresse et amendement de lour
45 adversiteez et del morte des amys, entour les mielx affaire,
et aide de s'alme, sanz rien groundeler contre Dieu, ou
dolerer ou langger pur ascune rien non recoverable. Et
pur ce pur Dieu, treschier et tresdouce mielx amé niece,
oustés tieles folies et nicetees de vostre cuer et faites raison
50 chief de vostre conseil, et vostre chief governour en oustant
tels nices dolours de vostre cuer, pensant et studiant tant
Page 112
seulement de recoverer ce qu'est recoverable, et entour
profitables besoignes affaire, traiant léésce a vostre cuer en
refreschement de voz seenés pur mielx saver vostre meillour.
55 Et quant a moy, treschier et tresentierment mielx amee
nice, vous promytte par ma foye que unqes ne fui je si
voluntif de faire ce que vous purroit tournir a honour ou
proufit ou plesance ou confort come je sui ore. Car si plesir
vous soit je serra desormés a vous pere, uncle, marry et frere
60 a tout moun entier pouair, et si Dieu plest, vous troveréz
bien que ce n'est my tant [f.222a] seulement beal promesse, més
parfit donne. Treschiere etc. Escript etc.
De par l'Evesque de Norwiz a la Dame le Dispenser.
63
HENRY IV TO HENRY, BISHOP OF NORWICH
P.S. 1403
Reverent pere en Dieu et nostre treschier cousin, nous
vous saluons tressouvent, en vous signifiant que nous avons
receuz voz lettres a nous ja tarde adressees, fesantes mencion
d'une accorde par noz commissaires traitee d'entre vous
5 et noz chiers et bien améz, les Maire et burgeoys de la ville de
Lenne, laquele accorde, come escript nous avéz, vous
ferréz accomplir de vostre part. Si vous prions treschierment
que ensi faire vueilléz et la susdite accorde mettre en execu-
cion en tiel et si favorable manere et en autres choses que
10 vous touchent, les susditz Maire et burgeoys si bonement
traiter q'ils puissent sentir ceste nostre priere leur valoir;
et que a icelx Maire et burgeoys ne facéz estre grevance
queconque encontre voz promesses faitz a noz commis
sairs susditez, comme nous nous fions de vous. Et nostre
15 seignur etc. Donné etc. soubz nostre privé seel.
De par le Roy a l'Evesque de Norwiz.
Page 113
64
HENRY, BISHOP OF NORWICH TO A NEPHEW
c. Jan: 1400
Treschier et tresentierment amé nepveu, nous vous
saluons etc. D'autre part, treschier et tresentierment amé
nepveu, vous plese assavoir que eir nous viendrent lettres
de Londres d'un de noz bienvoillantz, faisantz mencioun
5 q'il est overtement dit et en commune parole en le court de
nostre tresredoubté seignur le Roy que nous deussons estre
consentantz et assentantz a celles seignurs rebelx, qi sont
ore trespassés, et a lour [f.222b] rebellion, et auxi que nous deussons
aler dedeinz cest Nowelle a l'Abbey de Seint Benet ou ail
10 lours faisantz grande semblé de chivalers et autres grandes
gentz de pays pur faire alliance et confederacie pur estre
ovec lez ditz seignurs rebelx encontre nostre dit tres
redouté seignur le Roy, et que nous deussons resceur
lettres des ditz seignurs rebelx et eux envoier lettres en
15 confortantz et sustenantz de lour rebellion. Dont vous plaise
assavoir que nous dions expresse, par la foye que je doie a
Dieu et a seinte esglise et par la foie et ligeance que je doie a
nostre tresredoubté seignur liege le Roy H[enry], q'ore est,
nous n'avoions unqes sceu ne cognoissance de le rebellion
20 des ditz seignurs rebelx tanque a la joesdy proschien aprés
le Tiphanie prés de none, que le sire d'Escales nous le conta,
ne nous ne parlasmes unqes ne nous envoiasmes unqes
ne par lettre, ne par bouche, ne par nulle autre manere
rien touchant tiels rebellions as ditz seignurs rebelx ne a nulle
25 autre, ne unqes les ditz seignurs parlerent a nous de tiel
matir, ne unqes depuis le darrein parlement receyvasmes de
eulx messages par lettre ne par bouche, si non un foitz que
le Count de Huntyngdoun nous salua de bouche par un
entrevenaunt. Et touchant le seconde article, nous dions
30 par mesme nostre foye desuis escript [f.222c] que depuis le marsdy
Page 114
devant la fest de seint Thomas l'Appostoille devant Nowelle
nous ne montasmes nulle chival, ne touchasmes unques
chival, ne bougasmes hors de Southelmham, ne hors de
nostre manoir de Southelmham, si non un foitz a pee a
35 l'esglise parochiel pur y estre a l'enterement d'un noz
servantz, tanque a la faisance d'icestes, ne nous purposons
de bouger ne de mever de nulle lieu a autre, més nous de
tenir en pees en la manere come nostre tresredouté seignur
le Roy nous ad commandé tanque le mond soit le mielx
40 establé, si ne soit par commandement de nostre dit seignur
le Roy ou de Monseignur de Cantirbirs. Et touchant l'assem-
blé des gentz, nous dions expresse en veritee par mesme
nostre foye desuis escript que nous n'avons faitz nulle
tielle semblé, ne nulle tretys ovesque nulluy de ceulx
45 matires, si noun que, oie lez novelles de les matires susdites
par le sire d'Escales, nous envoiasmes pur quatre ou cynk
chivalers, et escuiers de les meillours de pais entour nous
64-48 [64-48] hors twice115chescun par soy hors des presentz des autres, esmoustrantz
les novelles que nous avoions, et priasmes et conseilasmes
50 chescun de eulx par soy q'il ne deveroit mever ne bouger
par commandement de nul seignur ne de nulluy autre, més
les tenir tout en paix, si non par commandement de nostre
tresredoubté seignur le Roy, et les priasmes [f.222d] et conseillasmes
de prier et conseiller lour veysyns de faire en le mesme
55 manere. Et qiconque die le contraire de ce desuis escript,
ou que nous sumes ou que nous unqes estoiasmes desloialx
a ma ligeance ou a mon seignur liege, q'ore est, ou a qicon
que autre mon seignur lige, qu'estoit, hors prys ma ligeance
s'il soit si haut seignur ou de si haut estat que nous covienons
60 de faire reverence de droit, nous dions, save reverence, il ne
seut my bien de nous ne dit voir, més il dit autre que voir,
et s'il soit nostre parengale ou queconque autre personne
a que nostre responce est overte nous dions q'il mente
faucement, et assés sumes et toutdiz serrons prestz de sus
65 tenir tanque l'alme remaint en nostre corps en quele manere
que nostre tresredouté seignur le Roy et monseignur de
Cantirbirs moy veullent ordeigner ou awarder. Et en
tesmoignance de ce a iceste lettre nous avons mys le seel de
Page 115
noz armes. Par quoy, treschier et tresentierment amé
70 nepveu, vous prions si entierment de coer comme nous
savons ou pluis puissons, et vous requerons par vertu de
sang et de nepveuté, que si vous oiés ascun parler rien
encontre ce que nous avons affermé en ceste lettre, de
respondre pour nous et parler en tiele manere come vous
75 vouldréz, que nous deussons faire pur vous en vostre
absence si nous feussons un home temporel come vous
estes, [f.223a] lui moustrant ceste nostre presente lettre. Et si ensi
soit que vous n'oiéz nully parler de tielx matires, vous
p[l]ese de tenir ceste lettre privee sanz moustrer, car nous ne
80 vouldrons esveiller le chien que dort. Et vous prions si
entierment de coer que nous puissons, que vous please
prendre ceste matire tendrement a cuer come vous veulléz
la salvacion de nostre honour, li quel est vostre. Et vous
prions de donner foy et credence a nostre bien amé vadlet,
85 T. S. etc., portour d'icestes etc.
65
THOMAS STANLEY TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Mon treshonuré et tresentierment chier et tresnoble
seignur et soverein et tresreverent piere en Dieu, je me
recomank a vostre hautesse et tresreverent paternitee
treshumblement de coer, toudis esmerciant vostre hautesse
5 et gracieuse seignurie de vostre noble guerdoun dont
m'avetz si gentilement guerdonéz, pur l'accomplissement
de quelle j'envoie a present mon treschier cousin, G. A.,
et autres mes procurours, a qi vous please commander
voz ministres faire gracious esploit, sibien touchant repara
10 cion come autres choses, suppliant a luy treshautisme
Page 116
Trinité vous garder et governer en honour et prosperitee
treslonguement a durer par sa benigne grace. Escript etc.
De par Th[omas] de Stanley a l'Ercevesque de Cantirbirs,
Primat de tout Engleterre.
66
JOHN NORBURY TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
After Jan: 6th, 1400
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur, je
me recomans a vostre seignurie. Et pur tant que vous desiréz
d'oier no [f.223b] velles que sont de par de cea, vous [plese] savoir
que le Conte de Kent encontra ov W[auter] Hungreforde,
5 chivaler, et lui fist jurer maugré soen d'estre ovec lui, et
amesna en sa compaignie a Cirecestre, et le dit W[auter],
veiant q'estoit ensi constreint, garna privément les baillifs
du dite ville, eux em priant de faire assemblé pur arrester les
rebelles et maufesours du Roy nostre seignur, et les ditz
10 baillifs et comunes du dite ville firent assemblé et ont pris le
dit Conte de Kent, le Cont de Saresbirs et tout lour meny
de lour assemblé le jour de la Piphanie a noet et tout salve
ment gardéz, et mon seignur le Botiller et moy serrons la
joesdy proschein le fesance d'icestes pur eux receivre et
15 amesner vers nostre dit seignur le Roy a Oxon'. Tresreverent
pere etc. Escript etc.
De par J[ohan] Norbury a l'Ercevesque de Cantirbirs.
Page 117
67
L. DONE AND JOHN WALCOTE TO THE TREASURER
Tresgracious et tresreverent seignur, nous nous recom-
mandons a vostre seignurie, a quelle plaise assavoir que par
vostre commandement avons oïe les demandes de J[ohan]
Creek envers J[ohan] de Wyndesore comprisez en trois
5 cedules, dont l'une touchant chevance et la parde d'icelle
comence: 'Item, J[ohan] W[yndesore] doit pur chevance fait
ovesque [f.223c] J. P. etc.'; Une autre cedule pur drape achaté que
comence: 'Ceux sont etc.', et une autre pur taillour et autres
parcelles que commence: 'Item, J[ohan] W[yndesore] doit
10 a J[ohan] C[reek] pur tailloury etc.', les quelx parcelles de
taillourie et draperie si vous semble trop chiers, le dit
J[ohan] C[reek] voet amendre et estre a vostre discre-
cioun. Et quant al ce cedule de chevance, le dit J[ohan]
W[yndesore] ad respondue comme est contenuz en une
15 cedule de parchemyn, forspris que le dit J[ohan] W[yndesore]
respont rien a la parde de dit chevance eins que lez ditz
J[ohan] C[reek] et J[ohan] W[yndesore] le mettent en vostre
discrecioun; lesquelx quatre cedules nous avons mys en la
garde sire J[ohan] Innocent par vous bailler a vostre venue
20 de parfaire vostre ordeignance. Treshonouré seignur etc.
Escript etc.
De par L. Done et J[ohan] Walcote au Tresorer d'Engle
terre.
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68
ROGER KEGWORTHE TO MASTER ROBERT HALLUM
Treshonurable et tresreverent sire et meistre, je me
recomans a vous en tant come je puisse ov tous honures et
D68L3 [D68L3] ententendre119reverences. Et, treseverent sire, vous please a entendre
coment un Sir Adam, q'est chapellein ore ovesque mon
5 treshonuré maistre J[ohan] Hende, moy enfourma et certifia
coment est une femme, q'est ore une voeve et fille a la
femme de W[illiam] Elys de Cantirbirs, qu'est ore a marier,
et laqelle femme est tenuz une femme honeste [f.223d]
et de bone conversacioun et poet ore bien expendre par an quarrant
10 marcz, et aprés la decesse de sa miere, femme du dit W[illiam]
Elys, elle expendra XX li. plus par an, sicome je sui enformé
par le dit Sir Adam. Et auxint le Sir A[dam] moy enforma
coment il est un homme q'est Marchalle de Sale mon
tresreverent seignur l'Ercevesque de Cantirbirs, liquel est
15 gisaunt graundement d'avoir la dite voeve a sa femme.
Nepurquant les pere et mere du dite femme ne sont pas en
volentee et ne veullent consentir de marier la dite voeve
lour fille au dit Marchalle, mais vouldrent mielx d'elle
marier a un marchant ou a un des servantz mon dit tres
20 reverent maistre devant tous autres en icelle pays, au quelle
femme mon coer gist fermement et moult d'avoir lui a ma
femme, en cas q'il poet estre par vostre bon aide. Si vous
en pri humblement, treshonurable sire et maistre, come
m'affiance est [en] vous devant tous autres, d'enquerer de la
25 dite femme et avoir parlaunce ovec le dit W[illiam], pere du
dite femme, d'iceste matire, et avoir veu du dite femme, et
quelles biens et rentz elle ad a present et avera en temps
a venir, et sur ce vous please faire vostre diligence a iceste
matire, come je m'affie entierment de vous, car tous [f.224a] les
30 servantz mon dit maistre sont dimittéz et hors de service de
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mon dit maistre forsque seulement moy, et nulle servant
ovec mon dit maistre est si secrete ove luy come je suy, et il
m'ad promys de moy grandement encreser en temps a venir
si Dieu plaist. Et auxint, treshonurable sire, le dit Sir
35 Adam soy affie en vous de venir devers vous al Feste de seint
Michel d'estre vostre chapellain, si vous plaist. Et touchant
al matire de mon frere lequelle vous bien savéz, vous em
prie entierment de coer de continuer et ordeigner pur lui
quant vous veiés temps. Autres choses ne say a present,
40 mais vous em prie chierment come m'affiance est en vous de
faire vostre diligence en ceste matire, et sur ce vous please
m'envoier responce d'icelle par lettre par la proschein
entrevenant. Et nostre Seignur Jhesu vous eit toudiz en sa
garde.
45 Escript de par Roger Kegworthe draper de Londres a
Maistre Robert Hallum.
69
JOHN DE BOYS TO THE ARCHDEACON OF BUCKINGHAM
Treschier et tres entierment bien amé sir, je vous salue
tressouvent de coer. Et pur ce que j'ay entenduz q'il y a un
certein pursuit fait envers un Jehan Jolyf del petit Merston
el Contee de Buk' et Alice sa feme, et auxi Johan Harald et
5 R Warde de P., et auxi que ils deussent apparier [f.224b] et venir
ycest jour en la presence mon treshonuré seignur de Cantir-
birs, si vous en pri, treschierment d'entier mon coer, et
come en ascune autre chose, vous puisse en aprés faire que
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vous viendroit a plesir, que vous vuilléz a cause de moy les
10 excuser pur icest jour, et continuer les dites cause et matire
jusques au temps que vous et moy entreparlerons, que serra
deins brief si Dieu plaist, au quel temps vous par moy
serréz enforméz la certeinetee des matere et cause avantdites,
et en ferons tiel fyn et accorde que vous viendra a plesir.
15 Et vous en prie que vous please oier et accepter l'enforma-
cioun de moun chier et bien amé le portour d'icestes, et a
lui adjouster foy et credence en ce q'il vous dirra de par
moy. En priant a le seint Espirit etc.
Escript de par Jehan de Boys a l'Ercedeakene de Buc'.
70
RICHARD MURIELLE TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Treshonurable et tresgracious seignur, je vous mercy
tresentierment et treshumblement et de tout mon coer de
voz tresbonnetevose seignurie, naturesse et tresjoyous
chiere a moy faitz tresgentilement. Et please a vostre gra-
5 ciouse seignurie d'entendre que vraiment la remembrance
de eulx est a moy de temps en temps recreacioun, et ne
serray parfitement lee ne joyouse tanque je [f.224c] voie vostre
treshonurable estat et mes maistres et compaignons vostre
meynee. Treshonurable et tresgracious seignur, vous please
10 assavoire que, touchant Johan Broun que fuist prys hors
del esglise de Honneslowe, les gentz de pays environ, des
quelx vous envoie les nouns en un cedule, venerent a
Wycombe cest marsdye en le Feste d'Exaltacioun du seinte
Croys, en plesance de seinte esglise et de vostre treshonur
15 able dignitee, proferantz a lour poair de carier et restorer
le dit J[ohan] B[roun] au dite esglise de Huneslowe. Sur
Page 121
quoy je demandoy le dit J[ohan] B[roun] s'il voleit celle
benefice prendre, qui disoit et respondye, q'il ne voleit, en
disant que ceulx furent sez enemys, la ou par entre Dieu
20 et moy selon mon conceipt et conscience lez dites gentz
nulle male ne peril penseyrent au dit Johan en ascun manere,
méz plus tost voilloient faire loure powaire pur luy saver
par le chemyn. Et puis je demandoy a lui s'il voloit aler
savement a l'esglise de Wycombe, et disoit que non, més a
25 l'esglise de Honneslowe en temps a venir plus savement.
Et moy requist luy tenir en prison, pur quoy, treshonurable
et tresgracious seignur, considerantz ma entiere affiance en
vostre secour et discrecion, vous please moy envoier vostre
avyse et vo [f.224d] luntee gracieusement en ce cas quelx ne
30 passera pur nulle rien a mon poair. Treshonurable etc.
Escript etc.
De par R[ichard] Murielle a l'Ercevesque de Cant[irbirs].
71
ANON TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Tresnoble honuré sire et mon treseverent pere en
Dieu, je me recomans a vous, humblement requerant
d'avoir vostre benisoun, et de tout mon coer sui desirant de
savoir de vostre bone et honurable estat et santee, lez
5 quelles je prie a Dieu que a vous, mon tresreverent pere,
voille ottroier si souveraignement bone come vostre noble
gentile coer le sceyt mielx deviser, et vous please de ferme
ment croire que a moy serroit entierment grande léésse de
le savoir. Et, tres noble et honuré sire, je vous requier
10 tresentierment q'il vous please de vostre graciouse bountee
d'oier et croire mon tresbien amé esquier, W. Martyn,
portour d'icestes, touchant une matire q'ad estee, et est,
Page 122
devant vous et en vostre audience, et q'il vous please de
vostre honurable grace de lui faire avoir tiel esploit q'il
15 n'eit cause de plus pursuier pur la dite matire, car, mon
tresreverent pere, il m'ad fait grand disease de lui tant dis
porter pur ceo q'il est gardein et governour de mon petit
hostelle, et j'ay tant enquys de la dite matire que je ose dire
a vous, myn owne gode dere fader and broþer, que la suyte
20 de son adversaire n'est [f.225a] pas loialle et la pursuit que mon dit
escuier fait est pur nulle covetyse, més seulement pur saver
les biens de soun frere, qui mort est, et en salvacioun de
s'alme, come il vous savera s'il plest a vostre tresnoble
seignurie pleinement moustrer. Tresnoble etc. Escript etc.
72
ROBERT HALLUM TO MASTER HENRY WARE
Treschier amy, je vous salue souvent foitz. Et touchant
l'esglise de S., que vous veulliéz ove toute le haste que vous
purréz ordeigner pur le institucion et induccioun de ycelle
esglise et touz autres choses besoignables en icelle partie,
5 come vous mielx sembleréz pur l'oeps et profit de mon bien
amé Richarde W., car toute ma pouoir en icelle partie je
mette en vous. Et s'ascune chose soit pur quelle vous
vuilléz aver mon seel, que vous envoiéz a moy pur icelle
quant mestier soit et vous l'averéz sanz nulle faile. Et ma
10 entent est que Robert Londone soit instut et induct en
mesme l'esglise ou ascune autre, come vous d'eux sembleréz
mielx. Et auxi que vous vuilléz ordeigner un chapellain bon
72-13 [72-13] en mesme l'esglise. . . mielx = to the same church or to some other, to whichever seems best to you. lit: as you will think best of them.123et able pur la dite esglise servir durant l'an tanque le dit
Sir Richarde y viendra mesmes. Et ceste vuilléz faire par
15 celle entresigne que j'estoye a dyner en la chambre quant
je departi et vous moy conduystes el chemyn. Le seint etc.
Escript de par R[obert] Halum a M[aistre] H[enry] Ware.
Page 123
73
NICHOLAS BARGEMAN TO MASTER HENRY WARE
Treshonuré sir et maistre, je me recommans a vous en
tant come je scay ou puisse, vous en priant que vous please
estre bone aide et mediatour a mon noble et puissant sei
gnur, moun seignur de Cantirbirs, pur l'abbé de Kyngeswode
5 vostre entier amy, considerant, s'il vous plest, moun tres
honuré maistre, que le procurour du dit abbé lui ad deceu
a yceste convocacion. Et pur ceo, moun treshonuré maistre,
a cause que je suy nee la et que mon pere est domourant en
celle abbey et illoeques ad son vivre a terme de sa vie, y
10 vous please, a iceste ma simple priere et request, d'estre bon
maistre a le dit abbey et mediatour a mon dit seignur et
aidant en quanque vous purréz, que une bonne fyn et easy
purra estre fait, et sanz paier ascun denier si vous purréz,
considerant q'il est une povere maison et ne poet bien
15 paier. Et ceste chose vous please faire a ma simple priere,
come je serra vostre simple servant en quanque je scay ou
puisse. Treshonuré etc.
Escript de par Nich[olas] Bargemane a M[aistre] H[enry]
Ware.
Page 124
74
ANON
c. Nov: 1403
Tresnoble et trespuissant seignur, je moy recommans a
vostre treshaute seignurie, esmerciant de plusours gra-
ciouses seignuries quelx vous avétz sanz deserte a moy
souvent foitz moustréz, vous requerant de vostre graciouse
5 continuance. Please a vostre seignurie entendre q'ad esté, et
est, debat par entre W[autere] P[use], [f.225c] person de Knoyel,
Johan Tebalde, chapellain, et Jehan Brutte de Hynedone,
[sur] quele debate par mediacioun del viscount de Wiltes', le
maire de Sar[esbirs] et autres gentz vaillantz un jour d'ac-
10 corde fuist prys par entre les ditz parties, et tous matires et
debates par entre eulx pendantz mys en arbitracioun de
quatre persones nomméz par lour commune assent, et de
esteer a lour arbitrement et agarde ambedeux parties furent
juréz en presence de chivalers et escuiers, et que tous pro
15 cesses et suytes sibien de l'une partie come del autre serroient
retractz; et, non obstant le dit jour ensi prys et assurement
fait, le dit W[autere] par son procuratour fraudelousement
fist certifier une citacioun vers les ditz J[ohan] et J[ohan]
en vostre audience, et pur lour contempt censures agardés
20 encontre eulx en la haute courte de vostre audience suspen-
séz, et ont jour d'apparer en vostre audience l'endemain
de seint Martyn. Sur quoy, mon tresnoble et trespuissant
seignur, vous supplie que vous please considerer la dis
loialté et subtil ymaginacioun, et que il ad enfreynt le dit
25 jour prys et son seurement, et moustrer gracieusement vostre
bone seignurie as ditz J[ohan] et J[ohan] si que ils purront
estre assoilliéz, sanz agarde de damages de dit Wautere pur le
dit contempt que fuist certi [f.225d] fié en vostre haute court des ditz
J[ohan] et J[ohan], de ce nient cognoissantz, come serra
30 bien prové a voz honurablez comandementz–entendants,
mon puissant seignur, que la malice que le dit W[autere] ad
envers les ditz J[ohan] et J[ohan] est pur sustenance des
droitz appurtenantz al povere covent de la ville de Hyndone
Page 125
deins la paroche de Knoyel, pur qeles grevantez tortuouseties
35 que le dit W[autere] fait de jour en aultre a dit covent grand
clamour et noise est en la pays enviroun. Mon tresnoble et
trespuissant seignur, si rien moy veulliéz commander, a
toute mon pouair moy troveréz enclyn come je me sent
lié et tenuz. Priant a Dieu etc. Escript.
75
LORD LE MORLEY TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
1405-6
Reverent pere en Dieu, mon treshonuré seignur, je me
recommans a vostre tresnoble seignurie en tant come je scay
ou puisse, toudiz vostre benison en priant. Et, mon tres
honuré seignur, pur ce que j'estoie par vostre treshonurable
5 seignurie chargiéz de mettre ma diligence de faire accord et
unitee par entre mon reverent uncle, mon seignur de
Norwiz, et mastre J R, Maistre del Chapel
in þe Felde de Norwiz, de certeinz matires par entre eulx
pendantz, et de certifier a vostre dit treshonurable seignurie
10 l'esploite de ma diligence et la manere de mon overaigne en
yceste matire, [sachéz], si pleasir soit a vostre dit tres
honurable seignurie, que j'ay faite tout ma diligence de
faire bone fyne et accorde [f.226a] par entre eulx a mon petit poair,
et de mon dit reverent uncle avoye bone assent et bone
Page 126
15 voluntee de traiter a bon fyn et accorder; a quelle heure je
lui demanda s'il voilleit mettre sez matires avauntditez de
son part en arbitracioun de un on deux honurables seignurs
den ostre roialme illoeqes nomméz, quils il refusast. Et plus
outre je lui demanda s'il voleit mettre ses ditz matires en
20 arbitracioun de Maistre Jehan de Derlyngtoun, a quele
demande il pleynement consenta et fist bon et bele promesse
de tenir et accomplir l'arbitracioun de lui en les matires
avantdites; et de ceste promesse j'enforma J R, luiquel moy dona honestement pur responce que,
25 nient obstant que le dit Maistre J[ehan] Derlyngtoun est
un des principales del conseil mon dit reverent uncle, il
serroit toudiz prestz de mettre les matires suisdites en sa
part pur bon fyn et accord avoir en arbitracion de dit
Mastre J[ehan] Derlyngtoun, et d'yceste responce mon dit
30 reverent uncle estoit par moy certifiéz; més a mesme le
temps un Maistre H[enry] Wellys, clerc, vient et parla en
conseil ovec mon reverent uncle, et la par briefs parols la
dite matire par interrupcioun du dit Maistre H[enry] de dite
traité d'accorde estoit outrement quassé, nient contre
35 ésteant sa bone assent pardevaunt fait, et si moy semble que
nulle accorde ne unitee en yceste matire, ne en nulle autre,
serra fait touchant moun reverent uncle [f.226b] par mesme le
temps que Maistre H[enry] est, ou serra, ovec lui demourant.
Sur quoy, reverent pere en Dieu et mon treshonuré
40 seignur, vous supplie treshumblement et requer en honour
75-41 [75-41] diligence twice127de Dieu que vous please considerer ma symple diligence
en ce cas, quelle a present ne puet availler, et ce par impedi-
ment du dit Maistre H[enry], dont me poise grandement,
et plus outre considerer le povere estat de dit Maistre
45 J[ehan] Rykynghale et de son povere college, quelx sont en
poynt d'estre anientiséz si noun soit par le graciouse aide et
confort de vostre treshonurable seignurie, et, come vous estez
juge sovereigne a nous tous, de prendre ceste matire en voz
honurablez mainz et d'ent faire bon fyn et accord par entre
50 eulx, come a vostre treshonurable reverence toutz les
partiez veullent et devont obeier a vostre commandement, et
en outre vous please estre bon et gracieus seignur au dit
Page 127
Maistre J[ehan] R[ykynghale], pur Dieu et en oevere de
charité. Reverent pere etc.
55 De par le Seignur le Morley a l'Ercevesque de Cant
[irbirs].
76
JOHN HENDE TO THE ARCHBISHOP OF CANTERBURY
Treshonuré et tresgracious seignur et tresreverent pere en
Dieu, je me recommans a vostre tresgraciouse paternitee
auxi humblement come je scay ou plus puisse, l'enmerciant
treseffectuelment des bienfaitz et bontees ennumerablez a
5 76-5 [76-5] l'enmerciant … faitz = thanking you most effectually for the benefits and kindnesses innumerable done to me, without my deserving them, by your benignity before now.128moy de vostre benignitee sanz mon desert eins ces faitz,
vostre continuance tresgraciouse toutdiz en priant. [f.226c] Et,
reverent pere en Dieu, pur tant que chose meritoire est, et
droit le voet et raison auxi le requert, veritee tesmoigner,
Page 128
please a vostre dit paternitee entendre que cest present moys
10 d'octobre en presence de moy et de R[ichard] Baynarde,
moun filz en loy, comparerent personelement mon chier et
bien amé J[ehan] Profyt, chambelleyn de la Guyhalle de
Londres, et Sire A[dam] Malet, mon chapellayn, luiqel Sire
Adam je examinasse d'une certeine matire a vostre dite
15 paternitee ne my discognuz, par entre Tho[mas] Marchalle,
qui mort est, et le dit J[ehan] Profit; luiquel Sire A[dam]
alors disoit q'il et le dit Thomas en sa vie et quant il estoit
en bone santee alerent ensemble, a qui le dit Th[omas]
disoit q'il avoit eu, prys et receuz du dit Jehan cent livres
20 d'esterlinges induement et encontre sa conscience, et que
sa voluntee estoit que del gaigne et profit des ditz cent
livers recompensacion serroit fait au dit Jehan. Et puis
aprés le dit Thomas estoit prys par maladie jeqes al mort, a
qui le dit Sire Adam venoit, lui trovant en son lit, et lui
25 disoit les paroles ensuantz: 'Thomas, depuis que vous avés
bien fait ovec vostre femme et voz enfantz, ore penséz de
vostre alme'. De mesme liquel Tho[mas] lui disoit que sa
volentee estoit que recompensacion fuisse fait au dit Johan
en manere et fourme come lui disoit quant il estoit [f.226d] sain,
30 come desuis est dit, et tantost aprés le dit Thomas soy
commanda a Dieu et morust. Et outre ce le dit J[ehan]
Profyt en presence de moy et du dit Richarde demanda du
dit Sire Adam s'il luy avoit riens doné ou promys de tes
moigner la dite matire come devant est dit, qi disoit, 'noun.'
35 Quelle matir, tresgracious seignur, et tresreverent pere en
Dieu, en manere et fourme avantditz devant moy et le dit
Richarde cognu et confessé par le dit Sire Adam vostre dite
paternité please estre acertee par ycestes. Treshonouré etc.
Escript [de par] J[ohan] Hende a l'Ercevesque de Cantirbirs.
Page 129
77
ANON
Treschier et tresfiable amy, vous pri entierment de coer
que a mon treschier et bien amé J. B., un de les escuiers
pur le corps de nostre tresredoubté seignur le Roy, en tout
ce q'il avera affaire et pursuir devers ou devant vous, vous
5 veulliéz estre aidant, favourant et succurrant par tous les
voies que vous bonement purréz de loy et raison, au fyn
q'il purra sentir ceste ma petite priere lui valoir et lieu tenir
devers vous. Treschier et tresfiable etc.
78
ANON TO A BISHOP
Tresreverent pere en Dieu, je moy recommans a vostre
tresreverent paternitee souvent foitz d'entier cuer. Et vous
please savoir que j'envoie pardevers vous mon treschier
et bien amé compaignoun, Maistre W. F., portour d'icestes,
5 pleinement enformé de ma volentee, pour vous moustrer
et declarer [f.227a] certeines matires lesquelx moy gisont bien
prés a cuer, a qui vous please doner et adjouster ferme foy
et creance de tout ce q'il vous dirra de par moy. Tresreverent
pere etc.
79
ANON TO A BISHOP
1381 or 1397
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré et tres
gracious seignur, je moy recomans a vostre tresreverende
paternitee si treshumblement et obbeissantement d'entier
Page 130
cuer come en ascun manere je scay ou plus puisse, vous
5 esmerciant et remerciant entierment et affectueusement
d'entier cuer de tous voz gracieuses lettres, naturesses,
seignurie, aides, socours et favours, lesquelx de vostre
nobleie avéz si gentilment fait et moustré a moy et tous mes
compaignons et amys de par de la la mier en m'absence sanz
10 ma desert, et moustréz continuelment de jour en autre,
suppliant a vostre noble seignurie de les graciousement
continuer en temps a venir. Et, mon tresgracieux seignur,
vous please a entendre que j'ay receu voz honurablez lettres
par mon treschier cousin, R. C., a moy baillés, par lesquelles
15 j'ay entendu coment vostre tresreverende paternitee fuist
pleinement enformé coment je fu en purpos de faire coiller
palfrey pens accoustuméz a nostre seignur le Roy a cause de
la vacacioun de l'esglise de Cantirbirs, du quelle matire
grandement je moy esmerveille, car en bone foy, moun tres
20 gracieux seignur, je n'ay oïe parlé de ceste matire ne d'autre
semblable avant ces heures, par ont vous supplie de moy
aver pur excusé, donantz si vous plest a mon dit [f.227b] cousin,
portour d'icestes, ferme foy et creance de tout ce q'il vous
dirra et moustrera a vostre tres reverende paternitee suisdite.
80
ANON
Treschier amy, vuilléz savoir coment par voz lettres
nadgaires a moy envoiés j'ay bien entendu les bonnes desirs
et voluntee lesquelx vous portés devers H. M. pur lui aver
et vous servir en vostre office come un clerc, par ont lui
5 vuilléz prendre devers vous et lui favorer, aider et succurrer
par tous les voies que vous bonement purréz selon ses
merites, par ensi q'il soit trové assés hable pur vous servir
en l'office suisdit. Cest chose vous vuilliéz prendre a coer,
sicome je m'affie entierment de vous. Et nostre etc. Escript
10 etc.
Page 131
81
ANON
Chier amy, je vous salue sovent foitz d'entier cuer. Et
vous mercie de tout mon coer de les tresbons amistees,
chier et desport que vous avéz de moult bone volunté et
franchement faitz et moustréz devant ces heures a mon bien
5 amé J. R., portour d'icestes, sicome mesme J. moy ad par
plusours foitz declarés, vous em priant de vostre bone
continuance envers lui pur le temps a venir. Et si chose soit
en cestes parties que je purra faire pur vous, je les ferray de
bone volunté.
10 Escript etc.
82
ANON
Treschier amy, je vous salue sovent foitz d'entier coer.
Et pur ce que j'ay entendu coment nostre tresredoubté
seignur le Roy vous ad envoié de present ses lettres dessoubz [f.227c]
son signet moult especiales par soun bien amé clerc et
5 mon treschier compaignon, Maistre J. W., pur la mariage de
E., que fust femme de J., fitz et heir de Monsire W. B.,
chivaler, qu'est trespasséz, pur laquelle matire j'ay vous
escript avant ces heures, vous pri entierment de cuer que
ovesque le dit Maistre J. W. vous vuilliéz entrecomuner et
10 traiter de la dite matire, au fyn que parmy voz ambedeux
sages discrecions et ententifs labours et mediacions le dit
fait purra prendre bone fyn et finalle conclusioun en accom
plisement de les priers roials par celle cause a vous ent faitz,
moy certifiantz par le dit Maistre J. W. tout ce qu'est fait
15 touchant la matire suisdite, donantz a lui ferme foy et
creance de tout ce q'il vous dirra de par moy touchant le fait
suisdit. Et si chose soit devers moy que je purra faire pur
vous ou lez voz en temps a venir, je les ferra sanz feintise de
trestout mon coer. Et nostre seignur etc. Escript etc.
Page 132
83
ANON TO A BISHOP
Treschier sire en Dieu, je me recommans a vous sou
vent foitz d'entier cuer. Et pur ceo que nostre tresredoubté
et tresgracieux seignur le Roy vous escript a present ses
lettres dessoubz son signet molt especials pur la promocioun
5 de son treschier et bien amé clerc et mon treschier com
83-6 [83-6] que twice. Part of this clause has been omitted.133paignoun, Maistre J. B., inceptour es leies, que [f.228d] ascun
benefice de seinte esglise regardant a vostre donesoun que
primierement se voidra tiel come il vorra accepter, si
tresentierment de cuer come je scay ou plus puisse vous
10 supplie que vous vuilliéz afforcier de parfournir les dites
priers de nostre dit seignur le Roy selon l'effect de ses lettres
suisdites, sachantz si vous plest que nostre dit seignur le
Roy vous escript de present pur la promocioun du dit
Maistre W., tout seulement parmy le tresgraunde desir q'il
15 ad a les encrés et avancement de son estat–ses merites, seen
et discrecioun esteantz grandement en cause. Si say je bien
q'en faisantz franchement les dites priers roialx vous lui
ferréz tresgrand ease et pleasance, dont il vous vorra effectuel
ment mercier et savoir tresbon gree, et a moy, le vostre,
20 ferréz ensement grand bien et honour, dount a mon poair
je vous vorra estre tenuz a remercier en temps a venir.
Treschier sire etc. Escript etc.
84
JANICO D'ARTOIS TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY, TREASURER
1395
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur,
je moy recommans a vostre gracieuse seignurie de auxi
entier cuer come je plus puisse, tresentierment desirant de
Page 133
vostre treshonuré estat et santee savoir, de quelle je prie
5 lui tout puissant que si noble vous ottroie come vous mielx
savéz desirer, entendant, mon tresreverent seignur, que
nostre seignur le Roy estoit en santee et bon point de corps [f.228a]
al faisance de cestes, loiéz ent soit Dieu, et que il est semble
able pur conquerer la terre ov l'aide de Dieu, més les gentz
10 sont si faux que nul homme lour poet croire. Et plese vous
assavoir, mon tresreverende seignur, que nostre dit seignur
le Roy ad moy doné une parcelle de terre en la pais des
Irroix rebelx, que si ce fuist en la pais de Londres, y vailoit
bien par an ml. marcz, més par ma foy, j'ay atant de disease
15 pur ce garder que je ne vouldra longment tiel vie amener
pur un quarter de la terre. D'autre part, mon treshonuré
seignur, vous mercie si bonement come je puisse de la
grande seignurie que de vostre excellente bontee moy toudiz
devant ces heures avéz graciousement fait, vous suppliant,
20 mon tresreverent seignur, de vostre bone continuance.
Tresreverent etc. Escript de par Janico Artoys a l'Evesque
de Saresbirs, Tresorer d'Engleterre.
85
RICHARD II
Signet, 1397-8
Treschier et bien amé, nous vous mandons que vous
facéz sercher les coffres de remembrances de l'Ercevesque
de Cantirbirs pour un memorandum en papire, contenant
certein informacion touchant la cause par entre nostre
5 treschier cousin, l'Evesque de Norwiz, et les priour et
covent illoeqes, et si autiel informacion y pourréz trouver,
Page 134
mesme l'informacioun ou la copie d'icelle facéz livrer as
Commissairs ordennéz pur mesme la cause determiner a
plus clere evidence et [f.228b] avys de mesmes les commissairs en la
10 matire avantdite.
Donné soubz nostre signet etc.
86
JOHN OF GAUNT TO ROGER WALDEN, TREASURER
Signet, 1395-8
Treschier et tresentierment bien amé, nous vous
saluons tressovent de tresentier cuer, tresgrandement vous
esmerciant de toute bone amistee quelle vous nous moustréz
en noz affaires devers vous, dont nous nous reputons
5 moult estre tenu a vous. Et pur tant que le Roy nostre
tresredoubté seignur vous ad chargé par ses lettres que noz
86-7 [86-7] que . . . estre = either the construction is mixed, or an auxiliary such as devoir has been omitted.135assignentz a nous estre paiéz a plustost que ce faire purra, non
obstantz ascunz mandementz pardevant envoiéz aux Cus
tumers du contraire–a cause des quelles mandementz nous
10 avons estee grandement delaiéz de noz ditz paiementz-
vous prions treschierment sur l'affiance que nous avons de
vous, que a tous les Custumers as quelx nous sumes assignés,
vous vuilléz escrire voz lettres, eulx en chargeant de nous
paier ce que nous est a derere des suisditz nos assignentz,
Page 135
15 sanz nullement ent failler, par manere que le Roy nostre
dit seignur vous en ad escript sa voluntee; et ce ne vuilléz
lesser, come nostre tresgrand affiance est en vous, et sicome
nous avons chargé nostre treschier escuier N[icholas]
V[sk], tresorer de nostre hostelle, presenteur d'icestes, de
20 vous ent especialment [f.228b] prier de par nous. Car en ce vous
nous ferréz grande ease et entier plesir. Et nostre seignur
etc. Donné soubz nostre signet etc.
De par le Duc de Guyen et de Lancastre au R[oger]
Waldene Tresorer d'Engleterre.
87
JOHN DERLYNGTON TO JOHN FERMER
c. 1396
Treschier et tresentierment bien amé sire et amy, je
vous salue souvent foitz d'entier cuer, vous esmerciant
et remerciant de tous voz naturesses et bienfaitz, lesquelx
de vostre gentilesse si curteisement a mon treschier et bien
5 amé clerc, R[obert] Aylemer, avéz fait et moustré avant ces
heures et facéz continuelement de jour en autre, toudiz
vous en priant de vostre bone continuance. Et pur ce que
je sui enformé q'un office dessoubz moun treshonuré
seignur est voide a present, come le portour de cestes vous
10 pleinement enformera par bouche–a qi en celle partie vous
please doner ferme foy et creance–vous pri entierment q'a
mon dit clerc touchant l'office avauntdit vous vuilliéz estre
bon maistre, aidant, favorant et sucurrant si avant come
vous bonement purréz, si que parmy voz bones aide et
15 mediacion mon dit clerc purra sentir mes priers especialx
lui valoir et lieu tenir devers vous, sicome je m'affie entier
ment de vous. Et par le grace de Dieu en cas sembleable ou
greindre je vous ferray autiel plesir en temps a venir.
Em priant etc. Escript de par J[ohan] Derlyngtoun a
20 J[ohan] Fermer.
Page 136
88
?RICHARD II TO ANON
P.S.
Chier et foial, come nostre bien amé clerc, J. de H.,
person de l'eglise de W. en la diocise d'Everwyk, laquelle
esglise il ad de nostre doun, eit pursiuéz en la Consistoire
d'Everwyk et recoveréz par procés y duement fait, et par
5 juggement et decree renduz, devers un William Burtoun
de L. les dismes de siluacedua, en le boys appellé 'le Heed'
cressant, deinz les fines, limitez et lieux dismables de la
dite esglise de W. notoirement assiz, sicome en un sentence
sur ce donéz pur nostre dit clerc en mesme Consistoire
10 enseallé dessoubz le seal del Official d'icelle court est con
tenuz plus a plein; nous, par consideracion de bon et gréable
service quel nostre dit clerc nous ad fait de long temps en
nostre chancellerie, et nous fait diligentment de jour en
autre, veullantz purvoier pur la salvacion du droit de nostre
15 dit clerc et sa dite esglise, q'est de nostre patronage, et que
l'execucion des ditz juggement et decré soit duement fait,
vous mandons et chargeons fermement que vous souffréz
si bien nostre dit clerc, ses officers et ministres de prendre,
carier et emporter les dismes du dit boys ensi a mesme
20 nostre clerc ajuggéz, come les dean de Newerk et autres
persones, vicaires et ministres de seinte esglise de faire
citaciouns, monicions et autres choses que a lour offices
appartenent, si bien deinz l'eglise de L., de laquelle vous estes
patrone, come aillours, selon [f.229a] l'effect et forme de les sen-
25 tence et decree avantditz, sanz destourbance, diseise ou
impediment queconque. Par ensi que nous n'eions cause
de mettre nostre main en autre manere pur la meinteignance
Page 137
du droit de nostre dit clerc touchant la matir avantdite.
Et ce en nulle manere ne lesséz, sur la foye et ligeance que
30 vous nous devez.
Donné soubz nostre privé seal etc.
89
GUY MONE, KEEPER OF THE PRIVY SEAL TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY, TREASURER
Calais Before Oct: 15th, 1386
Treshonuré et tresreverent sire, je me recommans a
vous aussi entierment de cuer come je plus puisse, desirant
toutdis d'oier bones novelles de vous et de vostre honurable
estat, les Dieu par sa grace me doigne si bones come vous
5 89-5 [89-5] desirant . . . deviser = always desiring to hear good news of you and of your honourable estate, which God grant me by his grace as good as you yourself could best devise. Les is either a mistake for lesqueles, referring to novelles, or is the personal pronoun brought forward, or is simply misplaced.138mesmes les saveréz mielx deviser. Et touchant les novelles
de ces parties, veuilléz scavoir que le joefdy darrein passéz
a oyt de la cloche nostre seignur le Roy ariva a Caleys bien
matyn, tout sains et en bon point, loiéz ent soit nostre
seignur, et la a son arrivaille lui encontrerent honurablement
10 le Duc de Lancastre et la Duchesse et les autres seignurs et
dames qui la estoient. Et touchant la venue du Roy Fran-
ceoys, vuilléz savoir que novelles y sont de certein q'il serra
D89L13 [D89L13] Amiens.138a Amyas le quinzisme jour de cest present moys d'octobre
et non pas devant celle temps. Et le Tresorer de Caleys et
15 noz autres amys et servantz esteantz en cestz parties feurent
a la faisance de cestes en bon point, et eux recommandent de
tout leur cuers a vostre treshonuré seignurie. Et vuilliéz
Page 138
D89L18 [D89L18] C. is Christchurch.139scavoir que une grante [f.229b] est faite au Priour de C. de Cantir-
birs, J[ohan] Scarle et W[illiam] Makenade des temprealtees
20 de l'Ercevesque de Cantirbirs et ce a l'oeps et profit de
l'Ercevesque d'Everwyk durante la voidance d'icelle.
Treshonuré sire etc.
Escript de par Guy, gardein du privé seal, [al] Tresorer
d'Engleterre.
90
RICHARD II TO THE ABBESS AND CHAPTER OF BARKING
IrelandSignet, ?1395
Chiers en Dieu, come pur la novelle créacion de vous
abbesse, vous grantastes a nostre chier et bien amé clerc,
J[ohan] S[wyft], l'empensioun annuelle quelle vous estoiéz
tenuz de nous faire avoire en vostre Abbacie, a avoire et
5 prendre tanque mesme nostre clerc feusse avancéz par vous
au benefice covenable pur son estat, sumes enformés par
relacion créable que puis nostre departir d'Engleterre envers
nostre terre d'Irlande une esglise de bon value a vostre
donisoun regardante estoit voide, laquelle vous avéz doné
10 a un de voz clercz, et, en prejudice et damage de nostre dit
clerc esteant de par de cea ovec nous et en nostre service,
lui vuilléz faire avoir une esglise de meindre value et nient
competent pour son estat, et ensi vorriés estre par subtilité
Page 139
deschargiéz de l'empensioun suisdite–quoy nous ne pensons
15 ne ne vorrons souffrer–si vous mandons fermement en
chargeantz q'a nostre dit clerc facéz avoir prest paiement de
ce q'il est a derer de la dite empensioun ou autrement lui
facéz avoir une esglise covenable pur [f.229c] son estat q'il vorra
accepter sicome raison demande. Et ce ne vuilléz lesser.
20 Donné soubz nostre signet.
De par le Roy a l'Abbesse et Covent de Berkyng.
91
RICHARD II TO CHARLES VI OF FRANCE
1392
Au treshaute et puissant prince C[harles] par la grace de
Dieu nostre treschier cousin de France, R[ichard] par celle
mesme grace Roy d'Engleterre etc., salut et dileccioun.
Treschier cousin, pur ce que tresplesantz et confortablez
5 sont a nous bons novelles de vostre santee, nous desirrons
d'entier cuer de les avoir tressouvent, par ont vous prions
q'a plus sovent que vous purriéz bonement nous vuilliéz
par autiels novelles nous esleescer et conforter. Et, con
foiantz fermement que de nous et de nostre estat vous
10 orriéz voluntiers novelles semblables, scavoir vous volons
q'au temps de l'escrivre de cestes noz lettres nous estoions
en parfaite santee, nostre seignur ent soit regraciéz. Ense
ment, treschier cousin, nous vous prions treschierment
d'entier cuer q'a nostre treschier et foial cousin H[enry],
15 Conte de Derby, filz de nostre tresamé uncle de Guyen et de
Lancastre, q'est de present es parties de dela pur faire et
accomplir les unes ses pelrinages et devociouns, vuilliéz
ottroier pur lui et ses gentz tanq'al nombre de deux centz
Page 140
persones a chival ove lour biens et hernois queconque vostre
20 seur et saufconduyt a durer tanq'al feste de Seint Michel
proschein [f.229d] venant, pur venir, demorrer, passer et retour
nir parmy le roialme de France et touz voz estroitz et poers
selonc l'effect et la forme de vostre saufconduyt nadgairs
grantéz a nostre dit uncle en alant as certeines causes devers
25 Amyas el roialme susdit. Treschier cousin, tresbone vie
vous ottroie nostre seignur a treslong duree. Donné etc.
92
RICHARD II TO PHILIP, DUKE OF BURGUNDY
1392
Richarde par la grace de Dieu Roi d'Engleterre et de
France et seignur d'Irlande a noble et puissant prince
P[helipe], filz au Roi, Duc de Burgoigne et Conte de
Flandres nostre tres chier cousin, salut et dileccioun.
5 Pur ce que nous tenons, treschier cousin, que vous orriéz
voluntiers de nous et de nostre estat bones novelles, vous
fesons savoir q'au partir de cestes noz lettres nous estoions
en bone santee, merciéz ent soit nostre seignur, desirrantz
entierment de vous novelles sembleables. En oultre, tres
10 chier cousin, nous vous prions treschierment de cuer q'a
nostre treschier et foial cousin H[enry], conte de Derby,
filz de nostre tresamé uncle de Guyen et de Lancastre,
q'est en present es parties de dela pur fere et accomplir les
unes ses pelerinages et devocions, vuilléz ottroier pur lui
15 et ses gentz tanq'al nombre de deux centz persones a chival
ove lour biens et hernois queconque vostre seur et sauf
conduyt a durer tanq'al [f.230a] feste de seint Michel prochein
venant, pur venir, demorrer, passer et retournir parmy voz
seignuries, estroitz et poers soubz sufficeant et effectuele
20 forme, pur amour de nous et come nous nous fions entier
Page 141
ment de vous, sachantz que parmy ce nous verrons en
semblab[l]e cas fere pur les voz ce que prier nous vorrés.
Et nostre seignur vous ait en sa garde. Donné etc.
93
RICHARD II TO THE GOVERNOR OF SAVOY
1392
R[ichard] etc. a noble et puissant homme le Gouvernour
de Savoie nostre treschier amy etc., Salut etc. Treschier sire
etc.
94
RICHARD II TO THE PRINCE OF PIEDMONT
1392
R[ichard] etc. a noble et puissant prince, Prince de
Pymonde nostre tres chier amy, salut etc. Treschier sire etc.
95
RICHARD II TO LOUIS DUKE OF ORLEANS
1392
R[ichard] etc. a noble et puissant prince Lowys filtz au
Roi, Duc d'Orléans nostre treschier cousin etc.
Page 142
96
ANON
Treschier sire et tresfiable amy, vous please savoir que
j'ay receu voz lettres de par vous a moy envoiéz et tous les
matires en icelles comprises bien entenduz. Et, touchant
vostre chartre d'exempcioun, je ferray mon devoir en tous
5 pointz pur l'expedicioun d'icelle sicome je moy tiegne
estre tenuz, vous esmerceant et remerceant tresparfitement
d'entier cuer de tous voz bones aides, favours et succurs
qelx vous avéz si peniblement faitz et moustréz as mes
tenantz de Dedham, vous em priant de vostre bone con
10 tinuance. Et auxi, touchant les injuries, griefs et extorsions
quelx le bailif [f.230b] del hundred de N. ad torteusement fait as
mes ditz tenantz, je ne sui mye enformé s'il ad fait gree a
eux ou noun, qar de certein a moy mesmes il n'ad fait gree
nulle. Et, touchant les choses quelx sont entre Robert H.
15 et moy a cause de Haverylle, moy vuilléz envoier la copie del
endenture entre lui et moy fait et je ferray en tous pointz
tout ce que je purra faire de droit et raisoun. Treschier sire
etc. Escript etc.
97
ANON TO A COLLEAGUE
Before 1397
Treschier et tresentierment bien amé confrere, je vous
salue tressouvent d'entier cuer, vous en priant tres a certes
q'en toutz choses quelx mon treschier et bien amé com
paignoun Sire R[ichard] Felde, asmoigner du nostre tres
5 redoubté seignur le Roy, ad affaire et pursuir en la court de
Rome, vous please d'estre aidant, favorant et succurrant
par tous les bones voies quelx vous purréz, donant si vous
plaist ferme foye et creance a Daunz W[illiam] Bryt, moigne
de Gloucestre, portour d'icestes, de tout ce q'il vous dirra
Page 143
10 de par le dit Sir Richarde touchant mes affaires en icelle
court. Vous please de mettre vostre peine et diligence
entour l'accomplisement d'icelles, sicome je m'affie entere
ment de vous. Et si rien soit devers moy que je purray faire
pur vous ou les voz je les ferray a mon poair. Treschier etc.
15 Escript etc.
98
RICHARD II TO CHARLES VI OF FRANCE
Signet, 1398
A treshaut et puissant prince C[harles] par la grace de
Dieu nostre treschier cousin de France R[ichard] par icelle
mesme grace Roy d'Engleterre etc., salut et entiere dilec
cioun. Treschier cousin, sicome il estoit nadgairs par entre
5 voz commissairs de ceste presente traitee et lez noz accordéz,
nous envoions de present nostre chier et foial bachiler
W[illiam] Elmham, q'estoit un de noz commissairs, devers
les parties de Guyen et Gascoigne pur la reformacioun de les
attemptatz en icelles parties, si nulle y soient de nostre part.
10 Si vous prions, treschier cousin, q'a nostre dit bachiler
vuilléz ottroier vostre seur et sauf conduit pur aler devers les
dites parties et y demourer et retournir devers nous aprés
ce q'il avera fait ce que nous lui avons, come dit est, doné
en mandement. Autressi, treschier cousin, treschierment
15 de coer vous prions q'a nostre dit bachiler, q'ad, a ce q'il
dit, a pursuir en vostre court ascuns besoignes que li
touchent, vous vuilléz pur nostre amour faire bone, hastive
et gracieuse expedicioun en manere come vous nous
vorriéz faire a ascun des voz en cas semblable. Treschier
20 cousin, nostre seignur vous ottroie tres bone vie a longe
durré.
Donné soubz nostre signet etc.
Page 144
99
CHRISTINE DE PISAN TO ISABELLE OF BAVARIA
Paris Oct: 5th, 1405
99-1 [99-1] Headed: Une epistre a la royne de France A. For C's rubric, see the historical notes.145A tresexcellente, redoubtee et puissante princesse,
99-2 [99-2] par la g. de D. om. A145Madame Isabelle par la grace de Dieu Royne de France
etc.
[f.230d]
Treshaulte, puissant et tresredoubtee dame, vostre
5 excellent dignitee ne vuille avoir en desdaign ou despris la
voix plourable de moy, sa pouvre serve, ains daigne encliner
a noter les paroles dites par affeccioun desireuse de toute
bonne adresce, non obstant que sembler vous pourroit q'a si
D99L9 [D99L9] nappartiengne ABC145pouvre, ignorante et indisgne personne n'apartient soy
10 99-10 [99-10] de om. AB145charger de si grans choses; mais, come ce soit de commun
ordre que toute personne souffrant ascun mal naturelment
affuye au remede, si come nous voions les malades pour
99-13 [99-13] garrison ABC passin145chassier guerisoun et les familleux courrir a la viande et
ainsi toute chose a son remede, tresredoubté dame, ne vous
15 soit donques merveille se a vous, qui au dit et opinion
de touz pouéz estre la medicine et soverain remede de la
guerison de ce roialme a present playé et navré piteusement
D99L18 [D99L18] on ore A145et en peril de pis, on se traite et tourne, non mie vous
D99L19 [D99L19] vostre propre ABC145supplier pour terre estrange, mais pour vostre lieu et naturel
20 heritage a voz tresnoblez enfens. Treshaulte et ma tres
99-21 [99-21] dame after treshaute AC, om. B14599-21 [99-21] bon om. AC145redoubté dame, non obstant que vostre bon sens soit tout
adverti et advisé de ce q'il apartient, toutesfoitz est il vroy
D99L23 [D99L23] mageste trosne ABC145que vous, séant en vostre magesté roial, avironnee d'onneurs,
ne pouéz savoir fors par aultrui rappors le[s] communes
25 D99L25 [D99L25] queurent AC cuerent B145besoignes, tant en paroles come en fais, qui courrent entre
99-26 [99-26] de om. ABC145D99L26 [D99L26] voz les A145voz subgéz. Pour ce, haulte dame, ne vous soit grief [f.231a] de
oïr les ramentevences en piteux regraiz des adoulés suppliantz
Page 145
D99L28 [D99L28] tristesse tretresse A146françoys a present rampliz d'affliccioun et tristesse, qui a
D99L29 [D99L29] criant A146humble voix plainne de pleures crient a vous leur sovereine
30 et redoubtee dame, priant pour Dieu mercie, que humble
pitié veulle moustrer a vostre benigne cueur leur desolacion
D99L32 [D99L32] prochaine ABC146et miserie, par si que proschainnement paix entre ces deux
99-33 [99-33] monsire le duc d'Orlie[ns et] celluy de Bourgong[ne] B, in marginal note146haulx princes germains de sang et naturelment amys, mais
99-34 [99-34] aucune om. B, vie et C146a present par estrange fortune meuz a aucune contencioun
35 D99L35 [D99L35] vueilliez A146ensemble, vueilléz procurer et empetrer. Et chose est asséz
humainne et commune mesmement, souventesfoiz vient
entre pere et filz aucun descort, mais dyabolique est et
99-38 [99-38] vous om. ABC146D99L38 [D99L38] noter par especial ABC146serroit la perseverance. En laquel vous pouéz noter deux
grans et horriblez maulx et dommages, l'un que il couven
40 droit en brief temps que le roiaume en fust destruit si come
99-41 [99-41] dit after si come ABC14699-41 [99-41] divisié before soy B146nostre seignur dit en l'esvengille, 'le royaume en soy devisé
D99L42 [D99L42] soit A146serra desolé,' l'autre que hainne perpetuelle serroit nee et
nourrie d'ore en avant entre les heires et enfans du noble
99-44 [99-44] comme om A146D99L44 [D99L44] seulent AB146sang de France, lesquelx souloient estre comme un propre
45 D99L45 [D99L45] dit royame AB146corps et pillier a la defance de cestuy royaume, pour laquelle
99-46 [99-46] ancien non AC, ancien om B146cause d'ancien est apelee fort et puissant. Tresexcellent et
D99L47 [D99L47] a noter C146redoubtee dame, encore vous please noter et reduier a
memoire, troys tresgrans biens et proufiz qui par ceste
paix procurer vous ensuivront. Le primer apartient a l'alme,
50 99-50 [99-50] acquerrez after merite A146a laquelle acquerréz tressouverain merite de ce que par vous
99-51 [99-51] serroit before par vous B146serroit eschevee si grant et si honteuse effusion de sang ou
99-52 [99-52] tresg. g. d. peuple om. ABC14699-52 [99-52] le om. AB146tresgrant grif du peuple cristien et de Dieu establi le royaume
D99L53 [D99L53] horreur AB146de France et la confusion que ensuivroit, se tielle erreur
avoit duree. Item, le second bien que vous seriéz porteresse
55 D99L55 [D99L55] restitution A146de paix et cause de la restauracioun du bien de vostre noble
porteure et de leurs loiaulx subgiéz. Le iije bien ne fait a
D99L57 [D99L57] los vous A146desprisier. C'est que en perpetuel memoire de los ramenteue,
recommendee et loé es croniques et nobles gestes de France
Page 146
99-59 [99-59] seriez after couronnee C147doublement couronné d'onneur seriéz avecques l'amour,
60 D99L60 [D99L60] mercis merites C147graces, presens et humbles grans mercis de voz loiaulx
D99L61 [D99L61] redoubtee ABC147subgiéz. Et, ma tresredoubtee dame, a regarder aux raisons
D99L62 [D99L62] soit ou feust ABC147de vostre droit, posons qu'il fust ou soit que la dignitee de
99-63 [99-63] esté om. A147D99L63 [D99L63] de a C147vostre hautesse se tenist de l'une des parties avoir esté
aucunnement bleciee, par quoy vostre hault cueur fust
65 99-65 [99-65] a ce om. ABC14799-65 [99-65] vous om.A147D99L65 [D99L65] O He B147moins enclin a ce que par vous ceste paix fust traitee. O
tresnoble dame, quel grant sens c'est aucunnesfois mesmes
entre les plus grans laissier aler partie de soun droit pur
99-68 [99-68] pour om. A147D99L68 [D99L68] mal et B147eschiver plus grant inconvenient ou pour attaindre a
tresgrant bien et utilité! [f.231c] Hee, trespuissant dame, les histoirs
70 de noz devanters qui deument se gouvernoient ne nous
99-71 [99-71] elles om. A147doivent elles estre exemple de bien vivre, si comme il avint
jadix a Rome d'une trespuissante princesse, de laquelle le
99-73 [99-73] grant om. C147filz par les barons de la citee avoit esté a grant tort et senz
cause bannys et chassiéz, dont aprés pour icelle injure
75 venger come il eust assemblé si grant ost que souffisant estoit
pour toute destruire, la vaillant dame non obstant la vilennie
faite, ne vint elle au devant de son filz et tant fist qu'elle
apoisa son ire et le pacifia aux Romains? Helas, honneuree
D99L79 [D99L79] il an avra quant il avendra ABC147dame, doncques il an avra que pitié, charité, clemence et
80 benignité ne serra trouvee en haulte princesse, ou serra elle
D99L81 [D99L81] comme naturelment ABC147donques quise? Car comme en feminines condiciouns soient
les dites vertues par raison doivent estre et habonder en
99-83 [99-83] de om. A147D99L83 [D99L83] comme elle ABC147noble dame de tant qu'elle reçoyt plus de dons de Dieu,
D99L84 [D99L84] ce ABC147et encores a cest propos qu'il appartiegne a haulte princesse
85 et dame estre moyenneresse de tratié de paix, il appert par
99-86 [99-86] louees after escriptures B147les vaillantz dames louees es sainctes escriptures; si come la
vaillant sage Royne Hester, que par son sens et benignitee
appaisa l'ire du Roy Assuaire, tant que revoquer fist la
sentence donné contre le peuple [f.231d] condampné a mort;
90 99-90 [99-90] de om. A147D99L90 [D99L90] nappaisa ABC147auxi Barsabee, n'apois elle maintesfoiz l'ire de David? Auxi
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99-91 [99-91] autre om. A14899-91 [99-91] a, cetera desunt C148une autre vaillant Royne que conseille a son mari que puis
D99L92 [D99L92] feist AB148q'il ne pouoit avoir par force ses ennemys, q'il fist si comme
font les bons medecins, lesquelx quant ils voient que medi-
cines ameres ne profitent a leurs paciens ils leur donnent des
95 doulces, et par celle voye le fist la sage Royne reconcilier a
ses adversaires: semblablement se pourroient dire infinies
exemples, que je laisse pour briefté, des sages roynes louees,
et par le contraire de perverses, crueuses et ennemis de
D99L99 [D99L99] de la B148nature humainne, si come la faulce Royne Gyesabel et
100 autres semblablez qui pour leurs demerites sont encores et
perpetuelment serront diffamees, maudites et dampnees.
99-102 [99-102] loign before querir AB148Mais des bonnes encor a nostre senz querir plus loign: la
tressage bonne Royne de France, Blanche, mere seint Louys
quant ses barons estoient a descort pour cause de regenter,
105 la Royne ne prenoit elle son filz maindre d'ans entres ses
99-106 [99-106] et entre les barons om. B14899-106 [99-106] elle om. AB148bras et entre les barons elle le tenoit disant: 'Ne vééz vous
vostre Roy? Ne faitez chose dont, quant Dieu l'avra conduit
99-108 [99-108] d'à. de vous before tenir AB148D99L108 [D99L108] pour mal A148en aege de discrecioun, il se doy tenir mal content d'aucun
de vous.' Et ainsi par son sens les appaisoit. Treshaulte
110 dame, mais que mon langage ne vous [f.232a] tourt a enuye,
encores vous dige que tout aussi come la Royne du ciel
D99L112 [D99L112] mere de AB148"mere de Dieu" est appellee de toute cristianté, doit estre dit
D99L113 [D99L113] confortarresse et advocate AB148et appellee toute sage et bonne royne "mere conforteresse
de ses subgiéz et de son peuple". Helas, doncques qui
115 D99L115 [D99L115] peust souffrir AB148serroit si dure mere qu[i] peust, se elle n'avoit le cueur de
pierre, veoir ses enfans entreoccire et espandre le sang l'un a
l'autre et leurs povres membres destruire et disperser! Et
puis qu'il venist par de costé estranges ennemys qui du tout
D99L119 [D99L119] saississent AB148les persecutassent et laissassent leurs heritages! Et ainsi,
120 99-120 [99-120] toute om. AB148treshaulte dame, pouéz estre toute certaine couvendroit
D99L121 [D99L121] en fin ainsi A148qu'avenist en fin de ceste persecucion se la chose aloit plus
avant, que Dieu ne vueille, car n'est mye doubte que les
ennemys du roialme, resjouyz de cest aventure, vendroient
Page 148
D99L124 [D99L124] o a AB149par de costé o grant armee pour tout parhonnir. Ha Dieu,
125 quel doulour a si noble royaume perdre et perir telle chiva-
D99L126 [D99L126] et quil AB149lerie! Helas, qu'il couvenist que le pouvre peuple comparast
le peché dont il est innocent, et que les pouveres petiz
D99L128 [D99L128] de meres A149alleictans et enfans criassent aprés les lasses meres vefves
D99L129 [D99L129] adolites A149et adoulees, mourans de faim, et elles, desnués de leurs
130 biens, n'eussent de quoy les appaisier, lesquelles voix quant
99-131 [99-131] quant a D. avient om. A, 14999-131 [99-131] les escriptures before racontent AB149D99L131 [D99L131] quant ce advient B149a Dee avient, comme racontent les escriptures en plusours
99-132 [99-132] par pitié om. B.149D99L132 [D99L132] percant B149lieux, percient les cielx par pitié [f.232b] davant Dieu juste et
attraient vengeance sur celx qui en sont cause. Et encores
avec ce, quel honte a ce royaume qu'il couvenist que les
135 povres, desers de leurs biens, alassent mendier par famine
en estranges contrees en racontent come celx qui garder les
deveoient les eussent destruiz. Dieu, comment seroit
D99L138 [D99L138] ce si A se B149jamais ce lait diffame non acoustumé en ce noble royaume
D99L139 [D99L139] noble AB149reparé ne remis! Et certes, tresnoble dame, nous véons a
140 D99L140 [D99L140] jugemens inconveniens AB149present les aprestes de ces mortelx jugemens, qui ja sont si
avanciéz que tresmaintenent en y a de destruiz et desers de
99-142 [99-142] en om. AB14999-142 [99-142] et om. A, a cause de la grant foyzon de gens darmes et dun coste et dautre added at foot of col. B149D99L142 [D99L142] en B149leurs biens, et en destruit on tous les jours de pis en pis, et
tant qui est cristien en doit avoir pitié. Et oultre et encores
99-144 [99-144] serroit om. A14999-144 [99-144] , after. 149serroit a noter a celui prince ou princesse qui le cueur avroit
145 D99L145 [D99L145] ostine en pechie A149tant obstiné qu'il n'acompeteroit nulle chose a Dieu ne a
99-146 [99-146] toutes om. A149D99L146 [D99L146] saintes faites MS.149toutes si saintes douleurs, s'il n'estoit du tout fol ou folle,
D99L147 [D99L147] un du tout A149les tresvariables tours de fortune qui en un seul moment se
peuent changer et muer. Diex, quants cops eust pensé la
Royne Olimpias, mere du grant Alixandre, ou temps qu'elle
150 99-150 [99-150] a om. A14999-150 [99-150] subgit et om. B149veoit tout le monde soubz ses piéz et a elle subgit et obeis
D99L151 [D99L151] au ou AB149sant, que fortune eust puissance de la conduire au point ou
quelle piteusement fina ses jours a grant honte! Et sembla
D99L153 [D99L153] advient il AB149blement d'assés d'autres pourroit on dire, mais qu'en avient
quant [f.232c] fortune a ainsi acuilli aucun puissant seigneur ou
Page 149
155 99-155 [99-155] seignur ou d. om. AB150dame se si sagement n'a tant fait le temps passé par le
99-156 [99-156] pitié before amour B150moyen d'amour, pitié ou charité qu'il eit acquis Dieu prime
99-157 [99-157] amys om. A150rement et bien vellans amys au monde toute sa vie, et ses
faiz sont conptés en publique et tous en reprouche, et tout
ainsi comme a un chien qui est chassiéz, touz lui queurent
160 99-160 [99-160] et om. B150D99L160 [D99L160] seure sus A150seure, et est celui de toutz defoulés en criant sur lui qu'il est
bien employé. Tresexcellent et ma tresredoubtee dame,
infinies raisons vous pourroient estre recordees des causes
qui vous doivent mouvoir a pitié et a traitié de paix, les
D99L164 [D99L164] scens AB150quelles vostre bon sen ne ignore mie. Si fineray atant mon
165 99-165 [99-165] a om. AB150epistre, suppliant a vostre digne magesté qu'elle l'ait aggré
able at soit favorable a la plourable requeste par moy escripte
D99L167 [D99L167] aussi ainsi AB150de voz pouvres subgiéz loiaulx françoys. Et tout aussi
D99L168 [D99L168] cest AB150comme est plus grant charité de donner au pouvre un piece
de pain en temps de cherté et de famine que un tout entier
170 en temps de fertilitee et d'abondance, a vostre pouvre
99-171 [99-171] ce om. AB150peuple veulléz donner en ce temps de tribulacioun un piece
de la parole et du labour de vostre haultesse et puissance,
99-173 [99-173] laquelle c. i. tiennent om. A150D99L173 [D99L173] sera sil vous plaist AB150laquelle come ils tiennent serra asséz souffisante pour les
D99L174 [D99L174] ressadier A150ressasier et guerier du desir familleux qu'ils ont de paix.
175 Et ils prieront Dieu pour vous, pour lequel bien accomplir
99-176 [99-176] et twice in MS.150et maints autres Dieu par sa grace [f.232d] vous vueille conceder
et ottroier bonne vie et longe et a la fin gloire pardurable.
D99L178 [D99L178] l'an de grace AB150Escript le v jour d'octobre l'an mil cccc et cinque.
99-179 [99-179] et om. AB150D99L179 [D99L179] obeissante AB150Vostre treshumble et tresobeissante créature, Christine
180 D99L180 [D99L180] Pizan AB150de Puzan.
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100
ANON
Treschier et treshonuré seignur, plese a vostre hautesse
entendre que j'ay ententu que voz ministrez de vostre
seignurie de P. ont ore tard destourbéz mes fermers de ma
pescherie de L. de pescher illoeqes en manere come mes
5 predecessours de temps hors de memoir ount uséz de fair
pescher illoeques, dont je pri a vostre hautesse especialment
et de cuer que vous plese escrire a voz ditz ministres de
soeffrir et surceoir de mesme le destourbance faire, issint que
je puisse estre de auxi bonne condicioun ore en mon temps
10 come mes ditz predecessours ount esté devant, pour la
grande affiance que j'ay en vous. Treschier et treshonuré sire
etc. Escript.
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101
ANON
Chier amy, pour ce q'entre autres franchises et libertees
quelles nous avons y est une franchise par quele nous devons
avoir les chateux de toutz les hommes de noz terres et fees
queux, pur queconque trespas que ce soit, aviendra forfaire
5 lour chateux, sicome par un article de nostre chartre concer
nante mesme le matir vous pourra pleinement apparoir, et
ore avons entendu que par cause d'une utlagarie pronuncié
en W. de A. B. C. et F. G., noz tenantz de nostre Baronie de
G., vous avéz seiséz es mains du Roy nostre seignur lour
10 chateux a grand damage de noz ditz tenantz et en defesance [f.233a]
de noz franchises et libertees sus dites
[…]
/>.
102
ANON
Treschier et treshonuré seignur, plese a vostre hautesse
entendre que j'ay entendu que voz foresters de vostre forest
de W. deinz la contee de Canteb' ont ore tard destourbéz
mes tenantz de la Baronie de D. pour communer ovesque
5 leur bestees en la pasture du dit forest, surmettant q'ils ne
ount nulle comune illoeques de droit; par quoy, treshonuré
seignur, je pri a vostre hautesse especialment et de cueur que
vous plese escrire a voz ditz foresters et ministres de soeffrir
et surseoir de mesme la destourbance faire, et que mes ditz
10 tenantz puissent communer illoeques ovesque lour bestes en
mesme la manere comme ils ont faitz et uséz en temps de mes
predecessours, issint que je puisse estre de auxi bonne con
dicioun en celle part come ils ount, pur la grande affiance
que j'ay en vostre seignurie. Treschier etc.
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103
RICHARD II TO A MEMBER OF THE COUNCIL
P.S. late 1398
Treschier en Dieu, a cause des grandes perils et mes
chiefs verisemblables deinz brief a venir parmy les guerres
par les mescréantz a la citee de Constantinople et par con
sequens a toute cristianitee, si non que la dite citee ne soit
5 plus tost aidéz et relevéz par les Roys cristiens et lour
subgiéz, sicome par les messages de la dite citee estoit
clerement declaréz devant nous et les prelatz et autres
seignurs et grandes de nostre roialme assemblees a nostre
conseille darrainement tenuz a nostre citee de Coventré, a la
10 reverence et plesance de Dieu [f.233b] et pur l'amour de nous et de
tout nostre roialme et pur relevre la dite citee de Constan
[tinople] et maintenir et conforter les cristienes encontre la
malice et envasioun de les mescréantz avantdites, estiens
accordéz a nostre dit conseille d'eider mesme la citee doi
15 Constan[tinople] d'une somme notable en relevement de les
guerres illoeques et que chescun prelat, seignur et grant
serra a ce contributorie selonc l'offrant de son estat. Si vous
prions treschierment que par celle enchesoun voilléz paier de
vostre donne a nostre Tresorere d'Engleterre, par entre cy et
20 le oeptas de Chandelour prochein venant, quarante marcz,
en parfournissement de ce que ensi estoit accordéz a nostre
dit conseille, comme vous bien savéz, au fin que mesme
nostre Tresorer les puisse livrer as ditz messages as mesmes
les oeptas ensemblement ovesque les autres sommes quelles
25 ils averont alours de nous et des prelatz et autres seignurs et
grantz avantditz. Donné soubz nostre privé seal etc.
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104
THE TREASURER TO THE PRIOR OF NORWICH
after June 1401
Treschier sire, pur ce que mounseignur Thomas, filz au
Roy, lieutenant d'Irlande, est assignéz par une taille levee a
la Receipte de l'eschequer du Roy nostre dit seignur d'avoir
quatre centz marcz de la seconde moitee del Xme en la
5 diocise de Norwiz, dont vous estes coillour, en partie du
104-6 [104-6] en partie . . . somme = in part payment of a greater sum.154paiement d'une greindre somme quelle il doit prendre par
an pur la garde et gouvernance de mesme la terre, si vous
prie chierment que a les attournéz mon [f.233c] dit seignur venantz
devers vous par celle cause vuilléz faire paiement de mesme
10 la somme a plustost que vous purréz, receivantz devers vous
mesme la taille par quelle vous en averéz due allouance sur
vostre acompt. A Dieu soiéz. Escript etc.
De par le Tresorer d'Engleterre au Priour de N[orwiz],
coillour de la seconde moitee del disme en la diocise de
15 Norwiz.
105
THE KING TO ANON
Signet.
Treschier et féal, come le clocher et la coverture du
chancel de nostre franche chapelle de seint Martyn le Grand
en Londres se coviegnent affere proscheinement de novelle,
105-4 [105-4] et n'avons pas. . .dont = and we have no wood or stones of our own near from which. . .154et n'avons pas des boys ne des pierres des notres prés dont
Page 154
5 nous purriens ordiner de meresme covenable tant come
busoignera a la faisance et reparacioun des chancel et clocher
avantditz, sanz faire en noz ditz pierres et boys trope de gast
et destruccion, vous prions chierment que de voz pierre ou
boys, ou vous le pourréz mielx faire et plus en ease del
10 105-10 [105-10] ou vous. . .d'icelle = where you can best do it and most easily for the carriage of the same,155cariage d'icelle, vous vuilléz donner pur l'amendement de
nostre dite chapelle en aide de la dite reparacioun atantz des
keynes covenables pour meresme, que Dieu vous en sache
gree et que nous aions enchaisoun de vous enmercier,
entendantz en certein que par ce faisantz vous nous ferréz
15 chose especialment agréable. Et des keynes q'ensi vorréz
donner en honour de Dieu et pour amour de nous, nous
vuilliéz certifier par le portour de cestes, ordinantz la liveree
en estre faite le plus tost que faire se purra bonement.
Donné soubz nostre signet etc.
106
CHARLES III OF NAVARRE TO RICHARD II
1394
Treshault, tresexcellent et trespuissant Prince, treschier
et tresamé cousin, come je soie tousjours tresparfaitement
desirant savoir le bon estat et santé de vostre noble personne,
je vous pri tant effecteusement et de cuer come plus puisse
5 que souvent et par tous venantz par de ça m'en vuilléz
certifier, car ce m'est grant joie et consolacioun toutes les
voies que oïr en puisse bones novelles, ce que nostre sire me
doint tousdis oïr ainsi que vous mesmes vuilléz et desiréz et
106-9 [106-9] ce for se = si155que pour ma propre personne le vouldroie. Et ce de vostre
10 tresgrant honneur et curtoisie vous plaist savoir de mien, au
partement de ces presentes, j'estoie en bone santé de corps,
graces a nostre sire, que ce vous veulle ottroier. Tresnoble
et trespuissant prince, treschier et tresamé cousin, le mer
quedy devant Pasques proscheines passees vindrent devers
15 moy l'Afferis de Navarre et Pere Arnault de Garro, mes
Page 155
chivaliers, qui retournoient de vous et de vostre seignurie,
ou je les avoie envoiéz. Et yceulx m'ont fait rapport et
relacion de ce que eulz ont fait et delivré devers vous et en
vostre noble court, et de la bonne justice, verité et ferme
20 loyauté que eulz on[t] trové en vous, dont, trespuissant
Prince, treschier et tresamé cousin, je vous remercie et
gracie de tout mon cuer et moun [f.234a] pouoir, tant et si avant
come je puisse, et avec ce vous remercie tant et si affecteuse
ment come plus puisse du bon conseille et grant avis, que de
25 vostre tresgrant honneur et la grande et parfonde prudence
que le toutpuissant a mis en vous, vous me avéz donné et
fait savoir par le dit Alferis sur le bien et honneur de moy et
de mon estat et reparacion de mes besoignes; et come bien
et par consanguinité et lignage prouchain je soie moult tenuz
30 et obligéz a vous, toute voiez pour les causes suisdites et le
rapport et relacioun que me a faiz le dit Alferis en pluseurs
et diverses choses de l'amour et affeccioun que vostre noble
et excellent personne a envers moy, je me repute singulere
ment et inestimablement obligéz a vous, et desire souveraine
35 ment estre par de la, et attendre les vistes, des quelles de
vostre part m'a parlé le dit Alferis, pour veoir vostre noble
personne et vous regracier de bouche des choses dessus
dites, et faire au bien des besoignes et de la bonne paix de
France et d'Engleterre tout ce que me sera lisible et possible,
40 laquelle tout home de bien doit vouloir et desirer come celle
de laquelle depent le service de Dieu et exaltacion de la foy
et le bien, honneur et reparacion de toute cristienté. Et nostre
sire par sa misericorde et douce clemence la vueille [f.234b] con
duire et mener a la fin et conclusion qui est necessaire a son
45 peuple. Et, treshaut, tresexcellent et trespuissant Prince,
treschier et tresamé cousin, je vous pri vueilléz moy par ce
106-47 [106-47] pourtour with u expunged156message, portour de ces presentes, rescrire le temps de
vistes, et me envoier par lui un vostre saufconduyt qui me
vaille par mere et par terre et faire briefment delivrer le dit
50 message. Tresexcellent, tresnoble et trespuissant Prince,
treschier et tresamé cousin, se aucun chose vous plaist que
je puisse, faitez le moy savoir, car je la compelray de tresbon
cuer a tout mon pouoir. Le seint etc. Escript etc.
Page 156
107
RICHARD II
x [x] Great Seal and signed personally 1394157
R[ichard] etc. a tous noz lieutenantz, Connestables,
Mareschaux, Seneschaux, Admirals, Capitaines, Gardes de
villes, de chasteaux, de pors et de passages, Baillis, Prevosts,
et autres quelzconques noz officiers, justicers, amis, aliéz,
5 bien vuillans et subgiéz, tant par mere come par terre,
qui ces presentes lettres verront ou orront, salut. Come
tresnoble et puissant Prince, nostre treschier et tresamé
cousin, le Roy de Navarre, ait en purpos de soy transporter
en brief es parties de France, et pour plus seurement passer et
10 faire son dit voiage nous ait requis nostre seurté et sauf
conduyt, nous, qui a nostre dit cousin volons complaire et
qui desirons que seurement et sanz aucun empeschement
puisse passer, (de) [f.234c] demourer, sejourner et rettournir en et
par toutes noz terres et seignuries ou il lui plaira, a ycllui, a
15 ses familliers et compaignie, prelas, barons, chivaliers,
escuiers, officiers et autres personnes quelzconques de
quelque estat, dignitee ou condicioun que eulz soient jusques
au nombre de quatre C. hommes d'estat avecques leurs
varlés, chevaux, mulles, hernois, joiaux, vaiselle d'or et
20 d'argent, malles, bahus, coffres et autre sommage avecques
tous leur autres biens qelzconques sanz rien excepter, avons
donné et donnons par ces presentes bon, loial, seur et
sauf conduit et especial saufgarde jusques a un an prouchain
venant pour aler, venir, demourer, sejourner et rettourner,
25 passer et rappasser, par tous les lieux, villes, pors, passages,
jurisdiccions et destroiz de noz terres et seignuries ou
d'autres, tant par mere come par terre, de jours et de nuis,
de pié ou de cheval, armés ou desarmés, ensemble ou par
parties, portans ce saufconduyt ou non. Si donnons en
Page 157
30 mandement a vous nos ditz officers, justicers et subgiéz
prians et requerans vous autres noz bien vueillans et aliéz
que a nostre dit cousin le Roy de Navarre ne a aucun de
compaignie ou famille jusques au nombre dessusdit, ou
meins s'il lui plaist, vous ne facéz ne souffréz estre fait
35 aucune force, injure, violence, damage, arrest, destourbier
ne empeschement quelzconques en corps ne en [f.234d] biens en
aucun manere pour quelzconques cause que ce soit ou
puisse estre, soit pour cause de marque de debte ou obliga
cioun, ou pour autre cause ou occasioun quelconques
40 anchoiz les engardés et deffendéz et faictes garder et deffendre
107-41 [107-41] corr: by scribe from amez et avez158a tout vostre loial pouoir si chier come vous avéz et améz
nostre honneur et estat, et doubtéz encourre nostre ire et
indignacion. Et leur donnéz et administréz vivres, guydes et
tous autres choses necessairs que mestier avront pour leur
45 argent et de quoy par eulx ou aucun d'eulz serréz requis le
dit temps durant. En tesmoingn de ce nous avons fait
mettre nostre seel a ces presentes.Et affin que mielx appere
que ce vient de nostre conscience, y avons nostre noum
escript de nostre main. Donné etc.
108
RICHARD II TO THE COUNCIL
Signet, Ireland early 1395
Treschier et tresentierment bien amé uncle, tresreverentz
peres en Dieu et noz chiers et foialx, nous vous saluons
souvent de tresentier cuer, vuillantz et vous chargeantz q'a
quele houre que vous nous envoieréz pluis d'argent que
5 couvendra estre necessairement fait en brief, sicome par
pluseurs noz messages vous avons devant ore certifiéz, vous
envoiéz ovec mesme l'argent devers nous nostre chier et
Page 158
foial counseiller Laurenz Dreu, de qui sen, foie et loialtee
nous avons pleine affiance. Et ce ne vuilléz lesser, pour
10 amour de nous. Nostre sire vous eit en garde.
Donné soubz nostre signet.
109
RICHARD II TO CHARLES VI OF FRANCE
Ireland 1395
Au treshault et puissant Prince C[harles] par la grace de
Dieu nostre [f.235a] treschier et tresaméz cousin de France
R[ichard] par icelle mesme grace Roi d'Engleterre etc. salut
et de tresentier cuer tresparfaite dileccion.
5 Treschier et tresamé cousin, par noz bien améz meistre
G[uillaume] de F[ons], vostre secretaire, et H[anart] de
C[ampbernart], vostre huissier d'armes, voz messages, qui
sont venuz devers nous a K. en nostre terre d'Irlande avons
receuz voz honourablez lettres et par illes entre autres
10 pluseurs notables matiers entenduz que vous, treschier
cousin, nostre treschiere cousine la Royne et noz treschiers
cousins le Dauphin et voz autres enfantz estez en bone et
109-13 [109-13] léoms = looms159parfaite santee, dont tresentierment léoms nostre seignur
tout puissant, tresdevoutement suppliantz que meig[n]tenir
15 vous vuille selonc vostre desire et le nostre, qu'en ce
verraiement s'accord a le vostre en toutz santee, honour et
109-17 [109-17] des queles voz lettres = for which letters of yours159prosperitee, des queles voz lettres et de tout le tresbon cuer
quel nous vous troevons avoir devers nous par la contenue
Page 159
d'icelles, sibien come par experience du fait, nous vous
20 mercions se tresentierement de cuer come plus savons ou
pooms. Et si de nostre estat vous plaist, treschier cousin,
savoir, a la faisance d'icestes noz lettres, nous estoions en
bone santé, nostre sire ent soit regraciéz.
Treshaut et puissant Prince et nostre treschier cousin, par
25 voz dites lettres sumes acertéz coment vous, voz merciez,
continuantz toudis envers nous vostre tres bone voluntee, [f.235b]
estez advis et vorriéz avoir joie que nous eussons a mariage
l'une des trois voz cousines et les nostre, c'est assavoir de
vostre cousine germaine la fille de Duc de Bar, de vostre
30 cousine la fille du count d'Alençon ou de vostre cousine la
soer de Count de H., sur quoi, treschier cousin, nous,
qu'avons assés grand desire d'avoir en mariage ascun prés
de voz sang et lignage pour plusours grandz biens qu'ent
poussent suir de nostre avis, et créons fermement que vous
35 vorriéz faire de vostre partie en ce cas, nostre estat con
sideréz, tout ce qu'est ou serra de reson requis, sicomme faire
vorrons de la nostre, tenons chescune de voz dites cousines
et covenable et honourable, par ont nous pensons si en haste
come bonement pourroms envoier devers vous nostre tres
40 chier cousin le Count de R[utland], nostre treschier frere le
Count de H[untingdon] et nostre treschier cousin le Count
de M[arche] ou deux de eux, et en lour compaignie
l'Erceveque de D[yvelin] ou l'Evesque de C., et nostre
Chamberlein, pur veer les dites voz cousines et nous ent
45 reportier sur la charge que lour serra de par nous donné
pleinement la veritee, au fin q'en la dit fait parmy lour report
nous purroms proceder a la conclusioun, qui celle partie
109-48 [109-48] la conclusioun meillour = the conclusion which seems the best to us in this matter.160nous semblera meillour; si par la divine purveiance aveigne
que nous eioms en mariage ascune de voz dite cousines
50 adonque vorrions, treschier [f.235c] cousin, qu'en toute manere
nostre dit treschier cousin de R[utland], q'est de haulte
109-52 [109-52] un des. . .vivantz = one of the most noble, we hold, living160lignage, un des greignours gentils, ce tenons, vivantz, en
qui toutes vertues habundent a merveille, eust en mariage
une de voz cousines susdites. Treschier cousin, touchant la
Page 160
55 reformacion del cisme esteant en seinte esglise, dount voz
dites lettres font mencion, nous avons tresgrande joie que
Dieu vous ad ensi inspiréz et donnéz le corage de travaillier
en si seint fait et a si seinte fyn, vous en faisantz savoir que
sur les informacions queles vous nous vorriéz doner coment
60 vous penséz aler avant en la dite matire sicome nous voloms
auxi penser de nostre part, nous ferrons trestout nostre
pouoir de travailler a la gracieuse conclusioun.
Treshaut et puissant Prince et nostre treschier cousin,
tresbone vie vous ottroie nostre sire a treslonge duree.
65 Donné etc.
110
ANON TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu et moun treshonuré seignur, je
me recommans a vous si humblement et tant entierement
come plus sai ou puisse. Et vous plaise, moun seignur,
savoir que B. de H. a ma venue illoeque estoit trop estrange
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5 a trover, en tant que je quidai q'il eust coneu ma entencion.
Nientmeins, ice joefdy entour la heure de prime je lui
trovai et lui enparlai sicomme de ma mocion, come vous
m'avéz commandéz, et lui donnai conseille de mettre sa peine
et tant faire en aide du cariage de vostre meresme q'il pour [f.235d]
10 deservir vostre gree, et verraiment a ce que m'estoit avis il
estoit moult bien content de mes paroles, et m'ent savoit
bone gree, et m'ent mercia moult souvent et me dist plus
volentiers aprés son seignur lige qu'autre seignur du monde
110-14 [110-14] Something is missing from the text here. The meaning is that he would more willingly serve you in everything that can touch you, than any other lord in the world, after his liege lord.162en toutes choses que vous purrout touchier. Et, monseignur,
15 mesme le joefdi je m'en alai a P. a manger, et a plus tost que
je viens en sa presence du Roy il me demanda de vous, ou
vous estiéz et coment vous feust, et je lui respondi q'a L. et
en boun point, Dieu merciez, et que par tant que vous
feustez occupiéz entour grandz busoignes et vous ne poiéz
20 avoir venuz a lui, vous aviéz priéz Monseignur de N., qui
lors estoit present ovesque le Roy, de vous excuser pur x ou
xij jours a veners aprés ce feste de C. et le Roy respondi q'il
n'ent avoit riens oy, et N. advoa bien vostre excusacion par
lui avoir estéz faite, et quant, et ou, et le Roy lui dist q'en
25 celle querelle il lui vorroit combatre. Més a darrein le Roy
vous tient et voet tenir excuséz tanq'au dit jour. Nientmains,
a moy semble, si plesir vous soit, que puis que vous avéz ore
tant et si longement estéz absent, bon serroit de venir devant
vostre jour, et encore le plus tost que vous purréz bone
30 ment. Et. mon seignur, je parlai a B. et lui disoie de vostre
part que vous aviéz merveille q'il, q'est tant dowéz de sen,
et en qi vous vous affiéz tant, ne vous eust certifiéz par moy
de vostre excusacioun. Il me respondi que vous ne lui
110-34 [110-34] de twice162110-34 [110-34] al twice162priastez de [f.235aa] vous excuser si non tanque al feste de C., et
35 110-35 [110-35] et vous quida . . . feste = and thought that you would have come to the said feast.162qu'il l'avoit fait, et vous quida avoir venuz au dit feste. De
lui ne sai je plus més q'il est droit bon ami a lui mesmes, je
ne puisse percevoir en fait que s'amistee extende plus outre
a nulluy. Et, mon treshonuré seignur, en droit de les gistes
du Roy, vous please savoir q'il serra yci tanque mescredy,
Page 162
40 et samadi a C. et y demurra la dimenge, lundy a R. et
l'endemain de jour de la mariage, mescredy a P., joefdi a D.,
vendredi a M. et samady a E., ce est l'ordinance a present si
le purpos n'ent change, que si se face, je vous ent certifiera.
Middeforde n'est uncqore venuz, més je croie q'il y serra
45 demain, et adonque lui dirra de par vous come vous m'avéz
chargiéz. Je encontrai a W. un esquier qui vint droit de
Bayon qui me disoit que D. fuist pris venant de N. a B. par
les gentz du sire de la Brett et q'il est ja delivréz, més paia
ml. C. francz et ad de paier DCC. francz. Je ne say, mon
50 seignur, autres novelles, més que les letttes des quelx C.
m'apporta les copies sont faitz et ensealees et que chescun
ici, petit et grand, vous parle tout honeur et bien et vous
averont volunters ici, et especialment le Roy. Moun tres
honuré seignur, le tout puissant Dieu vous doine parfete
55 joie, honour et santee par encrés d'onneure a treslonge duree.
Escript etc.
111
ANON TO JOAN OF KENT
c. Easter 1377
Tresexcellente et treshaute dame, nous nous commen-
dons en quanque [f.253ab] nous savons et poons a vostre excellente
hautesse, a laquele please a entendre coment aprés nostre
partir de Londres nous encontrasmes primerement ensemble
5 entre nous quatre a la citee de H. le vendredy devers le ceoir
prochein devant la simaine de la passioun, et l'endemeyne
bien matyne nous chivachasmes a Monsire N. de A., a une
sa measoun a six lewes de la citee, si lui baillasmes une lettre
de nostre tresredoubté seignur, vostre filz, a lui adressé, la
Page 163
10 quele vewe et oÿ ce que nous lui disasmes de par vous, ma
dame, et de par nostre dit seignur de bouche, nous trovasmes
sa response tresbone et agréable et son fait auxi bien accor
dant a ycelle,car tantost il s'ordina de chivacher eui mesmes
a son chastelle de M., q'est a XL. lewes loinz de sa dite
15 measoun, et illoeqes a son dit chastelle, q'est dedeinz la
principaltee de S[outhgales], il fist venir devant lui ses
tenantz et tant fist envers eulx q'entre lui et ses ditz tenantz
ils ont donnéz a nostre dit seignur XL. marcz, la ou la
subsidee grantee a nostre tresreverent sire son pere, que Dieu
20 assoille, ils ne lui donnerent riens, et puis aprés, ma dame,
quant nous estoions partiz du dit monsire N. nous nous
hastasmes vers K. et y venismes le lundy bien par temps en
la dite simeine de la passioun, si trovasmes la les justice
monsire D. C. et B. H. et auxi les prelats et autres gentils et
25 communes du dit principaltee, as quelx nous feismes
moustrer et declarer la voluntee de vous, [f.235ac] ma dame, et de
nostre dit seignur et la cause de nostre venue par le dit D. C.,
qui le fist sagement et en bones paroles et bien ad fait son
devoir et bon lieu tenuz a vous, ma dame, et a nostre dit
30 seignur en voz busoignes. Ore tan comme nous avons esté
en la dite principaltee de S[outhgales] si receurent les ditz
prelats, gentilx et autres moult bonement les mandementz
de nostre dit seignur et nous, voz servantz, et sont toutz
parfetement lééz et joieux, loéz en soit Dieu, de nostre dit
35 seignur, vostre filz, et de ce q'il ad sur eulx la seignurie, mais
ils se dient estre tant enpoveréz par la pestilence et par
moryne de lour bestes q'est a present entre eulx, et par autres
meschiefs, que quant a ascun subside a graunter nous
trovasmes bien difficultee quant au commencement nepur-
40 quant, Dieu mercye, parmy la bone mediacion et aide des
uns des ditz liges et par especial de l'abbé de P. les autres se
sont conformees a eulx, ensi que pur la grand joie q'ils ont
de la tresnoble personne de nostre dit seignur et pur le
tresgrand desir q'ils ont de fere honnour et plesance a vous,
45 ma dame, et a nostre dit seignur, vostre filz, et pur le desir
q'ils ont auxi de leur moustrer ore a son commencement ses
bons et vrais et obeissante lieges, touz ceulx de la dite prin-
cipaltee se sont assentuz et ount de bone voluntee donnéz et
Page 164
grantéz a nostre dit seignur, non obstante leur tresgrande
50 povertee susdite, atant come ils donerent a la derrein subside
grantee a nostre tresredoubté seignur, son pere avantdit, a
paier par oweilles porcions a les quatre festes de seint
Michel d'ores proschein ensuantz [f.235ad] , et semblablement ont
fait ses liges de ses ville et seignurie de H. D'autre part,
55 treshaute dame, touchant les chastelx de vous et de nostre
dit seignur, c'est assavoir de E. P. M. W., nous les avons
tous veuz et regardéz et avons par entre nous et les autres
dez voz, a ce assigneez, ordineez pur vitailler et pur les
reparacion et efforcement d'ycelx selonc ce que nous semble
60 que covient de necessitee estre ordinéz, et si come est con
tenuz en les endentures sur ce faitz par entre le chamberlein
de S[outhgales] et nous, de lesqueles nous envoions devers
vostre hautesse l'une partie par le portour d'icestes, et quant
a les aibelastes et quarelx nombreez en la dite endenture
65 coviendra, s'il semble affaire a vous, treshaute dame, et a
nostre dit seignur et a vostre conseille par de la, que vous
facéz charger vostre dit conseille illoeques de les purvoier a
Londres et envoier vers ce androites en haste, que par de cea
homme ne les purra trover a vendre. Mais quant a gentz
70 d'armez, il covient q'ils soient envoiéz hors d'Engleterre et
ce en tresgrand haste selonc les novelles que nous avons
trovéz par de cea, lesqueles nous entendons que vous aiéz
auxi par de la. Toutes voies entre nous a nostre venue au dit
lieu de H., nous y avons veuz une lettre soubz le seal de
75 Monsire Thomas F. escript a B. le vj jour de feverer derrein
passee, par laquel il a escript a ses deputéz et as gentz de la [f.236a]
ville illoeques coment il est de certein apris et enforméz que
le Bastarde de S. ad fait app[ar]ailler la plus grande navye que
unques fuist vewe en S. de grosses niefs, galees et barges, et
80 que ce est pur certein sa intencion d'arriver em port de M.,
que n'est pas de cink lewes loins du dit lieu de H., et Oweyn
de Gales en sa compaignie, et est grand rumour q'ils voullent
apporter ovec eulx des armures et des selles a tresgrand
nombre, considerantz de trover a eux plusours adherentz
85 par de cea, que Dieu defende, et sont mesmes les nouvelles
affermees de jour en jour par diverses marchantz venanz hors
de Gascoyne, ensi que le rumour en est durement grand et
Page 165
notaire. Sur quoy, ma dame, semble as autres voz servantz
par de cea et a nous et auxi as plus sages des ditz lieges en
90 cestes parties coment il covient de necessité q'entre vous et
nostre dit seignur et vostre conseil par de la facéz pursuir et
tant faire envers le Roy et son conseil a mielx et a trestoute
la haste et diligence que l'en se purra fere, q'en salvacioun si
bien de roialme d'Engleterre, come de la principalté de
95 Gales, soient ordinéz et envoiéz vers Southgales deux centz
hommes d'armes, c'est assavoir cent pur garder et defendre
le Chastelle de P. et le paijs envyron, et C. pur le chastelle
de K. et pur celle paijs la, ensi que les ditz deux centz
hommes d'armes soient es dites parties et a toute la haste que
100 l'en le purra fere, et au XVme jour de may proschein venant
a plus [f.236b] tarde, si l'en n'ait entretant certeines novelles de la
noun venue des enemys desusditz; et que les gentz d'armes
qui serront envoiéz a K. y soient as custages de Roy auxi
bien come ceulx qui serront envoiéz au P., que certeinement
105 touz les profitz et revenues que purront estre leveez en la
seignurie de nostre dit seignur en S[outhgales] entre cy et la
feste de seint Michel proschein venant ne purront pas suffire
affere les custages des vitailles, reparacions et efforceemenz
des ditz chastelx et a les autres custages illoeqes necessairs
110 entre cy et le dit temps. Et, ma tresexcellente dame, pur ce
que nous quidons entre nous que le dit Monsire T[homas]
de F. doit de resoun estre chargés de sauvement garder a ses
custages le dit chastelle de H., nous envoions pardevers
vostre hautesse enclose dedeinz cestes une cedule continante
115 l'ordinance faite touchant mesme le chastelle, a fyn q'entre
vous, ma dame, et nostre dit seignur, s'il vous sembléz
affaire, faitez envoier de vostre conseil tielx come il plerra a
vostre hautesse a la compaigne du dit Monsire T[homas]
D111L119 [D111L119] absencence166pur moustrer a elle la dite cedule, a fyn qu'ele, en absence de
120 son dit marit, face ordenir en tant come a lui attient que
execucion soit faite a toute haste de la dite ordinance, si
entendons que le dit Monsire T[homas] ait escript a sa dite
compaigne sur cestmatire. Auxi, ma dame, s'il semble a vous
et a nostre dit seignur et a vostre conseil que ce soit affaire,
125 please a [f.236c] vostre hautesse par lettres de nostre dit seignur et
Page 166
auxi par mandement du Roy, s'il busoigne, fere chargier
tielx comme il vous plerra de ceux qu'ont les gardes de voz
chastelx en G[ales] q'ils se transportent le plus tost que faire
se purront et demourer en leurs propres persones chescun
130 en le chastelle de quel il ad le garde, et q'ils y soient a certein
jour, quel y vous plerra de leur limiter et assigner as dites
lettres. Et, ma tresnoble dame, endroit de toutes les choses
comprises dessus en cestes ou en la dite endenture touchant
la sauvegarde et defense des ditz chastelx, plese a vous et a
135 nostre dit seignur chargier vostre conseil par de la de leur
en aviser et de prendre auxi l'avis du conseil du Roy, s'il
busoigne, et que sur ce soit remandéz vers par de cea leur
dit avis, et que de cela ils hastent tant come ils pourront par
bone diligence, que vraiement, a ce que semble as plus sages
140 des lieges par de cea et a nous voz servantz selonc ce que
nous avons trovee, il busoigne tresgrandement, a fyn que
l'en soit prest de resistre ove l'aide de Dieu as ditz enemys,
s'ils veignent, et pur ce auxi que par bone ordinance mise
par temps en due execucioun ils purrient en cas estre destour
145 béz de leur venue, le garnisement q'ils en averoient s'ils aient
espiaille par de cea. Tresexcellente et treshaute dame, autre
chose n'escrivons par devers vostre hautesse [f.236d] quant a present,
més que a la faisance de cestes nous feumes en vostre chas
telle de H. en N. et nous hasterons en ce que nous purrons
150 en N. et C. entour l'exploit des busoignes dont nous fumes
chargés. Et nostre sire tout puissant vous veulle, tresnoble
dame, encroistre en tout honour et prosperité a treslonge
duree. Escript etc.
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112
RICHARD II TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY
1394-5
Reverent pere en Dieu, come, vacante nadgairs l'esglise
couventuale de seinte Edwarde de Shaftesbury par le mort
de bone memoire Jehane, derrein Abbesse illoeque, eions
grantéz a les Prioresse et Couvent de mesme l'abbacie
5 licence de eslire par entre eulx une autre en leur abbesse,
sicome en noz lettres patentz a eux ent faites est contenuz
plus au plein, et eions, lour vuillantz fere grace de present
especiale, donnéz pouoir a vous de donner en lieu et noum
de nous roial assent a la eleccioun affaire illoeque, quant les
10 dites prioresse et couvent une tiele lour eslite pour lour
lettres patentes a estre a nous directes deveront a vous
presenter, et de resceivre de mesme la eslite foialtee et la
confermer selonc l'effect de noz briefs a vous sur ce directes,
nous, considerantz que la dite abbacie est de tielle condicioun
15 une des grandes de nostre roialme et une eslite illoeque
induhement [f.237a] eslue come par mestrie ou brocage purroit
destruire mesme l'abbacie, quoie nous ne vorrons nulle
ment, et savons bien que vous, q'estes lour diocesan, ne le
vorriéz pur nulle rien, vous mandons fermement, en
20 chargeantz que si vous purriéz verraiment estre apris que la
dite eleccioun se face bien saintement et en forme duhement
requise de telle personne que soit verisemblable de profiter
a la dite abbacie parmy bone gouvernance de tout quanque
a icelle apertient espiritel et temporel, adunque a icelle
25 eleccioun vous donnéz en lieu et noum de nous, sicome
pouoir vous avons donnéz, nostre roiale assent et la eslite
conferméz de par nous en la forme susdite. Si volons et vous
mandons que si encontre la dite forme ascune soit esleue et
par especial la prioresse, quele as certeines causes notables
30 nous ne volons nullement estre abbesse de l'abbacie susdite,
vous ne donnéz ne ottroiéz en nulle manere nostre assent
Page 168
roial a tiel eslite, a quoi nous ne volons mie que le dit pouoir,
quel grantéz vous avons, s'extende en nulle guise. Nostre
sire etc. Escript.
113
RICHARD II TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY
1394-5
Reverent pere en Dieu, come, vacante le monasterie de
S[haftesbury] en vostre diocise le dis et noevisme jour
D113L3 [D113L3] Formage M.169d'augst derrein passéz par la mort de [f.237b] J[ehane] [Formage]
nadgairs abbesse d'icelle, pour ce que mesme le monasterie
5 par longue vacacion ne deust souffrir trop de damage,
eussonz donnéz licence roial a la couvent [du] dit monasterie
a eslire en abbesse ascune personne acceptable a Dieu,
profitable a la religioun et fructueuse au dit monasterie, més
quoi puis est suiz d'autiele eleccioun, et si ascune tiele per-
10 113-10 [113-10] més quoi . . . declaréz = but what has since been done of any such election and whether any such person has been elected or not has not yet been declared to us169sone soit eslite ou noun, ne nous est uncore declaréz selon
ce que le droit de nostre regalie requiert, si que parmy
mesme le droit de nostre regalie nous tenons le dit monas-
terie avoir estéz continuelment puis en cea et encore est
voide, en dissolucioun de seinte religioun et overt dammage
15 du dit monasterie, ensi que de l'ordre de ley la provisioun du
dit monasterie est a vous par trespassement de temps
Page 169
notoirement devolute; nous, desirantz d'entiere affeccioun
les bien et profit du dit monasterie par noz noblez progeni-
tours devoutement founduz, en lequel auxi le corps du
20 glorious martir seint Edwarde le Roy est honuréz, tresentier
ment de cuer vous prions et requerons que de voz droit et
auctorité ordinaire vous vuilléz purvoier au dit monasterie
d'ascune persone discrete et circumspecte et elle faire et
créer en abbesse del monasterie susdit, fesantz [f.237c] outre tout
25 113-25 [113-25] fesantz. . .partie = doing above all whatever belongs to your pastoral office in this matter170quanque a vostre office pastorel appartient en celle partie,
et volons ensement q'a mesme la persone ensi créé en
abbesse vous donnéz et adjoustéz de nostre auctoritee nostre
assent roial. Toutes voies nous tenons sanz faille vous avoir
toudiz estéz et estre ensi disposéz a la dite matire que vous
30 desiréz plus estre purveu a la esglise q'a la personne, quoi
ensement d'entier cuer nous desirantz, vous excitons que
vostre pastorel office vuilléz bonement faire, a la hastive
113-33 [113-33] Toutes voies. . .susdites = Nevertheless we hold without fail that you have always been and are so disposed in the said matter that you desire rather to provide for the church than for the person, and as we likewise desire this wholeheartedly, we urge you to do well your pastoral office, to the hasty expedition of things as aforesaid.170expedicioun des choses susdites. Et nostre sire etc. Donné
etc.
114
RICHARD II TO ANON
1395
Treschier et foial cousin, nous vous saluons sovent
d'entier cuer, tresespecialment vous en merciantz de touz
voz bon eide et diligence queux vous avéz ententivement
mis entour la promocioun de nostre treschier et tresamé
Page 170
5 clerc, R[oger] W[alden], nostre secretair, laquele nous
desirons tresentierment, sicome pardevant vous avons par
noz autres lettres certifiéz, si vous faisons, treschier cousin,
savoir que sicome par relacioun créable sumez enforméz, les
uns chanoignes d'Excestre, de queux nous avons asséz bone
10 cognoissance, as queux pur la promocioun de nostre dit
treschier clerc nous avons escript noz lettres soubz nostre
signet especiales, quidantz par subtilitee trover excusacions
del noun accompliement de nostre dit desir, ont affer [f.237d] méz
que les dites lettres a eux tramis n'estoient pas nostres, pur
15 l'eschange de nostre dit signet que se fist de nostre voluntee
ore tard et a cause notable, par ont derechief nous escrivons
a les dean et chapitre d'Excestre susdite soubz mesme nostre
signet et le lour signifions estre nostre, si come en aprés
nous pensons q'ils saveront asséz bien, lour em priantz
20 d'executer en tant come ils purront sanz blemure de con
science noz priers a eux faitz especiales devant ore touchant
la matire susdite; lesqueles noz lettres as ditz dean et
chapitre de present envoiéz, vous prions treschierment que
bailler leur vuilléz de par nous, lour certifiantz la pleine
25 veritee du fet sibien de nostre signet come de nostre desir,
fesantz outre entour le bon exploit de la dite matire voz bons
eide et conseille si come vous avéz tres gentilement com
mencéz, dont tresentierment vous savons et pensons savoir
tres bon gree. Treschier et foial cousin, le seint espirit etc.
30 Donné etc.
Page 171
115
RICHARD II TO ANON
Chier et foial cousin, vuilléz savoir q'au temps nous vous
envoiasmes derrein noz lettrez, par lesqueles nous vous
priasmes de mettre voz bons eide, mediacioun et conseil
envers les dean et chapitre de E[xcestre], au fin q'en lour
5 eleccioun proscheinement affaire ils vorroient condescendre
en nostre treschier et tresbien amé [f.238a] clerc, R[oger] de
W[alden], nostre secretaire, lour confrere, et lui eslire en
lour prelat, nous envoiasmes autres noz lettres soubz nostre
signet especiales as ditz dean et chapitre par mesme la cause,
10 115-10 [115-10] les uns chanons = certain canons172de quele chapitre les uns chanons, a nous asséz bien conuz,
115-11 [115-11] excusacioun mein verraie = an excuse little true172quidantz par subtilitee soubz excusacioun mein verraie
trover voie de faire lour affeccioun et venir au contraire de
115-13 [115-13] nient pensee etc = not thinking etc.172noz entent et desir, nient pensee que l'esglise de E[xcestre]
est de la fundacioun de noz noblez progenitours, nient con
15 sideree l'interesse quel par celle cause ent avons, nieint
regardéz la plesance quele ils nous purroient avoir fait
en faisantz noz prieres tant resonables, ont dit que noz dites
lettres ne passerent de nostre voluntee ne ne estoient
ensealéz desoubz nostre signet, pur ce, sicome nous quidons,
20 que mesme nostre signet, que de nostre mandement estoit
ore tard de novel fait et chaungéz, ne mie sanz tresgrande
cause et notable, a eux estoit desconeuz. Sur quoi treschier
ment vous prions de tresentier cuer que enfermer vuilléz les
ditz dean et chapitre et chescun de eulx coment noz signet,
25 lettres et volunté de tout s'accordent, fesantz devers eux
vostre bone eide et effectuele mediacioun a le bon et hastif
exploit de nostre dit desir sur la tresentier affiance quele nous
avons de vous, sachantz q'en ce faisantz tresentierment vous
vorrons mercier et de tresentier cuer tres bon gree savoir.
30 Nostre sire vous eit en sa garde. Donné etc.
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116
RICHARD II TO THE CANONS OF EXETER
Autograph, 1395 [f.238b]
Treschiers en Dieu, nous avons bien au memoire
coment nadgeirs nous, considerantz vous estre de prelat
destitutz et pastour par la mort de T[homas], vostre evesque
derrein, qui Dieu pardoint, vous envoiasmes noz lettres
5 soubz nostre signet especiales pur vostre consent ottroier
en vostre eleccioun future en nostre treschier clerc, R[oger]
de W[alden], vostre confrere, nostre S[ecretaire], si sumes
puis en cea par relacioun créable enfourméz que les uns de
vous avéz overtement dit que les dites lettres n'estoient pas
10 nostres, et ce a cause que vous n'aviéz pas conissance de
nostre signet que de nostre mandement feust tard renovelléz,
fet et changéz et l'ancien lesséz, ne mie sanz cause resonable,
a l'effect, ce nous semble, de venir au contraire de nostre
desir en vostre dit eleccioun, quoi nous ne vorrions en nulle
15 manere. Sur quoi nous vous fasons savoir les dites lettres
estre passéz soubz nostre signet de nostre pleine voluntee et
verraie conissance, vous em priantz tresespecialment de
tresentier cuer et chescun de vous que, penséz que vostre
esglise est de la fundacioun de noz noblez progenitours, et
20 de nostre patronage, et l'interesse que par celle cause avons
consideree, selonc l'effect de noz autres lettres dessusdites
vous vuilléz conformer a noz plesirs et bonement mettre
en hastive execucioun ce que pardevant priéz vous avons
pur nostre dit clerc al honneur, se quidons, verraiement [f.238c]
25 de Dieu nostre seignur, a souveraine plaisance de nous et
au bien, honneur et profit de vostre esglise et de chescun
de vous. Et ce ne vuilléz lessier, sur la tresentiere affiance
quele nous avons de vous, sachantz q'au fin que vous soiéz
asseuréz que ce est nostre voluntee, noz avons escriptz en
30 cestes noz lettres de nostre mein. Nostre sire etc. Donné etc.
Page 173
117
ANON TO ? ROGER WALDEN
1395
Mon tresreverent, tresnoble et tresgracieux pere et
seignur, vous plese savoir q'aprés les novelles queux je say
bien, queux vous sont et serront tresgracieuses plus que
toutes autres, de les bons estat et santee de nostre tres
5 redoubté seignur, me venoient tard nouvelles du paijs de
117-6 [117-6] ou . . . faux = unless the message was false174D., bons m'estoit avis; ou le message feust faux, car j'estoie
acertéz que la greindre partie estoit nostre et que les autres
de la partie adverse se avoient excuséz que, par tant q'ils
n'avoient conissance du signet nostre dit seignur, ils ne
10 savoient que faire mielx q'enploier lour devocioun au
contraire de la nostre, et par tant, moy enforméz de la dite
117-12 [117-12] part tant. . . ent parlai = I, having been informed of the said matter, therefore spoke of it174matire, ent parlai a nostre dit seignur, qui me commanda
escrivre en la manere que paramont est contenuz plus au
plein. De toutes noz autres novelles de par de cea, mon
15 maistre et amy, R. de P., que nostre dit seignur envoit de
present envers Monsire de K., vous savera dire au pleine
toute la somme. Finalment je me recommans a vostre
tresreverende paternitee comme [f.283d] tout vostre, prest et
apparailléz d'accompler a mon pouoir touz voz honurablez
20 desirs. Le tout puissant vous ottroie selonc moun desir
tout joie et prosperitee. Escript.
118
ANON TO A BISHOP
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur
moi le tout vostre humble serviteur me recommans a vostre
tresreverende paternitee si treshumblement et a tant come
Page 174
en ascune manere plus say ou puisse. Si ay,mon treshonuré
5 seignur, receu et entenduz voz treshonurablez lettres a moy,
vostre [merci], envoiés, lesqueles me sont venuz a tressou
verain joie et tresgrant reconfort, pour ce que j'ay aparceu
par icelles que vostre tresreverende paternitee, moevee de
excellente naturesse et bontueuse gentilesce, pense si affec-
10 tuelment de la matire en voz dites lettres oscurement
specifiee, Dieu de sa haute puissance vous ent rende merciz
et graces et moy doigne pouoir selonc mon desir de faire
ascun service que purra valoir a l'exploit de la matire, si
come je serrai toutdis prest sanz esparnir le mescheant
15 corps ou mes petitz biens. Mon treshonuré seignur, vous
please savoir que nostre tressouverein maistre est toutdis
118-17 [118-17] en vostre opinioun = his opinion of you.175constant en vostre opinioun et tresentierment ent desire
la compliement de vostre desir, quel Dieu pur sa mercie
mette a bon fin et gracieux. Si semble a moy, mon tres
20 honuré seignur, [f.239a] que puis que l'incumbent n'est pas veri-
semblable de longuement durer, il serroit bon que ses
confreres feurent bien et sagement tastéz et tretéz par bons
moienes, et ce en privee manere, de faire lour devoir quant
Dieu dorra la heure, et q'ils feussent enforméz et asseurés
25 de la tresgrande affeccioun quele nostre dit meistre porte,
118-26 [118-26] al homme negligent, this refers to the incumbent.175et ne mie sanz verraie cause al homme negligent, et ce fet, je
m'affie en Dieu que le busoigne s'en irra tout a point.
Toutes voies, moun treshonuré seignur, voz honurablez
plesirs en droit de ce et des toutes autres choses, vous me
30 plese toudis comander come a cellui qui les ferrai a mon
petit pouoir loialment sanz feintise. Tresreverent pere etc.
119
RICHARD II, SIGNET WARRANT FOR GREAT SEAL
? Nov: 1383
Treschier et foial, nous grantasmes ore tard a nostre
chier et bien amé Maistre T[homas] S[hirforde], lors en
possession del arcedeakenye de R., ratificacioun de son estat
q'il avoit en icelle, et de nostre grace especial et pour la
Page 175
5 plus grande seurtee du dit T[homas] de son arcedeakenye
susdit a sa instance volons et avons grantee de lui ent faire
donacion simple en nostre droit, que nous avons de la
donner a cause des temporaltees de l'Evesque de N[orwiz]
adjuggéz en le derrein parlement seiséz en noz mains. Si
10 vous mandons que sur ce facéz faire au dit T[homas] soubz [f.239b]
nostre grande seal noz lettres patentes de nostre dit
donacion en due fourme tielle q'appartinent.
Donné soubz nostre signet etc.
120
RICHARD II TO THE CHANCELLOR, WILLIAM OF WYKEHAM
P.S. Westm: Oct: 23rd, 1390
Richarde par la grace de Dieu Roy d'Engleterre et de
France et Seignur d'Irland a l'onurable pere en Dieu l'Eves-
que de W[yncestre], nostre Chanceller, salutz. Come, a ce
que nous avons entenduz, W[illiam] de C[ampedene]
5 feusse nadgairs appelléz par M., que feu la femme de
D120L6 [D120L6] Magot B176R[ichard] [Magot] devant nous de ce que le dit W[illiam] le
mescredy proschein avant la feste de la nativité de Seint
J[ohan] le Baptistre, l'an de nostre reigne XIme, a heure de
D120L9 [D120L9] Wyrcestre E.176prime, a P. en le contee de [Wyrcestre] felenousement tuast
10 le dit R[ichard], jadys baroun de la dite M., pour quele
120-11 [120-11] dtt. corr: by scribe from dit estoit.176mort le dit W[illiam], sicome il estoit dit, aussi enditéz
et utlagéz, et nous, de nostre grace especial et a la priere de
nostre chier et foial chivaler J[ohan] G[olafre], éons par
donéz au dit W[illiam] la suyte de nostre pees, qui a nous
Page 176
15 envers lui appartient pur la dite mort dont il estoit ensi
appelléz et enditéz ou rettéz, et aussint la utlagarie avant dite,
si tiele y soit, et ent éons grantéz a mesme celui W[illiam]
nostre ferme pees issint q'il estoise a droit en nostre court
si aucuny voudra parler devers lui de la mort susdite; et
20 comme aussi le dit W[illiam] par noun de W[illiam] S.
de C[ampedene] en le counte de G[loucestre] feusse nad
gairs appelléz devant H[ugh] F[astolf ] et [William] V[enour],
D120L23 [D120L23] William N.177lors viscontes de nostre citee de L[ondres], et J. B., coroner
de mesme nostre citee, en la Guyhalle de L[ondres], par S.
25 P., [f.239c] taverner, servant de J[ohan] T[ryg], de ce que le dit
W[illiam] S. le dymenge en la nuyt proschein aprés la feste
de la Concepcioun de Nostre Dame, l'an de nostre reigne
duzisme, en un celer deinz la taverne du dit J[ohan] T[ryg]
appellé 'le Vernycle' en Fletestrete en la paroche de B[ryde]
30 en la warde de F[aryngdon] dehors en le suburbe de L[ondres], quatre hanapes d'argent du pris de oept livres du
dit J[ohan] T[ryg], mestre de mesme celluy F., esteantz en la
garde d'icel S., hors de sa garde illoeques felonousement
emblast et emportast, et nous de nostre grace especiale et a
35 la priere du dit J[ohan] G[olafre] éoms pardonéz au dit
W[illiam] S. de C[ampedene] la suyte de nostre pees que a
nous envers lui appartient pur le dit larcyn dont il est ensi
appelléz, enditéz ou rettéz et aussint utlegarié, si aucune soit
en lui pronuncié par celle encheson, et lui ent éons grantéz
40 nostre ferme pees issint q'il estoise a droit en nostre court si
aucuny vouldra parler devers lui du larcyn avantdit, vous
mandons que sur ce facéz faire lettres soubz nostre grande
seel en due fourme. Donné soubz nostre privé seal etc.
Page 177
121
RICHARD II TO THE CHANCELLOR, ROBERT DE BRAYBROKE
Signet, 1382
Le Roy a nostre Chanceller, saluz. Suppliéz nous ad nostre
chier et foial M[ichel] de P[ole], chivaler, que, come il eit
quatre centz marcz d'annuele rent a lui et a ses heirs a tous
jours de la custume anciene des leynes, quirs et peaux
5 leynuz en port de nostre ville de K[ingston] sur H[ulle], du
grant du Roy nostre ael ent fait a W[illiam] de la [f.239d] Pole,
pere du dit M[ichel], et au dit M[ichel] et a leur heirs, en
recompensacioun du manoir de B[rustwyk] ove les appur-
tenances en contee de E[verwic] et les manoirs de G[ryngele] et W[hetele] ove les appurtenances en contee de
N[ott'], lesqueux le dit W[illiam] avoit a lui et a ses heirs
du doun et grant de nostre dit ael par ses Chartres ent faites
a diverses foitz, et d'une annuele rente deux centz et sessante
marcz que le dit W[illiam] avoit auxi a lui et a ses heirs du
15 grant de nostre dit ael de l'anciene custume de nostre dit
ael en dit port de K[ingston] sur H[ulle], lequel manoir de
B[rustwyk] le dit W[illiam] susrendist en la main de nostre
dit ael, et relessa et quitclama a nostre dit ael et a ses heirs
tout le droit et cleym q'il avoit es ditz autres manoirs et en
20 la rente avantdit, et auxi du manoir de K[ayngham] en dit
contee de E[verwic], lequel manoir T[homas] de la Pole et
E[dmund] de la Pole, filz du dit W[illlam], susrendirent en
la main nostre dit ael, nous plese donner et granter a mesme
celui Michel et ses heirs vyngt livres de rente ove les appur-
25 tenances lesquels le Cont de S[uffolk], qui darrein morust,
et ses heirs feurent tenuz a rendre a nous et a noz heirs pour
les chastelle et ville de O[rford], a avoir par manere que nous
et noz heirs les deussient avoir euz, et aussi des terres et
rentes que sont devenuz a nostre main, a avoir a nous et a
30 noz heirs en fee pur la mort du dit Cont, le manoir de
Page 178
D121L31 [D121L31] Benhale G.179[Benhale] [f.240a] ove les appurtenances en contee de S[uffolk]
et quarante marcz de rente de la fee ferme de la ville de
D121L33 [D121L33] Stradbroke M.179[Stradbrok], dont le dit Michel est seignur, lesqueles XL.
marcz par an soloient estre paiees au manoir de E[ye], et
35 le manoir de D[edham] ove les appurtenances, et en contee
D121L36 [D121L36] Essex C179de [Essex], a avoir et tenir au dit Michel et a ses heirs a tous
jours, en rebatant atantz de rentz, c'est assavoir XX. livres
et quarante marcz par an a la value des ditz manoirs de les
quatre centz marcz annueles susdites, par quoi nous, ot
40 troiantz a sa dite supplicacioun, éons de l'assent de nostre
conseil donnéz et grantéz pour nous et pur noz heirs au dit
D121L42 [D121L42] Benhale G.179Michel le manoir de [Benhale] avantdit ove les appurtenan
ces en la value de cent marcz par an et les fees de chivaliers
regardantz a mesme le manoir en value de vynt marcz par
45 an, le dit manoir de D[edham] ove les appurtenances en
value de XX. li par an et les ditz rentz de vynt li. et de
quarante marcz chescun an ove les appurtenances, a avoir et
tenir a lui et ses heirs en deduccioun de atant de value par
an de les quatre centz marcz annueles susdites de nous et
50 de noz heirs par les services ent duez et acustumés, a tous
jours. Par quoi vous mandons que, receues devers vous les
lettres de nostre dit ael par queles il granta a dit W[illiam]
et a ses heirs les ditz quatre centz marcz par an a prendre de
la dite custume en port [f.240b] avantdit, et ycelles cancelliés, et
55 receue auxi du dit Michel seurtee suffisante de nous paier en
nostre Tresorie a certain brief terme par vous a assigner
mille marcz, lesqueles il nous ad promys a paier pur les
niefs et boys cressantz appurtenantz as ditz manoirs de
D121L59 [D121L59] Benhale G.179[Benhale] et D[edham], si facéz faire au dit Michel sur cestes
60 noz doun et grant noz lettres desoubz nostre grande seel en
due forme, fesante du residue de mesmes les quatres centz
D121L62 [D121L62] Benhale G.179marcz annuels, outre les dites values des manoirs de [Benhale] et D[edham] et des fees avantditz et outre les ditz
rentes de XX. li et XL. marcz par an, autres noz lettres au
65 dit Michel pur prendre mesme le residue de la dite custume
en mesme le port a lui et a ses heirs a tous jours, par manere
come il soleit prendre les ditz quatre centz marcz illoeques
Page 179
par vertue du grant et des lettres de nostre ael avantdit,
fesant mencion en mesmes noz lettres ensi affaire coment le
70 dit Michel nous paiera les ditz mille marcz pur les nyefs
et boys susdites. Donné etc. soubz nostre signet etc.
122
ANON TO A BISHOP
? 1393
Reverent pere et treshonuré seignur, nous nous recom-
mandons a vostre treshonuré seignurie, et vous signifions
que nous avons receu les lettres du Roy nostre seignur a
vous directes ensemblement ovec les vostres primierement,
5 et depuis voz autres lettres fesantz mencioun de les lettres [f.240c]
desusdites. Et quant a ce que nostre dit seignur le Roy et
vous avéz escript, que touchant la matire des clercs d'Aqui
taigne, nous deussons considerer la necessité de la busoigne
et sur ce ordenner que tous les ditz clercs ou aucuns de eulx
10 soient associéz a les commissairs qui serront a le traitee,
sicome mieulz nous semblera, veulléz savoir que, pur le
bien du dit traité et par les causes a vous declaréz a vostre
darrein estre a Londres, nous sumes assentuz que touz les
122-14 [122-14] ditz twice180ditz clercs irront a mesme le traité, car illoeques il purront
15 profiter, et en demourrant yci le Roy nostre seignur serroit
chargéz sanz ascun profit avoir par celle demoere, si que
garant est fait de lour faire paier d'apprest atant come les
autres doctours ont receuz pur mesme le viage. Et quant est
Page 180
a l'autre matire touchant le traité D'Escoce dont le Roy
20 nostre dit seignur nous n'ad riens escript, veullantz pursuir
le bon et sage avis de vous et aussi les causes a vous de
clarees en les lettres par nous envoiéz au Roy, dont vous
aviéz la copie, en cas que nous n'eions aucune certificacioun
de par nostre seignur de Guyen de son avys au contraire,
25 nous [avons ordennéz] que l'Evesque de S[t David] serra
garniz pour demourer tanque le Roy nostre seignur en eit
autrement ordennéz. Et avons aussi ordennéz que par
lettres de privé seal le Cont de N. serra garniz selonc vostre
sage avis de faire explorer [f.240d] la venue du message fraunceois
30 au Roi d'Escoce et la response q'il avera de mesme le Roy.
Et en cas que les Escotz veullent en tout matiere tenir le
dit jour, que le dit cont face de tant come en lui est le plus
honestement q'il pourra de faire proroger mesme le jour
tanque l'en purra savoir la volunté de Roy nostre seignur,
35 ou autrement a un covenable jour aprés la feste de seint
Michel, come vous avéz escript. Et ce par cause que le Roy,
nostre seignur susdit, n'estoit certifiéz si les Escotes voloient
tenir le dit jour ou noun, si par temps que mesme nostre
122-39 [122-39] Et ce par cause…envoiéz = and this because the King our Lord aforesaid was not certified whether the Scots would keep the said day or not in time for the same our Lord the King to have sent. . .181seignur le Roy pooit avoir envoiéz l'Evesque de S[t. David]
40 et autres ses commissairs a mesme le jour, selonc ce que le
Roy nostre seignur susdit par ses lettres directes a son
adversaire de France desira d'avoir esté certifiéz, comme
raison demande en tiel cas, car a ce que nous semble il ne
serroit pas honest que les messages de nostre partie
45 vendroient au dit jour sanz ce que les commissairs de la
partie adverse feussent a mesme le jour. Reverent pere en
Dieu etc. Escript etc.
Page 181
123
ANON TO A BISHOP
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur,
je me recommank a vous ove toutes les humblesce et
devocioun que plus sai ou puisse en ascune manere come
vostre humble clerc et serviteur, q'en toute guise vous
5 ferroie a mon petit pouoir tout service q'a vostre tres
reverende paternitee [f.241a] purroit estre ou valoir a honour et
plesance. Tresreverent pere et mon treshonuré seignur, voz
treshonurablez lettres et les lettres d'autres venante ovec
icelles les vostres a moun treschier et honuré seignur le
10 Secretaire, pur ce q'il ent estoit remis et meheu de simplesce
virteuouse en tiel cas requis, je moustrai a nostre tresredoubté
seignur le Roy en presence des Cont Mar' et le Seignur
Beaumond, qu'estoient bien vrais amys de la compliement
de vostre desir, qu'est auxi et souvereig[ne]ment le mien. Et
15 quant nostre dit seignur avoit entenduz la substance du
fet, il respondi graciousement que grande piece ad il fait
de sa bouche promesse du benefice dont le fet se moeve,
vous savéz bien a qui, countra laquele il ne poet overte
ment venir, sa honestee gardee, vorroit tresvoluntiers,
20 nientmeins, sicome il dona léement pour response, que le
fet s'en alast selonc vostre desir, d'asséz plus voluntiers q'a
l'oeps d'autrui nul; et pur trover voie en manere moy dona
en charge que quant la houre vendra q'il devera escrire je
recommendrai la persone a qui la promesse est faite, come
25 dit est, au chapitre etc. par les meins substanciales paroles
quelx je saveraie deviser, ove conclusioun que s'ils ne
vueillent condescendre en lui, ils verront par consideracioun
de lui donner lour assent a un lour confrere qui ils quideront
mielx plere a Dieu, valoir a eux et lour esglise et [f.241b] estre as
30 honur et plesance de nostre tresredoubté Seignur avantdit.
Celle fourme ad il deviséz come celluy qu'est d'entier cuer
Page 182
conforme et accordant a vostre desir en celle partie. Sur
quoi, mon treshonuré seignur, m'est avys que s'il vous plest
sicome Dieu vous ad donnéz sen, grace et vertue, solliciter
35 ce fet, il s'en irra droit au point desirréz et tresbien par la
grace de Dieu, si ferrai mon petit service ici et me governera
en ce cas sicomme vostre treshaulte prudence me vorra
commander, nulle autre personne consideré. Tresreverent
pere en Dieu et moun treshonuré seignur, tresbone vie
40 vous ottroie nostre seignur a treslong duree. Escript etc.
124
RICHARD II TO A BISHOP
1392
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons souvent et
vous mercions d'entier cuer de voz lettres a nous darrein
envoiéz et de la matire deinz icelles comprise, touchant
laquele nous volons droit come vous vuilléz. Si vous prions
5 treschierment que pur la bone exploit de mesme la matire
vous veulléz faire et aviser la plus sage et effectuele gover
nance que vous saveréz, sur l'entiere affiance quele nous
avons de vous. Et en droit des novelles, nous vous envoions
chose dedeinz cestes enclosé, la copie d'une lettre quele nous
10 est ja tarde venue des parties de G. de par celui que vous
D124L11 [D124L11] le se.183bien savéz et lui ent envoions noz lettres de response, les
queles ensement nous vous envoions la copie dedeinz cestes [f.241c]
enclose. Autres ne savons de present, més que noz uncles
de G[uyen] et D'[Everwik], nostre cousin de R[oteland] et
15 noz autres commissairs pristrent lour passage devers Cal'
lundy ou marsdy darrein passéz. Reverent pere en Dieu,
le seint espirit etc. Escript.
Page 183
125
ANON TO A BISHOP
? 1393
Tresreverent pere en Dieu, mon tresnoble et tresgra-
cieux seignur, je me recommank a vostre haute reverence
plus humblement et plus entierment que je ne sai escrire,
de trestout mon cuer desirant de faire a vostre hautesse
5 ascun service agréable comme a ce desirer je sui plus tenuz,
a ce que je suppose, que nul autre de moun estat, pour les
tresgrans benefices quelx j'ay receuz de vous a encrees de
moy, la vostre tresgrande mercie, sanz mon desert, pur quelx
come je puisse je vous en mercie, et prie a lui qui a le
10 pouoir de toute bienfaitz guerdoner q'il par sa incomparable
bontee vous rende le bien que vous m'avéz fait, et faitez de
jour en autre, em priant toudis de vostre bone continuance,
sicome ma souvereigne affiance est, tout soit ensi que je
suffice de la mercier envers vostre noblesce susdite. D'autre
15 part, moun treshonuré seignur, si de l'estatz de moy et de
ma femme, quele se recommande a vous tresentierment, vous
plese savoir, a la fesance d'icestes nous estoions en bon
point, loiéz en soit nostre seignur, sicome le porteur de
cestes vous savera enformer asséz pleinement de bouche, si a
20 vostre dit reverence plesir soit de lui [f.241d] doner audience, par
lequel j'envoie pardevers vous vj. mattis morisks, povre est
li doun et povre lui doneur, et si aucuns covertures morisks
de quirrie yci purroient avoir estéz trovéz, je vous mandéz
aucuns, mais a present vous me please pardonner de vostre
25 benignitee, et des primers que je purra espier, pur vous
ordeignera aucuns. Et si autre chose soit en ceste paijs que
vous purra faire plesance, la me vuilléz commander come a
vostre humble servant, et je l'acompliera a moun petit
poair. Et quant a la commission que vous envoiastes a moy,
30 le Roy, monseignur, ne voet soeffrer l'execucioun d'icelle
estre fait, sicome par la lettre quele il rescrit a nostre sove
reigne seignur le Roy vous purra pleinement apparoir.
Page 184
Autres novelles a present ne say notifier a vostre dite hau-
tesce, si noun que le Roy de Cast' ne feu pas coronéz come
35 estoit ordenéz au jour de seint F. pur la grande pestilence
que feu a B. et la environ. Tresreverent pere en Dieu et mon
tresnoble et tresgracieus seignur, lui tout puissant vous
ottroie bone vie et long en honour et prosperitee ovec la
complicement de voz honurablez desirs. Escript.
126
RICHARD II TO A BISHOP
1394-5
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons souvent
d'entier cuer, vous en fesantz savoir que nostre chier et
foial W[illiam] L[escrope], nostre souz Chamberleyn, est
revenuz de nostre uncle de G[uyen] et L[ancastre] et ad
5 bien et sagement fet son message [f.242a] , par manere que toute
sa credence est pleinement accomplie selonc nostre desir,
forsque de l'avantage de la masse de jour du paiement, et
q'il desire ent avoir obligacion, sicomme par la copie de
mesme l'obligacioun a nous directe, quele nous vous
10 envoions, vous purra plus pleinement apparoir. D'autre
part, touchant l'enstruccioun d'Escoce envoié a nostre dit
uncle, il se ent agree bien a ce que nostre dit chamberlein
nous ad reportéz. Autressi voirions volontiers pour les
Page 185
honour et plesance de nostre dit uncle que noz ligez de G.
15 esteantz cy de present, vous et le reverent pere en Dieu
l'Evesque de D. les vorriéz honestement tarier et delaier
par manere du traité tanque nous et nostre dit uncle eussons
emparléz. Reverent pere etc. Donné etc.
127
ANON TO A BISHOP
Late October 1392
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur,
je me recommank a vous, desirant entierment d'oier bones
novelles de vostre bon est[at] et santee, des queles Dieu me
doigne oiei tieles come je desire. Et, treshonuré seignur,
5 touchant les novelles de ces parties, autres ne vous say
escrire a present, més que le marsdy darrein passéz, le
vyngt et seconde jour de cest present moys, messeignurs les
uncles du Roy nostre seignur vindrent a lui a S., et s'en
aloient ensemble par ewe tanque a P. Et d'illoeques nostre
10 dit seignur le Roy ala par ewe tanque a W[estmoustier], et
ses ditz uncles chi [f.242b] vacherent tanque a l'ostel de Monsire
de Guyen en Holbourne, a quel jour le gardein et les vis
contes et autres prodhommes de Londres estoient en purpos
d'avoir chivachéz encontre mes dites seignurs, les uncles du
15 Roy nostre seignur, et ils ne leur voudroient suffrer, et au
temps q'ils estoient venuz a l'ostelle de mon dit seignur de
G[uyen], vyndrent les gardein, viscontes et Aldermans de
mesme la citee et offrerent a mon dit seignur de G[uyen]
et a ses deux freres, c'est assavoir a chescun de eulx, deux
Page 186
20 bacyns susorréz et une certeine somme de monoie, de quele
je ne say la quantitee, mes selonc ce que j'ay oiéz dire, quatre
centz livres a mon dit seignur de G[uyen], et a chescune de
ses ditz deux freres deux centz li., lesqueles ils pristrent de
lour doun. Et touchant le lieu en quele le proschein parle
25 ment serra tenuz, l'em quide que le lieu limitéz ne serra mye
changéz. Et aussi vous plese assavoir que j'ay parléz a J. H.
touchant la cariage des livres dont vous moy commandastes,
et il moy ad dit q'il en ad parléz au gardein de L[ondres], et
que les gentz ne veullent faire la dite chose sinon ils eient
30 127-30 [127-30] il vous twice187aucun paiement en main, et pur ce il vous plese de moy
certifier ce que vous semblera mieulz affaire en celle partie,
et je le parfournera a mon poair. Et tresreverent pere en
Dieu et mon tres honuré seignur, le seint etc. Escript etc.
128
ANON TO A BISHOP
[f.242c]
Tresreverent pere en Dieu, je me recommank a vous
tresentierment de cuer, et vous mercie tressouvent de la
bone lettre que vous m'avéz envoié et de la desir que vous
avéz d'oier de mon recoverer et de ma santee. D'autre part,
5 j'ay entenduz par voz dites lettres que vous estes enferméz
que certeinz de mes servantz, c'est assavoir J. B. W. A. M.
O. en venantz ov grand nombre des gentz en lour com
Page 187
paignie ont fait avant ces heures, et font de jour en jour,
grandes affraies et manasses a les officers et clergie de R. C.
10 ercedeakene de B., et en especiale a chapellein parochiel de
vostre seneschalle, lesqueux mesfaites vous vous tenés
certain, et sont tout desconuz a moy, la vostre chier mercye.
Si vous please assavoir que devant la receite de voz dites
lettres je n'avoy euz nulle suggestioun ne complaint de
15 nulle mesfait touchant mes ditz servantz, sauvant que cer
128-16 [128-16] as quelx. . .faitz = to whom it was said that the trespasses and extortions had been done,188teins malveullantz du dit W. A., grant piece a, me enfermerent
que le dit W. avoit fait diverses extorsions a diverses gentz
de paijs. Et sur ce je mettoie ma peyne et ma diligence
d'avoir sceu la veritee et d'ent avoir ordeigné bon remede,
20 fice de lors mettre le dit W. tantost en les ceppes et illoeques
fice garder bien par trois ou quatre jours et fice faire pro
clamacion parmy la paijs, la [f.242d] ou le trespas deust avoir estee
faite, que si nullui voeilleit venir et plaindre de nulle trespas
ou extorsion que le dit W. avoit fait, ils moy ferroient
25 assavoir et je lour ferroie ent avoir deue redresce et amendes;
et si viendrent pluseurs gentz du paijs as quelx il estoit dit les
trespasses et extorsions avoir esté faitz, moy tresespecial
ment em priantz pur sa deliverance, et lui en firent pleine
ment excuser et jurerent que le dit W. ne fuist en coulpe de
30 128-30 [128-30] ne fuist. . . acomplie = was not guilty of what had been done.188ce que fuist acomplie. Et, touchant la informacioun que
vous avéz de ceste chose que vous m'avéz escript, vous
please savoir que y sont certeinz gentz que sont en purpos
de faire certeines choses queux ils ne purront ja sustenir en
une selgnurie quele mon treschier frere le Cont Marchalle
35 ad baillé a ma fille en mariage. Si vous voudra prier tendre-
ment et de cuer d'estre apris par le seurement du pourtour
de cestes sur la verité de ceste matire en celle partie, et de ce
en ordeigner ce que vous semble que soit affaire selonc
droit et reisoun, sanz nulle favour eiant a nulluy, et si nulle
40 defaulte purront estre trovéz en mes ditz servantz ils serront
chastiéz a vostre guyse. Tresreverent pere etc., si vous y a
plesir que je faire puisse, plese vous le moy faire assavoir
et je en ferra a moun poair etc.
Page 188
129
THE KING TO THE KEEPER OF THE PRIVY SEAL
[f.243a]
Treschier et bien amé, moustréz nous ont noz chiers en
Dieu les dean et chapitre de l'esglise cathedrale de S[ar']
coment par les chartres de noz progenitours, jadys Rois
d'Engleterre, lesqueles nous avons conferméz, et par nostre
5 129-5 [129-5] eust = there was.189chartre ove la clause de licet, eust grauntéz que les chanoignes
de l'esglise de S[ar'] eient a lour commune toutes dismes de
la novelle forest et de Paunchet et de B. et de A., et de toutes
noz forestes de W. et de D. et de B., et de toutes choses
compris en les dites chartres et confirmacion plus au plein
10 est contenuz; et ore noz ministres des dites forestes ne veul
lent soeffrir les ditz chanoignes de prendre deinz les ditz
forrestes dismes de souz boys et boys sesonable ne de conelx
et signes encontre la tenure des dites chartres, par cause que
les dites dismes ne sont declaréz en les ditz charters par
15 paroles especiales, et nous eient suppliéz les ditz [dean] et
chapitre de granter a eux par nostre chartre les dismes
susdites par paroles especialx; si nous, de nostre grace
especiale et a la reverence de Dieu et de la gloriouse virgine
Marie, en quele honour la dite esglise est founduz, avons
20 grantéz selonc l'avys de nostre conseil as ditz dean et chapi
tre et a lour successours pour touz jours, que les ditz
chanoignes et lour successours eient a lour comune toutes
maners des dismes, souz boys et boys sesonable, venduz et
au vendre deinz les ditz forestes et de conelx et de cignes
25 et de touz autres dismes illoeques, et vous mandons que sur
Page 189
ce facéz faire garaunt a nostre chanceller pur ent faire as ditz
dean et chapitre noz lettres desouz nostre grand seal en due
forme, sanz fin ent prendre a nostre oeps. Donné soubz
nostre signet etc.
130
THE KING TO A BISHOP
Chier en Dieu, nous avons tresbien en memoire et tenons
verraiement que vous ne le avéz mis en oblie coment
nadgairs par un vostre message vous nous certifiastes que
l'esglise de C, q'apartient a vostre donison, estoit voide, a
5 cause que le derrein persone d'icelle vous aviéz avancéz
a une aultre esglise de vostre patronage de greindre value
nommee P., et que vous aviéz en ferme volunté d'avancer un
de noz clercz, quel nous vous vorrions nommer, a l'esglise
de C. susdite, dount nous vous savions tresgraund gree et
10 vous certifiasmes le noum de nostre chier et bien améz
cierc, H. M., un de noz clercs en l'office de nostre Tresorie,
a le procuratour de qui, quant il venist devers vous pur
presentement avoir a mesme l'esglise, feust responduz
que le persone qu'estoit d'icelle n'estoit lors avis s'il la
15 vorroit lesser pur l'autre ou noun, de quele [f.243c] response nous
Page 190
avons tresgrand merveille, et averons d'asséz la plus si par
ascune subtilitee vous vorriéz venir encontre vostre
promesse si franchement a nous fait, quoi nous ne porte
roions pas en pacience pur les inconveniences que purroient
20 estre traités en consequence, si avons bien parmy nostre
ratificacioun ore tarde grantéz a vostre dit avancéz de P.,
130-22 [130-22] de quele response . . . susdite = at which answer we wonder greatly, and shall wonder all the more if by some subtlety you are going to go against your promise so frankly given to us, which we shall not bear in patience on account of the inconveniences which may arise in consequence, so we have lately well granted by our ratification to your said clerk advanced from P. which he has not left, the aforesaid church of C.191q'il n'ad lesséz, l'esglise de C. susdite. Et pur ce treschier
ment de cuer vous prions que selonc l'effect de voz offre
et promesse a nous si franchement faites vous veuillez,
25 veues cestes, presenter le dit H. a l'esglise de C. avantdite
et lui ent envoier voz lettres de presentement par le portour
d'icestes, pour amour de nous et come nous nous fions
entierment de vous, au fin que l'entiere affeccioun et la
bone voluntee que nous avions conceu devers vous par la
30 ferme affiance de la promocion de nostre dit clerc ne se
tournent au contraire en vostre defaute. Donné etc.
131
ANON TO A BISHOP
Treshonuré sire et tresreverend pere en Dieu, je me
recommank a vous le plus souvent et entierment que je say
ou puisse, de tout mon cuer toudis desirant d'oier et savoir
bones novelles de vostre honurable estat et tresbone santee,
5 lesqueles Dieu par sa grace vous doigne parfaitement et
continuelment bones si avant comme il vous mielx plerra
deviser ou sohaider, a grande ease et confort de moun coer,
et toutefoitz, treshonuré sire, je vous esmercie tresentier
ment et treseffectuousement de trestout mon cuer de les
10 grandes naturesses et tresgentiles bienfaitz que vous
toutdis moustréz a moy, la vostre treschiere mercie, dont je
vous prie tresentierment et tresespecialment de vostre bone
continuance. Et, treshonuré sire, en droit de la matire que
vous m'avéz mandé a dire par mon bien amé clerc, Sire
15 W. T., je l'ay bien entenduz de point en point, dont je vous
Page 191
131-16 [131-16] There is an omission here.192esmercie tresespecialment de vostre et naturele informacioun
touchant celle matire, et certes, treshonuré sire, vous plese
assavoir que je ne le desire mye par encheson de vostre
office, ne pur autre chose du monde, forsque tant seulement
20 pur la plus especiale et souveraigne affiance que j'ay con
tinulement a vostre honurable persone. Dont, treshonuré
sire, je vous pri treschierment q'il vous plese ensi faire et
voluntiers parfournir ma priere, sicome mon dit clerc vous
ad enformé et prié, s'il vous plese, de par moy pur la
25 sovereigne et entiere affiance que j'ay toutdis en vous devant
touz autres vivantz, et especialment pur la sovereigne ease
et confort de mon cuer et relevement et amendement de la
grande maladie que j'ay eu. Car en bone foie, treshonuré
sire, c'est chose que gist grandement a moun cuer. Sur
30 quoy, treshonuré sire, je vous prie treschierement q'il vous
plese moy granter ma dite priere, et sur ce moy mander voz
honurables et confortables lettres par le portour d'icestes,
fesantz mencioun generalment touchant la dite secré
matire issint que nul autre purra apparcevoir par l'escripture
35 de voz dites lettres l'effecte de la matire avantdite. Et toute
foiz, treshonuré sir, je serrait prest a faire voz plesirs tres
voluntiers d'entier cuer a moun poair. Treshonuré sire etc.
je prie etc.
132
ANON TO A BISHOP
?1392
Reverent pere en Dieu et treshonuré seignur, je me
recomank a vous. Et vous plese savoir que l'onurable pere
en Dieu l'Evesque de D[uresme] et moy escrivons a present
a nostre tresredoubté seignur le Roy, lui certifiant la venue
5 d'un J. M. qui ad porté saufconduyt pur les messages qui
serront a L[eulingham] a la mye Augst pur la partie d'Engle
Page 192
terre, et touchant le tretee que se ferront en les marches
d'Escoce, sicome par les copies closéz deins cestes vous
purra plus pleinement apparoir. Sur quele chose vous plese
10 renvoier vostre bone et sage avys, toutdis moy comandant
voz bones plesirs queux je serrai prest et apparailléz d'accom
plir a mon petit pouaire. Reverent pere etc. La benoit etc.
Escript.
133
THE ENGLISH DEPUTIES TO RICHARD II
Wed:, June 4th, 1393
Nostre treshonuré, tresredoubté et tressouverein sei
gnur, nous nous recommandons si treshumblement comme
nous savons ou pluis poons a vostre treshaute seignurie,
a laquele please savoir, nostre tresredoubté seignur, que
5 yce mescredie le quart jour de juyn avons estee a traitee
ovec les deputés de vostre adversaire de France, ou de
chescune partie ad estee moustré en escript [f.244b] le manere du
fait avant ore d'entre nous accordé sur la busoigne du dit
traitee, lesqueles escriptures, nostre tresredoubté seignur, ne
10 feurent pas unqore conceuz ne ordeinéz en tout accordantz
a l'entencions des ditz deputéz et de nous, come bien que,
Dieu mercie, ne y ad variant, difficultee ne desacorde de
nulle chose ne point effectuelx, més que ove petite correc
cioun la ou chalenge est mys, toutes choses s'adressent bien
15 et graciousement a bon exploite du busoigne ove l'aide de
133-16 [133-16] lesqueles escriptures. . .ove l'aide de Dieu = which writings, our much-dreaded Lord, were not yet conceived or ordained quite in accordance with the intentions of the said deputies and of ourselves, although, thank God, there is no variant, difficulty or disagreement in any actual thing or point, but that wherever there has been challenge, everything with little correction combines well and graciously to the good accomplishment of the business, with God's help.193Dieu. Toutefoitz, nostre tresredoubté seignur, sumes
Page 193
ordeinéz, les ditz deputéz et nous, d'entreparler samady
proschein venant aprés la fesance d'icestes, a quel jour nous
espoirons en Dieu d'estre pur ceste fois a certein conclu
20 sioun, que Dieu l'ottroie par sa tresgrande puissance, de
133-21 [133-21] sa = ça194quele nostre exploite et de toutes autres novelles sa endroitz
nous certifierons de temps en temps a vostre treshaute
133-23 [133-23] seignur corr: by scribe from seignurie.194seignurie, em priantz, nostre tresredoubté seignur, que
toutes voz honurablez volunties et plesirs vous plese toutdis
25 nous commander, come a ceux qui sumes, et touz jours
serrons, obeissantement preestz et apparailléz de les parfaire
selonc les scens et pouairs que Dieu nous ad ottroiéz. Nostre
treshonuré etc., nous prions au benoite Trinité q'il vous eit
tous jours en sa tresseinte garde et vous doynt honour, joye
30 et parfite prosperité treslonguement adurers etc.
134
RICHARD II TO THE CHANCELLOR
P.S. 1388-94 [f.244c]
Le Roy a nostre chanceller, salutz. Come de nostre grace
134-2 [134-2] nostre twice194especiale, sibien pur le bone service quel nostre chier et
foial W[illiam] F[ulthorpe], chivaler, ad fait, comme par une
somme de quarant li. par lui a paier a la Receite de nostre
5 Exchequer a nostre oeps, eions de l'assent de nostre conseil
donéz et grantéz au dit W[illiam] les biens et chateux
desoubz escriptz, lesqueux feurent a R[oger] F[ulthorpe],
pere au dit W[illiam], et sont a nous forfaitz par cause du
juggement renduz envers le dit R[oger] en nostre parle
10 ment tenuz a Westm', l'an de nostre regne unzisme, c'est
assavoir cynk bacyns, cynk ewers, sys chargeours, sis platers,
trente esqueles, sesze saucers, une pote d'une galon, une
pote d'une potelle, trois potes–chescune d'une quart, deux
salers coveréz, dousze coillers, unsze pieces plaines–dont
Page 194
15 quatre sont coveréz, un chaleys, deux violes d'arge[nt], et
une ewere enorréz et enamelléz, sys pieces enorréz coveréz,
et cynk masers–des queux trois sont coveréz et de queux
une est appelléz 'Neville,' et un messale, un grayel, un veste
ment entier contenant trois aubes, trois amytz, une chesible,
20 deux tonicles, ovec autre arraie ordenéz par l'avantdit
R[oger] pur la chapelle de Tunstalle, et une table d'or ovec
les reliques contenuz deinz la dite table, et sis litz entiers-
un vert enbroudéz [f.244d] , un de soy veil–ove l'apparaille de
la chambre ordenéz pur les ditz deux litz–et quatre litz de
25 Norff', et sis pair de lincheux, et vyngt vaches, dousze
stottes del eage de quatre ans, et dys et oyt skyrkettes del
eage de deux ans, a avoir au dit W[illiam] et a ses heirs et
executours touz les ditz biens et chateux sanz destourbance
ou empeschement de nous ou de noz heirs et ministres
30 queconques en temps a venir, en qil lieu q'ils purront estre
134-31 [134-31] facéz twice195trovéz. Vous mandons que sur ce facéz faire noz lettres
soubz nostre grande seal en due fourme. Donné soubz nostre
privé seal.
135
RICHARD II, TREASURY WARRANT
c. 1392
Richarde etc. as Tresorer et Barons etc. Come L[ionel]
G[auter], marchant de Jene, feusse empeschéz devant vous
a nostre dit Escheqer le terme de Pasque darrein passé
de ce q'il diverses perles a la value de quatre C. li. deust
Page 195
5 avoir amesnéz deinz nostre roialme et icelles avoir venduz
sanz paier les custumes et subsides a nous ent duez en nostre
deceite, luiquel L[ionel] dissoit q'il ne feust lors enfourméz
de ent respondre a nous, em priant jour lui estre doné de
grace de courte pour respondre de mesmes les perles, sur
10 quoi jour lui feust doné tanque a l'endemain de la Trinité
lors proschein ensuiant par la meinprise C. de S. et L. de
W., [f.244aa] marchantz de Jene, queux empristerent pur le dit
L[ionel] d'avoir son corps a nostre dit Escheqer a mesme
le lendemain, et issint de jour en jour et terme en terme
15 tanque il eust fait fyn ove nous de les perles avantditz, altre
ment les ditz mainpernours granterent de respondre a nous
du prys de mesmes les perles, a quel jour le dit L[ionel]
solempment appelléz ne vynt mye, ne ses ditz mainpernours
lui avoient a nostre dit Escheqer come ils empristerent, en
20 contempt de nous, sur quoy agardé feust que le dit L[ionel]
et ses ditz mainpernours serroient attachiéz par lour corps
de respondre a nous de mesme le contempt et oultre de
faire et receivre des ditz perles ce que nostre courte de l'Es-
chequer agarderoit et que ses terres et tenementz, biens et
25 chateux serroient pris en nostre main en le mesme temps,
a ce que nous sumes enforméz, et nous de nostre grace
especiale éons pardonéz as ditz L[ionel] et ses mainpernours
le pris des ditz perles et auxint le dit contempt, et outre ce
tout q'a nous appartient de mesmes les perles par les causes
30 suisdites, et vous mandons que vous ne faitez molester ne
grevez le dit L[ionel] ne ses mainpernours suisdites pur les
ditz perles ne le prys d'icelle ne pur le contempt avantdit
ne riens que touche mesmes les perles, einz ent estre
deschargéz et quitz envers nous a nostre dit Eschequer
35 solon le purport de nostre pardoun avauntdit. Donné etc.
Page 196
136
ANON TO A BISHOP
[f.244ab]
Reverent pere en Dieu et nostre treschier et tresentier
ment bien amé, nous vous saluons de tresentier coer, et pur
ce que nostre treschier equier P. F. qui est tenuz et obligéz
de vous paier as certeins jours certeines sommes de deniers
5 pur la mariage d'un enfant esteant deinz eage et en la garde
de moun tresredoubté seignur le Roy, est en tiel manere
occupiéz en nostre service en tieles parties q'il ne puisse
bonement paier as ditz jours les sommes susdites, vous
prions de trestout nostre cuer, reverent pere en Dieu et
10 nostre treschier et tresentierment bien amé, que outre les
susditz jours de paiement vuilléz respiter au dit nostre
esquier les avantdites sommes appaiers as autres jours
selonc vostre plesir. Reverent pere en Dieu et nostre tres
chier et tresentierment bien amé, ceste chose veulléz faire
15 a nostre prier comme nostre entiere affiance est en vous. Et
nostre Seignur vous maintiegne a la bone governance de
seinte esglise. Donné etc.
137
TREATY BETWEEN EDWARD III AND ALFONSO OF CASTILLE AND LEON
Les fourme, nature, manere et condicion d'une verraie et
perpetuele alliance tiel jour et tiel an faite, parlee et assentue
entre E[dward] par la grace de Dieu Roy d'Engleterre et de
F[rance] et seignur d'Irlande d'une part et A. par mesme la
5 grace Roy de Castille et de Leon d'autre part sont tielles:
C'est assavoir que les susditz Roys serront jointz, [f.244ac] alliéz,
entreamantz et aidantz l'un a l'autre par toutes partz et en
toute manere a lour poers sicome s'ils feussent neez, norriz
et procrééz d'une miere et feussent verraies et charnelx
Page 197
10 freres, et q'autielles jointure, alliance ne verraie fraternitee
desusdites par nulle guerre, roberie, n'autre mesprisioun
queconque affaire sur la miere n'autre part par nulle ne nul
des subgitz de l'un ou l'autre Roy susdit, sinoun que l'un ou
l'autre d'icelx Rois en sa persone ou ses sub[g]itz de soun
15 assent, que Dieu defende, commenceast ou commencerent
la guerre, ne serront blemiz ne en nulle manere, ne pur autre
cause, ne par nulle voie, enfreintz ne adnulléz. Et q'autre
chescun des ditz deux Rois, si par cas ou aventure ascun
disease ou moleste a ascun de eulx avenist, pour quel
20 lui coviendroit pur un temps estre absent de soun
roialme, celli d'eux a qui ce aviegne avera plein,
franc et prest accours et recours au roialme de l'autre,
liquel en sa necessitee lui gardera, eidera et defendera sur
mesme sa venue et tant come lui plerra encontre touz
25 vivantz a soun poer, et serra cellui q'ensi avera par cas
busoigne en le roialme de l'autre, bien et honurablement
receuz et lui serront illoeques administréz vitailles pur
lui et les soens et toutes autres [f.244ad] choses que lui deveront
ou purront apartenir, selonc son estat et le poer, sanz
30 nulle feintise de cellui que lui devera ensi receivre a
demourer si longuement comme plerra a cellui que sustiendra
a tiele desease. Autressi si aucun des ditz Rois envoie a
autre ascun de son linage, servant ou autre amy qui par cas
ne purra demourer deléz ne prés de lui pur empeschement,
35 hayne ou autre cause, et soit envoiéz de par ascun des ditz
Rois et pur fet ou a cause du Roy en daunger, cil des ditz
Rois, a qui tiele ou tieles persones viegne ou viegnent de
par soun seignur come dit est, devera receivre celluy ou
celx qu'ensi vendra ou vendront et les gardera, maintendra
40 et sustiendra bien et covenablement a son pouoir tant
comme busoigne lour serra sanz lour failler en nulle guise.
Outre ce, chescun des ditz Roys doit et serra tenuz de sus
tenir et maintenir autre en son pouoir roial et en son estat
et es toutes ses libertés, fraunchises et regalies q'a autre
45 d'eulx purra apartenir. En tesmoignance des queles choses
les ditz Rois ont a cestes alliances endentéz entrechangeable
ment mys lour sealx. Donné etc.
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138
ANON
Gascony Monday Mar: 19th, 1369
Treschier sire compaignon, tresfiable, tresespecial et
singuler amy, [f.245a] je desire sovereinement assavoir coment il
vous est et toute la certeinté de vostre bon estat et santee, et
vous mercie tresaffectueusement et de tout mon cuer de touz
5 biens et naturesses que vous m'avéz fait, dont je me sente et
repute especialment tenuz a vous plus que vous ne penséz.
Je vous mercie de tout, nom pas de tant come je doye,
més tant come je puisse. Je vous saveroie escrivre tout un
jour de ceste matire avant que je en purroie trover fin, més
10 pur grand haste que j'avoie a present de tout plein d'autres
busoignes dont j'avoie occupacioun, je ne poai escrire tant
come je voloie de ceste matire. Treschier amy, qant est des
novelles de par de cea, il y en a grant cope et trope que sont
trope dures et chargeantz, car il n'y eust onques jour depuis
15 Noel en cea, que nous n'avons oy plus de males novelles
en un jour que nous n'avons eeu de bones de tout le dit
temps, qar les Franceois sont sur la principautee ovec tiel
pouoir des enemys que touz les gentz que monseignur
poet mettre as champs ne les poent contreëster, einz se
20 tiegnent noz gentz en les villes closez pur eulx garder et les
villes auxi a mielx q'ils purront, c'est assavoir Chandes et
Feltoun, le Capital, le sire la Ware et le Seneschal des Landes
et grand nombre d'autres que monseignur y a envoié, qui
sont a present en les parties [f.245b] de C. qar la est la plus grande
25 force des enemys, et que par les Barons du dite paijs come
par les ditz enemys il n'y a a present que quatre villes en
tout C. que se tienent pur le Roy d'Engleterre et pur mon
seignur, que trestoutes les autres ne sont franceois et pris ou
rendues au Roy de France par subtilitee et par grante force
30 des ditz enemys. Et de celles quatre villes que se tiennent
pur mon dit seignur, je tiens fermement que si ne feust que
les gentz de monseignur y sont dedeinz, c'est assavoir le
Page 199
dit Chandes et autres, nous en averons bien briefment autres
novelles. Endroit de R., il est tout perdu et devenue fran-
35 ceois excepté deux villes que se tienent pour monseignur, ce
sont V. et L., et encore ceulx de V. ont envoié devers
mounseignur pluseurs lettres, que s'ils n'aient secours
dedeinz joefdi aprés la faisance d'icestes ils se rendirent au
Roy de France, et en verité s'il ne feust ce que monsire
40 T[homas] de W[etenhale] est et a toutdiz esté depuis Noel
encea en la dite ville, je tiens que el eust esté rendu avant ces
heures. Et endroit de dit sire T[homas], je me doubte fort
q'il ne serra que pris ou mort. Endroit de mounsire D. C.
il est en son chastelle en R., et le siege a esté devant lui
45 prés de six simaignes. Le filz du dit D. a mys la dite siege,
et le combatent et gettent d'engins [f.245c] chescun jour. Le duc
D. pur nomer et de commandement du Roy de France a fait
un Capitain de R. et un autre de C. pur constrendre par forte
meyn touz ceulx qui serront refusantz de recognoistre le
50 dit Roy estre seignur souverein de la principalté. Les enemys
ont curru devant le Chastelle de mon meistre de L. et le
quidoient avoir pris, mais ils en ont failli, Dieu mercye. Le
frere du sire L. de L. y estoit dedeinz, més il m'a dit q'il
avoit asséz de paour et je lui dis q'il n'est pas a present a C.
55 Madame de L. s'en ala a B. et out mys establi des gentz
Englois en dit chastelle pur le garder seurement jusques a
retour de monsire de L., et soiéz certeinz que ma dame sa
femme desire grandement son retour. Tout le paijs est en
grand rumour et effrey, car les enemys se vantent de venir
60 courre devant les portes de B. et dit l'on certeinement q'ils
sont envenantz et q'ils y serront devant Ml. Vc. combatantz
avant que serront viij jours passés. Si vous voiés moun
meistre de L., lesséz lui voeir toute ceste lettre, car je ne luy
escris point les novelles pur ce que je pense q'il serra partiz
65 d'Engleterre pour retournir ce androit devant que vous
averéz ceste lettre et avant la venue du portour de cestes.
L'Arcevesque [f.245d] de T[houlouse] va de ville a autre en C[ahourcin], et preche au peuple coment le Roy de France, en
baillant a Roy d'Engleterre nostre seignur la possessioun
70 de la principalté, retint la sovereinté et ressort, et les re
quiert de par le Roy de France q'ils recognoissent le dit Roy
Page 200
estre lour seignur soverein, disantz que par vertue de la dite
retencioun les ditz sovereinté et ressort sont et devont
apartenir au dit Roy de France. Les gentz de la citee de
75 M[ontauban] se sont consentuz d'avoir le Roy de F[rance]
seignur soverein et auxi ceulx de F. et se consenteront asséz
d'autres par example de ceulx. Les enemys ont pris en
P[erigueux] un bien fort chastelle appellee H. q'estoit de
moun seignur, et auxi ont pris un fort prioree et l'ont
80 establi des gentz. La guerre est tout overte et les Franceois
ont desja doné une tiel bufe a la principauté que nous ne
purrons recoverir a grand temps, et soiéz certeins que tout
homme a tresgrand merveille par de cea, par quoy les gentz
d'armes et archiers qui devoient venir hors d'Engleterre
85 ne sont encore venuz, et onques depuis Noel en cea ne vint
hors d'Engleterre que sont venuz a moun seignur forsque
sire E. de B. et Sire D. H., comme bien que oncques depuis
que monseignur estoit nee il n'avoit si grand busoigne des
gentz comme il [f.246a] a de present. Et me doubte bien fort et
90 touz ceulx que sont par de cea que s'ils ne veignent le plus
hastivement, tiel damage avendra que ne se purra jamés
recoverir. Et encontre tout cecy, je ne vous sai certifier une
bone novelle pur nostre part, car il y a un veil proverb que
dit, cuius caput infirmum cetera membra dolent. Mon seignur est
95 malades, sicome T., messager, vous savera bien dire, et a
esté depuis les Touz Seinz en cea, que onques il n'avoit
un bon jour de santee et par especial depuis la Chandelour
en cea, et a tresgrant malencolie et disease de cuer de ce que
les busoignes vont ensi comme ils vont, et grand merveille
100 que vous autres par de la ne voléz crooir coment les choses
sont. Et plust a Dieu que ceux qui ont empesché la venue des
dites gentz d'armes et archiers hors d'Engleterre, qi que se
soit excepté nostre seignur le Roy, feusse[n]t de par de cea en
plit que ascuns autres sont, et par ma foy trestouz qui sont
105 entour mon seignur l'ont bien veue en tiel plit pluseurs
foitz q'ils ont eeu tresgrant paour de luy, car il a esté
moult malades et en grant peril. Je ne vous escris que de
138-108 [138-108] car twice201chescune matire deux motes ou trois, car de tout un jour je
n'averoie escript tout le fait ne les novelles que sont par de
Page 201
110 cea. Et soiéz certeins que l'on parle et murmur grandement
de par [f.246b] de cea q'il y a ascuns par de la que croient trop legier
ment les beles paroles des Franceois et des messages de
France que sont par de la et que serient favorables a la
partie des François, et le comun dit de par de cea est que les
115 messages de France que sont a present en Engleterre y sont
envoiéz pur tenir nostre seignur le Roy en beles paroles pur
lui doner entendre q'ils ne veullent point de guerre, et
entretant est leure entent de faire tiele emprise sur la princi
pauté comme ils ont de long temps purpensé, en destruc
120 cioun de moun seignur et de ceulx que sont par de cea. Et
l'en dit que les enemys se taillent de mettre siege devant
moun seignur et ce en brief temps, et semble a toutz ceulx
par de cea que moun seignur ne eust uncques si grant
deshoneur comme il a eeu depuis Noel en cea. Aussi sont
125 venues novelles a mon seignur que les deux Marechalx de
France, le Governour de B. et le Cont de D. et autres a
grant nombre se sont assembléz es parties de B., bien a deux
ml. glayves, en purpos d'entrer par P. pur faire a la princi
pauté semblablement overte guerre. Et les autres enemys
130 que sont sur la principauté es parties de C. et de R. sont
environ quatre ml. combatantz, les quelx crient, 'Monjoie
seint [f.246c] Denys', prennant villes, chastelx et forteresses, et sur
ycelles mettent suz les baners et penencelx du Roy de
France, prennent prisoners, donnent sauvegardes et sauf
135 conduitz pur nom du dit Roy et font tout autre fait de guerre
overte auxi avant come unques firent. Et toutes autres
novelles de par de cea, T., messager, vous savera bien dire.
Ma dame de L. et le frere de mon meistre sont en bon point,
Dieu mercie, et auxi les enfantz de mon dit meistre. Ma dite
140 dame est a B., sauf et seur et se gouverne tresbien et sage
ment, et le chastelle serra bien gardee a l'eide de Dieu, que
nul dommage ne peril n'y purra avenir. Je ne vous say
autre chose escrire més toudis vous me ferréz savoir
fiablement si ascune chose veulléz que je puisse faire, car le
145 cuer ne la volunté ne faudront point, je [ne] sai si le poair y
purra suffire, més il y a un viel proverb que dit, ultra posse
nichil. J'ai parlé a Sire R. de B. de l'argent que vous baillastes
au pelleter de la garderobe de ma dame, sicomme vous
Page 202
m'escristes, il m'a dit q'il vous en escript par le portour
150 d'icestes. Et vous plese savoir que je sui en bone santee,
Dieu mercie, et plese a Dieu que vous lee soiéz auxi. Il me
covient finer ceste lettre car je [f.246d] n'avoie plus de loisir.
A Dieu, treschier sir. Escript en tresgrand haste a E., lundy
devant dymenge des Rames. Et pur ce que vous me priastes
155 que je vous certifiasse ce que l'on parloit de vous par de cea,
sachéz que je ne oy riens parler de vous si non tout bien et
honour, et soiéz certeins que meistre R. S. ne cesse jamés de
parler de vous tout bien et honeur et coment il vous est
especialment tenuz, et jamés ne cesser de preisir, et je me
160 vorroie unques estre plus naturel q'il ne dit que vous estes, et
par ma foy vous l'estes bien tenuz pur la tresbone renomé
q'il vous doint, etc.
139
ANON TO A BISHOP
Ireland 1394-5, or 1399
Tresreverent pere en Dieu et tresentierment fiable sir et
amy, moult sui desirrous assavoir bones novelles de vous et
de vostre estat et santee, priant a lui vraie tout puissant q'il
toutdis les encresce a plesance de lui mesmes et honour et
5 ease de vous et de vostre cuer, entendant, tresreverent pere,
q'al escripre de cestes, nostre seignur le Roy et touz les
seignurs de sa retenue estoient sainz de corps, loiéz en soit
nostre trespuissant seignur, et nostre dit seignur le Roy puis
Page 203
sa venue en Irlande ad fait moult honurablement son devoir
10 pur l'eide et recoverir de ses lieges et de sa terre par de cea,
regracié en soit le Roy celestre [f.247a] tout puissant. Et, reverent
pere, je vous mercie si entierment de cuer come je plus
puisse del tresgrande amysté et entiere bien veullance que
vous m'avéz fait et moustré sovent avant ces heures, et
15 nomement de la grande tendresse que vous avéz de ce que
moy touche en Engleterre en m'absence, sicome je suy bien
certifiez, et par especial de voz amiables lettres directes al
Tresorer del houstiel nostre seignur le Roy pur mon paie
ment de cest second quartere, par ont semble bien que vous
20 ne m'avéz mys en oobliance, tout soy je loins de vous, a
cause des queles voz lettres le dit Tresorer moy paia prest
ment de bone volentee et devant autres a tresgrand ease de
moy, dont, sire, vous lui please mercier quant vous plaira,
em priant, tresreverent pere en Dieu, que vostre dit amysté
25 et bien veullance veulléz toudiz continuer devers moy,
sicome je m'assure de tout mon cuer especialment de vous
sicome en ay bone cause, les voz chiers mercies, et vous
requer especialment que vous moy vuilléz souvent certifier
de vostre estat pur tresgrande ease de moun cuer, ensemble
30 ovec vostre sage avys et conseil de ce que vous semble
honurable et expedient pur mon degree et estat affaire en
ma gouvernance ou en autre manere [f.247b] si en orréz autre
que bien, que Dieu defende, car ma voluntee et entente est
de faire parmy vostre sage discrecioun et bon conseil et
35 d'autres quelx vous semblera profitables et honestes pur
mon estat. Tresreverent pere etc. lui seint espirit vous
ottroie bone vie et santee a longue duree a vostre honeur et
prosperitee. Escript.
140
RICHARD II TO A BISHOP
Ireland 1394
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
d'entier cuer, vous remerciantz si avant come plus poons de
Page 204
l'entiere affeccione, eide et socour lesqueux moustréz avéz
tout dis en cea a nostre amé sergeant, J[ohan] S[leghe],
5 nostre Butiller, et par especial ore en s'abence estéant ovec
nous en nostre service es parties d'Irlande, a ce q'il nous ad
bien enforméz, et vous en savons tres bon gree, vous em
priantz treschierment que nostre dit sergeant veulléz en
toutes choses que lui touchent a cause de son dit office et
10 autrement avoir devers vous recommendéz et de voz ditz
affeccione, eide et socour lui moustrere bone continuance
pur amour de nous. Et nostre seignur tout puissant vous
ottroie etc.
141
JOHN OF GAUNT AND THE MAGNATES
1378
Johan par la grace de Dieu Roy de Castille et de Leon
Duc de L[ancastre] et Seneschal d'Engle[terre], E[smon]
cont de C[antebrigge], T[homas] cont de B[uckyngham] et
Conestable d'Engl[eterre], fitz du Roy d'Engle[terre], qui
5 Dieu assoille, [f.247c] et uncles de nostre seignur le Roy q'orez est,
E[smon] cont de M[arche], R[ichard] cont de [Arondelle],
T[homas] cont de W[arewyk], H[ugh] cont de S[tafford],
D141L8 [D141L8] Arondele R.205W[illiam] Cont de [Saresbirs], W[illiam] Cont de [Suth
folche], J[ohn] de A[rundelle] Marchalle d'Engleterre, T. sire
10 de R., W. sire de L., R. sire de W. H. de M., G. de ff. T.
sire de B., M. de P., W. de S., P. de N., R. sire de S., T. de
A., R. de G., S. de K., barons et baneretz, R. de M. Senes
challe del hostelle du Roy, E. de B., et J. de C. a tous ceux
qui ces lettres verront, salutz. Come par certein traitié
15 fait et fermé entre nostre seignur le Roy et le tresnoble
prince C[harles] Roy de Navarre par lour procureurs d'une
part et d'autre, eians a ce suffisant poair des ditz Rois, soit
Page 205
contenuz et accordee que le dit Roy de N[avarre] baillera et
deliverera a nostre seignur le Roy d'Engleterre ou a ses
20 deputees pur et en nom de lui les chastelle et ville de C[hirbourg] en N[avarre] a tenir et demorer en la main de nostre
dit seignur le Roy jusques a la fin de trois ans proschein
ensuiantz aprés la dite deliverance et que, finiz les dits
trois ans, nostre dit seignur le Roy serra tenuz de rendre et
25 rendra entierment au dit Roy de N[avarre] ou a ses deputees
pur lui et en son nom les ditz chastelle et ville sur la con
dicioun contenuz en dit traitee en tiel manere garniz de
141-28 [141-28] armurers with r expunged206vitailles et armures et artilleries comme a nostre dit seignur
le Roy ou a ses gentz pur lui serront deliveréz ou la value
30 de ce que serra dispenduz [f.247d] des ditz vitailles, armurers et
artilliers par nostre dit seignur le Roy ou par les siens; et
soit auxi contenuz en dit traitee que, quele heure que le dit
Roy de N[avarre] avra repaiéz et satisfait a nostre seignur le
Roy ou a ses deputees la somme de vyngt et cynk mille
35 francz a lui prestéz par nostre dit seignur le Roy, pur laquele
some le dit Roy de N[avarre] baillera en gage a nostre dit
seignur le Roy le chastelle de M[auleon] en N[avarre], nostre
dit seignur le Roy serra tenuz de rebailler et delivrer au
dit Roy de N[avarre] le dit chastelle de M[auleon] sanz
40 nulle contredit et sanz refuser le dit paiement quant il lui
serra offert, ou en cas que le dit chastelle de M[auleon] ne
feust a nostre dit seignur le Roy deliveréz come dit est,
que adonques les ditz chastelle et ville de C[hirbourg]
demorerent en la main de nostre dit seignur le Roy aprés les
45 ditz trois ans tanque il soit repaiéz par le dit Roy de N[avarre]
de la somme susdite; et soit auxi accordéz en dit traitee que
en cas que les ditz chastelle et ville de S[hirbourg] et de
M[auleon] soient perduz soubz la main de nostre dit seignur
le Roy si que il ne les purroit rendre et restituer au dit
50 Roy de N[avarre] comme dessus, que en celli cas nostre dit
seignur le Roy serra tenuz de bailler de deliverer au dit
Roy de N[avarre] en N., L. ou en A., au plus prés que faire
se purra convenient du royalme de N[avarre], autieux [f.248a]
chastel ou chastelx et villes equipollenz as ditz chastel et
55 D141L55 [D141L55] de et S206ville de C[hirbourg] et de M[auleon], consideréz la place,
Page 206
assiete, value et noblesse de ceux, a tenir par le dit Roy de
N[avarre] tanque restitucioun lui soit faite des ditz chastelx
et ville de C[hirbourg] et de M[auleon]; sachéz nous,
avantdit Roy de Chastille, et nous, avantditz contes et
60 autres pardesus noméz, de la voluntee et assent de nostre dit
seignur le Roy et de nostre bone gré et franche volunté
avoir promys, juriz sur les seinz evangilez par nous touchiéz,
et par ces presentes promettons loialment pur nostre dit
seignur le Roy, et jurons par la foie de noz corps et en foie
65 de chivalerie et sur peyne d'estre tenuz et reputéz en touz
lieux et places faux et malvais pernirs et foy mentiz, que les
chastelle et ville de C[hirbourg] et le dit chastel de M[auleon],
en cas que a nostre dit seignur ou a ses deputeez soient
bailléz come desus, serront prestement et entierment renduz
70 et restituéz au Roy de N[avarre] ou a ceulx qu'il ordeignera,
en vie ou en mort en son testament, toutes excusacions,
fraude et mal engyn cessantes, ovesques les vitailles, ar
mures et artilliers susditz ou la value de ce que en serra
par les gentz de nostre dit seignur le Roy despenduz
75 selonc le report du traité avantdit. Et en cas q'ils soient
perduz come desus, que Dieu ne veulle, que nostre dit
seignur le Roy deliverera au [f.248b] dit Roy de N[avarre] autre
chastel ou chastelx et ville equipollenz pur recompensacion
d'iceux en la maniere susdite, et a ce obligeons nous et noz
80 heirs et touz les biens de nous et de noz ditz heirs, presenz
et a venir. En tesmoignance de quele chose nous avons a ces
presentes fait mettre noz sealx. Donné a W.
Page 207
142
ANON
Ireland 1394
Mon treshonuré, tresexcellent et tresgracieux seignur, je
me recommans a vostre haute seignurie si humblement
come je say ou pluis puisse, desirantz sovereignement
d'oier et savoir de vous, voz estat et par especial de vostre
5 tresparfaite santee tresbones novelles, desqueux je pri a lui
tout puissant q'il moy veulle ottroier toutdis tielles comme
vous saveréz mesmes mielx voloir, deviser ou sohaider.
Treshonuré, tresexcellent et tresgracieux seignur, plese vous
assavoir des novelles de par de cea, et coment nostre
10 tresredoubté seignur le Roy ad tressagement mys certeines
gardes, come il semble a moy vostre povre subgit, entour
les [I]rroys enemys, c'est assavoir le Cont de R[utland]
et ove lui le Sire de B. ove certeins gentz d'armes et a[r]chiers
en une garde, le Cont M[archalle] ove certeins gentz d'armes
15 et archiers en une autre garde, et ce bien prés les boys de G.
et L. ou M[acmurgh] fait sa demoere, et T[homas] de
H[oland] et ovec lui le Sire de P[ercy] bien estofféz des gentz
d'armes et archiers en la tierce [f.248c] garde, lesqueux ont noble (be)
ment mis lour paine et devoir pur grever les enemys susditz,
20 en quele chose affaire s'ad bien et vaillantement travailléz
le Cont de R[utland], qui continuelement ad fait sa demore
en fesant sa garde et sur les enemys chivachiéz et eeu tres
bealx journees a son grand honneur, et sovereignement le
cont de M[archalle], come celui q'estoit logiéz plus prés
25 les enemys, ad eeu sur eux plusours bealx journees, a un des
queux il occist des gentz le dit M[acmurgh] beaucoupe et
ardist entour E. ix villages et preya de ses bestes tanque a la
some de viij mille, et a un autre il tramust sur lui et s'il
n'eust estéz descoveriz il eust trovee le dit M[acmurgh]
30 et sa femme en lour lites, méz il, eiantz conissance de l'affray,
a grande peine eschaperent, et si brief q'ils estoient bien
prés pris, et entre autres choses une coffret trovee de la
Page 208
dite femme, en quele certeines choses feminines et ne mie
de grande value estoient trovéz, et entre autres choses
35 le seal du dit M[acmurgh] trovee et l'ascripcion entour
Sigillum Arthurij Macmurgh dei gracia Regis Lagenie. Et quant
le dit Cont de M[archalle] se faillist de prendre le dit
142-38 [142-38] il, . . . grever = he, being much troubled by this, thought to do harm,209M[acmurgh] il, ent malement ennuyéz, pensa grever, et
fist ardre sa measoun esteant en la dit bois de L. et entour
40 quatorze bones villages environ le dit boys et illoeques fist
chacer ovec lui iiijc bestes. Et vuilléz ensement savoir que
le dit Cont [f.248d] de M[archalle] a bon cuer et a grande aventure
de son corps entra une fort paijs, q'estoit tout mereys, noméz
D., ou n'ad estéz aucun Englois comunement entréz devant
45 ces heures, et illoeque tua certeines persones, et entre autres
un des greindre capitaines et mefesours de la dite paijs
appelléz T. de D., et lui fist decoller et envoia au Roy nostre
tresredoubté seignur sa teste a P. Autressi, moun treshonuré,
tresexcellent et tresgracious seignur, vuilléz savoir que le
50 Cont de C[ork] ad fait et eeu beaucoupe des journees, a un
desqueux il occist pluis de C. enemys et illoeques fist son
frere chivaler, et a une autre il entra un fort paijs a grand
hardivesse sur ses enemys ou S. fait sa demeore, et le dit
Cont ove ses gentz a grande travaille firent un grand pount
55 ove certeines arbres, cordes et flaskes sur la ewe de P. pur
grever lour enemys, et illoeques tua grand nombre et preia
et fist chacer ovec lui plus de vjml bestes, et il envoia au
Roy xviijxx bestes. Et auxi J. D. ad fait une beal journé
sur les enemys appelez O. et preia iiijc bestes. Et ensi, mon
60 treshonuré, tresexcellent et tresgracious seignur, vous
averés par la grace de Dieu novelles de l'exploit de nostre
tresredoubté seignur le Roy de mielx en mielx. Mon tres
honuré, tresexcellent et tresgracious seignur, tresbon vie
et parfite santee vous ottroie nostre seignur le Roy celestre,
65 etc. Escript etc.
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143
RICHARD II TO A BISHOP
Signet, Dublin Jan: 8th, 1395
D143L1 [D143L1] tressovent d'e cuer etc. A210Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressovent
d'entier cuer, vous en faisantz savoir que nous sumes par la
grace de nostre seignur toutpuissant en bone santé de corps,
et avons de jour en autre novelles plesantz, Dieu merciz,
5 c'est assavoir que le O[neill] et noz autres Irroix rebelx lour
D143L6 [D143L6] vorronx B210vorront venir a nous rendre, soubzmettre, reconoistre lour
defautes et receivre pur icelles quanque nous lour vorrons
143-8 [143-8] tresgrand om. B210deviser. Si avons tresgrand et entier desire d'avoir toutdis de
vous, vostre bon estat et parfaite santee tresbones novelles,
10 Dieu nous ent ottroie si parfitement bones comme tresen-
tierment desirons, ou come vous mestnes saveréz mielx
D143L12 [D143L12] valoir B210voloir, deviser ou souheider. Et pur ce, reverend pere en
Dieu, que nous avons grande desire que vous sachéz noz
entiers voloir et intencioun, sibien touchant les estat et
15 governance de nostre roialme d'Engleterre, come de nostre
143-16 [143-16] a om. B210terre d'Irlande, et des autres choses queles nous avons a
cuer tresespecialment reconnus, sicome vous purréz aper-
cevoir par noz messages desoubz escriptz queux nous
envoions par icelles causes envers nostre dit roialme, et
20 especialment nostre uncle, que nous n'eussons nullement
D143L21 [D143L21] volons A voloms B210desportéz si a tresgrande cause noun, nous voillons que
D143L22 [D143L22] iceux AB210a ceulx noz messages, c'est assavoir, nostre treschier et
tresamé uncle, le Duc de G[loucestre], nostre treschier
D143L24 [D143L24] de Waldene AB210clerc, R[oger] W[alden] nostre secretaire, et noz foialx
25 bachilers, G. [f.249b] A. et P. W., de noz plesirs en celle partie
pleinement enfermés, et a chescun de eulx, vous donéz
Page 210
ferm foie et pleine créance sur la tresentiere affiance quele
143-28 [143-28] vous AB end here.211D143L28 [D143L28] Reverent pere etc. Donne etc. De par le Roy au lEvesque de Duresme A Reverent pere en Dieu nostre sire vous eit en sa seinte garde Donne souz nostre signet a nostre citee de Develyn le viij Jour de Janyuer A le Reverent pere en Dieux levesque de Duresme B211nous avons de vous. En outre vous mercions entierment de
coer, sibien de les deniers queux vous aprestastes si franche
30 ment a nostre oeps, come de tout le bone et hastif exploit
quele vous feistes a touz noz busoignes, si comme asséz
pleinement nous ad enforméz le dit P., vous em priantz si
tresentierment de cuer come plus poons que voz peine
vuilléz mettre et pleine diligence que nostre dit uncle et
35 noz autres messages susdites soient a toute hast possible
deliveréz, au fin q'ils pourront retourner hastivement
devers nous, sicome entierment desirrons et ne mie sanz
cause. Reverent pere etc.
144
RICHARD II TO A BISHOP
Ireland after Jan: 20th, 1395
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
d'entier cure. Et confoiantz verraiement que vous orriéz
tresvoluntiers de nous et de nostre bon estat novelles
gracieuses, vous faisons savoir qu'au partir de cestes noz
5 lettres nous estoions en bone et parfite santee, nostre sire
ent soit regraciéz, eiantz tresentier desir de trestout nostre
cuer d'avoir sovent de vous, voz estat et santee novelles
semblables. Touchant l'exploit [f.249c] de nous et de noz presentes
guerres de nostre terre d'Irlande, veulléz savoir que outre
10 ce que touz noz rebelx de nostre terre de L. nous ont promys
Page 211
de voider en brief icelle terre de L., q'entre les autres d'Ir
144-12 [144-12] e.u. corr by scribe from une cest212lande est une la plus famouse, bele et plentuouse, ensi que
mesme la terre serra, ce quidons, en brief asseuree de paix
et quietee. Le xx. jour de cest present moys de januer, vint
15 en nostre presence a D., esteant entour nous nostre conseil,
le grand Onel le pere eiant sufficiente procuracie et auctorité
de la part de le grand Onel son fitz, et ove toute humilitee
engenoillant, nous fist hommage, ligeance, subjeccioun et
foialté, et jura, sibien en son nom come en nom et pur son
20 dit filz, de nous estre loial liege et obeissante, et de refour
mir a lour poair tout quanque ils ont offenduz envers nous
ou ascun de noz liges de tout temps passéz, et avons autressi
ice jour de la fesance d'icestes novelles que noz rebelx,
ceulx qui se diount Rois et Capitains de M. et C., lour
25 144-25 [144-25] noz rebelx. . .veullent venir = our rebels, those who call themselves Kings and Captains of Munster and Connaught, are yielding, and wish to come. . .212ottroient, et veullent venir a toute haste de nous obeir et
faire lour homage et foialtee en si humble et obeissante
manere come ils saveront deviser, par ensi que nous quidons
par la grace de Dieu d'avoir entiere obeissance en brief de
toute nostre dit terre, et pensons adonque a l'eide de [f.249d] nostre
30 seignur de la mettre en tiele et si bone governance que touz
noz loialx liges, et ceulx qui le pensount estre [soient]
tresbien contentz. Touchant toutes les dites matires et
autres choses queles nous avons au cuer asséz prés et les
quelles chargéz avons nostre chier et bien amé P. W.,
35 portour d'icestes, de vous reporter de par nous, nous
voillons q'au dit P. vous donéz pleine foie et créance. Rever
ent pere en Dieu etc. le seint espirit. Escript etc.
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145
RICHARD II TO A BISHOP, MEMBER OF COUNCIL
Ireland 1394-5
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons sovent
d'entier cuer, vous en faisantz savoir q'a la fesance de
cestes noz lettres, nous estoions en bone et parfite santee,
nostre sire ent soit regraciéz, et fumes d'entier cuer parfite
5 ment reconfortéz de ce que par voz lettres a nous darrein
envoieez et la relacioun de nostre foial bachiler P. de W.,
porteur d'icelles, avons estéz ja tarde acertéz de voz bones
estat et santee, queux vous meinteigne toutdis nostre seignur
par encrés tiel come vous saveréz mesmes mielx voloir ou
10 soheider. Et avons outre ce par noz dites lettres et plus au
plein par relacioun de nostre dit bachiler, quele nous ad
sovent et en la meilliour et plus seriouse manere q'il ad
sceu reportéz, bien entenduz la tresgrande diligence quele
vous avez ove toute peine et prudence ententivement [f.250a] mis,
15 sicome le fet ensement overtement declare, si bien entour
la bone et hastive expedicioun des busoignes pur lesqueux
nous envoiasmes devers vous nostre dit bachiler, come
entour la bone et sage governance de nostre roialme et de
nostre paix en nostre absence, dont tresentierment vous
20 mercions et remercions de trestout nostre cuer, et vous
ent pensons a eide de Dieu par temps a venir ensi mercier de
fait que vous tendréz tresbien content. Si vous prions de
cuer parfaitement q'en la bone governance et pesible de
nostre dit roialme et de noz liges durante nostre dite absence
25 vuilléz continuer ce que vertueusement avéz comencéz, sur
la tresentier affiance quele nous avons de vous, sachantz que
verraiement nous pensons selonc voz merites ensi mercier
q'au plein vous devera bien suffire. Des novelles de cestes
parties nous vous certifierons pluis au plein dedeinz brief,
30 vous em priantz que de voz novelles nous vuilléz certifier a
nostre consolacion le pluis sovent que vous purréz bone
Page 213
ment. Et touchant tout ce que vous avéz fait endroit de la
matire de S., dount par nostre dit bachiler sumes enfourméz
145-34 [145-34] Corr: by scribe from tenons ent.214au plein, veulléz savoir que nous nous ent tenons tresbien
35 contentz, sachantz de certein q'al instance de nully nous, que
considerons la dite matire de S. touchier si prés nous et
nostre prerogative, ne pensons [f.250b] venir au contraire de rien
que par vous ad estéz fait en la matire susdite, et pur ce si
riens soit que vous semble que nous deussons faire en
40 efforcement de ce q'est fait en mesme la matire, le nous
certifiéz et vous le ferrons tresvolentiers. Reverent etc.
Nostre sire vous eide en garde. Donné etc.
Et oultre touchant les terres queles fuerent a nostre
treschiere compaigne la Roigne, que Dieu assoille, dount par
45 especial avons chargéz nostre treschier clerc R[oger] de
W[alden], nostre secretaire, et nostre foial bachiler C. A.
de vous reporter certein nostre entent, vous lour donéz
fermes foie et créance de ce q'ils vous ent dirront de par
nous.
146
RICHARD II TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nous vous sal[u]ons tressovent
d'entier cuer, vous remerciantz si avant come plus poons
etc. Et pur ce que nostre amé lige W. M., chivalers, et autres
enfeoffers en les manoir et advowesoun de l'esglise de B.
5 al oeps de nostre chier et bien amé R. de W., chivaler,
eiant droit a presenter a la dite esglise q'est ore vacante et
de l'ordinance du dit R., ils soient en voluntee de presenter
a ceste foiz a mesme l'esglise P. C., chapellain, frere de
nostre treschier clerc, S. C., nostre secretaire, et ent soient
10 destou[r]béz par nostre chier clerc T. de R. et autres, par
ont plé en est pendant [f.250c] par entre eux en nostre courte, a
Page 214
ce que nous est dit, vous prions treschierment q'a ceulx
qui font la suyte de par le dit R. W. et des feoffers, vous
vuilléz effectuelement fere le bien et aide que vous purréz
15 en resoun en ce q'ils ont affaire touchant cest busoigne en
voz parties pur amour de nous, entendantz de certein que
par ce fesantz nous vous voillons tresbon gré savoir, et
nous asseurons toutes fois q'aprés que vous aiéz receu noz
lettres, vous ne ferréz pas chose contraire a ceste nostre
20 priere, quele nous vous fesons de cuer. Reverent etc.
Donné etc.
147
RICHARD II TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons et vous
mandons que a nostre amé clerc, T. B., vous lesséz a ferme
l'erbage de nostre foreste de C. pur un terme covenable,
et auxi pur autiele ferme ent a paier annuelment a nostre
5 oeps come ad esté paiéz pur mesme l'erbage toutdis avant
ces heures en cea, ou come aucun autre nous voudra paier
pur icelle. Donné.
148
RICHARD II TO A BISHOP
? From Ireland
Reverent pere en Dieu et nostre treschier et tresentier
ment bien amé, nous vous saluons de tresentier cuer, moult
especialment vous en merciantz de la bone response que
vous donastes a nostre treschier esquier E. de B. en les
Page 215
5 matires q'il vous moustra de nostre part, de quele vostre
response [f.250d] le dit nostre esquier nous ad pleinement enforméz.
Et pur ce q'il nous busoigne d'estre paiéz par voz meins
d'aucune covenable somme, de laquele nous purrons
paiementz faire as bachilers et esquiers en nostre compaignie
10 esteantz a cest present traitee pur lour gages, vous prions de
trestout nostre cuer, reverent pere en Dieu, et nostre tres
chier et tresentierment bien amé, que si tost come vous
purréz vous veulléz faire paier a nostre treschier clerc, sire
R[oger] W[alden], aucune covenable somme a nostre oeps,
15 a fin q'il la nous puisse envoier, pur estre paiéz par manere
que desus. Et ceste chose veulléz faire a nostre priere, reve
rent pere etc., come nostre entiere affiance est en vous. Et
nous prions au tout puissant qu'il vous maintiegne a la bone
gouvernance de sa seinte esglise. Donné etc.
149
ANON TO A BISHOP
Tresreverent pere en Dieu et mon treshonuré seignur,
je me recommans a vous, le toute vostre, ove toute humbli
tee et subjeccioun duhe et requise, et, lessé toute curiositee
des paroles plesantz, come d'estat et novelles, je vous
5 promette en ma foie que je sui vostre clerc et serviteur et le
pense estre loialment pur ma vie. Et touchant le fet quel je
say bien que chargéz asséz, vous plese savoir que nostre tres
redoubté seignur le Roy eut fait et comma[n]déz d'escrivre
en manere comme moun treschier compaignoun, J. F.,
10 portour [f.251a] de cestes, vous purra plus au plein moustrer de
bouche et par les copies de les lettres roiales fetes en ce cas,
queles par le dit J. je vous envoie ovesque ceste cedule. Le
tresbon et tresgentil chamberlein, qu'ad le cuer assez loial
a vous et a voz amis, ad bien fait son devoir en celle partie,
15 dount vous lui plese especialment mercier. Et si plesir vous
soit lui prier de me estre bone seignur et amy par considera
cioun de vous, je le desire pur la verraie amystee et
Page 216
constante loialtee q'il porte a ses bien veullantz. Moun
treshonuré seignur, le secretaire est si remis et negligent en
20 la dite matire que verraiement il ne deigna ja regarder un
soul moot de lettre, ne aviser, ne dire parol, ne contenance
autre chose que a la contraire, ne mie soulement de mon
entent, més de la voluntee roiale. Je vous ent dirra ma
ymaginacioun. Il pense, ce croie je, estre partable du collect
25 Deus qui inter apostolicos sacerdotes, en ma foie il purra bien,
pur rien q'il fet pur luimesmes. Nientmeins je say bien q'il
sceit bien, la sue mercie, ce que je entens, si bien devers
vostre haute seignurie come pardevers mes autres seignurs
et amys, et je m'affie tresseurement q'en droit de ce que me
30 purroit faire bien et honur, il ne serroit pas marriz de peresce.
Il n'en busoigne mie, ce m'est avis, doner credence, car je
say bien que vous; voz merciez, lui [f.251b] affiéz bien, et ce poéz
vous bien faire, je say bien q'a son poair il vous ent dorroit
tresvoluntiers cause. Comandéz moy, moun seignur, touz
35 voz honurablez plesirs et par especial si je doie desore plus
escrire a vostre hautesce, car ne sui pas acustuméz d'escrivre
a si hautre seignurie sanz garrant de comandement, c'est
assavoir ne ne eusse fait de present si le dit busoigne, ne
l'eust requis. Tresreverent etc.
150
THE MAYOR AND JURATS OF BORDEAUX TO JOHN OF GAUNT
?1392
Tresexcellente prince et nostre tresredoubté et tres
puissant seignur, nous, voz humblez et foialx subgiz, nous
recomandons treshumblement a vostre seignurie, a laquele
plese savoir que nous avons receu unes lettres du seal de
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5 Roy nostre tressovereigne seignur enseallees, contenantz
coment le Roy nostre dit seignur estoit enfourmé coment
ascuns nous avoient enfourméz coment le doun et le nome
que le Roy nostre tressouverein seignur avoit fait de le
duché de Guyene ovesque les appurtenances a vostre
10 tresexcellent seignurie n'estoit pas procedi de sa entiere
voluntee, nous es dites lettres certifiant que sa libere
voluntee et de libere prepous fuz et estoit esté de faire le
doun et nome de le duché de Guyenne a vostre noble sei
gnurie, pur quoi nous mandoit que nous vousissons a vostre
15 tresexcellente seignurie et a voz officers et ministres obeyer,
auxi come nous feroions [f.251c] a lui et a ses ministres, des queles
lettres nous sumes fourement merevelhéz, car sitost come
Sire W[illiam] le Scrope, vostre Seneschal, nous moustra
ces lettres de Seneschalcie et le pouoir que avoit de vous
20 sufficient pur garder les privileges, franchisees et libertees,
coustumes, usages et observances de Bourdaloys, nous
fezismes a lui nostre devoir, enxi comme il appartenoit de
faire par nome de vostre noble seignurie, tant auxi mesmes
il fist a nous ce que le Seneschal avoit acoustumé affere.
25 Et ce sont ascuns que ont fere tieles frivoles paroles, les
queles ne pouent avoir nulluy fruyt, pusques de vostre citee
de Bourdeux et les Barons de Bourdaloys ont fet leur dehu
pour devert vostre tresexcellent seignurie, et maiourment
qant ils sont certz du mandement et voluntee de nostre
30 seignur le Roy, nostre tressouverein seignur. Par quoy,
nostre tresexcellent et trespoyssant seignur, nous prions et
supplions a vostre noble et tresexcellent seignurie que en
ycela plese de avoir vostre pais et subgiz de G[uyenne]
et en special vostre citee de B[ourdeux], le quele est chiefe
35 de Guyenne, et ovec laquele conquesteréz toute la duché
et autre pais que a present est fors de vostre vraie obeissance,
et fere pour tiel porti que nous voz foialx puissons avoir
socours de gentz d'armes de [f.251d] houre et prestement, cor nous
en ourons plus de mestier et de necessité que onques ne
40 n'avrons. Car, nostre tresredoubté seignur, nous sumes touz
acertanéz et par gentz dignes de foye enfourméz que le
adversaire de France est esté par le paijs de P. jusques a lu
de C. prés de le R. et se couroit que doyt tenir feste de Noel
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a le R., et ceste publiement vante et dist que il ne veut plus
45 despendre par le paijs de G[uyenne] si noun pur aler tout
droit devant B[ourdeux], cor conquesté icelle tout l'autre
serroit conquestie et conquesté tout le plus, nous ne faisons
riens, si non que il eit icele, que Dieu defende. Et sumes
nous tout a plein enfourméz que ilx ont fet faire le gran-
50 heur appartreyt de guerre, come sont cavoux, hides, man
gareux et outres artifices pour couper et taler les unihéz,
que ils ne firent unques. Pur ce, nostre treshonuré et
trespoysant seignur, vous plese de nous socour et eider, et
que ouréz quant nous sumes desouléz vostre seignurie et
55 proteccioun ne deffailhonz de eide ne de comffort. Cor se
hastement ne yssoit pourvehu, nous doubtons fourt par le
grant poyssance des enemys, et euxi pur pauvreté de voz
subgiz et le grant petitesse de gentz d'armes que est en le
paijs, cor les unes sont monetz et pris pour [f.252a] le mareschal
60 de France que ad achaté beaucoupe de leus et tué des gentz
d'armes contre le teneur des treuez et les outres que sont
aléz fours du pais. Tresexcellent etc. Escript.
151
THE KING TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nous avons entenduz coment dis
et sept tonelx et une pipe de vyn de G. de nostre lige M.F.,
marchant de nostre citee de W., nadgaires par un W., servant
du dit M., achatéz es parties de dela et d'illoeques amesnés en
5 port du nostre ville de S., par cause de concelement de nostre
subside a nous appartenant, sont a nous comme forfaitz
seiséz en nostre main. Si volons, attendue l'innocence du
dit M. en celle partie, dont nous sumes enfourméz, que vous
Page 219
facéz ordeigner restitucioun estre faite au dit M. de mesmes
10 les dys et sept tonelx et un pipe de vyn pour une fin ent a
paier a nostre oeps tiel come vous semblera estre resonable
selonc vostre bone et sage discrecioun. Donné etc.
152
ANON TO THE KING
Mon treschier et tresredoubté et tressoverein seignur, je
me recomank humblement a vous, et vous pri q'il vous plese
moy fere savoir vostre estat, lequel plese a Dieu q'il soit
tresbon, et auxi de voz bones novelles par F., moun heraud,
5 pourteur de presentes, lequel vous please avoir pur recom-
mandé, et par touz autres ven [f.252b] antz par de ça, qare je
haray tresgrant plesir toutes les foiz que je en porraie oïr. Et,
moun tresredoubté seignur, si de moy vous plesoit savoir,
j'estoie en point qant ces presentes feurent scriptz, la mercie
10 nostre seignur, apparaillé de vous fere honeur et service a
mon pouoir. Pour ce vous pri q'il vous plese moy mander,
s'il vous plest, chose que je puisse faire, car je le ferrai
tresvoluntiers. Nostre seignur [etc.]
Moun treschier etc.
153
PHILIP OF BURGUNDY TO RICHARD II
? 1396
Treshault et trespuissant prince et treschier cousin, pour
vous acerteigner de la promocioun de moun amé et feal
conseiller, l'abbé de seint Pierre léz ma ville de G., en abbé
d'icelle esglise, a fin de vous avertir a ce que ci aprés vous
5 prieray, il est tout notoire et chose vraie que environ a cynk
ou sys ans moun dit conseillier fu eslu en abbé d'icelle
Page 220
esglise par tout soun couvent, ou quel estoit, pour lors, un
nommé D[an] A. le B., sanz ce que aucuns de ceulx du dit
couvent, lui ne autres quelxconques, meist ascun debat en la
10 dite eleccioun, ainçois la consentirent touz d'un accort et
ont depuis benignement obéy au dit abbé. Toutesfoitz le dit
D[an] A., que depuis la dite eleccioun a esté par l'espace de
quatre ans ou environ, et est encores, apostat [f.252c] et fugitive de
la dite esglise–car sanz congié des ditz abbé et covent il se
15 parti d'icelle esglise et ala jouer a Rome et aillours ou bon lui
sembla–meu de tresmauvaise voluntee, soubz umbre de ce
q'il dit avoir esté proveu a la dite esglise par l'intruz de
Rome, s'est efforcié d'estre receu en la dite esglise come
abbé et d'icelle debouter son dit prelat, a l'eleccioun de
20 quel lui mesmes avoit esté aidant et consentant comme dit
[est], a quoy le dit couvent ne l'a volu recevoir come bien
conseilliéz, et a bone cause: aussi ne l'eusse je point souffert
de mon pouoir, tant pur le bien et proufit de la dite esglise,
come pur la perverse vie et mauvais gouvernement du dit
25 A., (a) qui est indignes de obtenir riel benefice et governer
tiele esglise, qui est l'une des plus notables de moun pais de
Flandres, et si a fait et mis beaucoupe de debas, troubles et
riotes en ma dite ville de G., qui moult m'ont desplu et
donné peine pur y purveiour et resistre a sa mauvaise
30 voluntee et entreprise. Ce noun obstant, treshault et tres
puissant prince et treschier cousin, en perseverant de mal en
piz, et quant il a veu q'il a failli a soun mauvais propos, il
s'est trait en vostre roiaume et fait tresgrand pursuite par
devers vous et vostre conseil, sicome le dit [f.252d] abbé mon
35 conseillier m'a escript, a fin de avoir au dilivre pur lui les
biens, terres et revenues de L. et de S. assiz en vostre dit
Roiaume, qui de pieça ont esté et appartiegnent a la dite
esglise de seint Pierre, et icelles terres et revenues qui sont
amorties a la dite esglise, a entencioun de vendre heritable
40 ment et a deveier a son proufit et, qui plus est, scet desja soun
marchant et acheteur, més qu'il les eust au delivre de vous.
Par quoi la dite esglise, qui est de la fundacioun de mes
predecessours, contes de Flandres, en ma proteccioun et
153-44 [153-44] corr: by scribe from dit le221sauvegarde, et en laquele le dit abbé est a present continuel
Page 221
45 ment, en y faisant le service divin bien et devoutement avec
son dit couvent, serroit grandement desheritee en leur
tresgrand grief et dommage, qui serroit outre conscience et
purroit estre en diminucioun du dit service divin se sur ce
n'estoit pourveue; si vous pri, treshaut et trespuissant
50 prince et treschier cousin, si acertes et affectueusement que
je puisse, que, tant par consideracioun de choses desusdites
et en augmentacioun et faveur du dit service divine, come
pur l'amour et contemplacioun de moy et a ma priere, il vous
plese defendre a voz officiers des lieux desusdites ou les dites
55 terres, revenues et biens appartienant a la [f.253a] dite esglise sont
153-56 [153-56] 222assiz et autres q'il appartendra, q'ils n'en baillent ou deliv
rent aucune chose au dit A., ne autre quelzconqes de par lui,
en aucune maniere, ne le laissent ou sueffrent habiter ou
demourer es dites terres, biens et revenues, et que ascune
60 de voz subgiz ne entende au dit marchié, ne s'efforce a venir
par achat du dit A. aux terres, biens et revenues desusdites.
Et feréz bien et aumosne, treshaut et trespuissant prince et
153-63 [153-63] joir222treschier cousin, de faire leissier jeir et user les ditz abbé et
couvent de leurs biens, terres et revenues, par quoy en
65 faisant le dit service divine, ils prieroient pur vous. En ce
vous plese tant faire, treshaut et trespuissant prince et tres
chier cousin, pour et en favour du dit service divin, que
l'eritage de la dite esglise soit et poet estre sauvé au profit
d'icelle. Car avec ce que vous ferréz en ce euvre de con
70 science vous y ferréz tresgrant plesir. Treshaut et trespuis
sant etc.
Page 222
154
RICHARD II TO A BISHOP
Ireland Oct: 1394
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
d'entier cuer, vous en faisant savoir que nous sumes par la
grace de nostre seignur en bone santee et prosperité tielle,
154-4 [154-4] nous om.223dont tresdevoutement nous remercions ove toute humblitee
5 154-5 [154-5] et twice in 154, om. 271223D154L5 [D154L5] le223lui tout puissant, q'en chescun fait se moustre estre Roy et [f.253b]
154-6 [154-6] seignur om. 271223seignur de touz ses verraies subgiz, et vous prions entier
ment que ovec nous vous loiéz et adoréz Dieu nostre sire,
D154L8 [D154L8] entierment de cuer 271223lui remerciantz entierment de ce q'il nous ad si gracieuse
154-9 [154-9] a om. 271223ment convoiéz a nostre honour tanqu'en cea. Et pur ce que
10 154-10 [154-10] vous om. 154, supplied from 271223nous desirrons parmy l'entiere affiance quele nous [vous]
portons que vous sachéz trestout l'effect de noz journees,
154-12 [154-12] xxj 271, which is incorrect223vous faisons savoir que le lundy le xix jour d'octobre nous
D154L13 [D154L13] W. , supplied from 271
[154]
223passasmes le rivere de nostre citee de W[atirforde], et nous
D154L14 [D154L14] B M. 223logeasmes cel nuyt es champes a un lieu appelléz B., le
15 D154L15 [D154L15] W. , supplied from 271
[154]
223marsdi ensuiant a J[orpount], ou nous avions novelles de les
D154L16 [D154L16] G. , supplied from 271
[154]
223venue et arrivaille de nostre treschier uncle de G[loucestre]
D154L17 [D154L17] J , supplied from 271
[154]
223a Watirforde, a quele cause nous y demorasmes le mescredy
et le joefdi attendantz la venue de nostre uncle susdit,
vendredy en un boys appellé M., samady en les boys de
20 D154L20 [D154L20] K G. 271223L[erglin] prés de le boys de K., ou nostre chief adversaire
154-21 [154-21] L. , supplied from 271223M[acmurgh] avoit sa maisoun et se tient fort, esqueles bois
de L[eglin] le dit samady a ceoir nous vient nostre dit uncle,
et illoeque nous demurasmes la dymenge, en quele, come
vous savéz, nous ne sumes pas accustuméz de chivacher.
25 Lundy bien matyn, nous, qui pensasmes logier en le dit bois
de K.,–qu'est, si come dit est, le greindre forte [f.253c] resce
Page 223
que nostre dit enemy M[acmurgh] ad, et lequele il pensa, si
come nous feust reportéz, tenir a force encontre nous, sur
154-29 [154-29] M. supplied from 271224nostre entree en les terres que le dit M[acmurgh] cleime
30 estre soens,–fismes desplaier noz baners, lever baners des
D154L31 [D154L31] de Ferers 271224autres noz foialx, c'est assavoir des Sires Ferers, Scales,
154-32 [154-32] d. A supplied from 271224D154L32 [D154L32] Guilliaume 271224W[illiam] d'[Arundelle] et des autres, et fismes des chivalers
illoeque plusours et, toutes les dites manace et forteresce
D154L34 [D154L34] obstant 271224ensement du dit bois non obstantes, estoions logiéz en le dit
35 154-35 [154-35] de K. om. 271224fort bois de K., nostre dit enemy deslogéz et sa principale
154-36 [154-36] nostre dit enemy… presence = our said enemy having been dislodged and his principal house burnt in our presence.224maisoun arse en nostre presence, ou adonque et la nuyt
ensuyant feurent faites pluseurs escarmuches. Marsdi en
154-38 [154-38] de om. 271224suiant nous logeasmes prés de et devant un autre bois que
D154L39 [D154L39] C. , supplied from 271 [154] 224s'appelle Laveroc, q'est refuit singuler a nostre dit enemy et
40 pluseurs autres de sa covine, ou ils estoient et n'osoient
bouger pur nous faire nulle resistence. Mescredy estoions
154-42 [154-42] A. 157 supplied from 271224D154L42 [D154L42] lieuges 271224logéz a trois miles d'illoeque en les terres d'un A[nolan],
D154L43 [D154L43] S. supplied from 271 [154] 224nostre adunque adversaire, qui ovec S[hane] son filx eisnéz
nous venoient adourer, les testes nues, desarméz et
45 desceintes, ove lour espeies pointz es mainz, les pomelx
154-46 [154-46] e. n. corr: from nostre en 154224erectz, et lour mistrent de haut en bas en nostre grace sanz
nulle condicioun, més devant ce fait estoient faitz grans
arsurs es terres susdites. Mesme le jour en mesme le manere
D154L49 [D154L49] venoit 271224nous venoient obeïr et rendre et lour [f.253d] soubzmettre le dit
50 154-50 [154-50] et t. a. capitains om. 271224Macmurgh, O['Bren], [O]'T[oole] et trois autres capitains,
154-51 [154-51] et f. om. 271224engenoillantz et faisans humblement en le manere susdit,
D154L52 [D154L52] D. supplied from 271 [154] 224desqueux nous prismes serement sur la Croice de D[yvylyn]
de nous estre foialx et loialx subgitz, quoi fait, nous
D154L54 [D154L54] H , supplied from 271 [154] 224lessasmes le dit Macmurgh a large pur un temps et avons en
55 D154L55 [D154L55] D. , supplied from 271 [154] 224nostre compaignie a nostre citee de D[evelyn] les ditz
D154L56 [D154L56] O', O' et le dit S. etc. 271224O'[Bren], [O]'T[oole] et le dit S[hane], et moevéz de pité et
compassioun lour avons receu a grace, quele nous n'avons
Page 224
unqore determinee, mais pensons al eide de Dieu de bon et
sage conseil ordeiner tielle, q'a eux serra grace et a nous
60 154-60 [154-60] en om. 271225gracieuse. Toutes voies, loiéz en soit l'actour de tout, nous
semble estre conquis et d'estre verisemblablement en paix
D154L62 [D154L62] L. , supplied from 271 [154] 225toute la terre de L[einstre] parmy la divine purveiance et
l'ordinance que nous ent pensons faire, lesquelx terre et pais
154-64 [154-64] tanque om. 271225D154L64 [D154L64] D. , supplied from 271 [154] 225droit tanque a nostre citee de D[evelyn], que de bois, preez,
65 pasturs, terres arablez et rivers sont le plus beles, plentuouses
D154L66 [D154L66] c. nous 271225et delitables que homme trovereit, ce croions, nulle part. De
154-67 [154-67] de les om. 271225D154L67 [D154L67] de A. 154225les autres noz rebelles en nostre terre d'Irlande nous avons,
et quidons par la grace de nostre Sire avoir, tres bones
D154L69 [D154L69] au a 271225novelles, et au fin que ce preigne bon effect selon nostre
70 D154L70 [D154L70] vous prions 271225desire, priés vous Dieu ovec nous. Ce prions tresentierment
D154L71 [D154L71] par v. et v. les voz et vous 271225par vous et voz ove toute devocioun, faisantz ensement [f.254a]
pour les bones reule et gouvernement de nostre roialme
154-73 [154-73] d'[Engletere] om. 271225d'[Engletere], queux vous sont de par nous commis, voz
loial poair et devoir en nostre absence sur la tresentier
75 affiance quele nous avons de vous. Veulléz ensement savoir
154-76 [154-76] i.e. Nov: 30th225que l'endemein de la feste de seint Andrewe proschein a
venir nous avons somonéz nostre parlement a nostre citee
D154L78 [D154L78] D. , supplied from 271 [154] 225de D[evelyne], au quel nous quidons avoir par la grace de
D154L79 [D154L79] lui Dieu 271225lui toutpuissant ce que resonablement desirrons. Pur vous
80 ensement plus a plein declarer, si bien la dite matire, come
vous nuncier autres noz plesirs asséz chargeantz et a nous
tresbusoignablez, envoions presentement devers vous nostre
D154L83 [D154L83] Philip Walweyn S. de R. [271] 225chier et foial bachiler, P. W., pleinment enforméz, a qui
pleine foie vuilléz doner et ferme créance de quanque vous
85 ent dirra de par nous. Reverent pere etc. nostre sire etc.
D154L86 [D154L86] Reverent-. . .Donné etc. De par le Roy 271225Donné etc.
Vous prions ensement d'entier cuer q'a noz chiers en
Dieu, l'abbé et le couvent de W., vous facéz, quaunq'ils ont
ou averont affaire en nostre absence, les eide et faveure
90 queux vous purréz, toutes voiez tielx dont nous vous soions
154-91 [154-91] This PS. is not in 271225tenuz a mercier.
Page 225
155
RICHARD II TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
de tresentier cuer, et vous mercions si tresentierment de
trestout nostre cuer, come plus savons, de tous les travaus,
entent et diligence queux vous avéz fait et [f.254b] faitez de jour en
5 autre a noz bien et plaisance, sanz nulle regarde avoir a
vostre ease ou quiete, sicomme nous trovons effectueIment,
si bien de fait, come par la relacion de nostre chier et bien
amé L.W. qui ne sciet cesser de la commendacioun de vous,
en tant que, si nous n'eussons conissance de la verraie cause,
10 nous eussons mervaille. Sur quoy, vuilléz savoir et tenir de
certein que en temps a venir pour voz virtueuses faitz nous
vous pensons ensi mercier de fet, q'a vous serra pur voz
merites sufficiente recompense, si Dieu plaist. Si avons
tresferme asseurance que selonc vostre possibilitee vous
15 vuilléz envers nous continuer ce que si tresloialment avéz
commencéz et de longtemps continuéz. Vous faisons ense
ment savoir que nous avons receu devers nous en nostre
chambre du dit L. et W. G. cink mille deux centz seissante
et dis li., lesqueles nous pensons que serrent bien gardéz et
20 en si privee manere que nulle gast se ent ferra en nulle
manere. Reverent pere etc. Donné etc.
Page 226
156
THE KING TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, pur ce que nous avons ordeignéz
nostre bien amé esquier, J. P., d'aler en les unes noz secréz
messages, sicomme a nostre proschein entreparler nous vous
declarerons plus au plein, volons et vous [f.254c] mandons q'a dit
5 J. vous facéz prestement avoir, veues cestes, cinquante li.
sur ses gages, desqueles il devera acompter son voiage fet,
et cinqante li. d'aprest a restituer a certein jour par entre
vous a accorder, pur amour de nous. Et ce ne vuilléz, en tant
come vous purréz, nullement lesser. Nostre sire etc. Donné.
157
A CLERK TO? THOMAS, ARCHBISHOP OF YORK
c. Mar: 1395
Tresreverent pere en Dieu, moun treshonuré et tres
gracieux seignur, voz honurablez lettres de la date del x.
jour de marcz ai receu et par icelles entenduz coment vous
vous esmerveilléz que unqore vous n'aiéz eeu nulle response
5 de moy, le vostre, de la matire en deux voz lettres, a moy par
devant envoiéz, contenue(e). Sur quoy, moun treshonuré
seignur, vous plese savoir que la dite matire feust tant avant
avancee encontre vostre entent et mon pover desir, que je
157-9 [157-9] savoie twice in MS.227n'ent savoie que plus ent faire, més porter ce q'ent feust fait
10 en pacience, car nous avons icy novelles que les bulles pur
le megre homme sont venuz a lui grand piece ad. Touchant,
mon treshonuré seignur, Wircestre, le Roy ad escript pur
l'evesque de L. au pape, danz T., moigne de Westm', quide
avoir la eleccioun et moun seignur de C. quide avoir le
15 benefice si ferme face bien son devoir. J'espoir en Dieu
q'ils saveront touz trois des novelles. Moun treshonuré
Page 227
seignur, je say nulle de present méz que nostre dit seignur est
en bone [f.254d] santee, et prie a Dieu, moy, vostre povere clerc et
oratour, q'il me doigne grace de vous veier en brief en
20 saniee, honour et prosperité selonc vostre desir. Escript etc.
158
ANON TO ? THE COUNCIL
Signet.
Reverentz piers en Dieu et noz treschiers et tresentier
ment bien améz, nous vous saluons de tresentier cuer, et
savoir vuilléz que au darrain temps que noz chiers et bien
améz J[ohan] M[ayhou], meistre de la nief appellé la
5 Trinitee de la tour, et C. S., un des botillers de nostre
tressoverein seignur le Roy, a cause q'ils n'avoient d'or es
meins, ne nous n'estoions bien purveuz pur lour aprester,
nostre treschier et bien amé T.S. bailla as ditz meistre de la
D158L9 [D158L9] seignur seignur dit seignur228nief et botiller, al oeps du dit nostre seignur le Roy, certeins
10 vins du pris de quatre centz et cynk nobles d'Engleterre, sur
nostre promesse et l'obligacion de nostre treschier et bien
amé Monsire P. G., qui–le dit T. S.–deust avoir esté paiéz
de la dite somme a le fest de pasque darrein passéz, et depuis
le departir des ditz meistre de la nief et botiller, sont venuz
15 par de cea noz chiers et bien améz T[homas] de L[enne],
meistre de la nief appellé George de la Tour, et J. C.,
un des botillers de nostre seignur le Roy, et ne porteront
ovec eux l'avantdite somme, més devant leur departir
avoient busoigne de créance a cause quelle [f.255a] sur nostre
20 promesse deust avoir repaiement en Engleterre par manere
que s'ensuit: le dit C. ad aprestés al oeps del avantdit nostre
Page 228
seignur le Roy as ditz T[homas] de L[enne] et J. S., cessante
et quinsze nobles, et nostre treschier et bien amé E. N. leur
ad apprestéz semblablement cynqua[n]te francs, pur ent
25 avoir repaiement de vyngt et cynk nobles, et nostre bien
amé W. P. leur ad apprestéz semblablement cynqua[n]te
francs, pur ent avoir repaiement de vyngt et cynk nobles, et
sur nostre promesse et l'obligacioun du dit Monsire P. G.,
nostre bien amé D. K. leur ad apprestéz semblablement
30 cynquante francs, pur ent avoir repaiement de vyngt et cynk
nobles, et sur ce si bien nous, a cause de noz promesses, et le
dit Monsire P. J., a cause de ses obligacions, come les avant
ditz créansours, envoions devers vous nostre treschier et
bien amé J. D., porteur d'icestes, come procureur et attourné
35 pur receivre toutes les avantdites sommes et ent donner
acquitance come appartient. Si vous prions de tout nostre
cuer, reverentz peres en Dieu et noz treschiers et tresentier
ment bien améz, que, veues et entendues ces presentes, et
consideréz q'il ne serroit a nostre honeur de failler de noz
40 ditz promesses faitz [f.255b] as ditz créansours, vuilléz ordeigner
que toutes les avantdites sommes soient de par nostre
soverein seignur le Roy paiéz en tout la haste que bonement
purréz a susdite J. D., pur et en nom des créanseurs avant
ditz. Et ceste chose vuilléz faire a nostre priere comme
45 nostre entiere affiance est en vous. Reverentz peres en Dieu
et noz treschiers et tresentierement bien améz, nous vuilléz
certifier de voz desirs pour les accomplir de bon coer. Et
nostre seignur vous maintiegne en honour treslonguement a
durer.
50 Donné soubz nostre signet etc.
Page 229
159
RICHARD II TO THE DUKE OF YORK AND THE COUNCIL
Ireland March 1395
Treschier et tresentierment bien amé uncle, tresreverentz
peres en Dieu et noz chiers et foialx, nous vous saluons
tressouvent et de cuer tresentierment, vous en faisantz savoir
q'au partir de cestes noz lettres nous estoions en bon santé,
5 nostre sire ent soit regraciéz, et avons tresentier et grand
desir d'avoir continuelment de vous, voz bones estat et
santé, novelles semblables. Et, touchant nostre exploit en
cestes parties, vous faisons savoir q'outre ce que devant ore
nous vous avons certifiéz par pluseurs foitz, e alantz devers
10 M., ou encore n'avons [f.255c] esté ne de ceulx de celle partie eeu
nulle obeissance, a nostre ville de K., sur nostre chemyn
devers illoeque nous sont venuz certeins novelles que nostre
treschier cousin le Cont de R. et de C., qui nous avions par
certeines causes envoiés devant nous vers celles parties, ad
15 combatuz illoeque et par la grace de Dieu eeu la victoire, et,
entre autres qu'estoient mortz et pris au journee, estoit pris
illoeque un grand capitain en lour reputacioun noméz M. K.,
et s'ad ensement a nostre cousin en nostre nom renduz a noz
paix et obeissance le grand M. de M., lesqueux ovec autres
20 serrent ovec nous en brief pur nous faire en humble et basse
manere ce que lour serra enjoint, si que, merciéz ent soit le
toutpuissant, ore touz ceux q'estoient de poer en nostre dite
terre nous ont fait et ferront en brief, sicome a lour Roy et
seignur soverein, homage lige et verraie obeissance, et voirs
25 est que les autres de menue estat pour lour quiete desiront
et coviendront a fin force nous acquiter lour duetés selonc
lour estat. Autressi vous fasons savoir que nostre treschier
cousin le Cont de M. et Not. ad estéz ore tarde en les terres
de G. filz O., q'est tenuz un grand capi [f.255d] tain celles parties,
30 et pris soun chastel et ars et destruit ses terres et pais en
grand quantitee, par ont nous pensons q'au brief lui co
viendra venir de necessité a nostre obeissance. Si nous
Page 230
semble que rien y faut de present que de mettre bon estab
lissement et sage governance sur et entour touz noz lieges
35 de nostre terre avantdite, quoy al eide de Dieu nous
ordeignerons a bone deliberacion et houre covenable.
Nostre sire etc. Donné etc.
160
RICHARD II TO A BISHOP
Ireland Oct: 1394
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
d'entier cuer, et vous faisons savoir q'endroit de nous et de
noz estre et estat nous avions le plus bele et gracieux passage
ovec pleine santee de corps, sanz estre travailléz ou inquietéz
5 par l'air ou travaillé du mier en ascune manere, que unques
Dieu donna a creature nulle, merciéz en soit il, en tant que
nous n'estoions en la mier en mesme nostre passage q'un
jour et une nuyt et arivasmes a nostre citee de W[atirforde]
en nostre terre de I[rland], ou nous estoions par noz citeins
10 illoeque bien honureablement et a grand joye receuz, ou
nous trovasmes vitailles a grande foison et tresbone marchee,
et ou de jour en autre noz foialx liges nous viegnent offrir
lour services, et toute plein des autres que nous ont esté
rebelx et adver [f.256a] saires en nostre absence; et autressi les uns,
15 autres que se doubtent par mi lour trespas d'avoir grace, lour
esloignent, fuent, et pensont, si se purra estre possible,
guerpir nostre dit terre, a ce que nous sumes enforméz.
Dont et de toute la prosperitee quele nous ad par mier et
terre ottroiéz nous lui regracions si tressovereinement come
20 plus savons ou poons. Si avons tresgrand desir d'avoir de
vous et vostre estat et par especiale le bon governement de
Page 231
nostre roialme d'Englet[erre] bones novelles de les quelx
et de touz voz autres novelles, especialment vous prions
q'acerter nous vuilléz au plus sovent que vous purréz, pur
25 noz tresgrandes recomfort et consolacioun. Reverent pere
etc. Donné etc.
161
RICHARD II TO A BISHOP
Reverent pere etc. Pur ce que les sessions de noz justices
D161L2 [D161L2] de deussent232en S[outhgales] se deussent faire ore aprés la Trinitee pros-
chein a venir, sicome nous sumes enfourméz, a lesqueles
sessions nostre foial cousin T[homas] P[ercy], Seneschal de
5 nostre houstelle, deust avoir estéz, sicome lui feust ordei
gnéz, vous faisons savoir que par certeines treschargenantz
choses nous touchantz, des queles nous avoons chargéz
nostre dit seneschal, il ne purra estre as dites sessions a terme
susdit. Sur quoy nous volons et vous prions q'en lieu de
10 mesme nostre Seneschal [f.256b] vous vuilléz de par nous ordeigner
et assigner une persone sufficiente d'estre a les dites sessions
ou autrement faire prorogacion d'icelles tanq'a la quinzisme
de Seint Johan ou de Seint Michel prochein a venir, sique
adonque nostre dit Seneschal purra mesmes estre a les ses
15 sions avantdites. Et ce ne vuilléz lesser. Reverent pere etc.
Donné etc.
Page 232
162
THE KING TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nous vous saluons tressouvent
d'entier cuer, vous en faisantz savoir que nous [sumes] a
present en bone santee, nostre sire en soit regraciéz, et avons
tresentierment grand desir d'avoir de vous, vostre bon estat
5 et parfite santee tresbones novelles, Dieu nous ent ottroie
toudiz si bones et graciouses come de tresentier cuer desirons
a tresgrande léésce de nostre cuer et plesance singuler. Si
vous mercions et remercions si tresentierment de trestout
nostre cuer come plus poons de bon, penible et gréable
10 service quel vous nous avéz ententivement fet et faitez con
tinuelment a bien, honeur et plesance de nous, sicome le fet
moustre, et en pensons, aidé de Dieu parmy la pouoir q'il
nous ad de sa grace donéz, vous ent ensi effectuelment et de
fet mercier et guerdoner, que vous averéz tresgrande [f.256c] joie
15 d'avoir ensi emploiéz vostre temps a les bien et plesance de
nous. De toutes les novelles par decea le pourtour d'icestes
vous savera dire asséz au plein la veritee. Et nostre sire vous
eit en sa garde. Donné etc.
163
RICHARD II TO ?JOHN, BISHOP OF SALISBURY, TREASURER
c. 1393
Reverent pere en Dieu, nous vous fasons savoir que nous
avons tretéz ovec le confessour de nostre treschier com
paigne la Royne, qui Dieu assoille, qui en nulle guise voet
demourer en ces parties, pur l'annuitee q'il avoit du grant de
5 nostre dite compaigne, comme vous savéz, de lui donner
pur mesme l'annuitee deux centz marcz par la cause susdite,
en oultre veulléz savoir que le dit confessour, quel nous
Page 233
tenons prodehomme et asséz loial, nous ad tesmoignés que
nostre dit compaigne achata nadgeirs de nostre amé esquier
10 J., son trencheour, un chival pur vint livres, desqeles il
n'estoit unques paiéz, volons et vous prions treschierment
q'au dit J. facéz prestement paier mesmes les vingt livres en
descharge de s'alme de nostre dite compaigne. Reverent
pere etc. Donné.
164
RICHARD II TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY
c. 1391
Reverent pere en Dieu, par la report de noz treschiers et
foialx chivalers T[homas] P[ercy], nostre cousin et soubz
chamberlein, et G. D., lesqueux nous envoiasmes ore tarde
devers vous, et les procureurs de noz treschiers et bien
5 améz les Dean et Chapitre [f.256d] de l'esglise de S[aresbires],
esteantz adunques a nostre citee de L. pur vous et eux moever
et exciter a bon accord touchant la debate que de long temps
ad enduree par entre vous et les ditz Dean et Chapitre, nous
avons entendu que les procureurs d'ambedeux les parties
10 sont ore enclinéz a un bon point d'acorde. C'est assavoir, que
par chescune partie serront nomméz pur compromissairs
quatre persones que ne sont parties as dites maters de con
troversie et qui ne sont, ne ont esté avant ces heures, de
conseil d'une partie ou d'autre, des queux nous eslirons deux
15 pur l'une partie et semblablement pur l'autre, et que outre
nous nommerons trois suffisantes persones, desqueux si
ambedeux parties s'accordent en un il serra adjoyntéz as
ditz quatre compromissairs, et s'ils ne purront accorder en
nulle des ditz trois persones, sicome nous semblera expe
20 dient, pur estre adjointéz a les quatre compromissairs susditz
Page 234
pur fere plenere et egale fin de toutes questions, contro
versies et debates en queconque manere dependantz ou
moevéz, et que serront deductz et moustréz par entre vous
et les ditz Dean et Chapitre joyentement ou devisement, en
25 commun ou en partie, devant [f.257a] les dites persones ensi a
eslire; la quele purpos nous pleste grandement, et en sumes
tresbien content et par tant nous volons et vous prions
treschierment q'en final exploit de la dite busoigne, vous
nous veulléz certifier par entre cy et le primer jour de may
30 prochein venant des nouns de ceulx queux vous nommeréz
pur vostre partie, a fin que nous purrons envoier pur ceulx et
pur les autres quelx les ditz Dean et Chapitre nommeront
pur lour partie, pur venir et estre prestz a nostre dite citee au
jour q'est accordé par entre voz ditz procureurs et les soens
35 devant noz chivalers susditz, c'est a dire le xj. jour de may
adunques proschein ensuiant. Et vous fasons assavoir qu'e[n]
semblable manere nous avons escriptz as ditz Dean et
Chapitre en quantque lour attient par la cause suisdite. Et
nostre sire etc. Donné.
165
JOHN OF GAUNT TO JOHN, BISHOP OF SALISBURY, TREASURER
Signet, c. 1395
Reverent pere en Dieu et nostre treschier et tresentier
ment bien amé, nous vous saluons tressovent et d'entier
cuer. Et come le Roy, nostre tresredoubté et tressoverein
seignur, devant nostre darrein passage vers nostre Duchee
Page 235
5 de G[uyen] assigna a nous, sur icelle nostre passage, la nief
de nostre treschier esquier R. B. de C, appellé la Trinitee de
P., dont W. C. est meistre, et nous éons euz la dite nief en
mesme nostre passage del assignement susdit et ensi il nous
sem [f.257b] ble que nostre dit escuier, sa dite nief, le maistre ne
10 les mariniers d'icelle ne doyent de raisoun pur ce estre
molestéz, dont ils soy doubtent, come ils nous ont enforméz,
si vous prions de tout nostre cuer, reverent pere en Dieu et
nostre treschier et tresentierment bien amé, que au dit nostre
escuier, a sa dite nief ou au meistre ne marinniers d'icelle, a
15 cause que nous les aviens en la susdite nief nostre passage,
ne veulléz faire, ne quanque en vous est, souffrer estre fait
dommage, moleste ou arreste. Et touchant les vingt marcz
nadgairs par nostre dit esquier recevees en apprest sur le
passage que sa dite nief deust avoir fait es parties de G[uyen]
20 vous prions treschierment, reverent pere en Dieu et nostre
treschier et tresentierment bien amé, que vous lui veulliéz
faire l'eise et favour que de loy et reson faire purréz, et si
toutes voies il covient les dites vingt marcz estre paiéz, les
vuilléz faire a terminer as resonables jours de paiement, et
25 nous les ferrons paier pur nostre escuier susdit. Et ceste
chose vuilléz faire a nostre priere comme nous nous fions de
vous.
Reverent pere etc.
Donné souz nostre signet etc.
166
THE KING TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, sur ce que nostre chier et foial [f.257c]
bachiler J. L. est, sicome nous vous quidons savoir, endettéz
en P. et aillours, et si estroitement obligéz que s'il ne face
Page 236
paiement a ses créanceours a lour termes lui coviendra de
5 retourner a sa prisone, dont nous prendrions grand displesir,
vous prions treschierment de cuer que eider vuilléz nostre
dit bachiler en tant come vous purréz hors du dit damage, a
la meindre charge de nous que ce purra estre, sur la tresentier
affiance quele nons avons de vous, sachantz que comment
10 que ce feusse de nostre, nous vorrions voluntiers q'il feusse
deschargéz de l'encumbrure susdit. Et nostre sire etc.
Donné.
167
RICHARD II TO ?JOHN, BISHOP OF SALISBURY, TREASURER
After 1394
Reverent pere en Dieu, nous volons et vous mandons
fermement en chargeantz que nostre chiere et bien amee
damoiselle, Y. K., vous facéz prestement paier, veues
cestes, ce qu'ele est a derere de l'annuitee quele nous avons
5 devant ore a la dite Y. K. grantéz sicome vous savéz, et vous
prions outre treschierment de cuer que vous vuilléz prendre
bone garde que en nostre absence la dite Y. K., ne nulle de
les autres demoiselles q'estoient ovec nostre treschiere
compaigne la Royne, que Dieu assoille, soeffre ne soeffrent
10 defaulte de rien que lour serra busoignable, sur la tresentiere
affiance que nous avons de vous. Et nostre sire vous eit en
sa garde.
Donné.
Page 237
168
RICHARD II TO THE CHANCELLOR, MICHAEL DE LA POLE
Signet, Feb: 16th, 1384
D168L1 [D168L1] Le Roy Richard par la grace de Dieu Roy d Engleterre et de France et seignour d Irlande. A nostre treschier et feal Michel de la Pole nostre chanceller saluz238Le Roy. Come pur l'affeccioun que nous portons a nos
D168L2 [D168L2] chiers clercs238chiers R[ichard] [de] M[edeford], N[ichol] S[lake] et J[ohan]
B[acun], doien de nostre franche chapelle de [seint]
M[artyn], leur aions de nostre grace et de nostre mocion
5 D168L5 [D168L5] licence si bien238propre grantéz et a chescun de eulx par soy licence de chacer
et de tuer ovec leverers et autres chiens et ovec artillerie, par
168-7 [168-7] et om.238D168L7 [D168L7] par les238eux et par leurs en leur presence des cerfs et bisses, deyms,
D168L8 [D168L8] leuerers238deymes, levers et toute autre savagyne chaceable ove chiens
et arcs, et des conelx auxi ove furrets et en autre manere, et
10 auxi de prendre ou tuer en quele manere q'ils saveront mielx
des phesantz, perdriz, plovers, quaylles, allowes et toutes
autres oiselx de garenne en noz forestes, chaces, parcs, bois
et garennes, et de tout manere de venisoun et volatil q'ils
averont ensi pris ou tuéz, avoir et amener ovec eux quele
15 part que leur plerra, comme de pescher et tout manere de
pessoun prendre q'ils purront en noz rivers, estanks, fossees
D168L17 [D168L17] parts238et autres noz eawes et pescheries severales toutes parties
dedeinz noz roialme et seignurie d'Engleterre, Cestreshire,
D168L19 [D168L19] et de238de Gales, a toutes les foitz que lour plerra, ensi toutes voies
20 que ce soit resonablement en mesure et en seisoun et par la
vewe des forestiers, parkers, garrenners, pescheours ou
autres gardeins ou ministres de noz forestes, chaces, parcs, [f.258a]
bois, garrennes, ryvers, estancs, fossees ou autres noz eawes
et pescheries avantdites ou de leur lieutenantz, vous man
25 dons que sur ce facéz faire a chescun de noz dites clercs
severalment par soie noz lettres patentes soubz nostre
grande seal en duhe fourme, contenantes si bien nostre dit
Page 238
D168L28 [D168L28] comandement239grant, comme mandement a touz nous forestiers, parkers,
garrenners, pescheours ou autres gardeins ou ministres ou a
30 lour lieutenantz, q'ore sont ou pur le temps serront, de noz
forestes, chaces, parcs, bois, garrennes, rivers, estancs, fos
sees ou autres noz eawes et pescheries avantditz, que chescun
de noz ditz clers ils soeffrent durante sa vie chacer, oyseller,
pescher et les veneson, oyselx et pesson prendre, tuer, avoir
35 et enporter a son plesir selonc l'effect de nostre grant avant
dit.
D168L37 [D168L37] etc. a nostre manoir de Haveryng le xvj iour de Feuerer lan septisme de nostre regne239Donné soubz nostre signet etc.
169
RICHARD II TO A CANON OF WELLS
?1396
Treschier et bien amé, come nadgairs par noz autres
D169L2 [D169L2] eussiens239lettres desoubz nostre signet eussions escript en general a
noz treschiers en Dieu le chapitre de l'esglise cathedrale de
W[elles], dont vous estes un, afin que nostre treschier clerc
5 D169L5 [D169L5] Guy Mone T. M. 169239Guy Mone, gardein de nostre privé seal, ils voussissent par
consideracioun de nostre priere avoir recommendéz au
deanee de la dite esglise, vacante par la mort du darreiner
dean illoeque, si come par noz ditz lettres vous purréz assés
D169L9 [D169L9] purréz assavoir 169239savoir: nous, confoiantz au plein que parmy vostre bon [f.258b]
10 D169L10 [D169L10] considerantz239eide et mediacioun l'expedicioun de la dite busoigne purra
estre amenéz a bon fin et conclusioun selonc ce que ensi
avons escript et que nous le desirons, vous prions si tres
chierment come plus poons que a nostre dit clerc, l'estat de
qui nous avons tres prés a cuer, pur la singulere affeccioun
15 que nous portons envers sa persone, et auxi pur les fruc
tueuses obseques et services q'il nous ad fait et fait de jour en
autre, considerantz aussi q'il est home de grande vertue et
bien circumspect, si bien en espirituel come temporel, par
Page 239
ont il purra grandement profiter a l'esglise susdite, vous
20 vuilliéz en l'elleccion a celebrere par le dit chapitre pur le
169-21 [169-21] susdite. . .mesme om.240dean futur de mesme l'esglise ottroier vostre assent et bone
voluntee par consideracioun de nous et de ceste nostre
D169L23 [D169L23] exciter240priere, et que exorter et induire vuilléz autres voz confrers,
chanoignes de la dite esglise, par toutes les bones voies que
25 vous saveréz, afin que semblablement ils facent de leur part;
en quele chose faisant vous nous ferréz tresgrande plesir, et
volons par tant estre enclyns de vous moustrer si bone et
gracieuse seignurie es choses que vous averéz affaire par
devers nous en temps a venir que vous vous deveréz tenir
30 pur content. [f.258c] Et vous prions outre que vous vuilléz doner
ferme foy et créance a nostre chier et foial cousin, H. L.,
169-32 [169-32] c. et foial om.240D169L32 [D169L32] de F. de om.240et a nostre chier et foial chivaler, S. de F., oue a l'un de eulx,
D169L33 [D169L33] de cestes240portour d'icestes, de ce q'il vous dirra de par nous touchant
la matire avantdite.
35 Donnéz soubz nostre signet etc. de par le Roy a G. B.
D169L36 [D169L36] soubz. . .Welles etc. 169240Chanone de Welles.
Page 240
170
CHARLES VI OF FRANCE
Paris July 2nd, 1396
Charles par la grace de Dieu Roy de France, a touz noz
connestables, mareschaulx, bailliz, prevos, capitains, maires,
(de) gardes de bones villes, chasteulx et forteresces, de pons,
de pors et de passaiges, et autres jurisdiccions et destroiz de
5 nostre roialme, et a touz noz autres justiciers, officiers et
subgiés ou a lour lieuxtenants, salut. Come nostre treschier
filz le Roy d'Engleterre envoie presentement W[illiam], abbé
de monastere de W[estmoustier] a Londres, son conseiller,
en Avignon et en autres diverses parties de nostre dit
10 Royaume pur aucunes choses touchant le bien publique et
de l'esglise universale, sicome exposé nous ad esté, nous
vous mandons et commandons expressement et a chascun de
vous sicome a lui appartendra que le dit Abbé, lequel jusques
a nombre de quarante persones et trente chivaulx en sa
15 compaignie et au dessoubz nous avons prins et prenons en
nostre sauf et seure conduit, vous laisséz aler, passer et
repasser, demourer, sejourner et retourner paisiblement de
jour et de nuit, par eaue et par terre, avecques [f.258d] leur or et
argent, robes, males et hernoiz, arcs et flesches, chevaulx et
20 biens quelzconques par les lieux et jurisdiccions de nostre
dit Roialme, sanz leur demander aucune truaige, et sanz leur
faire ou souffrer estre fait aucun destourbier, arrest ou em-
peschement en corps ou en biens, pur marque ne autrement
en aucun maniere, et se aucun empeschement leur estoit mis,
25 si le reparéz, ces lettres veues, et mettéz a pleine delivrance,
en baillant et purvéant au dit Abbé et ses gens a leurs
despens seur conduit, chivaulx, vivres et autres choses que
mestier lour serront, et dont de par lui seréz requis durant le
temps de ces presentes, lesqueles nous volons durer jusques
30 a la Feste de Nostre Dame Chandeleur proscheine venant.
Donné a P[aris] le ij jour de juyl. l'an de grace mil ccc(c)
quatre vins et seize, et de nostre regne le seiziesme.
Page 241
171
PHILIP OF BURGUNDY
1396
Phelippe filz du Roy de F[rance], Duc de Burgoigne,
Cont de Flandres, d'Artoys, et Burgoigne palatyn, Sire de
Saluis, Conte de Rethel et Seignur de Malines, a tous
capitainnes de gentz d'armes, balliz, prevox, maieurs,
5 eschevins, gardes de bones villes, chasteaulx et forteresces
et a touz autres justiciers, officiers et subgiéz [f.259a] de Monsire le
Roy de de nous, a leurs lieuxtenants ou deputéz et a chascun
de eulx, salut. Reverend pere en Dieu, messire W[illiam],
Abbé du monastere de Westmoustier, ambassiateur du Roy
10 d'Engleterre nostre treschier neveu, a entencion, sicome il
dit, d'aler presentement a Avignoun et en aultres diverses
parties de France pour le fait de bien publique et de l'esglise
universale. Si mandons a vous noz subgiéz, prions et
requerons les autres alliéz et bien veillans de mon dit sire le
15 Roy, que le dit reverend pere jusques au nombre de quarante
persones et trante chevaulx en sa compaignie et au dessoubz,
a pié ou a cheval, de jour et de nuit, par eau, par terre,
ensemble leur or, argent, robes, chevalx, bernois, deinrés, et
biens quelzconques, vous laisséz paisiblement aler, venir,
20 passer, repasser, sejourner, demourer et retourner par voz
ditz lieux, forteresses, passages et destrois, sanz leur faire ne
donner ou suffrir estre fait ne donné ou a aucun d'eulx,
destourbier, arrest ou empeschement en corps ne en biens,
en quelque manere que ce soit, ainçois se ils ou un d'eulx
25 ont affaire de soeur et sauf conduit ou d'autres choses pur
leurs necessitees, si leur en pourvééz raisonablement a leurs
despens, et ils vous en requierent. Ces presentes aprés de un
an prochein venant non vaillables. Donné etc.
Page 242
172
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
Paris May 15th, 1395
Nostre treschier cousin et tresamé frere, nous desirons
de tresbon cuer continuelment estre enforméz de vostre bone
D172L3 [D172L3] acrescer A243estat et santé que Dieu vuille mainteigner et accroistre a sa
D172L4 [D172L4] le vouldres A la vouldriez B243loenge et a vostre consolacioun, come vous vouldréz et nous
5 172-5 [172-5] le om. A243D172L5 [D172L5] se ceo A243le desirons. Et se de nostre estat vous plaist savoir, quant
ces lettres feurent escriptez, par la grace de Dieu nous
estoions en bon point, la Dieu mercie, attendans et desirrans
D172L8 [D172L8] a au B243vostre venue d'Ybernie a victorie en Dieu et consolacion de
vous et de nous. Et, tresamé frere, de ce que nous avons
10 entendu que grante plentee de voz subgiez d'Ybernie sont
revenuz a vostre obeissance sanz grant bataille ne effusion
D172L12 [D172L12] loioms A243de sang, nous en avons grand joie et en loons nostre seignur
D172L13 [D172L13] viennent AB243Dieu qui est avecques vous et par qui veignent les victories.
D172L14 [D172L14] la le A243Treschier et tresamé cousin, quant il nous souvient de la bon
15 amour et dileccioun que vous avéz a nous, si come par
D172L16 [D172L16] subgies et des vostres A B243pluseurs de noz subgiez ja grant temps a pluseurs fois nous
avons esté enformés, et par especial par vostre loial serviteur
D172L18 [D172L18] au a A243et devout oratour R[obert] l'Ermite, au quel pur la reverence
de Dieu et pur sa loiauté de la dit amour nous lui avons
20 D172L20 [D172L20] la le B243donné pleyn foy, et tenons doulcement que la dit amour et
de vous et de nous est et serra fondee sour la pierre ferme,
172-22 [172-22] de om.. A243laquele [f.259c] selon le dit de seint Pol l'apostre est Jhesu Crist,
qui les deux parois estranges et enemis l'une de l'autre, c'est
172-24 [172-24] payens transposed with juyfs B243assavoir le puople de juyfs et le puople de gens payens, sur
25 la moien de sa seinte passioun fist assembler ensemble en un
Page 243
D172L26 [D172L26] et de en AB244temple d'amour et de charitee et de la seinte foy catholique,
tout aussi a nostre desir, tresamé frere, la dit pierre Jhesu
D172L28 [D172L28] que qi AB244Crist, que par sa grace a inspiréz l'amour sovent foiz et
joyeusement repetee entre vous et nous, ferra reassembler
30 ensemble les deux parois un grant temps ja piece a enemies
D172L31 [D172L31] l'une B244et separees l'un de l'autre par mortele guerre, c'est assavoir
D172L32 [D172L32] et en A om. B244et France et Angleterre, en un temple et esglise de Dieu,
dont ces habitans serra un cuer et une ame en Dieu par vraie
D172L34 [D172L34] infinies visimes B244amour a son service et sauvement des amies infinies, laquele
35 172-35 [172-35] O om. A244D172L35 [D172L35] voille A vueille B244chose Dieu par sa grace nous veulle ottroier. O treschier et
D172L36 [D172L36] quant en A244tresamé frere, quant celui qui ses apostres apella freres, (quant)
a nostre lacrimable ramembrance est souvent presente,
coment par la perilleuse guerre de noz predecesseurs, que lx
ans a duré, tant de maus ont esté fais et tant des ames bap
40 D172L40 [D172L40] et vierges AB244tiziees ont esté peries, esglises destruites, vierges violees, et
que par la bontee de Dieu et grace singuler il a reservé
172-42 [172-42] innocens om. B244D172L42 [D172L42] du AB244jusques a [f.259d] ores et vous et nous innocens de l'effusioun de
sanc de noz subgies, et doucement il nous ad reservé et
D172L44 [D172L44] a et A244gardéz d'offendre l'un a l'autre, nounobstant les enemies de
45 D172L45 [D172L45] de le A du B244pais qui sont nourriz de boire de sanc de leurs freres cris
D172L46 [D172L46] de n. du n. B244tiens de vostre part et de nostre, qui jusques a ores n'ont pas
172-47 [172-47] Israel left blank A244D172L47 [D172L47] en coers A244dormi, et ne dorment encores pur impugner Israel et pur
nous attraire a la proie transitoire et infernale d'orgueil,
d'envie et d'avarice, par laquele l'amour de vous et de nous
50 soit separee et anullee, que ja n'avigne, dont Dieu nous
172-51 [172-51] d'estre om. A244D172L51 [D172L51] vuoille A vueille B244veulle garder. Ore pensons donques, beau frere, d'estre
D172L52 [D172L52] vacacioun A244coadjuteurs de Dieu et de nous tenir fermes en la vocacioun
que Dieu nous a appellé en nostre jonesse, c'est assavoir en
D172L54 [D172L54] la c. le c. A244la douce paix tant desirree de la cristientee, et non prester les
55 oreilles au chant de la seraine ne a l'escorpioun, que de
D172L56 [D172L56] la langue AB244langue oint, et de sa queue point. Et, tresamé frere, prions a
D172L57 [D172L57] doucement A244Dieu devotement et faisons prier as saintes persones que par
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sa grace une premire il nous vueille assembler ensemble au
D172L59 [D172L59] se ceo A245pluis brief que ferre se purra bonement, pour laquele as
60 semblee, laquele nous desirons parfaitement, vous nous
172-61 [172-61] nous om. B245172-61 [172-61] avons om. A245D172L61 [D172L61] et prest A245troveréz touz jours prest et appareléz. Et nous avons [f.260a]
D172L62 [D172L62] avesque B245esperance en celui qui dist a ses apostres: 'paix soit ovesques
D172L63 [D172L63] assemble B245vous, je vous donne ma paix,' que nous assemblerons en
semble non pas en pompe roial, mais en grante humilitee en
65 l'amour de Dieu et de sa charitee Dieu nous ferra grace et
refreindra sa verge corrective que longement a duré par noz
D172L67 [D172L67] en la AB245predecesseurs en cristienté. Et que lors par vostre seint
D172L68 [D172L68] la le B245travaille, beau frere, et par la nostre aussi, come bien que
D172L69 [D172L69] de des A245nous n'en soions pas dignes, les enemies en la cristienté de
70 172-70 [172-70] par om. A, de B245toutes pais serront convertéz a vraie paix. Et que plus par
nostre paix du ciel descendue et entre noz deulz persones par
le seint espirit confermé, nostre mere, seint esglise, elas, ja
grant temps a par le maudit sisme foulee et devisee, par la
172-74 [172-74] priere de om. B245priere de la tresdoulce virge Marie serra come resuscité a sa
75 gloire et revivé. Et lors serra temps, beau frere, acceptable
et a Dieu agréable que vous et nous pur satisfaccioun de noz
D172L77 [D172L77] devons B245predecesseurs doions enprendre le seint passage d'outre la
172-78 [172-78] pur om. AB245D172L78 [D172L78] mere A245meer pur socourre a noz freres cristiens et delivrer la terre
D172L79 [D172L79] la le A245seinte a nous acquise par la precious sanc de l'aignelet occis
80 172-80 [172-80] par la vertue twice in MS.245D172L80 [D172L80] le brebis B245pur les brebés, en moultipliant par la vertue de la croyce la
seinte foye catholique par toutes les parties d'orient, et la
moustrer [f.260b] en Dieu la vaillance de la chivalerie et d'Angle
D172L83 [D172L83] de des A245terre et de France et de noz autres freres cristienes, laquele
chose, tresamé frere, Dieu par sa seinte misericorde nous
85 172-85 [172-85] a om. A245D172L85 [D172L85] garder AB245vueille ottroier et non regarder a noz pechés ne as pechés de
son peuple. Encore, beau tresdouce frere, ce que dit est desus
en la balance de noz consideracions bien pesé et repesé pur
172-88 [172-88] diligentment om. A diligealment B245D172L88 [D172L88] de du B245la reverence de Dieu, bien nous devons diligentment garder
172-89 [172-89] par le om. A245que la doulce paix que de Dieu venoit par le seint espirit
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90 D172L90 [D172L90] ensi este AB246nous a ensi inspiréz, pur chose temporel queconque ne pur
172-91 [172-91] soit om. A246D172L91 [D172L91] ne on A246acquerre un roiaume, par l'un de nous ne soit brisee ne
D172L92 [D172L92] vendroit A veindroient B246violee. Car tant de maulx en vendront qu'ilz ne se pourroient
172-93 [172-93] un foitz twice in MS.246D172L93 [D172L93] acompte A246descripre. Et tout foitz, un foitz il faut rendre compte devant
172-94 [172-94] qui serront om. B246D172L94 [D172L94] grant AB246le grande juge. Et benois serront touz les Roys qui serront
95 nombrés avecques ceulx qui auront amé la paix en terre.
Tresamé frere, s'il est chose que par nous poet estre fait a
vostre plesir et consolacioun, mandéz le nous, et nous le
ferrons de tresbon cuer. Et vous please, tresamé cousin,
172-99 [172-99] bons om. A246faire nous savoir sovent voz bons plesirs et vostre bone estat
100 172-100 [172-100] vous om. B246D172L100 [D172L100] que qi A246et en especial par le dit Robert l'Ermite, que nous vous
D172L101 [D172L101] lequel A lequiel B246renvoions, liquel fu mandé a nous et a vous de la grace de
Dieu, si come doulcement nous créons, [f.260c] pour le bien et
D172L103 [D172L103] la le A246sauvement de noz ames, paix et reparacioun de la cristienté.
172-104 [172-104] tresdouce om. B246D172L104 [D172L104] auquiel B246A quele Robert l'Ermite, tresdouce amé frere, vueilléz
105 adjouster plaine foy de ce q'il vous dirra de par nous. Nostre
treschier cousin et tresamé frere, le Dieu de paix veulle
172-107 [172-107] touz om. AB246adrescier touz voz fais et dis en acomplisant voz desirs.
D172L108 [D172L108] etc. a Paris le xv iour de May lan de grace cc Nonantyme A a Parys le xv iour de May B246Escript etc.
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173
RICHARD II TO CHARLES VI OF FRANCE
173-1 [173-1] et f. c. om.247Consanguinee et frater carissime, innate generositatis
precordialis affeccio inspirate bonitatis laudabilis acceptatio
et acceptate intencionis commendabilis prosecucio ex vestris
D173L4 [D173L4] litteris dulcissimis247dulcissimis litteris per dilectum nobis Robertum Heremitam
5 presentatis cordis avididate concepte nostra intima totaliter
dulcorarunt quod velut quadam celica infusione letati et
supernorum carismatum suauitate repleti auctori omnium
vero deo pleno spiritu laudes exsoluimus dum tam carissi
mum nobis fratrem tanta gracia perfrui et tam graciosis ad
10 bonum medijs agnouimus illustrari. Habet etenim inter
cetera vester epistolaris affatus quod cordialem inter nos
affeccionem quam et affectamus appetitis preseruacionem a
D173L13 [D173L13] actenus247guerrarum turbine nostris temporibus hactenus celitus in
spiratam devotis deo laudibus prout et nos admittimus
15 acceptatis preteritarum que guerrarum mala quam plurima
ponderando que pacis et concordie sunt cum nostro [f.260d] eciam
D173L17 [D173L17] a ad247proposito proponentes promedijs congruis a premissa nos
trum mutuum colloquium et adventum pregratis affectibus
prout et nos appetimus affectatis. Supponendo veraciter ut
20 supponimus quod ex hinc dolorosi scismatis votiva proue
niret sedacio catholicorum principum et magnatum inuicem
concertancium cessaret rabies et innumerabilibus cristianis
ingrueret plena quies sicque tempus esset acceptabile et satis
congruum ac via laudabilis ad sanctum passagium pro libe
25 randa terra sancta et cruce cristi de manibus inimicancium
D173L26 [D173L26] annuncietur247crucifixi vt sic annunciemus in Syon nomen diuinum et
laudem eius in Jerusalem in conueniendo populos in vnum
et reges vt seruiant ipsi deo. Scriberenturque hec in genera
cione altera in memoriam et non tantum presens set qui
30 173-30 [173-30] populos after set247D173L30 [D173L30] ouili omnes recollecti247creabitur populos laudabit deum dum in vno ouili sub nostre
pacis vnitate suos congregauerit pastor pacis. O quam
Page 247
gloriosa est hec vestra inspiracio, quam graciosa ex inspira
cione procedens intencio et quam benedicta vtrarumque
173-34 [173-34] quod om.248subsequens execucio dum quod tam gloriose inspiratur tam
35 gratanter admittitur et admissum vijs debitis prosecucioni
laudabili mancipatur. Hec vtique non ab alio medio quam
ipso qui mediator est dei et hominum dominus Jesu cristus,
Rex regum et dominus dominancium in cuius manu sunt
vtique corda [f.261a] regum agnoscimus processisse. Ipse etenim
40 est qui loquitur pacem in plebem suam et dissipat gentes qui
bella volunt vt cohabitare faciat vnius moris in domo ipse
etenim et si in antea ostendit populis nostris dura ex quibus
conturbate sunt gentes et inclinata sunt regna dum effude
runt sanguinem tanquam aquam in circuitu Jerusalem, nos
45 D173L45 [D173L45] vlitio248tamen potauit vino compunccionis ne super nos veniat vlcio
sanguinis seruorum qui effusus est nec ad vindictam introeat
in eius conspectu gemitus compeditorum. O quam bonus
D173L48 [D173L48] et vt248Israel deus qui nos talia docuit a iuuentute et de guerrarum
abstinencia vsque nunc pronunciemus sua mirabilia et que
50 D173L50 [D173L50] senectutem248tam pie inchoat vsque in senectam et senium non relinquat.
D173L51 [D173L51] domino deo248Ideo in domino laudabimus verba vestra et in domino
collaudamus sermones, nam quam magnificata sunt in vobis
opera diuina, dum tam profunde facte sunt cogitaciones
D173L54 [D173L54] cognosceret248vestre que vir insipiens non agnosceret nec stultus intelli
55 geret aut ascultaret. Qui pietas insupermente sanus vltra
quam dici poterit non letetur dum ipsos quos progenitorum
querela mundi pompa juuenilis etatis lasciuia predominandi
fastus et inanis glorie appetitus ad guerrarum blandientes
triumphos allicerent ex trono dei diffusa gracia et mutua
60 vnanimitas inspirata ad cordialem dileccionem et [f.261b] pacem
deo et hominibus acceptabilem inclinarent. Ex istis etenim
rei publice accrescentibus merito gloriarentur proceres,
letarentur ciues et congauderent vtique populares. Nam et
si hec inferioris gradus homines gratis visceribus acceptarent
65 quanto gratancius illi qui tante sunt nobilitatis et potencie
quod ipsis quietantibus maior ad modum pars cristianitatis
ad quietem deducitur et ipsis mouentibus in aduersum dirum
ingruit excidium predictorum. Hec igitur vestra eloquia
Page 248
super mel et fauum nostro gutturi dulciora votiuis visceribus
70 D173L70 [D173L70] recoligimus249recolligimus et in quantum in nobis est ad impleri precipuis
D173L71 [D173L71] anelamus249desiderijs hanelamus assidue deprecari facientes vt deus pacis
et dileccionis maneat semper nobiscum et votum perfici
D173L73 [D173L73] inspirator249faciat nobis celitus inspiratam fraternalis eciam affeccionis
D173L74 [D173L74] gratulemur249soliditate gratulamur continue de vobis prospera crebro
75 nunciata concipere et vestris placitis eodem fraternitatis
173-76 [173-76] Consanguinee etc. om.249federe respondere. Consanguinee etc.
174
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
Paris Sept: 1396
Au treshault et puissant prince, R[ichard] par la grace de
Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier et tresamé filz,
C[harles] par icelle mesmes grace Roy de F[rance], salut et
parfaite dileccioun avecques accroissement de tout honour.
5 Treshaut et puissant prince, treschier et tresamé filz, pour ce
que singulierement et de tresbon cuer desirons ouir et [f.261c]
savoir tousjours bonnes novelles de vostre estat et santé,
nous vous prions tresaffecteusement et de cuer que le plus
souvent que vous pourréz nous en vuilléz escrivre et faire
10 savoir la certeinneté, car en verité ce nous est tresparfaite
joye et léésse d'en oïr et savoir souvent bonnes novelles. Et
pur ce aussi, treschier et tresamé filz, que nous savons que
semblablement désirez ouir et savoir tous jours bonnes
nouvelles du nostre estat [et] santé, vuilléz savoir que nous
15 sommes en tresbone santé et prosperité de nostre personne.
Et auxi sont nostre treschier et tresamé compaigne la Royne,
Charles daulphin de Veanne, nostre filz, Isabeau nostre fille
ainsnee, vostre compaigne, et tous noz autres enfants, la
mercie Dieu, que pur sa seinte grace vueille qu'ainsi soit
20 il tous jours de vous. Treshault et puissant prince, treschier
Page 249
et tresamé filz, nostre treschier et tresamé uncle le duc de
B[urgoigne] a son retour de devers vous, entre les autres
choses q'il nous a ditz et rapportéz de par vous, nous a
touché en especial de deux poins, c'est assavoir que a fin que
25 nous puissions veoir l'un l'autre et parler ensemble plus a
plein de pluseurs choses, vous avriés grant joye que nous
fussions le xv. jour de ce prouchein moys d'octobre en la
ville de Seint [f.261d] Omer, au quel lieu vous avéz entencion d'estre
s'il plest a Dieu. Et avec ce nous a parlé de certeins mariages
30 que vous avriéz grant joye qu'ilz se feissent. Si vuilléz
savoir, treshaut et puissant prince, treschier et tresamé filz,
que pur ce que semblablement desirons de vous veoir et
parler a vous, nous nous sommes ordeinnéz et disposéz
d'estre, s'il plest a Dieu, a la dite ville de Seint Omer le xve
35 jour du dit moys d'octobre, et de mener avecques nous et en
nostre compaignie nostre dite fille, vostre compaigne; si ne
vous vuille ennuyer s'elle n'est a Calays le jour de Seint
Michel prouchein venant ainsi qu'elle devoit estre et qu'il
avoit esté pourparlé au traité du mariage. Car senz faulte elle
40 y eust esté au dit jour de Seint Michel, se ne feust ce que nous
avons depuis les dites nouvelles ordener de la mener
avecques nous. Et quant aus ditz mariages, nous, venuz
ensemble au dit lieu de Seint Omer, vous en dirons et
declarerons nostre entencion et voulenté, come plus pleine
45 ment avons chargié nostre treschier et amé cousin le Conte
de R. qui presentement s'en retourne pardevers vous, de
vous parler de par nous de toutes ces choses et d'aucunes
autres; si vuilléz adjouster foy et créance [f.262a] a tout ce q'il vous
en dirra de nostre part, et nous escrire ou faire assavoir
50 s'aucune chose vouléz que faire puissons, car pur certein
nous le ferrons tresvoulentiers de tout nostre pouoir.
Treshaut et puissant prince etc.
Escript a Parys etc.
Page 250
175
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
1396-9
Au treshault, excellent et puissant prince, R[ichard] par la
grace de Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier et tresamé
filz, C[harles] par icelle mesme grace Roy de France, salut et
de tresvray cuer tresentier et parfaite dileccioun ovre
5 accroissement d'onneur. Treschier et tresamé filz, nostre
amé et féal secretaire maistre N., que nous avons piecea
envoiéz devers nostre treschier et tresamé cousin, le Roy des
Romains, et aucuns autres princes des parties d'Alemaigne
pur le fait de l'unioun de l'esglise, est nouvellement retourné
10 pardevers nous, et entre autres chose q'il nous ad reportiéz,
175-11 [175-11] ceste moult . . . escuier = he has much praised to us John Parant, your esquire.251ceste moult loé a nous de J[ohan] P[arant] vostre escuier,
qui paraillement a esté devers le dit Roy des Romains et
autres princes des dites parties de par vous. Et nous a dit
nostre dit secretaire, que ja soit ce que vostre dit escuier eust
15 response et prins congié du dit Roy des R[omains] pour
retournir par devers vous, quant icellui nostre secretaire
arriva par de la, nientmoins pur ce que vous [f.262b] aviez chargié
a vostre dit escuier de pursuir conjointement et faire semble
ment ou fait de la dite union comme ferroient noz gentz, il
20 ne se volt point departir du dit Roy, ains ont attendu en
Page 251
D175L21 [D175L21] dit de252semble vostre dit escuier et nostre dit secretaire moult
longuement, et jesques a ce que le dit Roy a esté ovec les
eliseurs de l'empire et aucuns autres princes et prelatz, qu'il
a pour ce fait assembler a F. environ la feste de Noel
25 derreinement passee. Et en attendant ainsi le dit jour a fait
vostre dit escuier et nostre dit secretaire pluseurs honnours
et amiriéz si come il nous a dit, et que vostre dit escuier est
un tressage prudent et diligent homme et digne de pursuir
un bon grant fait. Et voldrions bien que touz ceulx que vous
30 et nous avons envoiéz et envoierons pur le dit fet eussent
fait et feissent aussi bien leur devoir a vostre honnour et a
nostre come a faite vostre dit escuier. Et pur ce que nous
savons bien que ce que vostre dit escuier a ainsi fait a nostre
dit secretaire a esté pur honneur de nous, nous vous en
35 mercions tresacertes et de cuer et vous prions que vous le
vuilliéz de tant avoir mielx pur recommendé, en nous
rescrivant sovent [f.262c] de vostre estat et de voz novelles, et se
chose vuilliéz que nous puissons faire, car nous les frons
touz jours volentiers. Treshaut etc. Donné etc.
176
ANON TO A PRINCE, HIS NEPHEW
Treshaut et puissant prince, treschier sire et nepveu, pur
ce que touz jours suiz desirant de oyr bonnes et plesantes
nouvelles de vostre bon estat, je vous prie tresacertes et de
cuer que vous m'en vuilliéz acertenner le plus souvent que
5 vous pourréz, car toutes les foitz que je en puisse oyr en bien
176-6 [176-6] ce i.e. se = si252ce m'est tresgrant joy et consolacion. Et ce du mien de vostre
courtoisie vous plaist savoir, je estoit a l'escript de ces
presentes en bone santé et prosperité de corps, la mercie
Page 252
nostre sire, qui ce vous veulle par sa grace continuement
10 ottroyer. Treshaut et puissant prince, treschier sire et
nepveu, il s'en va par de la mon bien amé pannetier, B.
escuier, porteur de ces presentes, pur veoir le pais et y
exerciter sa personne. Et pur ce que au bien et honnour de
lui j'ay grant et bonne affeccion, je vous [prie] d'affectueux
15 cuer, que pur l'amour et contemplacioun de moy, le vueilliéz
avoir pur bien et favourablement recommandé, sicome en
vous en ay la confiance, car pareillement je vouldroie faire
pur les vostres a l'onnour et contemplacioun de vous. Et
s'aucune chose vous plaist que je puisse, vuilliéz la moy
20 feablement signifier car la feray tresvolentiers et de bon cuer
a moun pouoir. Le seint es[p]irit vous eit en sa bonoit garde
et vous doint bone vie et longue.
Escripte.
177
ISABELLA OF BAVARIA TO RICHARD II
c.1397
A treshaut et puissant prince, R[ichard] par la grace de
Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier et tresamé filz,
Ysabel par celle mesme grace Royne de France, salut et vraie
dileccioun. Treschier et tresamé filz, voz tresamiables et
5 gracieuses lettres avons nagaires receu par J. P., vostre
escuier, porteur de cestes, tresjoyeuse de vostre bon estat
que sceu avons par icelles, ou quel nostre sire Jesu Crist
vous doint continuer selon vostre desir et come nous voul
drions pur nostre personne. Et pur ce, treschier et tresamé
10 filz, que de nostre desiréz oyr, vous signifions que a l'escrip
ture des presentes nous estoions en bon point, graces a
Dieu, qui ce veulle touz temps vous ottroyer, come plus a
plain pourréz savoir par vostre dit escuier, que nous avons
chargié de vous dire aucunes choses, lequel vuilliéz croire de
15 ce que pur ceste foiz il vous dira de nostre part, en nous
faisant savoir s'aucune chose vous plaist que nous puissons,
car tres de cuer et volontiers la ferons. Treschier et tresamé
filz, le seint espirit vous ottroit bone vie et longue et tele
joie come vostre cuer desire. Escript etc.
Page 253
178
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
1396-9
Au treshaut et puissant prince, R[ichard] par la grace de
Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier et tresamé filz,
C[harles] par icelle mesme grace Roy de France, salut
avecques entiere et parfaite dilectioun. Treshaut et puissant
5 prince et treschier et tresa [f.263a] mé filz, nous vouldrions moult
le bien et avancement de nostre amé religieux, Pierre Mar
chal de l'ordre de C., tant pur la bone relacion que nous a
esté fait de ses sens, souffisance et prudommie, come pur
contemplacion de pluseurs de ses parens et amis, noz
10 officiers, estans continuelment en nostre service, qui de ce
178-11 [178-11] que254nous ont moult prié et supplié. Ore est il ainsi qui au dit
religieux, qui dés son enfance a demouré en vostre dit
roiaume d'Angleterre avecques un sien oncle, Prieur de L.
du dit ordre de S., fu par son dit oncle donné le prioré de
15 M. save en nostre pais de Normondie, pur lequel prioré
gouverner, il se parti de vostre dit royalme et vint demourer
sur le lieu de cellui prioré, ou il a demouré bien par temps de
deux ans et demi ou environ, mais le Cardinal de P., qui
s'est efforcié d'avoir le dit prioré, a pur icelui plaidié contre
20 lui par long temps et finablement a fait seeller toutes
granches et biens de celui prioré, tielement que le dit
religieux n'avoit de quoy vivre ne sustenir le diz procés, et
que il lui a convenu de laissier du tout le dit prioré. Pour
cause desquelles choses desus dites, les Abbés de O. de R.
25 et de G. prés de H., aians pitié et compassioun du dit
religieux, lui aien en recompensacion de ce donné chescun
un prioré de leur colacioun estans en vostre dit Royau [f.263b] me,
l'un appellé W. et l'autre T., a tenir l'un d'iceulx ou cas que
vostre bon plaisir sera q'il le tiegne, si come nous a fait dire
30 le dit religeux; si vous prions, treshaut et puissant prince
et treschier et tresamé filz, tant acertes et de cuer que nous
Page 254
pouons que pur amour de nous et pur les causes dessusdites,
vous vueilliéz le dit religieux avoir sur ce en especial
recommendacioun, en consentant et lui ottroyant que il
35 tiengne et puisse tenir l'un des diz priorés, lequel qu'il vous
plaira, en faisant tant que il en joysse et use paisiblement et
sanz aucun destourbier ou empeschement. Et en ce faisant
vous nous feréz tresgrant plaisir et si feréz, se nous semble,
grant aumosne. Et aussi il gouvernera le dit prioré sicome
40 nous tenons fermement si bien que vous en duréz tenir pur
contens. Treshaut et puissant prince et treschier et tresamé
filz, se chose vuilléz que faire puissons, vueilliéz le nous
faire assavoir fiablement et nous le ferons de tresbon cuer au
plesir de nostre sire, qui vous ait [etc.]
179
RICHARD II TO ?THE TREASURER, JOHN, BISHOP OF SALISBURY
1393-5
Reverent pere en Dieu, nous quidons que vous savéz
bien que nous avions nadgairs ordeignéz nostre chier et
foial cousin H[enri] de Percy d'avoir estéz plus avant en
nostre service es parties de G., en manere come estoit con
5 tenuz par le tenur d'une endenture entre nous conceu, et il,
cella affiant, [f.263c] ad paiéz ses souldeours pur un quarter outre
son an sicome il nous ad enforméz, dount nous ne vorrions
q'il preist dammagle ne perde en nul guise. Si volons et vous
mandons que de l'avis de nostre treschier oncle de G. et le
10 179-10 [179-10] et le nostre and by our own [advice].255nostre vous ordeignéz ensi pur la indempnitee du dit Henri
touchant la susdite matire que nostre honneur y soit gardéz
et le dit Henri n'eit matire de se compleindre a nous pur la
cause susdite.
Donné etc.
Page 255
15 Volons ensement que le dit H[enri] soit paiéz et agrééz de
son repasse selon l'effect de sa endenture susdite.
180
CHARLES VI OF FRANCE TO RICHARD II
Aug: 1398
Au treshaut et puissant prince, R[ichard] par la grace de
Dieu Roy d'Angleterre, nostre treschier et tresamé filz.
Nous avons tousjours tresgrand desir de oyr bones novelles
de vostre bon estat. Et pur ce vous prions tresacertes que
5 pur nostre tresgrant et singuler consolacioun nous en
vuilliéz certifier le plus souvent que bonnement purréz, car
toutesfoiz que nous en sommes acerteinéz, ce nous est
tressinguler plaisance, Dieu par sa grace le vuille tousjours
prosperer a vostre desir et ainsi comme nous mesmes voul
10 drions. Et quant est de nostre, lequel nous tenons fermement
que vous desiréz estre bon, nous vous signifions que au
partir de cestes nous estoions bien sain de nostre personne,
la mercie de nostre sire, qui ce par ce grace vous [f.263d] vuille
ottroier. Treschier et tresamé filz, nous envoions de present
15 pardevers vous noz améz et féaulx conseillers Nichol
P[aynel], chevalier, nostre chambellain, et Maistre J[ehan]
S. [Courtecuisse], maistre en theologie, aux quelz nous avons
en chargié vous dire certeines choses de nostre part touchans
la fait de l'unioun de l'esglise, sur lesqueles nous vous prions
20 que vous les vuilléz croire et a eulx adjouster pleine foye
et les briefment expedier. Et nous signifiéz féablement se
chose vuilléz que faire puissons par de cea et nous le acom
plirons de tresboun cuer. Donné etc.
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181
EDMUND, BISHOP OF EXETER TO A PATRON
1395
Treschier et tresamé sire et filz en Dieu, nous vous
saluons tressouvent d'entier cuer ove la benison de Dieu et
la nostre. Et pur ce que nostre chier filz en Dieu Sire
W[illiam] S[elby], person de l'esglise de seinte Felice joust
5 Lanantha en nostre diocise, qu'est entitléz en la dite esglise
par title roial, desire, come il dit, d'avoir les estat et posses
sioun queles il ad en mesme l'esglise par vous ratifiéz par
cause de la clayme que vous faitez de la patronage d'icelle,
vous prions, treschier sire, tresentierment de tout nostre
10 cuer, que les estat et possession [au] dit sire W[illiam] en
l'esglise susdite veulléz ratifier, appruer et confermer d'atant
come en vous est, et sur ce lui faire avoir voz lettres de
ratificacion tieles, que soient vaillables en ce cas. Et ceste
chose faire vuilléz, tresamé sire, le plus [f.264a] tost a cause de nous
15 et par consideracion de ceste nostre priere, et autrefoiz
léément ferrons chose que vous purra tant pleer. Nostre sire
etc. Escripte etc.
182
THE KING TO THE CHANCERY OR TREASURY
Signet.
Tresreverentz peres en Dieu et noz treschiers et féalx,
nous vous envoions close dedeinz cestes une supplicacioun
a nous baillee par A. de S., neez en Escoce; si volons que,
veue mesme la supplicacioun, vous lui ent donnéz tiele
5 response come vous semblera estre resonable.
Donné soubz nostre signet etc.
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183
GUY, BISHOP OF ST DAVID'S TO JOHN, DUKE OF EXETER
1398
Noble et puissant prince et moun treshonuré seignur, je
me recommank a vostre noble seignurie si entierment et
acertes come je say ou puisse. Et, moun treshonuré seignur,
je sui moult lééz et rejoiéz de coer de ce que parmy voz
5 honurablez lettres de par vous a moy presentéz et par
relacioun de moun treschier et tresfiable amy, sire J[ohan]
B[ernard], Tresorer de Caleys, j'ay bien oiéz de vostre bon
estat et sauntee, et que touz les officiers et souldeours du
Roy, nostre tresredoubtee seignur, de la ville de Caleys sont
10 prestz et apparailléz a touz voz commandementz et plesirs,
em priant a nostre seignur q'il en doint toudis tresbone con
tinuance ove encresce par sa grace. Et, mon treshonuré
seignur, pur ce que je sui certein que a toute heure vous
desiréz sovereignement et de treslé cuer d'oier et savoir de
15 la prosperité, santé et bone governance du Roy nostre dit
seignur, vous plese [f.264b] assavoir que a la fesance de cestes il
estoit tout sains et haitéz, merciéz ent soit nostre seignur,
qui par sa grace puissant la garde et meintiegne toudis a la
loye de lui pur la tresgrand ease et comfort de vous, tres
20 honuré seignur, et de tous les autres seignurs et bons et
foialx de son roialme. Et, mon treshonuré seignur, outre ce
vous mercie de tout mon coer et poair de la bone et gracieux
seignurie que vous avéz faitz et moustréz, et faites de jour
en autre, au dit Tresorer de Caleys et a touz les autres
25 officiers et soudeours du Roy nostre seignur illoeques,
sicome mesme le Tresorer m'ad certeinnement dit et mous
tréz, par ent nostre dit seignur le Roy est especialement
183-28 [183-28] a touz with a expunged258tenuz de vous en savoir tresbone gree, et touz ses officers en
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cestes parties et mesmement je, de faire ce que vous purra
30 183-30 [183-30] par ent. . . pleer = wherefore our said lord the King is especially bound to be most grateful to you, and all his officers over here and likewise I [are bound] to do that which could at any time honour and please you.259en ascun temps honurer et pleer. Dont, treshonuré seignur,
vous pri de bone continuance pur l'onur et plesance de
mesme nostre seignur le Roy et de tout son roialme. Noble
et puissant prince et mon treshonuré seignur, de voz volun
tees et plesirs me veulliéz si plesir vous soit toudis faire
35 assavoir, lequeles je sui et serra tout temps prest de parfaire
selonc mon pouoir de tresbon coer. Et prie a la benoit
Trinitee etc.
De par le Evesque de Seint David a noble et puissant
prince etc. le Duc d'Excestre.
184
ANON
1398-9
Noble et puissant prince et mon treshonuré seignur, je [f.264c]
me recomank etc. Et, moun treshonuré seignur, vous plese
assavoir que par cause d'aucunes suggestions nient vraiez,
come ove la grace de Dieu a la temps serrent trovéz, faitez
5 au Roy nostre tresredoubté seignur sur vostre servant
N[icholas] P[orter], par ent nostre dit seignur le Roy est
ancienement envers lui moevéz et ad par tant grantéz a un
homme de la Principaltee de Cestre l'office, qil il avoit du
grant de mesme nostre seignur le Roy durant sa vie, deinz
10 le Park de Claryngtone, si come m'est donnéz certeinnement
a entendre, a plein defaitement de dit N[icholas], si
vostre gracieuse seignurie ne lui soit succurrant en celle
partie; si vous pri, moun treshonuré seignur, que en ceste
grande necessité vous plese moever vostre bon et gracieus
15 aide envers le Roy nostre tresredoubté seignur pur le dit
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N[icholas] en ceste grande necessitee, si que il poet avoir
paisiblement et rejoier son dit office selon le grant susdite, et
q'il purra sentir ceste ma petite priere lui valoir et lieu tenir
pardevers vostre noble seignurie en ce cas. Et que au por
20 tour de cestes vous please, mon treshonuré seignur, adjous
ter ferme foie et créance etc. Et, treshonuré seignur, vous
me ferréz tresgrand honneur et plesir, par ont a tout temps
je serra tenuz de faire voz nobles voluntees et plesirs dont
vous me vuilléz fa [f.264d] ire assavoir et charger.
185
RICHARD II TO THE KEEPER OF THE PRIVY SEAL
c. 1392
Treschier et bien amé, come, a ce que nous sumes
enforméz, nadgairs quant Roger Holme, jadis Chanceller en
l'esglise Cathedrale de Seint Poul deinz nostre citee de
Lond[res], estoit privéz en la Courte de Rome de la dite
5 Chancellerie et autres diverses benefices, par lui lors occu-
piéz, nostre tresseint pere le pape par ses bulles papales fist
collacion au dit Wauter de la dite Chancellerie; des queles
bulles le dit W[auter] n'osa mie pursuir execucioun en
court cristiene a cause de l'estatut des Provisours faite l'an
10 de nostre regne treszisme, sanz especial congié de nous, si
avons de nostre grace especiale grantéz et donnéz congié pur
nous et pur noz heirs tant comme en nous est au dit
W[auter] q'il, si bien en la dite courte de Rome, come
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aillours en court cristiene, purra par lui et ses procureurs
15 pursuir plein execucioun des dites bulles et des processes
ent faitez, et q'il par lui ou par ses ditz procureurs purra
prendre corporele possessioun de la chancellerie avantdite,
et q'il ne mesmes ses procureurs ne ses notairs en celle partie
a cause du dit estatut ne soient empeschéz, molestéz ne
20 grevéz, mesme l'estatute ou autres estatutz ou ordennances,
faites au contraire, nient contresteantz. Par quoy vous man
dons que sur ce facéz faire noz lettres de garant a nostre [f.265a]
Chanceller pur ent faire avoir au dit W[auter] noz lettres
soubz nostre grand seel en due forme selonc l'effect de nostre
25 grant avantdite. Donné etc. de par le Roy au Gardein du
privé seal etc.
186
ALICE, COUNTESS OF KENT TO THOMAS, EARL OF KENT
1397 or 9
Honuré et mon tresentierment de coer tresamé filz, je
vous salue toutdis ove la beneson de Dieu et la mien. Et pur
ce, tresamé filz, que aprés vostre departir darreynement de
B. me revint W. B[awdewyn], disant coment pur l'affeccioun
5 et desir q'il a de vous servir devant nulle autre persone, lui
186-6 [186-6] grevereit.261greverent a departir de vous en cas que son service vous
pourroit pleer, sur quoy je lui respondi en vostre noum,
coment pur grandes charges que vous avéz a faire il vous
serroit bien dur a retenir uncqore au meinz par deux ans
10 ensuiantz aucune persone, et le dit Bawdewyn m'ad dit q'en
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cas que vous lui vuilléz donner pur lui refresser a ceste
proschein fest de seint Michel dys marcz, et aussi si souvent
come il serra en vostre presence par vostre commandement
bouche de court pur lui et son servant, et liveree de fein et
15 provendre pur deux hakeneys, il soy agré bien d'estre
attendant vostre service par deux ans sanz plus prendre de
vous par celle temps, et si que a la temps q'il commencera
son dit service quant les ditz deux ans sont passéz il pense
avoir de vous vint marcz au mielx pur son fee, bouche de
20 court pur lui et deux servantz, et liveree de fein et de
provendre pur trois hakeneys, si [f.265b] vuilléz, treschier filz,
estre aviséz du profre de sit Baldewyn, et en cas q'il ne vous
plerra tant donner a lui pur sa demoere, il vous supplie de
vostre bone seignurie et congié, quele, treschier filz, je vous
25 prie aussi que vous lui vuilléz granter le plus boneteuouse
ment a cause de ma priere et lui estre aidant ailleurs. Honuré
et moun tresamé filz etc. Je prie etc. Escript etc. de par la
Contesse de Kent a soun filz le Count de Kent etc.
187
THE TREASURER TO THE ?BARONS OF THE EXCHEQUER
Treschiers sires et tresfiables amys, nous vous saluons
d'entier cuer. Et pur ce que nous avons entendu que J[ehan]
M. de S. doit paier a nostre tresredoubté seignur le Roy XX.
li., come en l'escheker est conuz, nous, vuellantz au dit
5 Jehan faire le aise que de raison purrons bonement en ce cas,
avons granté a cellui mesme Jehan respite de paiement
Page 262
avantdite jesques al xve de seint Michel prochein venant
aprés la date de cestes. Pur quoy vous prions que icelle
nostre grant vous face mettre en recorde au fin que le dit
10 J[ehan] ne soit compellé de dit paiement faire pardevant la
dite quinsizme. Et nostre sire etc.
Escript etc. de par le Tresore d'Engleterre a etc.
188
RICHARD II TO GUY, BISHOP OF ST DAVID'S, TREASURER
Signet, Lichfield June, 1398
Reverent pere en Dieu, nous tenons que vous souvient
bien coment a nostre darrein parlement estoit, de l'assent
d'icelle, grantéz a noz lieges de contee de Cestre trois ou
quatre mil [f.265c] marcs, en recompensacioun des damages et
5 pardes par eux nadgairs souffert et pris a Rattecotebrigge,
d'estre paiéz devant le seint Michel proschein, sur condi
cioun que deslors ils ne ent compleindroient en avenir de
nulluy n'autre remedie queroient en aprés, si volons et vous
mandons que, veues cestes, vous nous signifiéz a toute haste
10 ou la dite somme est, au fin qu'elle purra estre delivree a
ceulx qui sont assignéz de faire la paiement, en manere que
mesme la paiement se purra estre faite en toute manere
devant la dite feste de seint Michel selon l'effect de l'orde
nance avantdite.
15 Donné soubz nostre signet a nostre citee de Lichefelde
etc. de par le Roy au Tresorer d'Engleterre etc.
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189
THE TREASURER TO ANON
1396-9
Chier amy, pur ce que nostre chier et bien amé David
Vaghan, esquier, ad esté et uncqore covendra estre durant
ceste present parlement si grandement occupiéz en le service
de nostre seignur le Roy, q'il ne poet venir a ceste temps
5 pur son accompt rendre en l'escheker, sicome il est tenuz de
faire, vous chargons par tant que vous parléz par nostre
parte aux Barons de l'Escheker de lui deporter de son dit
acompte rendre tanq'a la XVe de pasque prochein venant
par la cause susdite etc. De par le Tresorere d'Engleterre.
190
THE TREASURER TO ANON
Probably 1396
Chier amy, come, a la supplicacion de nostre chier et bien
amé J. W., esquier du Roy nostre tresredoubté seignur, nous
avons grantéz a Raynalde R[agon], viscont des contees de
Bed'. et Buck'., de lui respiter sur son accompte q'il est a
5 rendre en l'Eschequer a cest terme, a cause de son office de
visconte, de les sommes contenuz en la cedule, quelle nous
vous envoions close deinz cestes, tanque a la quinsizme de
Pasque prochein venant, vous chargeons par tant que vous
Page 264
parléz de nostre part a les Barons de l'Eschequer de lui
10 respiter sur son soufficiante seurté tanque a la dite quinzisme,
selon le purfect de nostre grant susdit. Et nostre sire vous
etc. De par le Tresorer d'Angleterre etc.
191
ANON TO A PRINCE
Tresnoble et puissant prince et mon treshonuré seignur,
je me recommanc a vostre noble seignurie si entierment
come je say ou plus puisse. Et, mon treshonuré seignur,
vous please assavoir que parmy relacioun de mes treschiers
et tresfiables amys, Messieurs H. Grene et T. Geilugg,
5 vostre bachiler, j'ay entenduz coment, a cause des certeines
sommes de deniers – queles coergent sur vous en demande
a l'Eschequer du Roy nostre tresredoubté seignur come par
191-9 [191-9] issist265vous a lui duez – [f.266a] un brief nadgairs assist hors de la dite
eschequer pur vous somener de comparer en propre persone
10 en le dit Eschequer ore a la quinsizme de la Trinité darrein
par la cause susdite, me displese grandement et vous pri que
me ent vuilléz avoir pur excuséz, car en verité et bone foye,
je n'en avoie unques aucune conissance. Sur quoy, moun
treshonuré seignur, quant m'estoit dit, je le savoie et je em-
15 parla a les Barons de l'Eschequer et les chargea de surseier
d'entrement d'aucun processe faire devers vous par la dite
conissance et ensi est et serra faite, tanque il plest a vous,
mon treshonuré seignur, d'ent faire fin avecque nostre dit
seignur le Roy a vostre voluntee de mesme plesir. Escript
20 etc.
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192
JOHN, DUKE OF EXETER TO THE TREASURER, GUY, BISHOP OF ST DAVID'S
1398
Tresreverent pere en Dieu et mon treschier et tresamé
seignur, je sui touz jours desirant de vostre estat et entier
santee bones novelles oïr et savoir. Et si de moy vous plest
assavoir, au departir de cestes j'estoie en bone santee de
5 corps, loiéz soit Dieu. Et, tresreverent pere en Dieu et mon
treschier et tresbien amé sire, je vous enmercie bien sovent
de voz améables et bones lettres par vous envoiéz a Caleys,
lesquelles m'ont fait grand plesir et ease, vous em priant
tresentierment de coer que vous [f.266b] please ordeigner pur le
10 paiement de les souldeours de mesme la ville, selonc la
tenure de mes endentures, par paiement ou ensignement;
q'ils n'aient en mon temps matir ne cause de crier ne com
pleindre come ils ont eeu en le temps des autres, come en
vous sovereignement m'affie. Tresreverent pere en Dieu etc.
15 lui tout puissant etc. De par le Duc d'Excestre, Capitain de
Caleys, au Tresorer d'Engleterre.
193
ANON
Treschier amy, nous vous saluons sovent et de coer. Et
vuilléz savoir que a cause de nous et a nostre supplicacioun
noz treschiers amys Dreu Barentyne, orefevere de la citee de
Lond[res], et H. Sadeler, de mesme la citee, sont obligéz a
5 Sire N[icholas] Bubwithe, clerc, un des meistres de la Chan
cellerie, en deux centz marcs pur et en nom de J. atte Nooke,
persone de l'esglise de Yevele, a paiers a les termes especie
Page 266
fiéz en la copie d'une obligacioun, quelle nous vous envoions
close deinz cestes. Par quoy vous prions chrierement que par
10 tant que le dit J. ad juréz a nous et en sa foye asseuréz de faire,
a sa primer venue a sa dite esglise, une obligacioun en son
nom, et en nom de deux [f.266c] ou trois ou quatre de les plus
suffisantz homes de sa parochie, a les avantditz Dreu et H.,
a paier a euxl ou a lour attorneis en leur nom a les jours
15 limitees en la copie susdite, selonc la tenure d'icelle, et de
leur garder sanz damage envers le dit N[icholas], a cause de
leur obligacioun avantdite, et de bailler a vous l'obligacioun
par lui ensi affaire as ditz Dreu et H. pur le nous envoier a
toute la haste que faire ce pourra etc.
194
EDWARD III TO CHARLES II OF NAVARRE
P.S. Clarendon 1370
Tresnoble prince, nostre treschier et tresamé frere et
filz, nous avons receu voz bones et amiables lettres a nous
presentecz par noz bien améz J[ohan] de T[elly], chivaler,
meistre Piers de Tertre, vostre secretaire, et Sanche Lopys,
5 vostre ussier d'armes, voz messages darreinement envoiéz
pardevers nous, lesquelles voz lettres et toute qanque voz
ditz messages ont exposéz de bouche a nous et a nostre
conseil de vostre part, nous avons entenduz asséz au plein.
Si sumes, treschier frere et filz, moult lééz et rejoiéz de cuer
10 de ce que si bien parmy voz dites lettres come de la relacion
de voz messages avantditz nous avons de vostre bon estat et
santee, em priant a nostre seignur qu'il en doint toudis
continuance par sa grace. Et de nostre estat, tresamé frere
et filz, dont nous sumes certeins que vous orriéz volentiers
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15 bones novelles sicome voz dites lettres font [f.266d] mencioun, vous
plese savoir que a la fesance de cestes nous estions tout seinz
et heitéz, la Dieu mercie, desirantz parfitement de cuer de
vous oïr continuelment de cuer semblable novelle. Treschier
frere et filz, vuilléz savoir que sur les choses a nous et a
20 nostre dit conseil exposiees de par vous, par voz messages
avantditz, dont estoit comencéz a treter d'entre nous et vous
a nostre manoir de Claryngdoun, ad estéz ja plus avant tretés
par entre mesme nostre Conseil et voz ditz messagez, par
manere qui compris est en un roule quel voz ditz messages
25 ont devers eux, pur le vous moustrer accordant a cel qu'est
demourant devers nostre conseil avantdite. Et, tresamé
frere et filz, en droit du fait de Seint Sauveour et des com
paignes celles parties, nous ent avons fait faire certeine
ordenance par manere come voz ditz messages vous saveront
30 asséz pleinement reporter, et outre ce vous remercions par
especial de l'entiere affeccioun, amour et bien vuillance que
vous nous moustrés touz les jours, et de grand confort et
aide quelx vous faitez a noz gentz par de la, a cause pur
amour de nous, sicome il nous est bien vrayement reportéz.
35 Et, treschier frere et filz, nous vous remercions affectueuse
ment [f.267a] de cuer de voz lettres de credence ore darrainement
a nous envoiéz escriptez de vostre main et de les choses
quelles vostre dit secretaire nous ad exposéz par voie de
credence de vostre part par vertue de mesmes voz lettres, et
40 vous ent savons moult entierment bone gree. Si vous
prions, treschier frere et filz, que vostre bone affeccioun et
amistee veulléz toutdis envers nous continuer pur amour
de nous, et sicome nous fions tresparfitement de vous, car
ensi le ferrons nous de nostre part envers vous, nous faisant,
45 tresamé frere et filz, assavoir la certein par voz lettres au
plus souvent q'il vous plerra, sibien de vostre estat come de
voz novelles, pur léésce et confort de nous, et aussi voz
voluntees fiablement de toutes autres choses quelles il vous
plerra pardevers nous. Et, tresnoble prince, nostre treschier
50 et tresamé frere et filz, le seint Espirit vous veulle tous jours
garder. Donné soubz nostre privé seal etc.
Page 268
195
ALICE, COUNTESS OF KENT TO W. H., AUDITOR
After 1397
Chier et bien amé, nous vous saluons sovent et de cuer.
Et pur ce que sire H. Mory, jadis clerc del hostelle mon tres
honurable et tresredoubté seignur en son vivre, a que Dieu
face mercie verray, et puis nostre clerc del hostel tanque a
5 le fest de Seint Michel darrein passéz, soy purpose pur
rendre son accompte de l'office avauntdit, auxi bien pur le
temps de mounseignur avantdit come pur nostre, c'est
assavoir par un an entier, de quel il [f.267b] est soulement accomp
table, vous mandons en priantz que vous vous ordeignéz
10 d'oier les accomptz del dit sire H. come nostre auditour,
auxi bien pur nostre temps comme pur le temps de Mon
seignur avantdit, par le bon conseil de nostre chier et bien
amé esquier J. W., jadis seneschal del hostiel Monseignur
avantdit, et nostre seneschal del hostiel a present, fesantz a
15 dit sire H. droit et raison sur son accompte selonc ce que
l'ordre d'accomptz demande, eiantz ferme et fiable ce que
vous ferréz en nostre nom touchantz les ditz accomptz, et
ceste nostre lettre vous serra pur garant. Et le seint Espirit
vous eit etc.
20 De par le Contesse de Kent a W. H. son auditour.
Page 269
196
ANON TO WADHAM J.
1397-8
Treshonuré sire et tresentierement bien amé amy, nous
vous saluons tressovent et de tresentier cuer, vous remer
ciantz tresgrandement de les grandes favours, naturesses,
amistee et bone voluntee queux vous avéz sovent foiz
5 moustréz, et moustréz de jour en autre a nostre treschier et
bien amé Meistre W[illiam] Langbroke, clerc du conseil
nostre seignur le Roy, et par especial en l'assise quel il porte
envers T. N. et autres pur certeines terres et tenementz en
Este. en le Contee de Somers', dont vous prions de la bone
10 continuance jusques a la fin et conclusion de mesme la
matir. Et, treshonuré sire, come bien que, a ce que le dit [f.267c]
W[illiam] nous ad donéz a entendre, vous estiéz d'accorde
d'avoir–en la dit assise devant vous a J. le primer jour de
quaresme proschein venant, nientmeins pur certeins tres
15 chargeantz busoignes touchantz le Roy nostre seignur et son
conseil, as quelles il covendra l'avantdit W[illiam] neces
sairement attendre, et il ne purra avoir la dite assise en le dit
primer jour de quarisme, et, pur certeines chargeantz autres
busoignes, il vous coviendra tantost aprés estre occupiéz en
20 contee de Devenshire aillours, par ont vous ne purréz
attendre a la dite assise la seconde semaigne aprés, sicome
par la reporte du dit M[eistre] W[illiam] nous sumes apris,
vous prions treschierment que se en aucun manere vous
purréz avoir leiser la tierce, quarte ou quinte semaigne de
25 quaresme, de quele par entre vous et le dit W. purra estre
accordéz, de tenir la dite assise devant vous, adonques
vuilléz en la dite assise faire le bien que vous purréz honeste
196-28 [196-28] et par manere … envers vous = and in such a way that the said William will know and feel that this our prayer has availed him and acted as a representation as regards yourself,270ment et par manere tiele que le dit W[illiam] purra savoir et
sentir ceste nostre priere lui valoir et lieu tenir envers vous,
Page 270
30 et si vous en saverons especialment bone gree. Et si chose
soit que faire puissons a vostre honeur et plesir, nous le
ferrons tres voluntiers et de bon cuer. Nostre seignur etc.
Escript etc. a J[ehan] Wadham un des Justices nostre
seignur le Roy.
197
ANON
[f.267d]
Treschier et treshonuré sir, nous vous saluons sovent et
d'entier cuer. Et vous prions treschierment que le bon
favour et desport que vous purréz en aucun manere honeste
ment faire a nostre treschier et bien amé Meistre W[illiam]
5 L[angbroke], clerc du conseil nostre seignur le Roy, es
choses q'il avera affaire devers vous et vostre office, le
vuilléz faire et moustrer, et le plus effectuelment a cause de
197-8 [197-8] n. v. corr: by scribe from v. n.271ceste nostre priere. Et en ce fesant nous vous saverons
especialment bone gree. Et si chose etc. come desus. Et vous
10 prions que par le portour de cestes nous vuilléz certifier
vostre entiere voluntee touchant ceste matire.
Page 271
198
GUY, BISHOP OF ST DAVID'S TO RICHARD II
?1399
Treshault et puissant prince et moun tresredoubté
seignur, je me recommank a vostre hautesse come vostre
humble chapellain et oratour, desirant sovereignement de
tout mon coer assavoir et oier toutdis de vous et de vostre
5 bone estat et santee entiers bones novelles, et priant Dieu
par sa grace que touz jours soient si parfitement et entier
ment bones come vostre cuer saveroit mielx deviser ou
souheider. Et, moun tresredoubté seignur, vous plese assa
voir que en droit la rumour et insurreccioun q'estoit ore
10 tarde d'aucuns malxfaiseurs et voz rebelx en Contee d'Oxen
forde, je envoia vers celles parties si tost come je [f.268a] en oia un
vaillant et prodehomme que, par la grace de Dieu et par le bon eide
de vous, tresredoubté seignur, et d'aucuns voz
foialx liges et subgiz la entour, il est tout peiséz et mis en
15 tranquillitee et quiete, loiéz ent soit nostre seignur. Et,
moun tresredoubté seignur, quant a voz liges et subgiéz de
vostre Citee de Lond[res] et de les Contees de Middels.,
Kent, Essex, Surreie, et Sux' et de touz les paijs enviroun,
si avant come je purra savoir et espier, ils sont trestous en
20 bone quiete, paix et tranquillitee, merciéz ent soit nostre
seignur, qui les garde toutdis, en icel ove encrés de bones
vertues et condicions a la loie de lui et ease et comfort de
vous, tresredoubté seignur, et de tout vostre roialme. Mon
tresredoubté seignur, autres novelles ne vous say escrivre
25 a present, més de voz voluntees et plesirs vous plese de
vostre hautesse et gracieux seignurie moi faire assavoir, léz
je sui et tout dis serra prest de parfaire de trestout moun
coer et poair ove l'eide de Dieu. Treshaut et trespuissant
etc. De par l'Evesque de seint David au Roy.
Page 272
199
GUY MONE TO RICHARD II
1399
Treshaut et trespuissant prince et moun tresredoubté
seignur, ovecque tout humilitee et reverence je me recom-
mank a vostre tresgracieux et tresnoble seignurie come
vostre humble chapellain et oratour, [f.268b] et, moun tresredoubté
5 seignur, vous please assavoir que le Duc d'Excestre, capitain
de vostre ville de Caleis, est a present illoeques, et tout voz
souldeours et liges la sont par tout obeissantz, prestes et
apparaillés a ses commandementz et as commandementz,
sicome leur affiert pur vostre honneur et salvacioun de
10 vostre dite ville, de voz autres officers illoeques, et toutdys
ont asseuréz d'estre a les comandementz, de vous, tres
redoubté seignur, de vostre Conseil ou de Capitain de Caleys
et de touz les autres officers et ministres illoeques, qui pur
le temps serront, sanz jammais venir au contraire; loiéz en
15 soit lui toutpuissant, si come par la lettre de vostre Tresorer
de Caleys a moy ore tarde envoiee, laquelle j'envoie par le
portour d'icestes devers vostre tresnoble seignurie vous
purréz, si plesir soit a vostre hautesse, entendre plus au
plein. Et outre ce, tresredoubté seignur, endroit de les
20 exequies de ma tresnoble dame la Royne, que Dieu assoille,
vous plese assavoir que l'endemain de la feste du Corps de
Crist ils estoient solempnement faitz a Westm' et celebréz, a
la dirigesse desquelles estient l'Ercevesque d'Everwyk, les
Evesques de Londres, de Wync', d'Excestre, de Norwyz et
25 moy, et l'Abbé de Westm'; et a la messe [f.268c] de nostre dame,
l'Evesque de Londres qui la celebra ovec autres meistres;
et a la messe de requiem arraiéz en pontificale, l'Ercevesque
d'Everwyk qui la celebra, les Evesques de L[ondres], de
W[ync'], etc. avantditz et le dit Abbé et moy, mon tres
30 redoubté seignur, si bien a la dirigee come a les messes, le
Mairre de vostre citee de L[ondres] ove pluseurs de voz
Page 273
bones communs et liges d'icelle, lesquelles sont en bone
paix, unitee et accorde et tout le paijs environ, si avant come
je purra savoir et espier, loiéz en soit nostre seignur, qui par
35 sa puissance leur tiegne toudis en ycelle. Et auxi, mon tres
redoubté seignur, quant a les exequies de mon tresnoble
seignur vostre pere le prince, qui Dieu assoille, ils lour
porposent de les faire et celebrer dymenge proschein aprés
la feste susdite. Treshaut etc. Autres, sinon que J. Cliffort,
40 escuier, en chivachant arméz fist la veille de la dite feste un
grande affraie en Londres entour unsze de la cloche en la
nuyt, més par icelle y n'estoit dammage, loiéz ent [soit]
nostre seignur, et si le Mairre lui eust pris, il lui vorroit
avoir envoiéz par devers vous ou emprisonéz et pris aprés
45 de garder la pees tanque il en eust de vous, tresredoubté
seignur, eu autre commandement. Escript etc. de par Guy
Mone au Roy.
200
J. WAYTE TO THOMAS, EARL OF KENT
Mon treshonuré seignur, je me recommank a vous de
tout moun coer entier. Et vous plese, moun treshonuré
seignur, [f.268d] assavoir que a la fesance de cestes moun treschier
amy, N. G., delivera en ma presence a sire H. M[ory], clerc
5 del hostel ma treshonuré dame vostre mere, quarant marcs,
queux le dit N. avoit receuz du vente de bois en la contee de
Nichole fait par garrant et mandement mon treshonuré
seignur vostre pere, qui Dieu assoille, de quelle somme,
monseignur, il covient le dit N. avoir. acquitance desoubz
10 vostre seal pur son descharge en celle partie. Moun tres
honuré seignur, je pri a nostre seignur tout puissant etc.
Escript etc. de par J. Wayte au Conte de Kent seignur de
Wake.
Page 274
201
ALICE, COUNTESS OF KENT TO THOMAS, EARL OF KENT
1397-9
Honuré et tresentierment de tout moun cuer tresamé
filz, je vous salue tressouvent de cuer ove la benison de
Dieu et la moien. Et pur ce, treschier filz, que mon bien
amé J. P., depuis q'il avoit la charge de l'office de Receyvour
5 en le Contee de Nichole et ailleurs biers par un an et demy,
il n'avoit pur celle temps de mon treshonuré seignur vostre
pere, a qui Dieu face sa verreie mercie, nul fee ne allowance
d'autres coustages par lui paiés, come il dit, de son argent,
de mesme pur cariage d'argent diverses foiz vers mon dit
10 treshonuré seignur, qui Dieu assoille, sicomme il savera plus
au plein declarer a celluy de les voz que vous lui plerra
commander, si vous voudroie prier, treschier filz, q'il purra
estre oy a declarer les parcelles dez expenses issint par lui
faitz [f.269a] en le service de mon dit seignur, qui Dieu assoille,
15 et lui ent commander faire avoir paiement selonc ce que
raisoun le vouldroit, soit il par assig[n]ment ou par autre
voie a vostre plesir. Treschier etc. je prie etc.
Escript de par la Contesse de Kent a soun filz le Conte de
Kent seignur de Wake.
202
SIR WILLIAM BEAUCHAMP, LORD BERGAVENNY TO THE COUNCIL
Tresreverentz peres en Dieu et mes treshonuréz sei
gnurs, je me recomank a vous tresentierment de tout moun
cuer, desirant toudis assavoir et oïr bones et confortables
Page 275
novelles de vostre bone santee et de la prosperitee de voz
5 honurablez estatz. Si prie a nostre seignur q'il m'en doint
tous fours tieles et si tresentierment bones come moun cuer
desire. Et, mes treshonuréz seignurs, si tresacertes come je
puisse de tout mon cuer je vous supplie q'il vous plese
donner audience, et sur ce ferme foy et credence, a moun
10 treschier escuier, J. P., portour d'icestes, en ce q'il vous
dirra de ma part, et sa dite credence acomplir en ce qu'en
vous est, sur la tresentier affiance que j'ay en vous.
Tresreverentz etc. De par W[illiam] de Beauchamp as
seignurs du Conseil du Roy etc.
203
THE TREASURER, GUY MONE, TO THE WARDENS OF SOUTHAMPTON
1397-8
Chiers et bien améz, pur ce que nous envoions a present,
a certeins noz amys es parties de dela, un petit barelle estufféz
ovesque un hanape et le covercle d'or et un autre hanape
ove la covercle d'argent susorréz, un eawer d'or et un autre
5 eawer d'argent susorréz de noz propres, quele barelle serra
eskippéz par C. P., Florentyne, [f.269b] en porte de Southhamptone,
en un des carrakes illoeques vers les parties susdites, vous
mandons par tant en chargeant que le barelle ensi estuffiéz
ovecque les hanapes et eawers susditz souffréz passer en
10 un des ditz carrakes vers les parties avantdites, sanz custume
ent prendre al oeps nostre seignur le Roy ou autre destour
bance queconque. Et cestes noz lettres vous ent serront
garrant. Escript etc. de par Guy Mone, Tresorer d'Engle
terre, as Gardeyns du porte de Southhamptone.
Page 276
204
ANON
1398-9
Chier amy, depuis que certeins tonelx de vin covendront
necessairement estre achatéz et purveus hastivement a les
chastelx de Cestre, Holt et Maydencastel pur les dispenses
de l'oustelle du Roy nostre tresredoubté seignur illoeques,
5 et nous–que par noz lettres patentes desoubz nostre seal
vous avons ordeignéz et constitutéz Receivour de toux le[s]
chastelx et seignuries ove leur appurtenances queux feurent
a Ric[hard], nadgairs Cont d'Arundelle, en la principaltee
de Cestre et en Gales, les queux sont au Roy nostre dit
10 seignur forfaitz, et ce en eide et pur les despenses en partie
de l'oustel de mesme nostre seignur le Roy et autres charges
en celle partie–vous mandons, par tant de par nostre dit
seignur le Roy fermement en chargeant, que a les mer
cheantz, des queux les ditz vyns serront ensi achatéz, faitez
15 faire avoir de temps en temps prest paiement ou [f.269c] seurtee
suffisant pur mesmes les vyns, selonc ce que vous ent
serréz garniz par le Botiller du Roy nostre dit seignur
ou son lieutenant en celle partie, sanz excusacioun que
conque a cause d'aucuns annuitees ou grantes faitez par
20 nostre dit seignur le Roy en la principaltee susdite, par ensi
que defaute ne soit trovéz en vous de riens que a vostre
office appartient, et que le dit busoigne ne pregne targier
ne delaie a cause de nounpaiement ou seurté suffisant en
celle partie, et que defaut trovéz ne soit en vostre accompt
25 touchant la matire avantdite sur le peril que ent purra
avenir, et come vous desiréz l'onneur et estat de nostre
seignur le Roy garder. Escript.
Page 277
205
ANON TO JOHN BURGHILL
c. 1398
Chier et bien amé, moustréz nous ad nostre bien et amee
A[lice] E[ngleys], nadgairs femme a R[ichard] E[ngleys],
qui Dieu assoille, en compleignant coment, par la ou elle
ad eeu de long temps, et deust avoir de droit durante sa
5 vie, l'office de la serjantie del eawe de la marine deinz les
franchises de la ville de Bristuit–par vertue de les lettres
patentes de le tresnoble Roy Edward, que Dieu assoille, et
de la, Royne Phelippe, que Dieu assoille, nadgairs ent faitez
as ditz R[ichard] et A[lice] durant leur deux vies, et con
10 fermees par nostre seignur le Roy, q'ore est, sicome par les
lettres patentes de les grant et confirmacioun susdites purra
plus pleinement apparoir–vous avéz [f.269d] ousté la dite Alice et
destourbéz de la dit office nonduement et encontre le effect
et purport de les lettres patentes avantdites, a tresgrand
15 damage de mesme celle Alice et anientissement de son
estat, dont ele nous ad suppliéz de remedie et de vous
escrire par celle cause, si vous prions par tant en chargeant
de par le Roy nostre dit seignur, que toutes excusacions
cessantes, soiéz devant le Conseil nostre dit seignur le Roy
20 a Westm' a la quinsizme de seint Michel prochein venant,
sanz defaut, pur lors moustrer devant mesme le Conseille
si rienz avéz pur vous ou savéz dire purquoy la dite Alice
ne deust avoir et rejoier la dit office de serjantie selonc le
purport de les lettres patentes avantdites. Et ce ne vuilléz
25 lesser. Escript etc.
Page 278
206
?THE TREASURER TO OFFICIALS
?1398
Chiers et fiables amys, nous vous prions, en chargeant de
par le Roy nostre tresdoubté seignur, que, de les deniers que
vous avéz entremains et de les primers deniers provenantz
de vostre office, facéz faire prest paiement au Duc d'Exces
5 tre, ou a son attorné en son nom, selonc le purport de les
tailles a lui assignéz estre paiéz [f.270a] par voz mains sanz defaut
queconque, receivantz devers vous mesmes les tailles pur
vostre aloueance en celle partie, et ce ne vuilléz lesser.
Escript.
207
ANON TO RICHARD II
May 1399
Treshaut et trespuissant prince et mon tresredoubté
seignur, ovec toute humilitee et reverence je me recomank a
vostre tresnoble seignurie come vostre humble chapellein
et oratour. Et, mon tresredoubté seignur, pur ce que je
5 tiegne et say de certein que de la prosperitee et bone
governance de vostre ville de Caleys vous orriéz voluntiers
et de bone coer, plese a vostre hautesse entendre que par
yce dimenge, le unzisme jour de cest present moys de may,
vostre Tresorer de Caleys venist de la et m'ad dit de certeine
10 que selonc vostre gracieus commandement parléz devant
de lui et de moy vostre dite ville est bien et pleinement
estoréz de frument, de chare, de pissons et de vyn et de
toutes autres vitailles necessairs pur l'an proschein, et mys
en bone tranquillitee et governance, merciz en soit nostre
15 seignur Dieu. Et outre ce, mon tresredoubté seignur, pur ce
Page 279
q'il estoit ore tarde certifiéz a voz humbles et foialx les
seignurs et autres de vostre Conseil q'il y avoit sur la mere
grand nombre d'ennemys que fesoient grand damage et
robberies a voz lieges et merchantz passans par la mere,
20 depuis que vostre dit Conseil [f.270b] estoit enforméz q'ils ne
feurent de les parties de France, Flandres ne d'autres paies
comprises deinz les trieues, ne de vostre alliance ne affinitee,
més de les ennemys Freziers, ils ont ensi ordeignéz, que
dedeinz brief temps vous orréz de eux tielx novelles que
25 serront plesantz a vous, treshonuré seignur, et a tout vostre
roialme par la grace de nostre seignur. Et aussi, mon tres
redoubté seignur, le Mairre de vostre citee de Lond[res]
ad empris devant vostre dit Conseil de queconque q'il
purra forfaire envers vous que durant son temps de Maireal
30 tee, mesme vostre citee serra bien et honestement governee,
sanz aucun riet ou rumour en icelle, ove la grace de lui tout
puissant. Treshaut et trespuissant prince et mon tresre
doubté seignur, autres novelles ne say que sont a escrire a
present a vostre gracieus seignurie, més de voz voluntees et
35 plesirs vous plese de vostre noblesse toutdis me faire
assavoir et commander, lesqueles je sui, et tout temps serra,
prest de parfaire et parfournir de tout mon petit poair ove
le grace de Dieu et la benoite Trinitee, qui vous maintiegne
en honneur et vous ottroie bone vie et longue al honur et
40 plesance de lui et proufit de vostre poeple. Escript etc.
208
RICHARD II
1389 [f.270c]
Treschier et bien amé, come nous éons donnéz et grantéz
a nostre amé clerc Thomas W[eston] la prebende de Estone
en G[ordan] en l'esglise cathedrale de W[elles], laquelle
Page 280
prebende est ja voide, a ce q'est dit, et appartient a nostre
5 donisoun par raison des temporaltees de l'eveschie de mesme
l'esglise nadgairs esteantz en noz mains, a avoir ovec les
droitures et appurtenances queconqes, vous mandons que
sur ce facéz faire noz lettres de garant a nostre Chanceller
pur ent faire avoir au dit T[homas] noz lettres desoubz nostre
10 grand seel, tielx comme appartiegnent en due forme.
Donné en absence de nostre signet desoubz le signet de
nostre treschiere compaigne la Royne etc.
209
THE JUSTICE OF SOUTH WALES TO HENRY, PRINCE OF WALES
?1401
D209L1 [D209L1] redoubte281Mon treshonuré, tresredoubté et puissant Prince, a vostre
209-2 [209-2] je om.281D209L2 [D209L2] recomans281hautesse treshumblement je me recomanc, a laquele plese
D209L3 [D209L3] d'icestes281assavoir que a la faisance de cestes vostre paijs de Southe
gales estoit en asséz bone paix, Dieu mercie. Et pur tant
5 que je sui enformé que pluseurs patentes sont grantéz as
diverses gentz, come plus a plein serra declaré a vostre
hautesse par vostre Chamberleyn de Southgales, lequel vint
devers vous tant pur ceste matire come pur autres, a qui
D209L9 [D209L9] moy me281vous plese doner credence, et sur ce moy mander vostre
10 209-10 [209-10] je om.281D209L10 [D209L10] puisse281bone plesir a fyn [f.270d] que je puis estre pleinement enformé
D209L11 [D209L11] avant281devant la session de vostre voluntee en les matires susdites.
D209L12 [D209L12] moy me281Et selon mon petit avys moy semble que bone ordennance
D209L13 [D209L13] quelx que281serroit que ceulx quelx ont aucuns possessions en cest pais
duissent demourer sur la sauve garde du dit pais, ou autre
15 ment que les proufitez au meins feussent mys sur la sauve
garde susdite. Et, moun treshonuré seignur, quant est de
D209L17 [D209L17] tiel281moy je sui prest pur vous faire atiel service comme est en
Page 281
ma puissance affaire, méz que j'ay commandement de moun
tresredoubté et sovereigne seignur vostre pere. Em priant
20 D209L20 [D209L20] etc. 243 adds: De par un Cont a mounsire le Prince282etc.
210
ANON TO ?HENRY, PRINCE OF WALES
?1401
Mon tresnoble, tresreverent et trespuissant seignur, je
me recommande a vostre puissant seignurie en tant come je
say ou puisse. Et plese a vostre seignurie a entendre que
moy est certifié de certeinetee que O[weyn] de G[lendour] et
5 R. de B., ovec grande nombre et multitude de gentz rebelx,
ont estéz ycest jour al sepulture de deux escuiers de la
seignurie de C., qui feurent occis a vostre darrein viage ore
en Gales, et ils gisont ove lour houstez yceste nuyt un
leege de ceste part de le B., et lour purposent de venir et
10 destruir ma pais ove la seignurie de B. et ove la seignurie de
C., je ne scay de certein lequel. Pur quoy, trespuissant
seignur, vous plese [f.271a] d'estre avisé de ceste matir par vostre
sage Conseil et par ycel faire ordinance par lour bone avys
et discrecioun, entendant, mon tresnoble seignur, que je
15 n'ay ovec moy que poy de gentz Englois de faire aucune
chivachié sur eux. Nientmains par aide de gentz de ma pais
je ferra ma diligence et peine en resistence de les rebelx
susditz tanque meillour eide viegne de par vous, trespuis-
sant seignur. Et, treshonuré seignur, si les ditz rebelx lour
20 veullent treier plus avant en Southg[ales] ou en autre pais,
vostre Conseil a conisance asséz de certeins lieux ou ils
purront estre encontréz. Mon tresnoble etc. des autres
nouvelles que je avera de jour en autre je ferray certifier a
vostre trespuissant seignurie. Et je prie a la benoite Trinité
25 q'il vous eit etc.
Escript.
Page 282
211
?HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Treschier et bien amé nous vous saluons souvent de
cuer, et vous esmercions chierement de le bon eide et
D211L3 [D211L3] bien a bien amee283soccour queux vous avéz fait a noz chiers et bien améz
oratours, les priour et covent de C., en un plee quel J.
5 M., priour d'une measoun de Chartehous et deinz l'isle de
M., ad moevé encontre eux noundeuement come nous
sumes enforméz, vous em priant de vostre bone et tendre
continuance, come nous nous fions de vous, si que, d'attant
vous purréz, noz ditz oratours ne soient mys a tort par
10 nully que ce vorra attempter encontre reasoun, et si nous [f.271b]
ferréz tresgrant plesir, par ont nous vous volons scavoir
bone gree en temps a venir. Donné
212
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
1402
Treschier et bien amé, nous vous saluons souvent de
cuer, et vous prions chierment que vous soiéz aidantz et
assistantz a nostre bien amé chapellain J. M., portour de
cestes, en ce q'il avra affaire en pursuiant nostre droit de le
5 D212L5 [D212L5] prisonage des Piers283personage de S. Piers juxt la Haute Croice dedeins nostre
citee de Cestre, au quelle esglise nous lui avons presentéz, et
si nous purréz faire plesir.
Donne etc.
Page 283
213
?HENRY, PRINCE OF WALES TO A BISHOP
1402
Reverent pere en Dieu, nous [vous] saluons souvent et
vous esmercions de la bone esgarde que vous avéz eeu a
noz lettres et priers quelles nous vous avons nadgairs
envoiéz et faitz pur nostre amé chapellain, J[ohan] C[rissenale], lequel noun avons presenté a l'esglise de Seint Piere
juxt la Haute Crois deinz nostre citee de Cestre, et vous
prions treschierment que a mesme nostre chapellain, qui
s'en va de present devers vous a cause de pursuir le dit
besoigne, vous vuilléz faire et moustrer tout le ease et
10 favour que de loy et raisoun faire purréz en salvacion de
nostre droit. Et nostre sire etc.
Page 284
214
ANON TO THE KING
Treshaut et puissant et mon redoubté seignur sove
reigne, je me recommande a vous tant et si obeissantement
que en nulle manere plus puisse. Et sui tresdesirans de vostre
tresnoble [f.271c] estat et hautesse tous jours estre acerteiné en
5 bien, que nostre sire en pardurable prosperitee parmain
tiegne a voz plesirs. Et si de courtoisé vous plese assavoir de
mien, au façoun d'icestes j'estoye sain de ma persone,
mercié ent soit nostre sire, que pareillement vous ottroie a
tout heure. Et, treshaut et puissant et mon redoubté seignur
10 sovereigne, j'envoie presentement par devers vostre hau-
tesse moun bien amé vadlet, J. de B., de certeines busoignes
que je lui ay commis pur vous exposer de bouche, enfour
méz bien au plain, a qui vous please adjouster foy et
créance en ce q'il vous moustrera touchantz les busoignes
15 avauntdites. Treshaut etc.
215
ANON TO HENRY, PRINCE OF WALES
c. Nov: 1401
Treshaut et puissant Prince, mon treshonuré tresre
doubté et tresgracieux seignur, je me recommans a vostre
treshaute et tresgracieuse seignurie auxi humblement de
tout mon entier et loial cuer, comme nul homme lui purra
5 en aucune manere plus humblement recommander a son
treshonuré, redoubté et gracieux seignur, desirant toutdis
de tout mon coer d'oier et scavoir auxi bones et gracieuses
novelles de vostre treshaut estat, come unqes feurent oïez de
nulle prince du monde, lesqueles je prie a nostre seignur
10 tout puissant q'il, par sa tresgrande benignitee, veulle tous
jours mainteigner et augmenter en tant de honneur, joie et
Page 285
prosperitee de cuer et corps, come [f.271d] nul coer terrestre sceit
mielx deviser, penser ou souhaider, a vostre meilleur ease
et plesa[n]ce au cuer. Treshaut et puissant prince, moun
15 treshonuré, tresredoubté et tresgracieus seignur, voz
treshonurablez et tresamyablez lettres, quelles vous ad
pleu m'envoier par le portour d'icestes, je recevoie de
treslee coer, mais par la contenue d'icelles j'entendoie de le
trespassement de moun treschier cousin, Mounsire Hughe
20 le Despenser, qui Dieu assoille par sa grande mercie, et je
sui trope dolent, et ce en bone foie, a cause de la disease et
molestee que je croie que vous en prendréz. Nientmeins,
moun treshonuré, tresredoubté et tresgracieux seignur,
come ainsi soit que par la disposicioun de Dieu nulle mortel
25 celle chemyn purra eschuier, vous supplie de trestout moun
coer que vous ne veulléz trope en molester ne grevouses
pensees en prendre. Car selonc vostra commandement j'ay
parlé au Roy vostre pere, moun souvereigne seignur, de
vous faire avoir un honneurable et sufficiente persone en
30 lieu de mon dit cousin, et aussi ay a lui moevéz de lez trois
persones en especial dont voz dites lettres font mencioun,
et il me respondist q'il ne puet si sodeignement estre plaine
215-33 [215-33] corr: by scribe from avisez plainement286ment aviséz, més q'il lui en bien avisera en toute haste par
tiel manere q'il serra pur vostre honneur et proufit, si Dieu
35 plest. Au quel fin je ferray [f.272a] toute l'instance continuele que
je say ou puisse. Et si tost comme il soit pleinement aviséz
d'aucune certeine persone, je vous en certifieray en toute
haste, lequel je ne puisse faire au present a cause de la hastif
retour de vostre dit message. Et touchant la grant de vostre
40 castelle de Cardigan, s'aucune autre persone vorroit pursuir
au Roy pur mesme l'office, vous plese assavoir, moun tres
honuré, tresredoubté et tresgracieux seignur, que je en
ferraie vostre commandement selonc l'effect et purport de
la contenue de voz lettres avantdites. Et, treshaut et puissant
45 prince etc., de voz honurab[l]es plesirs, voloirs et com
mandementz, ove lesqueles je puisse ou scey vous faire
service, vous plese moy tout dis certifier come a celui qui
en bone foie serray tous jours prest de les accomplir de
trestout mon loial pouoir et scavoir, de tresjoieux coer et
Page 286
50 tresentiere voluntee. Et le bonoit filz de la vierge Maire,
treshaut etc., vous doint tresbone vie et longue en hon
neure etc. Escript.
216
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
1402
Treschier et tresentierment bien amé filz, nous vous
saluons de tresentier cuer ove la benisoun de Dieu et la
nostre. Et pur ce que l'affions bien que pur vostre consola
cioun vous desirés d'estre souvent acerteinéz de nostre
5 estat, nous vous signifions que au departir de cestes nous
estions en bone santee de nostre persone, mercié en soit
nostre seignur, qui par [f.272b] sa grace ce vous ottroit. Treschier
et tresamé filz, nous escrivons de present par la portour
d'icestes a noz treschiers et foialx cousins, les Contes
10 d'Arundelle et de Staffort, q'ils ovec tout leur poair soient
assistantz, aidantz et vous supportantz pur resistre a la
malice de noz rebelx en paijs de Gales. Et pur ce a la resis
tence d'icelles mettre veulléz vostre entiere diligence, par la
deliberacioun et avys de ceulx de vostre Conseil, en nous
15 signifiant de temps en temps de vostre esploit au fin que
Page 287
nous vous puissions esforcier ovec nostre pouair si busoigne
soit. Treschier etc. nostre sire vous eit en sa seint garde.
Donné etc. De par le Roy au Prince.
217
THE DUKE OF MILAN TO A BROTHER-IN-LAW
Treschier et honneuré frere, tous jours sui tresdesirans
de scavoir vostre bon estat et santee, que nostre sire Dieu
veulle prosperer et parmainteigner, sicomme vostre coer
vouldroit, et comme le desir de ma persone. Et pur ce vous
5 prie, tant chierment que je puisse, que le plus souvent que
vous savéz aucunes de ça vous m'en veulléz par voz gra-
cieuses lettres acerteiner, et en ce, certes, vous me ferrés
tresparfait et entier plesir. Et, treschier et honneuré frere,
s'il vous plaist assavoir de mien, j'estoie en tresbon point a
10 la facioun de ces lettres, la mercie nostre seignur, qui ce
par sa seinte grace [f.272c] vous veulle ottroier a vostre bon
souheit et plesir. Et, treschier et honuré frere, se par de ça
vous plaist chose que je puisse fiablement, me le vuilléz
faire savoir et en verité je le ferray tresvoluntiers et de bon
15 coer. Treschier etc.
De par le Duc de Milan, Conte de Pavie et de Vertus,
Seignur de Pise, Sens et Perouse.
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218
THE KEEPER OF A WELSH CASTLE TO HENRY, PRINCE OF WALES
?1402
Tresexcellent, tresredoubté et puissant seignur, je me
recommande a vostre treshaute seignurie en tart come je
puisse et scay ou sui digne. Tresexcellent seignur, plese a
vostre tresredoubté seignurie assavoir que W. de G., traiture,
5 a esté le marsdy darrein passé a C. el contee de K., et l'ende
main il venoit devant le chastelle de M. ovec tout sa pouoir,
ou je estoie demourrant, pur moy assailler, come le portour
d'icestes vous scavera dire plus pleinement de bouche,a
qui je supplie en tant que je ose de donner foye et credence.
10 Et tresexcellent seignur etc. nostre seignur etc.
Escript etc.
219
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
Treschier et tresentierment biers amé filz, nous vous
saluons tressouvent. Et pur ce que nostre bien amé serviteur,
T[homas] M., nous a enfourméz coment aucuns de voz
officers ont seiséz en voz meins une mees et une carué de
5 terre ove les appurtenances du dit Thomas en G. en Conté
de M., noundue [f.272d] ment, a ce que le dit Thomas nous a
enforméz, si vous prions chierement que vous vuilléz
chargier ceux de vostre Conseil de lui pur comuner ovec
nostre Conseil a Lond[res] sur la dite matire entour le fest
10 de C., et sur ce determiner selonc droit et raisoun sanz autres
custages ent affaires par plé ou autre voie. Treschier.
219-12 [219-12] presumably a mistake for Roy.289De par le Prince.
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220
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Treschier et bien amé, nous vous saluons souvent. Et
pur ce que nostre amé vadlet et servitour, A. de B., ad
nadgairs mariéz A. N., vostre niece de Londres, laquelle A.
devant son mariage fuist trovéz et sustenuz a voz costages
5 de certein rent quel vous avéz en Lond[res], si vous prions
chierment que vous vuilléz continuer vostre bone volentee
devers la dite A. come vous avéz fait devant ces heures, et
220-8 [220-8] a cause…mariéz = because she has married our servant290le mielx si vous purréz bonement, a cause que nostre servant
ele ad mariéz, en aide et avancement des ambedeux, et de
10 nostre part nous lour volons estre bon seignur.
Donné de par le Prince.
221
HENRY, PRINCE OF WALES TO WILLIAM OF WYKEHAM
Reverent pere en Dieu, nostre treschier et biers amé,
nous vous saluons tressouvent et d'entier cuer, et vous
prions treschierement que, a la reverence de Dieu et de
nous et par consideracioun de nostre priere, vous vuilléz [f.273a]
5 recevoir R. de H., frere a nostre amé serviteur A. de B., en
vostre Colle[ge] de W[incestre], si vous purréz bonement
faire, a avoir en tiel sustenance et apris come autres enfantz
ont dedeinz vostre college susdit, et nous vous volons ent
mercier et savoir bone gree. Reverent pere en Dieu etc.
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222
HENRY, PRINCE OF WALES TO AN ECCLESIASTIC
Treschier et bien amé en Dieu, nous vous saluons tres
souvent. Et pur ce que nous avons certeins clercz des queux
nous desirons entierement l'avancement, vous prions
treschierment que vous nous vuilléz granter la proscheine
5 voidance d'une des esglises de vostre collacioun pur
l'avancement d'un de noz clercz, et nous volons faire
léément autre foitz chose a vostre priere que vous purra
tant plaire en cas semblable ou autre. Treschier etc.
De par le Prince.
223
HENRY, PRINCE OF WALES TO AN ABBOT
Treschier et bien amé en Dieu, nous vous saluons
tressouvent. Et pur ce que nous sumes enforméz qu'il y a
un homme dedeins vostre Abbacie que sceit faire grande ease
as gentz que sont travailliéz et grevéz ovec la maladie
5 appellee ciatica passio, nous envoions par devers vous nostre
treschier clerc Meistre W[illiam] de F[erriby], nostre Chan
celler, qui souffre tresgrandez peines et diseases de la dite
maladie, vous em priant treschierment de nostre entier
coer [f.273b] que vous lui vuilléz faire dedeinz vostre dit Abbacie
10 l'ease, disport et confort queux vous bonement purréz,
a la reverence de nous et par consideracioun de nostre
present priere, sicome nous nous fions de vous. Et nous
vous volons ent mercier et especialment bone gree savoir
en temps a venir. Et nostre seignur etc.
15 De par le Prince.
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224
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
Before Aug: ?1401
Treschier et tresentierment bien amé filz, nous vous
saluons d'entier cuer ove la benison de Dieu et la nostre.
Et pur ce que nous tenons que continuelment desiréz
d'oier bones nouvelles de nostre estat, nous vous signifions
5 pur vostre consolacioun que au departir de cestes nous
estions en bone santee de nostre personne, merciéz ent soit
nostre seignur, que pur sa mercie ce vous ottroit. Tresamé
filz, comebien que, a ce que ententu avons, vous avéz
escript a nostre foial chivaler, J. de S., pur venir devers
10 vous, nous nientmeins lui avons fait demorer devers nous
pur le temps, considerans que a vostre venue par devers
nous ore a feste de l'assumpcioun de Nostre Dame prochein
vous purréz bien parler a nostre dit chivaler ce que vous
please, qui y serra a icelle temps. De par le Roy au Prince.
225
ANON
Treschiers et tresamés cousins, pur le tresgrande desir
que j'ay de tousjours oier et savoir bonnes novelles de vostre
bon estat et santee, je [f.273c] escrips pardevers vous par le portour
d'icestes, vous em priant treschierment q'il vous en plaise
5 moy souvent rendre certeineté, le benoit filz de Dieu vous
doint continuer en si bone prosperitee que je vouldroie pur
moi mesmes. Et, treschiers et tresamés cousins, tant q'est
de mon estat, du quel je tiens que par vostre curtoisie
volentiers orriéz en bien, please vous assavoir q'il y a pleu
10 a nostre seignur que a jour de huy moy deliverer d'une belle
fille a la saintee de moy et d'elle. Treschiers et tresamés
cousins, si chose est que faire puisse a vostre plesance,
escripsiéz a moy fiablement et je le ferray de tresbon cuer.
Je pri a le benoit etc.
Page 292
226
JOHN CHARLTON, LORD POWYS, TO HENRY, PRINCE OF WALES
June, 1401
Mon treshonuré, tresnoble et puissant seignur, je me
recommande a vostre noblesse si avant come je scay ou plus
puisse des honneurs ove touz maniers dez reverences, et
plese a vostre dit noblesse entendre convent yce lundy
5 darrein en chivauchant ove mes gentz sur les montaignes de
mon paijs de Powys, et je me departi mes gentz as diverses
parties de M. bien a cccc. archiers, et sur ce en alantz vers
celles parties, ils avoient veue de Oweyn et ses gentz en les
montaignes, ou les espiez des miens certifierent devant
10 226-10 [226-10] et archiers Perhaps gentz has been omitted.293mains de lour estre illoeques, et maigntenant mes ditez et
archiers a poy lui approcherent, [f.273d] supposantz d'avoir la
bataille de lui, et quant le dit Oweyn et ses ditz adherantz
véérent mes ditez gentz hastivement approchantz a lui es
ditz montaignes, il fuast et touz ses gentz ovec lui, et mes
15 gentz eux chacirent forciblement tanque a nuyt si q'ils
estoient disparpoillés es diverses parties, vets queux je
[ne] say en certein a present, més a ce que on dit vers K., en
quelle chace estoient prises certeine del armure du dit O[weyn],
certeins chivalx et lances, et un drape de teille, peinte dez
20 pucelles ov rouges mains, et son henxman, lequele je
intende envoier a nostre seignur le Roy vostre pere. Et
celle nuyt j'estoie loggéz mesmes ovec mes autres gentz a
M., gaitant celles parties et les mettant en governance pur
doubte des rebelx avantditz si q'ils n'entrent illoeques. De
25 quel drape issint painte je vous envoie un quantitee par le
portour d'icestes et le remenant ay envoié a nostre seignur le
Roy vostre pere susdit. Et si rien vous please devers moy
que faire puisse al honneur et plesir de vous, voz tresnobles
comandementz please a vostre noblesse le moy tout temps
30 commander come a le vostre. Treshonuré etc.
De par J[ehan] Charletone a le Prince.
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227
HENRY IV TO ANON
Sept: 1401
Treschier et foial cousin, nous vous saluons sovent. Et
pur ce que par pluseurs lettres et reportez des [f.274a] messages
créables nous sumez certeinement enforméz que Oweyn
Glendor et autres noz rebelles de nostre pais de Gales, ja
5 tarde levéz encontre nous et nostre majestee, se sont
assemblés a grant nombre, et de jour en autre facent plu
seurs grevances et destruccions sur noz foialx lieges
illoeques qui ne veullent consentir a lour malveis purpos, en
taut que par tiele cohercioun grande partie de la dite nostre
10 paijs et les marches d'icelle dedeinz brief se rendront a
mesmes noz rebelles si nous ne y soions en nostre personne
pur resistre a leur malice, si nous volons al eide de Dieu
succourer et supporter noz ditz liges, nous nous avons
ordeignéz de nous remuer pur celle cause de nostre manoir
15 de K., ou nous sumes de present, mescredy prochein vers
nostre ville de S. ou nous serrons, si Dieu plest, samady le
primer jour d'octobre proschein a venir, pur nous illoeques
transporter en nostre dit paijs de Gales pur resistre a noz
227-19 [227-19] treschier twice294ditz rebelx. Par quoy escript avons a nostre treschier et
Page 294
20 tresamé le Prince par noz autres lettres, en lui priant par
icelles et chargeant sur nostre benisoun de mettre sagement
sa diligence par la bone avys de vous et d'autres de sa
compaignee de conforter et defendre a soun pouoir en le
moen temps noz subgiéz et les siens, par resistence a [f.274b] faire
25 encontre noz susditz rebelles, en salvacion de les estatz de
nous, de nostre dit filz et de nostre roialme. Vous prions
par tant, treschier et foial cousin, que vous vuilléz faire
ainsi vostre devoir en ceste partie, que matier nous soit
227-29 [227-29] que matier . . . gree = that there may be cause given by you for us to be grateful to you.295par vous ministree de vous en scavoir bone gree, en nous
30 signifiant de jour en autre les novelles que vous averéz de
noz ditz rebelles et de vostre exploit envers eux, laquele
nostre seignur par sa haute puissance veulle estre bone et
nous en doint hastivement oïr bones novelles. Donné etc.
de par le Roy.
228
HENRY, PRINCE OF WALES TO A BARON
Before Nov: 1401
Treschier et tresamé cousin, nous vous saluons tres
sovent et d'entier cuer, en vous signifiant que a cause de
grand rumour et disobeisance que nous oions a noz tenantz
et subgiéz de les parties de Southgales, qui regardent d'avoir
5 une novelle rebellion et ensurreccioun de jour en autre, et ne
veullent riens paier a cause de ce de lour duetees, coment
nous est sovent reportéz, einz attendent et trovent voies et
subtilitees de delay si aucun tiel change aviendroit, que
Dieu defende; nous, du commandement du Roy nostre
10 tresredoubté seignur et pere et en eschuant tielx maniers
perilz que purront avenir, avons ordeigné et assigné nostre
Page 295
treschier [f.274c] cousin H[ughe] de D[espenser], nostre maistre,
et ovec lui certeins autres de nostre Conseil, d'aler devers
celles parties, si bien pur tenir les Sessions, come pur justifier
15 et mettre le paijs en meilleure governance, en salvacioun de
nostre seignurie dedeins celles parties, qu'est semblable,
come nous sumes enformés, d'estre destruit pur defaut de
bone governance et deue justificacioun, et nous de perdre
nostre profit d'icelle pur tousjours si meilleure ordeigne
20 nance ne soit ent fait par temps. Sur quoy nous avons fait
faire une novelle commission, en laquelle nous avons
associé nostre dit cousin et vous de tenir les dites Sessions
ceste foitz, vous em priant que vous y veulléz estre a mesme
le temps si vous le purréz bonement faire, si que par vostre
25 presence noz dites Sessions purront le mielx estre tenuz et le
plus forciblement a noz honneur et proufit, lesqueles Ses
sions commenceront lundy proschein aprés la feste de
N[oel]. Et vous prions treschierment, treschier et tresamé
cousin, que de vostre pleine intencioun en cest fait nous
30 veulléz certifier en haste par voz lettres si vous y veulléz
estre ou noun. Treschier etc.
De par le Prince a un Baroun.
229
HENRY, PRINCE OF WALES TO A BARON
Treschier et tresbien amé, nous vous saluons [f.274d] tres
sovent et d'entier cuer. Et pur ce que nous sumes enforméz
que l'esglise de K., qu'est en vostre patronage, se novelment
voida par la morte de la darrein person d'icelle, vous prions
5 treschierement de nostre entier cuer que, pur amour de
nous et par consideracioun de ceste nostre priere, vous
vuilléz avoir nostre amé chapellain, R. de H., recommendéz
a la dite esglise, et lui grantier ent voz lettres de presente
ment, si vous le puisséz bonement faire sauvant vostre
10 estat, et nous volons faire autrefoitz aussi léément chose a
vostre priere en cas semblable, si vous vuilléz desirer
aucun de noz benefices pur un de les vostres. Treschier etc.
De par le Prince a un Baroun.
Page 296
230
HENRY, PRINCE OF WALES TO A KNIGHT
?1401
Treschier et bien amé, nous vous saluons tressouvent et
d'entier cuer. Et pur ce que certeines rebelles de nostre
conté de M. et autres gentz de Oweyn de Glendourdy ont
ore tarde torcenousement tuéz et murdréz nostre loial
5 serviteur et officer, N. de C., et sont fuéz en vostre paijs
de Powys et y sont receptéz a present, et le dit Oweyn, aussi
que nous sumes enforméz, vous prions treschierment que
vous [f.275a] veulléz faire et mettre vostre entier pouoir d'eulx
prendre, sicome nous fions de vous, affin q'ils purront estre
10 chastiéz et punéz selonc ce q'ils ont deservi, ou autrement il
ne covient a nul Englois des ore en avant estre officer en
Gales, et a cause de ce nous avons ordeignéz par avys de
nostre Conseil de y envoier en haste un suffisant chivaler
ove resonable pouoir ovec lui pur justifier la paijs, et devant
15 sa venue nous vous certifierons affin que vous purréz faire
justificacioun de vostre partie come nous ferrons de la
nostre. D'autre part, pur ce que nous avons retenuz devers
nous E. de C. qui fuist ovec vous, vous prions que vous ne
soiéz ent displeasiz envers le dit E., a cause q'il ne vient
20 devers vous d'avoir sur ce vostre congié, devant ce q'il
estoit retenuz, pur tant q'il fuist en nostre service, ainz
lui grantier toutdis vostre bone seignurie come il tresentier
ment desire l'avoir. Cestez choses ne vuiller lesser pur
l'amour de nous et come fions tresentierment de vous. Et
25 le tout puissant etc.
De par le Prince a un Chivaler.
Page 297
231
HENRY, PRINCE OF WALES TO A KNIGHT
Treschier et bien amé, pur ce que nous sumes enforméz
que J. de K., vostre filz, esteant de plein eage et [f.275b] franche
voluntee, nadgairs en sa vie enfeoffa J. H., persone de l'es
glise de L., et autres en tous les terres et tenementz queulx il
5 avoit en D. et aillours deinz le Contee de S., a avoir as ditz
feofféz et a lour heirs pur touz jours sur condicioun parlé au
temps de sesine liveré, c'est assavoir que a quele temps ils
fuissent requis par le dit J. ils deussent refeoffer lui ou
autres, queux ils vorroit nomer, de tiel estat come il vorroit
10 ordeigner de les terres et tenementz susditz, les queux
feofféz, a ce que nous est dit, vous vous afforciéz de destour
bier d'accomplir la voluntee de lour feoffour, en grande
peril de vostre alme et expressement encontre ley et raison,
si ainsi soit, par quoy nous, qui sumes tenuz de conscience
15 et de veritee d'avancer le droit, vous prions de par nous et
mandons de par nostre tresredoubté seignur le Roy et pere
que vous seuffréz les ditz feofféz faire et accomplir franche
ment l'entent de lour feoffer touchant les avantdites terres
et tenementz, sibien en accomplissement de la voluntee de
20 lour dit feoffour, come a descharge de lour consciences de
mesmes come raisoun requiert. Et ce ne lessés pur l'amour
de nous, et come nous fions tresen [f.275c] tierment en vous. Et
le tout puissant etc.
De par le Prince a un Chivaler.
232
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Chier et ben amé, pur ce que nous sumez enforméz par
la supplicacioun de nostre bien amé Agneis de B. coment un
J. de H. vous enfeoffa nadgairs en sa vie en touz les terres
et tenementz queux il avoit en A. et ailleurs deinz le Countee
Page 298
5 de S., a avoir a vous et a voz heirs pur touz jours sur con
dicioun parlé au temps de seisine liveree; c'est assavoir q'a
qil temps vous fuisséz requis par le dit J. vous deussés
refeoffer lui ou autres, quelx il vorroit nommer, de tiel
estat comme il vorroit ordeigner de les terres et tenementz
10 susdites, et le dit J. devant sa mort ordeigna que vous
deussiéz enfeoffer la dite Agnés en les terres et tenementz
susdites a avoir a ele et a ses heirs pur touz jours, come
pleinement il poet apparoir, si bien par paroles del testament
de dit J., come par instrument soubz signé de Notaire quel
15 la dite Agneis a prest a monstrer, a ce que nous est dit.
Par quoy vous mandons et chargeons que si ainsi soit, vous
parfournéz les entente et voluntee du dit J. sanz ce lessoir ou
esparnir pour doubte ou manasse de nullui, qar nous volons
faire tiele pursuyt au Roy nostre tresredoubté seignur et
20 pere, si mestier soit, en avancement de justice, que vous
serréz mainteignéz d'accomplir [f.275d] les entente et voluntee de
dit J., nient contresteant la malice de nullui qui vorra tenir
la contraire. Donné etc.
233
HENRY, PRINCE OF WALES TO THE LIEUTENANT OF THE CHAMBERLAIN OF CHESTER
1402
Chier et bien amé, pur ce que noz améz tenantz, R. R.
N. H., nous ont enforméz coment ils avoient vignt toneulx
de vyn en une neif de J. Coly de nostre citee de Cestre
appellé le George, lequele neif est desoubz nostre arrest a
5 cause de la freint d'une arreste sur ce fait pur avoir [esté]
ovec nostre treschier et tresamé frere T[homas] de Lancastre
vers les parties d'Irlande, del freint de quele arrest ils ne sont
coupables, a ce q'ils dient; par quoy vous mandons que,
pris des ditz R. et N. sufficiante seurtee de respondre pur le
10 freint de la dite arreste s'ils soient en trouvéz coupablez
Page 299
en temps a venir, vous leur facéz deliverer les vignt toneulx
de vyn, et ce ne lesséz.
Donné etc.
de par le Prince a le Lieutenant del Chambellein de Cestre.
234
HENRY, PRINCE OF WALES TO THE MAYOR AND JURATS OF BORDEAUX
Treschiers et entierment bien améz, nous vous saluons
tressovent. Et scavoir vous fasons que receu avons les
lettres quelles le portour d'icestes nous apportéz de vous,
par lesquelles, et par le report de pluseurs entrevenantz,
5 aparcevons bien la bone affeccion [f.276a] quele vous avez d'oïr
et scavoir bien de nous et de nostre estat, dont vous remer
cions treschierement, et vous signifions q'au partir de cestes
nous estions en bone prosperitee de nostre personne, la
mercie nostre seignur, qui ce vous veulle touz jours ottroier.
10 Et, treschiers et tresentierment bien améz, si chose averéz
affaire par de cea que vous touche ou la citee de Boure
deaux, signifiéz la nous fiablement, et vous verréz que nous
volons faire pur vous de bon cuer. Et prions a Dieu q'il
vous eit toudiz en sa seinte grace et vous doint grande grace
15 et prosperitee a la dite citee de Burdeaux. Donné etc.
De par le Prince a les Mairre et Jureez del citee de Bur
deaux.
235
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
? Evesham Sept: 1401
Treschier et tresentierment bien amé filz, nous vous
saluons tressovent ove la benison de Dieu et la nostre,
Page 300
savoir vous faisant que par pluseurs lettres et report des
messages créables nous sumes certeinement enforméz que
5 Oweyn Glendourdy et autres noz rebelles de nostre paijs
de Gales, ja tarde levéz encontre nous et nostre magestee,
se sont assembléz a grant nombre, et de jour en autre facent
pluseurs grevances et destruccions sur noz foialx subgiés
illoeques qui ne veullent consentir a leur mauveis purpos, [f.276b]
10 en tant que par tiele cohercioun grande partie de l'avantdit
nostre paijs se sont rendue a noz ditz rebelles, et a ce que
reporté nous est toute la residue de nostre dit paijs et les
marches d'icelle dedeinz brief se renderont a mesmes noz
rebelx si nous ne y soions en nostre persone pur resister a
15 leur malice, si nous veullons ove l'eide de Dieu soucorer et
supporter noz ditz lieges, nous avons ordeignéz de nous
remuer par icelle cause de nostre manoir de K., ou nous
sumez de present, mescredy proschein vers nostre ville de
W[ircestre], ou nous serrons, si Dieu plest, samady le
20 primer jour d'octobre proschein a venir, pour nous d'illoe
ques transporter en nostre dit paijs de Gales a resistre noz
ditz rebelx. Pur quoy, treschier et tresentierment bien amé
filz, nous vous prions sur nostre benisoun et chargeons que
vous mettéz sagement vostre diligence par la bon avys de
25 vostre compaignie de conforter et defendre a vostre pouoir
en le moen temps noz subgiéz et lez voz, par resistence
affaire encontre noz ditz rebelx, en salvacioun de les estatz
de nous et vous et de nostre roialme, en nous signifiant de
jour [f.276c] en autre les novelles que vous averéz de mesmes noz
30 rebelles et de vostre exploit en ceste partie, laquele nostre
seignur par sa haute puissance veulle estre bone et vous
avoir en sa seint garde etc.
De par le Roy au Prince.
Page 301
236
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
July 10th, 1401
Treschier et tresentierment tresbien amé filz, nous vous
saluons etc. en vous signifiant q'au departir d'icestes nous
estions en tresbone santee de nostre persone, merciéz en
soit Dieu, qui ce vous ottroit par sa seinte grace, et avons
5 receu voz lettres lesquelles envoiéz nous avéz par C, vostre
messager, ensemblement ove une lettre a vous envoié par
vostre Chambellein de Northgales, contenante la bone
exploit que noz foialx lieges ont eux sur noz rebelx illoeques
a leur confusioun, si comme mesmes les lettres plus pleine
10 ment ent facent mencioun, dont pris avons consolacion et
plesir et en loons nostre seignur. D'autre part, treschier et
tresamé filz, touchant voz costages affairs pur remuer
l'assiege mys entour la Chastel de H. par aucuns noz rebelx
celles parties, par quele enchesoun desiréz estre purveux de
15 monoie, savoir vous fasons que devant la recepcion de voz
dites lettres estoient devers vous noz escuiers et les vostres,
H. R. et M. B., as queux nous avons faite avoir assignement
en vostre nome de mil [f.276d] livres, d'estre receuez des issues et
prouffites des terres et seignuries du counte de la Marche,
20 sicome nous tenons que les avantditz H. R. [et] M. vous en
ont fait report de par nous. Treschier et tresamé filz, nous
vous prions outre que par l'avys de vostre conseil vostre
entier diligence toutdis mettre veulléz a la bone governance
de vostre paijs de Gales et a la resistence des ditz rebelles,
25 en salvacioun de nostre honeur et de vostre, et signifier de
temps en temps et de vostre estat et des nouvelles devers
vous. Et prions a Dieu q'il vous eit tousjours en sa garde.
Et en especial, treschier et tresamé filz, de bone avys de
vostre dit Conseil facéz purveioir en tout hast possible pur
30 remuer la siege suisdite, en salvacioun du dit Chastiel et de
noz foialx lieges dedeinz esteantz, considerant, tresamé filz,
Page 302
que de meindres coustages et a plus ease puisse on garder
le dit chastiel que la gaigner et recovrer des mains de noz
rebelx s'ils l'eussent pris, que Dieu ne veulle, et pur la
35 recours de mesme le chastelle, nous avons ordeignéz de y
venir par meer de nostre ville de B. nostre foial chivaler,
R. B., qui serra illoeque en toute le haste, si Dieu plest,
possible.
De par le Roy a soun treschier et tresentierment bien
40 amé filz le Prince.
237
HENRY IV TO HENRY, PRINCE OF WALES
Nov: 14th, 1401 [f.277a]
Treschier et tresentierement bien amé filz, nous vous
saluons tresouvent ove la benison de Dieu et la nostre. Et
pur ce que nous tenons que continuelment desiréz oïr de
nostre estat bones novelles, scavoir vuilléz, tresamé filz,
5 que quant ces presentes feurent escriptez, nous estions en
bone sante de nostre personne, gracies a Dieu qui en tiel
estat vous veulle continuer pur sa mercie. Treschier et
tresbien amé filz, aprés la faisance de noz autres lettres ja
tarde a vous envoiéz de la ville de R., par lesquelles nous vous
10 signifiasmes en partie ce que faire avons en nostre paijs de
Gales, estoient amesnéz pardevers nous a la ville de R.
deux noz rebelles, lesqueux noz foialx lieges de la terre de
R. de leur bone corage avoient pris, et a nostre citee de
Herforde fait avons justicer et punier selon leur desert
15 iceulx noz rebelx et autres qui amesnéz estoient illoeques.
Et d'autre part, treschier et tresentierment bien amé filz,
pur ce que devant nostre departir de nostre dit paijs de Gales,
nous fismes ordeigner d'estre mys garnisons des gentz
Page 303
d'armes et archiers en diverses chastielx, lesqueux nous
20 nostre treschier et foial cousin R. S. ordeignasmes d'estre
capitaigne de C. et nostre lieutenant de Gales pur le quartere
d'un an pur constreindre les ditz rebelles et les [f.277b] mettre a
ranceons si besoigne est; si volons nous que pur doner a
nostre dit cousin le meillour courage et voluntee pur bien
25 et diligealment excercer son dite office, vous lui signifiéz
par voz lettres que vous estez bien contens q'il y face son
dite office, et lui priéz de ce faire en meillour forme et
manere, et desicome de la disposicion de Dieu nostre
treschier cousin H[ughe] de D[espenser], nadgairs nostre
30 justice de Soutgales, soit de vie trespassés et les sessions de
voz justices sont proclamés, come dit est, d'estre tenuz
dedeinz brief, il nous semble pur le mielx que pur tenir
ycelles cessions vous constituéz le susdit nostre cousin
vostre justice, et aussi scavoir veulléz que heir a nostre
35 departir de Herforde nous ordeignasmes le reverent pere en
Dieu l'Evesque de Seint David d'estre surveour de les ditz
garnisons et Sire R[obert] Eggerley d'estre Receivour de les
ditz ranceons et en paier souldiours leur gaiges. Treschier et
tresentierement bien amé filz, come noz améz escuiers W.
40 de C. et R. de V., connestable del chastel de D., sont par
tiel manere accordéz que le dit R. susrendra en voz mains
le dit office de conestablerie au fin que R. de C. l'ait, si volons
nous bien que vous a ce donnéz vostre assent et le facéz
estre fait de l'avys de vostre Conseil. Et pur ce que devant
45 vostre ve [f.277c] nue en Gales nous estions enforméz de pluseurs
grantz diligences faites a nostre honour et a la bone gover
nance de mesme le paijs par nostre treschier escuier et le
vostre, J[ehan] Norbury, lesquelles a nostre estre illoeques
nous trovasmes estre bones, ou mesme celui J[ehan] nous
50 fist bone service en nostre presence, vous prions que par
tant lui veulléz avoir le plus chierement recommendéz
Treschier etc. de vostre estat et des novelles que vous
aviendront nous facéz certifier de temps en temps ovec voz
desirs etc.
55 De par le Roy au Prince.
Page 304
238
HENRY IV TO AN EARL
Dec: ?1401
Treschier et bien amé, nous [vous] saluons tressouvent
et avons receu voz lettres quelles nous avéz envoiéz deinz
icelles enclosez. Et pur ce que nous ne savons rien de la
traitee dont la dite copie fait mencioun, ne n'avons nulle
5 conissance, nous avons envoié a nostre treschier et tresamé
cousin le Count de W. d'ent savoir le veritee en toute la
haste que se purra estre fait, et si tost come nous ent savrons
la verité, nous vous volons ent certifier. Et touchant les
maisons es queux Rees ap Tudur est receptes, dont les ditez
10 lettres font mencioun, nous ne sumes uncqore aviséz que
de ce serra fait, méz sibien touchant ceulx de les commis
sions et les autre communes qui ne veulle aler ovec leur
compaignons pur prendre [f.277d] Oweyn, nous volons que vous
faitez arester atant d'eulx qui vous purréz et faitez faire
15 execucion de la loy d'ascuns de les plus grandes de eulx
pur ensample a leur compaignons, et les autres faces seure
ment garder tanque a la proscheine sessioun de nostre
justice en celles parties. Et touchant l'ordeignance pur noz
souldiours, nous n'avons nostre Conseil entour nous a
20 present, einz nous volons que vous veignéz devers nous a
Eltham entour le tierce jour de cest Nouel, sicome nous
vous avons certifiéz par nostre amé Escuier, le vostre filz,
Page 305
si vous purréz en aucun manere, et alors nous assignerons
nostre Conseil de comuner ovec vous et ordeigner le mielx
25 que nous purrons en ce fait et touz autres touchant la
governance de les parties susdites. Et nostre sire etc.
De par le Roy a un Cont etc.
239
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY IV
Mon tresredoubté et souverain seignur et pere, je me
recommande a vous si treshumblement et tresentierement de
cuer come je sai ou plus puisse, humblement requirant
vostre gracieux benison. Et please a vostre hautesse assavoir
5 que j'envoie pardevers vous, mon tresredoubté et souverain
seignur, par le portour d'icestes, deux lettres que a moy
feurent envoiéz yce joefdy a nuyt, l'un hors de Northgales [f.278a]
et l'autre de Cestre, par certeines mes officers, touchant les
novelles de celles parties, en vous suppliant que vous
10 vuilléz estre aviséz et les matires comprisez dedeinz mesmes
les lettres et moy comander voz gracieuses voloirs et plaisirs,
as queux parfournir je serray toudis prest de tresjoieux cuer.
Et pri a Dieu q'il vous eit, mon tresredoubté et soverein
seignur et pere, en sa tressainte garde, et vous doint en santee
15 tresbone vie et longue a son plaiser etc.
De par le Prince a soun pere le Roy d'Engleterre etc.
Page 306
240
HENRY, PRINCE OF WALES TO THE BAILIFFS OF SHREWSBURY
Chiers et bien améz, pur ce que certeins du Conseil de
nostre treschier et tresamé cousin, le Cont de Stafforde,
nous ont signifiéz que vous avéz fait arester un Thomas M.
et W. E., tenantz a nostre dit cousin de la seignurie de K.,
5 a cause q'ils porteront recorde que certeines gentz feurent
loialx, lesqueux vous avéz arestuz pur suspeccioun qu'ils
deussent aver achaté vitailles et les carier a Oweyn de
G[lendour], par quoy vous prions que si ensi soit, vous
vuilléz lesser les tenantz de nostre dit cousin a mainprise
10 sur sufficiante seurtee de venir a response, au quel temps
qu'aucun vorra riens leur surmettre pur celle cause en temps
a venir. Et nostre Seignur vous garde.
Donné etc. de par le Prince a les Baillifs de Shrouesbury.
241
AN EARL TO HENRY, PRINCE OF WALES
[f.278b]
Mon treshonuré et tresredoubté seignur, je me recomande
a vostre hautesse de trestout moun cuer come je puisse,
vraiement et entierment desirant d'oier et scavoir bones
novelles, honurables et joieuses, de voste noble estat et
5 entiere santee, vous en suppliant, moun treshonuré et
tresredoubté seignur, si avant come je doie, que de vostre
bone seignurie vous me please acerteiner par les entre
venantz bien souvent selonc vostre bone plaiser, pur les
entier et vraie léésce et singulere consolacioun de mon cuer,
10 a touz les foitz que j'en puisse oier en tout bien joie, hon
neur et santee. Et, moun treshonuré et tresredoubté seignur,
quant a moun fait par de cea, si plesir a vous soit assavoir,
a la reverence de moun soveraigne seignur, le Roy vostre
pere, et de vous, mon seignur, je sui icy moult honeurable
Page 307
15 ment receux de touz les estatz, barons et burgeoys de cestes
parties, et en lieutenant de mon dit soveraigne seignur, le
Roy vostre pere, et vous, monseignur, acceptéz si avant que
leur ay fait primierement les seurmens accustuméz a le
lieutenant, et semblablement ils m'ont fait les seuremens
20 accustuméz de leur part, et ce moult bonement et de bone
voluntee, a ce que je puisse aparcevoir. Et, mon treshonuré
et tresredoubté seignur, quant a touz autres novelles de
par de cea, please a vous assavoir que vostre serviteur et
mon bien amé portour de cestes les savra exposer a vostre [f.278c]
25 hautesse de ma part, a qui vous plese, mon seignur, de
donner graciouse audience, en vous suppliant en outre,
mon treshonuré et tresredoubté seignur, que par les ditz
entrevenantz de vostre bone seignurie vous m'en plese,
monseignur, bien souvent mander et comander voz
30 honeurablez mandementz, plesirs et comandementz ensemble,
et selonc vostre bone plesir de voz novelles par de la, mon
seignur, come a vostre humble subgiét qui a la parfourne
ment de celles voz plaisirs et mandementz mettray tout mon
pouoir et penyle diligence de tresentier et lee cuer, em priant
35 a Dieu q'il vous ottroie, moun seignur, tresbone vie et
longue treslonguement a durer etc.
De par un Cont a le Prince.
242
AN EARL TO THE PRINCE OF WALES
Mon treshonuré et tresredoubté seignur, je me recomande
a vostre hautesse si treshumblement de tout moun cuer
come je say ou puisse, en desirant soveraignement de tout
mon entier cuer d'oier et savoir bones novelles et honur
5 ablez de vostre noble estat et entier santee, desquelles lui
Seignur toutpuissant me veulle ottroier par sa sainte
grace de si bones, honneurablez et joyeusses de vous, moun
seignur, oier et scavoir, come vostre noble cuer mielx le
savera voloir, penser ou deviser singulerement et vraiement,
Page 308
10 pur ma consolacioun et la soveraigne léésse de mon cuer.
Et si de vostre humilitee et courtoisie, mon treshonneuré et
tresredoubté seignur, pleasir a vous soit assavoir de novelles
de cestes parties, vostre paijs par de cea est en bon estat,
Dieu mercie, [f.278d] come vostre humble subgét A. B., portour
15 d'icestes, savera expliquer et exposer a vostre hautesse
ensemble et de touz autres novelles que icy sont, a qui
treshumblement a mesme vostre hautesse je supplie que
vous plese donner gracieuse audience, et par lui et les autres
entrevenantz, selon voz bones et gracieuses plesir et volun
20 tee, vous me plese mander et commandre voz mandementz
et plesirs come a vostre humble et entier subgét, que a tout
mon petit et entier pouoir les accompleray de tresentier et
joyeux coer, car je sui cellui qui en prendroy grant joye et
consolacioun s'ascune chose scavoie ou faire pouroy de
25 vostre commandement qu'a vous purroit venir et au pleasir
tournir en ascun maniere. Et je prie a Dieu, mon treshonuré
etc.
De par un Cont a le Prince.
243
AN EARL TO HENRY, PRINCE OF WALES
?1401 x [x] For the text, see 209.309244
?THE EARL OF NORTHUMBERLAND TO HENRY, PRINCE OF WALES
Nov. 1401
Mon treshonuré, redoubté et puissant seignur, je me
recommans a vostre hautesse si avant come plus puisse, a
laquele please assavoir que aucuns queux venoient de
Page 309
Oweyn de G[lendour] me disoient que le dit O[weyn] avoit
5 desir pur parler ovec aucunes de mes gentz, sur quoy envoia
par devers lui pur scavoir son entent, en disant que, si il
se vouldroit mettre en hault et baas en le grace nostre
seignur le Roy, que je vouldroie mettre ma peine pur
priere pur sa vie, sanz lui promettre riens, as queux gentz il
10 respondist q'il ne se oseroit pur riens venir en Engleterre,
car il avoit bien oïe que les communes d'Engleterre avoient
tuéz des [f.279b] grandes seignurs encontre la voluntee du Roy
nostre seignur et sanz venir a justice, et pluseurs autres
paroles et demandes queux ne feurent de nul effect, dont
15 plus avant n'ad esté fait de ceste matire. Et, mon tresredoubté
seignur, vous please assavoir que nostre seignur le Roy
m'ad escript pur avoir esté ovec lui a ceste feste de Noel
et si m'en ay excusé, sibien a cause de voz sessions, come de
pluseurs autres governances queux faudront estre mys sur
20 la paijs. Et, moun redoubté seignur, si tiel ordeignance
purroit estre fait que a la chastel de Pole fuist un bon
garnisoun que entre eux et Sire Edmond Mortimer et les
marchiers enviroun celle paijs purroient venir ove un bon
route en Northgales, et que mesme celle temps voz garni
25 sons de C. et H. fuissent un autre bon route et pur entrer
par autre part, et que moy ovec les gentz de ceste paijs
venoient vers les parties de Northgales, c'est assavoir par
M., et aussi pur encontrer les uns ovec les autres a lieu qui
purroit estre entrepris, me semble que ce serroit semblable
30 chose pur grever a voz enemys, et si di pur moy que je
serray prest a quel jour ou temps que vous me mandréz
affaire les choses susdites ou autres. Mon treshonuré,
redoubté et puissant seignur, autres choses a present ne vous
scay escrire, méz si riens [f.279c] vous plese moy commander,
35 toutdis vous me troveréz prest d'accomplir en tout mon
pouoir. Em priant etc.
De par un Cont a le Prince etc.
Page 310
245
AN EARL TO HENRY, PRINCE OF WALES
Mon treshonuré et redoubté seignur, treshumblement me
recommans a vostre hautesse, en desirant toutdys d'oier de
vostre tresbon estat et santé, que Dieu par sa grace face
atiel come vostre cuer vouldroit mesmes deviser. Et, moun
5 redoubté seignur, voz honurables lettres ay nadgairs receux
fesant mencioun que vostre plesir serroit que je tiens vostre
sessions en Southgales. Si veuléz scavoir, come cellui que
toutdis vous voldroit faire service a moun pouaire, ay fait
proclamer voz dites sessions a comencer la lundy proschein
10 aprés la Tiffane, come plus pleinement W., vostre escuier,
vous sarra dire, par laquel vous envoie l'ordenance qu'est
fait en ceste paijs et atiel seurement come j'ay fait les gentz
jurer, queux sont venuz a vostre obeissance, et aussi certeins
articles pur ent avoir vostre tresbon avys et plesir encontre les
15 sessions. Et semblament ay envoié envers moun tresredoubté
seignur, le Roy vostre pere, por scavoir sa voluntee sur
mesmes les articles. Et, mon treshonuré seignur, a la fai
sance de cestes il n'estoit guairs des gentz d'estat q'ils ne
feurent venuz a grace et de estre a [f.279d] vostre ordennance de
20 les deux contees de Kerm' et Card.' Et outre ce please a
vostre hautesse d'ordeigner q'un justice apris en loy qui
fuist englois purroit estre ove moy a dit jour de les sessions,
car ce vous tournera, si Dieu plest, a honneur et proufit.
Et si vous plust envoier Huls il moy semble que serroit bon
25 a ce faire. Et fault de necessité que vous envoiéz lui ou une
autre homme bien apris en la loye. Et en cas q'il plerra a
vous et a vostre Conseil d'ordeigner aucune chose pur estre
fait a ceste plein lune, le me vuilléz mander par le portour
de cestes et je serra prest, si Dieu plest, ovec bon route pur
30 vous encontrer en Northgales, si besoigne soit, ou d'en
countrer ceulx qui vous vouldriéz ordeigner en manere
come vous me mandréz par le dit portour, lequel vous
parlera plus a plein de ceste matire. Treshonuré et redoubté
Page 311
seignur, autre chose ne vous scay mander a present, més
35 si rien vous plest en quoy je vous purrey faire service ou
plesance, le me vuilléz de ce commander, come a lui que les
accompleray en tout moun pouoir. Em priant a nostre
seignur tout puissant q'il vous doint honneur etc.
De par un Cont a le Prince etc.
246
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY IV
[f.280a]
Mon tresredoubté seignur et pere, je me recomande a
vostre hautesse auxi humblement et obeissantement comme
je say ou pluis puisse, humblement requerant vostre gra-
cieuse benisoun, en desirant continuelement oier de vous et
5 de vostre roial estat et tresentier santee de cuer tresbones
novelles, a moun entier joie de cuer et recreacioun singuler,
et prie a Dieu que le face a prosperer et d'accroistre de
bien en mielx a plesir de lui et ease de vous. Et s'il plese a
vostre hautesse assavoir de mon petit estat et de la gouver
10 nance de les parties de Northgales, mez treschiers améz
serviteurs et conseiliers, Esmond de M[ortimer] et A. de P.,
les queux par avys de moun meistre et Conseil j'envoie de
present pardevers vous de vous signifier si bien ce que
j'ay fait faire et ordeigner par la bone governance et estab
15 lissement de celles parties a nostre avys icy, come ce que
nous semble outre besoignable a estre fait et ordeignéz pur
l'establissement et governance de les parties susdites, as
queux E[smond] et A., ou a un d'eulx, en ce q'ils vous
reporteront de par moy touchant la governance de les
20 D246L20 [D246L20] benigne ferme struck out by scribe.312parties susdites, vous plese adjouster benigne audience,
ferme foy et créance, et moy commander touchant ce et
autres queconques voz voloirs et plesirs, as queux parfour
nir je sui, et serraye, toutdis prest [f.280b] et apparailléz a tout mon
petit pouoir etc.
25 De par le Prince au Roy etc.
Page 312
247
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY IV
Before Mar: 1402
Mon tresredoubté et souveraigne seignuur et pere, je me
recomande a vous en tant come je say ou plus puisse, hum
blement requirant vostre gracieuse beniceoun, en remer
ceant treshumblement a vostre hautesse de touz les bones et
5 gracieuses seignuries, queux il vous a pleu a moy toutdis
faire et moustrer, et de la grande tendresse quel vous avéz
eeu de mon petit estat, la vostre tressouveraigne mercie, et
en especial de le tresbon et discret meistre governour quel
vous moy pleust ordeigner et assigner pur mes tresgrande
10 bien et honneur, lequel de la voluntee de Dieu, a quelle
chescun creature coviendra obeier, est novellement tres
passé de ceste vie, a tresgrande poisance de moun cuer et
arrerissement de ma gouvernaille a present, car il avoit
tresgrant tendresse de mes honneur et estat. Et lore please
15 a vostre hautesse ordeigner pur moy un autre sufficeante
personne de moy governer et les miens, tiel come il vous
plerra et semblera a vostre haulte discrecioun sufficeante de
ce faire en lieu de mon dit meistre, qui Dieu assoille, et en
quelle maniere que plerra a vostre hautesse roial ordeigner
20 pur moy, je veulle obeier vostre gracieux voloir de tres
humble cuer. Et, moun tresredoubté et souvereigne seignur
et pere, [f.280c] please a vostre hautesse assavoir coment a ma venue
en cestes parties y moy vient Sire J[ohan] de M[ascy], et lui
submist en vostre haute grace, en corps et biens, come celui
25 qui avoit hautement forfaite pur sa negligente garde de la
chastiel de C[oneway], dont il fuist Conestable, et sur ce par
avys de moun Conseil je lui fiz arrester et descharger sibien
247-28 [247-28] tanccome . . . fait = until I should know your gracious will as to what was to be done with him.313de son dit office de conestable, tanccome je scaverey vostre
gracieux voloir que de lui serroit fait. Et alors viendrent a
Page 313
30 moy certeins chivalers et autres gentilles de le contee de
Cestre, et moy supplierent que je lui vouldroie lesser a
mainpris, q'ils deviendrent ses mainpernours attendre
vostre gracieuse ordeignance, et auxi que le dit J[ohan]
purroit aler en vostre honneurable service et le mien tanque
35 a Coneway a le siege pur faire son pouoir e diligence d'amen-
der ce q'il avoit malfait, et illoeques il fist bien et diligealment,
et ore depuis que la dite seege est finéz je lui envoie par
devers vostre haute presence de faire sur lui vostre plesir
etc.
40 De par le Prince au Roy.
248
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Treschier et bien amé, nous vous saluons sovent et vous
prions chierement que vous vuilléz faire tout l'ease que
vous purrés endroit a nostre bien amé E. H. en ce q'il avera
affaire pur resister la malice de J[ehan] de W., son adversaire,
5 qui lui a fait tresgrand tort, injuree et encontre raisoun,
come de certeines terres et tenementz queux le dit Jehan ad
recoveréz envers lui en court [f.280d] du Roy, mon tresredoubté
seignur et pere, par deue procés de loy, a nostre priere, nous
vous volons scavoir tresgraunde gree. Donné, etc. de par le
10 Prince.
249
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY IV
Thurs: Oct: 6th, 1401
Mon tresredoubté et soveraigne seignur et pere, je me
recommande a vostre magestee roiale, tant humblement et
tresentierment de cuer come je say ou plus puisse, tres
humblement requerant vostre gracieuse benisoun; en vous
5 remerceant moult humblement et tresentierment de tout
Page 314
mon tresentier cuer de vooz honneurablez et gracieuses
lettres, quelx il vous a pleu de me envoier par J. de B.,
vostre vadlet, lesquelx receu ay a Cestre yce joefdy le vj. jour
d'octobre de ceste present moys séant a manger, par la
10 contenue des queux j'ay entendu de tresgrand joye de moun
coer que vous, mon tresredoubté et soveraigne seignur et
pere, estez en bone santee de vostre treshaute personne, la
mercie nostre seignur, qui en tiel estat vous veulle longe
ment conserver pur sa seinte grace. Et outre ce j'ay entenduz
15 coment vous, moun tresredoubté et tressoveraigne seignur
et pere, purposéz d'estre a vostre citee de Hereforde le
vendredy l'endemain aprés la date du cestes pur en outre
aler en vostre paijs de Gales pur resister a la malice de voz
rebelx susditz, et auxi m'avéz commandé d'envoier par
20 devers vous a Hereforde le susdit vendredy ou samady a
bone matyne ascune [f.281a] sufficeante personne de mon conseil
que vous saveroit bien enfourmer de tout moun fait a
present en Gales, pur lequelle auxi vous purriéz moy certifier
de vostre volentee, coment je me doy governer touchant
25 les rebelx susditz, si j'envoie pardevers vostre hautesse mes
bien améz serviteurs et conseillers, H. M. et W. B., pur estre
a vous illoeques selonc vostre gracieux commandement
en toute haste possible, lesqueux savront bien reporter a
vostre hautesse toute la certeintee, si bien touchant ce que
30 j'ay fait, come certeines autres novelles de les susditz
partiez, as queux H. et W., ou a un d'eulx, please a vostre
hautesse adjouster vostre benigne audience, ferme foy et
credence en ce q'ils vous reporteront de ma part touchant
les matiers susdites, et commander par eulx coment il soit
35 vostre plesir que je moy doye governer, et je serraie prest de
obeier et parfournir vostre gracieux commandement.
Nepurquant, mon tresredoubté et tressoveraigne seignur et
pere, please a vous assavoir que je vous ay certifié de mon
fait a present en Gales par diverses foitz, c'est assavoir
40 primierement de Lampaderne et puis ce de la etc.
De par le Prince au Roy.
Page 315
250
HENRY, PRINCE OF WALES TO A BISHOP
Reverent pere en Dieu, nostre treschier et bien amé,
nous vous saluons tressovent. Et pur ce que nous avons
entenduz que un de noz venours, nommé J. H., fist nadgairs
son chemyn par un [f.281b] de voz parkes en contee de Sussex,
5 ovec certeins noz chiens, et y negligentement suffrist noz
ditz chiens tuer cinque de voz bestes savages dedeinz vostre
dit parke, par quoy lui avéz excommengéz, a ce que nous est
dit, si veulléz savoir que nous sumez a mal content q'ascun
de noz servantz ferroit trespas en tiel manere a vous ou a
10 nulle autre personne de seinte esglise, et auxi que ascune
personne excomengéz nous ferroit service. Par ont vous
prions treschierement que pur ceste foitz, a la reverence de
nous, vous vuilléz pardonner nostre dit servant le dit
trespas et lui ent grantier vostre absolucioun, entendantz
15 que s'il trespas a vous en tiel manier par le temps a venir,
nous volons que vous pursuiéz envers lui la comune loy,
car il ne serra par nous en ce sustenuz ne maig[n]tenéz
en nulle manier touchant autieles matiers, etc.
De par le Prince etc.
251
HENRY, PRINCE OF WALES TO A 'COUSIN'
Aug. 1401
Treschier et tresamé cousin, nous vous saluons tres
souvent de nostre entier cuer. Et, treschier et tresamé
cousin, pour ce que devant ore, vostre treschier mercie, a la
reverence de nous et de nostre priere, avéz escript au reve
5 rent pere en Dieu, l'Evesque de Saresbirs, pur nostre treschier
Page 316
clerc, A. de C., q il lui vouldroit avoir recommendéz a la
prebende de N., quele maistre H[enry] Bowet ad en l'esglise
de S., s'il aviendroit [f.281c] que le dit Maistre H[enry] serroit
Evesque de B[athe], le quele le dit Evesque granta a la
10 reverence de nostre priere et la vostre, et ore, pur tant que
nous avons oye que le Roy, moun tresredoubté seignur et
pere, ad ordeignéz que Clifforde, gardein de son privee seal,
serra Evesque de W[ircestre], affin que le dit Maistre
H[enry] puisse estre en seure possessioun de l'evesché de
15 Bathe, si nous avons escript au dit Evesque et prions vous,
nostre treschier et tresamé cousin, que vous vuilléz escrire au
dit Evesque pur nostre susdit clerc, et lui prier semblable
ment et lui remercier de sa bone promys a nostre dit clerc,
et lui priéz q'il le veulle ore bonement parfournir. Et si vous
20 vuilléz que nous escrivons autre foiz pur l'avancement d'un
de les vostres, nous le vorrons faire auxi léément et de bone
coer come nous sumez bien tenuz. Treschier et tresamé
cousin etc.
De par le Prince etc.
252
HENRY, PRINCE OF WALES TO HENRY BOWET
Aug: 1401
Treschier et tresbien amé, nous vous saluons tressovent
d'entier cuer. Et moult sumes lééz et joieux de ce que nous
[avons] entenduz que vous estez, Dieu mercie, en bone voie
d'estre deinz brief en seure possessioun de vostre Eveschee
5 de B[athe], de quele Dieu pur sa puissance vous doint bone
joie et honneur. Et pur ce que l'Evesque de S[aresbirs] nous
Page 317
a granté a nostre priere que a quel temps que vous feusséz
Evesque de B[athe], il vouldroit avoir nostre [f.281d] bien amé
clerc, E. M., recommendéz a la prebende de M., quelle vous
10 avéz en sa esglise de S., vous prions treschierement que faire
veulléz toute le bien et avancement a nostre dit clerc que
bonement faire purréz en ce cas, savant toutes voies vostre
estat de mesme, car s'il l'ait de la bone voluntee du dit
Evesque et de vous, nous supposons q'il ne faillera de bien
15 faire. Treschier etc.
De par le Prince etc.
253
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Treschier et bien amé, savoir vous fasons que noz neefs
tenantz de nostre contee de M. nous ont moustréz par lour
supplicacioun, laquelle nous envoions a vous closee deinz
cestes presentes, coment ils sont amerciéz en diz li. par
5 nostre justice de Northgales en sa darrein sessioun en celles
parties, a cause q'ils ne voloient faire certeine service quele
il leur surmys autre q'ils ne soloient faire devant ces heures
en temps de noz progenitours, seignurs illoeques, a ce q'ils
dient, c'est assavoir de carier ses vitailles au temps de sa
10 sessioun hors d'un contee en un autre. Si vous mandons
que vous vééz que noz suisditz tenantz ne soient chargéz de
faire ne sustenir autres maniers chargez que de raison faire
devont, et soleient faire de temps de noz ditz progenitours,
seignurs illoeques. Et ce ne lesséz.
15 De par le Prince etc.
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254
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
[f.282a]
Chier et bien amé, nous volons et vous mandons que,
veuez ycestes, vous nous certifiéz expressement par voz
lettres de la verraie extent par an de nostre ville de M., par
recorde de noz evidences en temps du Roy E[dward], filz au
5 Roy H[enry] le tierce, que Dieu assoille; et outre ce la verraie
value de la dite ville ove touz les appurtenances annuelment
sicome il vault et soy extende en touz parcelles au present,
sanz nulle delaie ent faire.
Donné etc. de par le Prince.
255
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Chieres et bien améz, pur ce que nous sumes enforméz
que R. de B. a et detient un nostre palfrey que fuist gardéz en
nostre abbaye de R., vous mandons et chargeons que, cestes
noz lettres veues, vous facéz nostre dit chival estre a nous
5 envoiéz sanz delaie ou difficultee queconque. Et ce ne lesséz,
come vous vuilléz eschuer nostre grevouse indignacioun.
Donné etc. de par le Prince.
256
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Shrewsbury Aug: 1402
Treschier et tresamé cousin, nous vous saluons souvent
de nostre entier cuer. Et pur ce que le Roy etc. nous a
ordeignéz et commandéz d'aler as partiez de G[ales] pur
chastier et punir ses rebelles de celles parties, qui lour
5 afforcent de lui destruir et nous et toute Englois nacioun a
Page 319
leur pouoir, et vous a donné en mand[em]ent, a ce q'il nous a
certifiéz, d'estre attendant sur nous a nostre venue en la
marche ove toute vostre pouoir pur passer en nostre com
paignie [f.282b] devers celles parties, en eide et afforcement de nous
10 pur chastier les rebelx susditz, et ore nous sumes par celle
cause venuz a la ville de S[hrouesbirs], vous mandons de par
nostre dit seignur et prions de par nous que vous soiéz ovec
nous, et autres seignurs alors y serront assembléz pur la dite
cause a S[hrouesbirs] samady prochein, pur parler et con
15 seiller de nostre ordeignance devers les dites partiez, et que
tout vostre pouoir de gentz soit prest lundy proschein pur
passer devers mesmes les parties sanz nulle default, car celle
jour nous nous purposons de prendre les champs al eide de
Dieu, que vous eit etc.
20 Donné etc. de par le Prince.
257
HENRY, PRINCE OF WALES
Henry etc. a touz les foialx lieges et subgiés a Roy nostre
tresredoubté seignur et a nous de la seignurie de D., saluz.
Et pur ce que certeins foialx lieges de diverses seignuries sur
la marche de nostre terre de Gales ont esté pardevers nous
5 et nostre conseil et lour grevousement complainéz comment
les rebelx venent et entrent leur paijs de jours et de nuytz,
et eux tuent, robbent et dispoillent, et ils n'osent entrer
nostre principaltee de guerrer et faire semble destruc
cioun as ditz rebelx sanz nostre licence, et issint ils ont
10 declaréz a nous et a nostre conseil q'ils lour doubtent ne
par aventure, a cause que les ditz rebelx ne soient resistéz et
q'ils ne facent a eulx semblablement, [f.282c] ils serront tenuz
favourables et confortables a les ditz rebelx, comme vous
Page 320
est [dit] q'ils serront, et par celle cause a la revenue du Roy
15 nostre tresredoubté seignur surchivachéz et destruz. Et sur
257-16 [257-16] et issint. . . destruz = and so they have declared to us and to our Council that they are afraid lest by chance, because the said rebels have not been resisted and they have not done likewise to them, they should be held to favour and support the said rebels, as you have been told that they will be, and for this reason overrun and destroyed at the return of the King our much-dreaded Lord.321ce ils nous ont requis de licence d'entrer nostre dite princi
paltee et faire as susditz rebelx guerre et destruccioun en
maniere semble a eux acquiter loialment envers lour
ligeance, sicome loialx lieges deussent faire en ce cas. Par
20 quoy nous, par avys de nostre conseil, pur tant q'ils n'ave
ront nulle excusacioun en celle partie par nous, einz faire lour
devoir et eux acquiter envers leur ligeance sicome de loialté
ont demandee, nous leur avons donné licence par noz lettres
patentz desoubz nostre seal qu'ils puissent entrer etc.
25 De par le Prince.
258
HENRY, PRINCE OF WALES TO THE OFFICERS OF CHESTER
Chiers et bien améz, pur ce que certeins noz purvéours de
nostre hostelle nous ont enforméz coment ils, en alant
entour nostre purvéance a la ville de N., au quelle ville ilz
achaterent cinque quarters de avaignez de les gentz de dite
5 ville par lour bon gree, pur ent appaier atant comme nous
paions en autre lieux, et la vient un R. Huls et commanda
les dites gentz q'ils ne deliveroient riens de les ditz aveignez,
sinon que nous vouldroions ent paier come ils les purront
vender en la marché, lequel n'est pas resonable, come il
10 semble a nostre Conseil, a vender al hostiel come ils veullent
vender quant ils ont cariéz vij. ou [f.282d] viij lieuques a la marché,
en hault contempt de nous et arriresment de nostre dite
purvéance, car a cause de ce les autres gentz de paijs sont
moult enorgoilléz et disobeissantz, issint q'ils ne veullent
15 suffrer noz ditz purvéours sanz ce q'ils leur paient es mains
a leur plaiser, si nous volons et vous mandons qu'en chas
tisement de lui et pur donner ensample as autres, vous
donnéz en mandement de par nous a nostre viscont de
Page 321
nostre contee de Cestre, per breue, q'il face arester le dit R.
20 et lui amesner a nostre chastiel de Cestre, et quant vous
averéz le dit R. en nostre dit chastiel mys en nostre prisonne
illoeques, (et) lui facéz seurement estre gardéz en ferres
tanque come vous averéz autre mandement de par nous, Et
ce ne lesséz, en nulle manere.
25 Donné etc. de par le Prince.
259
HENRY, PRINCE OF WALES TO ANON
Treschier et bien amé, come nous éons ordeigné et
assigné nostre amé vadlet, E., achatour et purvéour de noz
vins pur les despenses de nostre hostiel, sibien en Engleterre
259-4 [259-4] d'o.322come en Gascoigne et Guyen, et auxi de prendre et l'ordenner
5 cariage sufficeant pur mesmes les vyns carier, sibien par terre
come par eaue, queconque lieu q'il serra ordeigné par nostre
Conseil de le faire carier, pur noz deniers ent resonablement
appaier, vous mandons que sur ce vous facéz faire noz lettres
au dit E. a durer a nostre voluntee desoubz nostre seal en
10 vostre garde esteant ov une clause d'attendance en deue
fourme.
Donné etc.
260
HENRY, PRINCE OF WALES TO A BISHOP
[f.283a]
Reverent pere en Dieu et nostre treschier et bien amé,
nous vous saluons tressouvent et d'entier cuer, et vous
remercions treschierment de la grande ease quel vous nous
D260L4 [D260L4] que de struck out in MS.322fistez en apprist de monoie a nostre besoigne au temps que
5 nostre Chastiel de C. fust pris par les Galois, et sachéz pur
certein que la dite monoie est tout prest de vous repaier a
Page 322
vostre jour. Nientmeins vous prions que considerer vuilléz
lez grandes charges et coustagies queux nous covient faire
et sustenir a present en alant as parties de G[ales] pur
10 chastier noz rebelx, et nous respiter de le repaiement du dite
somme tanque a Nouel proschein venant si vous soiéz en
ease de ce faire, a quel temps nous ordeignerons que vous
en serréz bien et loialment repaiéz sanz faille, reteignans
pardevers vous en le moien temps la seureté quele vous avéz
15 de nous de la somme susdit.
Reverent pere etc.
De par le Prince etc.
261
HENRY, PRINCE OF WALES TO AN OFFICIAL
After July 1402
Treschier et bien amé, nous vous saluons sovent.
Scavoir vous faisons que nous avons grant merveille que
vous, sachantz les grandes custages queux nous avons eue
ore tarde, fait et covient affaire et sustener de jour en autre,
5 et coment nous avons escript pardevers vous pur monoie et
vous signifié nostre besoigne a cause de les dites custages,
et unqore nous n'avons envoié nulle denier, comebien, a ce
q'est dit a nous, vous avéz receu CC. li. de l'assignement [f.283b]
que a nous feu granté par le Roy etc. de mille li. en eide de
10 noz custages a present en Gales et diverses autres issuez de
vostre office, si nous volons et vous mandons que vous facéz
envoier par le porteur d'icestes touz lez deniers quelx vous
avéz entre mains a present de les nostres, ou des quelx vous
purréz faire chevance pur noz custaiges susditz. Et ce ne
15 lesséz de nul manere, come vous desiréz noz honneur et
estat sauver. Car si nous n'aions monoie par temps d'ordei
gner pur la governance et garde de nostre paijs de Gales
encontre la malice de noz rebelx, nostre dit paijs est sem-
blable d'estre perduz pur pluseurs jours.
20 Donné etc. de par le Prince.
Page 323
262
HENRY, PRINCE OF WALES TO A COMMANDER
Aug: 1402
Treschier et bien amé, nous vous saluons sovent de cuer.
Et pur ce que le Roy moun tresredoubté seignur et pere nous
a ordeigné et comandé d'aler as parties de G[ales] pur
chastier et punier ses rebelx qui lour afforcent de lui destruir
5 et nous et tout Englois nacioun a lour pouoir, et vous a
donné en mandement, a ce que nous a certifiéz, de faire
proclamer dedeinz vostre contee que touz maniers gentz
defensables du dit contee soient prestes de venir a nous en
nostre compaignie, a quel temps que vous serréz garniz de
10 par nous en eide et afforcement de nous pur chastier les
rebelx susditz; et ore nous considerons que vous estez bien
loignes de nous [f.283c] et q'il vous serroit grand disease et custage
et as gentz de vostre contee de nous venir a S[hrouesbires],
si nous volons, en easement de vous et de les gentz de mesme
15 le contee, et vous mandons de par moun dit seignur et pere,
et prions de par nous, que, veuez cestes, vous facéz assembler
tout la poair du dit contee et preignéz vostre chemyn devers
Sire W. B. et H. de W., qui sont en les partiez de B., ou bien
prés en celles parties, sechantz les rebelx avantditz, et que
20 vous et le pouair du dit C[ontee] leur soiéz attendantz si
avant comme nous y fuissons mesmes en chastisement de les
rebelx avantditz. Car nous avons ordeigné les ditz W. et H.
de nous encontrer en Southgales, sibien ovec les pouoir du
contee de S. come de vostre de W., et ove tout le pouoir
25 qu'ils purront avoir de leurs gentz propres. Et ce ne lesséz,
come vous desirés l'estat et honneur de moun seignur et
pere et de nous estre sauvéz etc.
Donné etc. de par le Prince.
Page 324
263
ROGER MORTIMER, EARL OF MARCH TO THOMAS, ARCHBISHOP OF YORK
Ireland 1394-5
Treshonneuré pere en Dieu et treshonneuré seignur et
cousin, veulléz savoir que al escrire de cestes nostre seignur
le Roy et touz lez autres seignurs et gentz de sa retenue
estoient en bone santee, loué soit Dieu, lequele, honneuré
5 sire, je desire entierement de vous oïr et scavoir. Et, tres
reverent pere en Dieu, je vous requir, comme ma grande
affiance est en vous, que vous please estre aidant, tendre et
bien vuillant a les [f.283d] busoignes que moy touchent en Engle
terre maintenant en m'absence, vous esmerciant du grande
10 amistee, bien veullance et tendresce que vous m'avéz fait et
moustré puis mon departir hors d'Engleterre, sicome je sui
bien certifié par les miens, qui ont pursué devers vous, em
priant toutdis de vostre bone et naturelle continuance par
devers moy. Et, reverent pere, le plus especialment que je
15 scay ou puisse qu'en ce que mon treschier clerc et le vostre,
Sire E. de P., a affaire et pursuir devers vous, que vous lui
plese moustrer vostre bone seignurie et eide en tant come
vous pourrés, et le plus tendrement a cause de moy et cestes
mes priers, sicomme je m'affie en vous, certifiant a moy voz
20 voluntees et plaisirs si rien vuilléz devers moy que faire
puisse, quelle je serey toutdys prest a parfournir de tout mon
coer, sicome je sui moult entierment tenu. Tresreverent
pere etc.
De par le Conte de Marche a l'Ercevesque d'Everwyk.
264
RICHARD II TO ISABELLE OF BAVARIA
c. 1396
Au treshaulte et excellente Princesse I[sabelle] par la
grace de Dieu nostre treschiere et tresamee mere de France,
R[ichard] par ycelle mesme grace Roy d'Engleterre etc.,
Page 325
salut et tresentiere et tressovereine dileccioun. Treschiere et
5 tresamee mere, pour le tresgrande desir que nous avons de
savoir sovent vostre bon estat, nous vous prions tresacertes
que pur nostre tresgrand joy et consolacion par touz les
venantz [f.284a] a par de cea nous en vuilléz certifier, car ce nous
est souverain plesir touz foiz que en pouons oïr bones
10 novelles–Dieu par sa grace le veulle faire touz jours tiel que
vous le desiréz et come nous mesmes vouldrions. Et pur ce,
treschiere et tresamee mere, que nous tenons certainement
que semblablement desiréz scavoir le nostre, nous signifions
que a la faisance de cestes nous et nostre treschiere et
15 tresamee compaigne la Royne, vostre fille, estions en tres
bone santee de noz personnes, la mercie a nostre seignur,
qui ce vous vuille a toute heure ottroier. Treschiere et
tresamee mere, nous vous envoions par nostre foial bachiler,
W. E., portour d'icestes, ne mie pur doun, més pur souvei
20 gnance a bone estrainee, a comencement de cest present an,
un petite chose, laquele, sanz garde prendre a la value méz
seulement a la tresbonne voluntee, que prions treschiere
ment que prendre vuilléz en gree. Et si rien soit que vous
vuilléz de par decea, la nous vuilléz fiablement signifier et
25 nous la ferrons de tresbon cuer. Treshaulte et excellente etc.
Donné etc. de par le Roy d'Engl[eterre] a la Royne de
France.
265
JOHN, DUKE OF BRITTANY TO RICHARD II
c. 1386
Mon treshonneuré et tresredoubté seignur, je me re
comande a vostre noble et haulte seignurie tant et si avant
come je puisse, desirant souvereignement sur touz chosez
oier et savoir de vostre hault et noble estat, lequel veule le
Page 326
5 tout puissant [f.284b] maintenir en aussi bon point come vous le
saveréz mielx souheider et desirer. Et de moy, s'il vous plest
assavoir, a la faisance de cestes j'estoie sain et en bon point,
loiéz soit Dieu, qui ce vous ottroie. Mon treshonneuré et
tresredoubté seignur, j'ay entendu puis moun departir q'il
10 y a venuz certeines gentz Ambasiadours de mon paijs de
Bretayigne pardevers vous et vostre noble Conseil, pur
parler et traiter du fait de la deliverance de deux enfans du
Charles Bloys, laquelle chose penséz et tenéz fermement en
memoire, s'il vient al affait, il serra grand anuye a vous et a
15 vostre roialme, et a moy disheretance et destruccioun de tout
entierment mon duché et estat. Et si ay en vostre noble et
haulte seignurie si parfaite et souveraine affiance que ce ne
vorriéz mie, come autre foitz le m'avéz promys. Et pur ce
vous prie et supplie q'il vous please de vostre noble et haute
20 seignurie avoir bon avys sur ce et consideracions as glides,
anuyes et dommages que purroient venir a vous et a vostre
roialme et a mon entierment destruccioun, a cause de que
Dieu ne veulle. Et croiéz moun bien amé bachiler, Mysire
Thomas Morewelle, portour de cestes, de ce q'il vous dira
25 sur ce de par moy, et pur lui moy mandéz vostre bonne
voluntee sur ce etc.
De par le Duc de Bretaigne au Roy d'Engl[eterre].
Page 327
266
RICHARD, EARL OF ARUNDEL TO AN OFFICIAL
1395
D266L1 [D266L1] Pur ce que . . . pur quoy. The writer has forgotten how he began the sentence and made a fresh start. 328Treschier et tresbien amé, pur ce que nous avons en
tendu que la vicarie de S[eint Michel] dedeinz la seignurie de
Bergeveny, qu'est dedeinz l'ottroiement de ma part de le
mesme seignurie, est mainteignant voide, laquele appartient
5 au donaisoun de nostre honneuré frere le Chanceller, pur
quoy vous prions chierement que se vous purréz donner
presentement de tielx benefices sanz savoir de nostre dit
frere, vous le vuilléz grantier a un povre chapellain appellé
Mysire David Carpenter le presentement d'icelle, come
10 nous fions en vous. Treschier etc.
267
THE KING TO THE KEEPER OF THE PRIVY SEAL
Tresreverent pere en Dieu et nostre treschier cousin,
comme XXme jour de ceste present moys de septembre
nous eussions de nostre certaine science donnéz a nostre
chier et bien amé E. M., clerc, l'arcedeakné de Brouham alors
5 voidant et a nostre donaisoun regardant, et puis aprés nous,
non pas aiant en memoire, donasmes par non-souvenance
a une autre personne de tout a nous desconue le mesme
archdeakené, quel doun secounde nous tenons et declarons
estre non vaillable et de nulle effect, combien quant que,
10 ainsi nous fuismes enforméz, noz lettres de garant soubz
Page 328
nostre privé seal a vous soient directes pur faire noz lettres
de presentacioun soubz nostre grand seal a celui que avoit
la secound grant suisdite, si volons et vous mandons que
pur nulle garant, lettre ne mandement [f.284d] que a vous est
15 venuz, ou purra venir, vous ne souffréz my passer en nulle
manier, nulles noz lettres de presentacion a nulle personne
forsque a dit E., benefice lequel nous volons q'il ait en tout
guise selon l'effect du grant primere avantdite.
Donné etc. de par le Roy.
268
JOHN, EARL OF HUNTINGDON TO OFFICIALS
Treschiers et tresbien améz, nous vous saluons tres
sovent d'entier nostre cuer. Et, treschiers et tresbien améz,
veulliéz savoir que nous avons veue et bien entenduz voz
lettres et les contenuez d'icellez, quelles ore tarde nous avéz
5 envoiéz par nostre tresbien amé escuier, G. D., entendans
bien de vostre grand labour et paramiable diligence que vous
avéz eeu en noz affairs par de la envers le Duc de Bretaigne,
vous em priant chierement de vostre bone continuance, et
au droit de cella que vous avéz appointéz en voz dites lettres
10 que vous avéz oïez en les parties par de la, la cause de longe
tarier de vostre paiement est tant seulement que le Duc de
B[retaigne] s'envoie envers nostre tresredoubté seignur le
Roy par son escuier, A[ntoine] R[icz], pur traiter de la
liance faire par entre le filz du dit Duc et nostre joene fille,
15 al entent d'avoir pardon de nostre dit seignur le Roy du
paiement avantdite par raison de la liance susdite, si vous
prions, volons et chargeons d'entier nostre cuer que, selonc
ce que vous purriéz par vostre bon avys, vous facéz pursuir [f.285a]
au dit Duc pur nostre paiement susdite, et, la dite paiement
20 receu, nous traitrons bien de la liance susdite. Et ce ne lesséz,
pur la grande affiance que nous avons de vous, car del tariel
du dit fait grand perylle purroeit avenir. Treschiers etc.
De par le Conte de Huntyngdoun.
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269
CHARLES VI OF FRANCE TO JOHN OF GAUNT
After 1396
Charles par la grace de Dieu Roy de France a treshaut et
puissant prince le Duc de Lancastre, nostre treschier et amé
Cousin, salut et dileccioun. Treschier et amé Cousin, nous
avons receu lettres de vous par nostre amé huisshier d'armes
5 J[ehan] Lisac, escuier, par lesquelles desirés savoir nostre
estat, si veulléz savoir que, [quant] ces lettres feurent
escriptes, nous estions, la mercie nostre seignur, en bonne
santee, ce que pareillement desirons estre de vous, et pur ce
nous en faites sovent savoir la certeineté, et en ce faisant vous
10 D269L10 [D269L10] nostre vostre330nous ferréz grand plaiser. Et nostre dit huissier, lequel nous
envoions pardevers vous, s'est moult loué a nous de la bone
chiere que pur amour de nous vous lui avéz fait, sicome il
nous a dit, dont nous vous savons bone gree. Et se chose
vuilléz que faire puissons, faitez le nous assavoir et nous
15 l'acomplirons de tresbon cuer.
Donné etc.
Page 330
270
GASTON OF FOIX TO THE LORDS OF PARLIAMENT
Mes treschiers seignurs et grandes amys, come pur
l'amour et honneur de mounseignur le Roy et de soun Roia [f.285b]
lme et pur l'amour de Mysire E. Wautoun, Seneschal
d'Acquitaigne, qui Dieu assoille, je presté au dit Mysire E.
5 xxxj ml. francz pur paier sa finance, et j'ay entendu que
Monseignur le Roy doit au dit Monsire E. aucunes sommes
pur ses gages; et auxi que par de cea le paijs du Roy fist
aucunes donnacions a cause de sa dite finance, et aussi q'il
a asséz de biens, selonc ce que je entiens par de la, je vous
10 em prie treschierement come je plus puisse que vous vuilléz
faire en manere pardevers le Roy monseignur, a quel je en
supplie par mes lettres, que lui please moy faire paier, ou
des biens du dit Misire E., ou de ce que Monseignur lui doit,
ou de assigner par de cea ou de faire donner l'argent par de
15 la, et auxi commander a yceux qui lui ont promys faire les
dites donacions par de cea, que lez paient a moy en manere
que j'en soie paié. Et en ce faisant Monseignur ferra son
devoir, raison et justice et a moy tresgrand pleasir. Et je l'en
serra touz jours tenu de servier, car vous savéz bien que ne
20 serroit pas raison et justice que moy, que ay fait cela pur
l'amour de Monseignur le Roy et de tout la paijs, que ne le
pardisse, car, certes, il fust ore mort en prisoun se ne feust
pur moy. Et sur ce, mes treschiers seignurs et grans amys,
vuilléz moy faire assavoir la bonne responce de [f.285c] Moun
25 seignur le Roy et de vous par G. M., mon Cousin, lequele
vous plese croire de ce qu'il vous dira de par moy. Mes
treschiers etc.
De par le Conte de Foys as Seignurs du Parlement.
Page 331
271
RICHARD II TO A BISHOP
Ireland Oct: 1394 x [x] For the text and notes, see 154.332272
THE EARL OF RUTLAND TO ?JOHN OF GAUNT
France 1396
Treshaut et puissant Prince, mon treshonneurée signur
et uncle, je me recomande a vostre hautesse si entierement
ove trestout mon cuer comme je plus puisse. Et quant a mon
fait en cestes parties, vous please assavoir que je sui toutfoiz
5 attendant pur la responce du la matire pur laquelle je sui
cy venuz, laquelle, sire, je croie serra tresbonne, Dieu
aidant, [f.286c] car je tien de certein, que par atant que j'ay parceu,
il serra ainsi come mon uncle de Burgoigne le veult, come
bien que diverses autres ont mys leur peine a contraire.
10 Treshault et puissant Prince, mon treshonneuré seignur et
uncle, touchant toutes autres novelles de par de cea, please a
vostre dit hautesse savoir que les ay countéz a L. vostre
heraulde pur vous les moustrer de par moy, a qui vous
please d'ajouster créance, et ainsi, mon treshonneuré seignur
15 et uncle, j'ay entendu q'il vous a plu de prendre mez chiens
ovec les autres quant en alastez pur tuer le cerf et huissiéz un
tresbeal jeu, dont je sui tresléez, vous em priant si especial
ment de cuer comme je puisse que vous les n'esparnéz point,
car, mon treshonneuré seignur et uncle, toute ce que j'ay la
20 et aillours est et serra a vostre commandement. Et si rien
soit que je puisse faire a vostre pleasir, vous please de le me
Page 332
mander, et je serray tout prest de le accompler de lee cuer a
moun pouoir. Em priant etc.
De par le Conte de Rutlonde.
273
THE DUKE OF AUMARLE TO ?JOHN OF GAUNT
1397-8
Treshaut et puissant Prince, mon treshonneuré seignur
et uncle, je me recomande a vostre hautesse si entierment de
tout mon cuer come je plus puisse, et je sui toutdis desirant
de sovent oier et savoir de voz honneurablez estat et santee
5 bonnes novelles et plesantz, dont Dieu par sa grace me
veulle toutdis ottroier la certainetee, pur la singuler léésse
et confort de moun cuer. Et se de [f.286d] mien, treshonneuré
seignur et uncle, vous plese savoir que au departir de cestes
j'estoie sain et en bon point, la mercie nostre seignur tout
10 puissant. Et outre ce, please a vostre hautesse savoir que
pur la matir de quoy je vous emparloie darrainement a
vostre esteant a W., j'envoie devers vous un mon bienamé
escuier, E. Q., lequel vous supplie, si humblement come je
puisse, que vous please croire de ce qu'il vous moustrera a
15 vostre hautesse de ma part touchant la matire avantdite,
come ma tresentier affiance en est a vous. Treshault etc. si
ascune chose y soit que je puisse faire a vostre plaisir, vous
please de le moy mander come a celui qui touz jours serra
tout prest de le faire de joieux cuer a mon pouair etc.
20 De par le Duc d'Aumarle.
Page 333
274
JOHN, EARL OF HUNTINGDON TO A KNIGHT
Treschier et bien amé compaignon; je vous salue tres
sovent de cuer. Et, treschier et bien amé compaignoun,
come a ce que j'ay entendu nostre bien amé tenant, J. D.,
a grandement affaire et pursuyr devers vous, vous pri tres
5 chierment de cuer qu'en tout ce que vous purréz bonement,
savant vostre estat, a nostre dit tenant vous vuilléz estre
aidant et favourant touchant ses affairs avantditz pur amour
de moy, auxi q'il purra bien sentir ceste ma priere lui valoir
envers vous, et que vous vuilléz donner foie et credence a
10 tout ce que moun treschier et bien amé E. de B. vous [f.287a] dirra
de par moy de bouche touchant la matire avantdite, come
je m'affie de vous. Et treschier et bien amé, le seint Trinité
etc.
De par le Cont de Huntyngdoun.
275
THE EARL OF RUTLAND TO ?JOHN OF GAUNT
Paris 1396
Treshault et puissant Prince etc., et suy desirant de
sovent oier et savoir de voz honneurable estat et santé
bonnes novelles et plesantz, pur lequel je pri a le seignur
toutpuissant qu'il m'ottroie grace de si bonnes et tiels de
5 vous savoir come vous mesmes le vouriéz ou come je desire
de ma personne, de mesme pur la singular léésce et conso
lacioun de mon cuer. Et si de mien, plese a vostre hautesse
assavoir que le mescredy darrein passé le Duc de Burgoigne
et moy arivasmez a Parys en bon point, la mercie nostre
10 seignur Dieu, qui ce mesme vous vuille grantier. Et nous
dinasmes ovec le Roy mesme le mescredy, aiant tresbon
chier, et a present je n'ay mie veue ma tresredoubtee dame
Page 334
la Royne, ne la Royne sa miere, je croie que je ferraie dedeinz
breif, et je tien de certain que le marsdy proschein ensuiant
15 aprés la date du cestes, je prendray mon chemyn de Parys
envers Engleterre, s'il a Dieu plerra. Treshault etc. quant a
touz autres novelles de par de cea, vous plese savoir que
vostre Tresorer, porteur de cestes, les savera bien moustrer
a vostre hautesse de ma part. Et si ascune chose y soit que je
20 puisse faire a vostre pleasir, vous please etc. ut supra.
De par le Conte de Rutlande.
276
THE MAYOR AND COMMONS OF BAYONNE TO THE KING
Tresexcellent Prince et nostre tresredoubté et tres [f.287b]
souverain seignur, humble recommendacion precedant.
Please a vostre roiale magestee savoir que le sage et tres
honneuré home, Guilliaume Puynge, de vostre court
5 soveraine d'Acquitaigne, foialx lieges et servieurs de vous
et de vostre tresexcellent coroune, et nostre treschier et bien
amé, se transport vers vostre roiale magestee–lequel sceit
bien les loies, custumez et franchises de vostre citee de
Baionne et tout l'estre du paijs du cestes partiez–a qui vous
10 please donner foye et créance touchant la matire susdite et
lui avoir pur recommandé. Et supplions treshumblement et
de cuer a vostre susdite coroune et roiale magestee de nous
tenir et avoir en vostre bone grace et souveraine seignurie et
vraie conissance, ainsi come toutdis avons esté voz foialx
15 subgiz et serrons, si Dieu plest, jusques a la mort. Tres
excellent Prince etc. la seinte Trinitee etc.
De par les Mair et Communes du citee de Baionne au Roy d'Engleterre.
Page 335
277
ANON TO ?AN ARCHBISHOP
Tresreverent pere en Dieu, treschier et treshonneuré
cousin, vous plese savoir que m'est donné a entendre que
deux briefs sont venuz a E. P., l'un sur paine de quant
que il purra forfaire que il ne passera le roialme, et l'autre
5 sur peine de ml. li. q'il comparera devant le Conseil nostre
seignur le Roy en sa Chancellerie l'endemain [f.287c] de la Nativitee
de nostre Dame proschein venant, quel briefz, come je
suppose, sont purchaséz par ses ennemys et mal veullantz.
Si vous prie tresacertes, treschier et honneuré cousin, que le
10 dit E. vous vuilléz bonement et gracieusement delivrer et
q'il ne soit ennuyéz encontre raison, car a ce que j'ay entendu
il se aporte bonement depuis que je lui amesna a vous et a
quel temps vous lui ottriastes vostre bone seignurie et
amistee; et touchant son passage as parties par de la, je
15 veulle estre son plegge, et ay escript a moun treschier frere
d'estre un aultre si mestiers soit, qu'il ne passera la mier,
car il n'est en voluntee de ce faire, et a proschein Conseil que
serra aprés le seint Michel ou au parlement je lui amesneray
devant vous pur estier a tout droit selonc vostre ordeignance.
20 Tresreverent etc. De par etc.
278
PHILIP VI OF FRANCE
Phelipe par la grace de Dieu Roy de France a touz ceulx
qui ces presentes lettres verront, salut. Come nous eussions
assigné nostre amé et foial et amé clerc, Maistre P. O., les
gaiges et manteaux q'il prenoit sur nous pur cause de son
5 dit office sur nostre recepte de Senz a sa vie, sicome il
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appiert par noz lettres ouvertes seellees de nostre grant seel
contenent la forme qui s'ensieut–P[helipe] par la grace de
Dieu Roys de France a touz ceulx qui ces presentes lettres
verront, salutz. Savoir fasons que au consi [f.287d] deracioun aux
10 bonnes services que nostre amé clerc, Maistre P. O., lequel
receuismez en nostre notaire a la request de feu Jehan, jadis
Duc de Bretaigne, nostre frere, a faiz a nous et a nostre amé
et foial chevalier et chambellain, G. de Beaumont, Seignur
de Lude, avant ce qu'il fu nostre notaire et depuis, et fait
15 encores de jour en jour et esperons q'il nous [ferra] en temps
a venir, nous, de nostre grace especiale et de certaine science
et de nostre liberalitee roiale et pur contempla[cion] de
nostre dit Chambellain, avons ottroié et ottroions par ces
lettres au dit P. que les six solz par. de gaiges par jour et dix
20 li. par. par an pur manteaux qu'il prent pur cause de son dit
office, il dores en avant en quelconques estat q'il soit ou
deu ou demegné, ait et prengne, la vie de lui durant, sur lez
emolimentz, proffis et revenus de nostre recept de Sens, si
mandons par ces lettres a nostre re[ce]vour de Sens present
25 et a venir dés mainten[ant] un foiz pur toutes que a nostre
dit clerc ou a son certain commandement paie ou face paier
dors en avant sanz nulle empeschement ou contredit quel
qu'il soit et sanz attendre sur ce nulle autre mandement,
ses ditz deniers et manteaulx aus termes acustumés tant
30 comme nostre dit clerc vivra. Et toutevoies est nostre entent
278-31 [278-31] que337qui, se par maladie et par impotence nostre dit clerc ne poet
deservir a son office avandit ou se [f.288a] en temps a venir il
n'estoit pas receuus a son estat par nous ou par noz succes
sours, Rois de France, que en ce cas il ait et preigne ces ditz
35 gaiges quelque part q'il soit aussi franchement comme se il
fuist en noz besoignes et deservist a son dit office. Mandons
par ces mesmes lettres a noz améz et foialx gentz de noz
comptes a Par[is] que (se) ce qu'i par le dit recevour avra ainsi
est paié a nostre dit clerc, il alloent chascun an és compt du dit
40 recevour et rebatent de sa recept sanz nulle contredit et sanz
278-41 [278-41] jour = joïr.337ascune difficultee, et nostre dit clerc laissent et facent jour
de nostre presente grace et assignacioun tant come il dura,
non contresteant quelzconques ordennances en contrairs.
Page 337
En tesmoigne de ce nous avons fait nostre seel a ces pre
45 sentes lettres. Donné a Pocomt de lés Montargiz l'an etc.
Et depuis ce en faveur de nostre dit clerc nous avons
enviéz noz autres lettres overtes a noz foialx et améz gentz
de nous comptes a paier des quelles la tenure est tiel
P[helipe] par la grace de Dieu Roy de France a noz améz et
50 foialx gentz de noz comptes a Par[is], salut et dileccioun.
Nostré ame et foial clerc, Maistre P. O., nous a supplié que
ses gaigez et mamteaulx, lezqueux nous lui avons assignéz
par noz [f.288b] autres lettres a prendre tant come il vivra sur les
proffis, revenuz et emolimens de nostre recept de Sens, nous
55 lui vousissons assigner sur l'escripture de Tabellionage de
nostre provoste de Sens et pur ce q'il en puisse estre paiéz
par sa main lui vousissons faire estre baillé(r) la dite scripture
pour le pris qe elle vault ou a esté acustumé a baillier. Si
nous, et a la request de nostre amé féaulx chevalier et
60 Chambellain, G. de B[eaumont], seignur de Lude, lui avons
ottroié et ottroions de certainne science et de grace especiale
que la dite escripture vous faciéz crier et subhaster en la
maniere acustumé. Et se il en est le plus offrant, si la lui
facéz bailler, se ascuns ne la tient de doner de noz predeces
65 sours, et deliverer a tenir tant come il vivra et faire exercer
par personne covennable et souffisant a sez perilz en tiel
maniere que de ses ditz gaiges et manteaulx il se paiera par
sa main sur la escripture. Et [se] le surplus de les ditz gaiges et
manteaulx ne montent tant, il nous baudra ou a nostre
70 recevour de Sens pur nous, et ou cas que le dit escripture ne
vaudroit tant come ses ditz gaiges et manteaulx se montent,
nous volons que le surplus lui soit paié par nostre dit
recevour sanz nulle contredit [f.288c] , et sur ce lui donnéz noz
lettres telles come apartendra. Donné etc.
75 D278L75 [D278L75] Tabellionage a Tabellionnage338Et pur ce que noz ditz gentz la dite escripture ou Tabel-
lionnage ont ballié a ferme a T. D. jusques a certein temps
pur certein pris que mont plus que les gaigez et manteaulx
de nostre dit clerc, nous, voullans nostre grace faire a nostre
dit clerc de ses gaiges et manteaulx, volons que dores en
80 avant nostre dit clerc sanz nulle empeschement soit paié de
ses gaiges et manteaulx et les receive par la main de ceulx que
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tiennent ou tendront a ferme ou autrement la dite escripture
de nous, volons et ordennons que le dit T. ou qelconques
autres qui le dit escripture ou tabellionnage tendront de
85 nous a ferme ou aultrement, paient et delivrent a nostre dit
clerc ou a son certain comandement sez diz gaiges et man
teaulx tant come il vivra, des deniers que nous deussent
rendre ou a nostre recevour de Sens pur nous de la ferme de
278-89 [278-89] sans.339la dite escripture ou tabellionage sur attendre sur ce nul
90 mandement de nostre recevour ne d'autres, et le surplus de
leure dite ferme rendant a nostre dit recevour pur nous, que
ce que le dit T., ou aultres qui tendrent a ferme ou autrement
la dite escripture, avront paié a nostre dit clerc pur ses dites
gaiges et manteaulx soit aloé és comptes de ceulx [f.288d] qui
95 tiennent ou tiendront la dite escripture a ferme ou autrement
par nostre recevour de Senz desusdit, lequel prendra en
dispensez sur nous ce que ainsi serra paié a nostre dit clerc
et le rendra en recept, et entreportant de ce acquitance de
nostre dit clerc noz dites gentz aloerent es comptes du dit
100 recevour ce que ainsi avra esté paié a nostre dit clerc de ses
diz gaiges et manteaulx. En tesmoigne etc.
279
ANON
Treshonneure sire et mon tresfiable amy, je me recom-
mank humblement a vous. Et vous please assavoir que je
sui joieux et lee de ce que j'ay oïéz bonnes novelles de vous.
Et si vous plese de moy savoir, a la fesance de cestes j'estoie
5 en bone sanctee de corps, mercié soit Dieu, et vous mercie
de tout moun cuer de toutes voz bones et grandez amistéz
et naturesses queux vous m'avéz faitz et moustréz devant ces
heures et a tous les miens, et prie a Dieu que je les puisse en
partie acquiter en temps a venir, et pur ce que je ay eue ore
10 tarde grande damage et perde, comme vous avéz entenduz
et come H., moun servant, portour de cestes, vous sciet plus
pleinement enformer, et ne puisse estre relevéz sanz vostre
Page 339
gracieux aide et socour encontre cest temps de N. et autres
grandes busoignes que j'ay ore affairez, sur quoy vous
15 supplie humblement que vous me vuilléz aider de XL. s. ou
de XXX. s. tanque a Nowel, a quel temps vous ent averéz
prest paiement, et que vous les vuilléz envoier par le dit P.,
portour d'icestes, et ce vuilléz faire pur l'amour de moy et
comme je m'affie entierement de vous.
20 Treshonuré sire et mon tresfiable amy, lui toutpuissant
vous ottroie etc.
280
RICHARD II TO MATTHEW CHEYNY, LOMBARD
WoodstockSecret Signet, Oct: 17th,? 1397
[f.289a]
Treschier et bien [amé], nous vous saluons assés de fois,
et vous mandons par notre escuyer, Jammes de Lustrat,
tielles lettres comme il nous a demandés de par vous, une au
Maire de nostre citee de Londres et l'autre a reverend pere
5 en Dieu, nostre treschier et amé, l'Evesque de Duresme.
Toute fois nous vous mandons et chargeons que vous
veigniéz par devers nous en nostre chastel de Windesore
environ la feste de Tous Sains, pour nous enformere de la
chose par laquelle vous aviéz esté arresté, quelle touche a
10 nous sellonc que vous nous avéz fait exposere, et pour nous
informere d'autres choses quelles autre fois nous avéz parllé
et dit de bouche. Et, treschier et amé, de ce que vous avéz
baillié a plusurs de nostre comandement, nous vous mer
cions et ne doubtés point, quare nostre entente et volonté
15 est de vous bien paiere brieffment. Et si par aventure le dit
Jammes, lequel nous envoyons en certain lieu poure nostres
especials afferes, avoit besoing d'argent pur despens, vous
priouns que pour x. ou pour xij. lli. li vuilléz faire donner a
Londres, quare nous lez alloerons oveques lez autres
20 sommes que vous avéz baillees de nostre comandement
Page 340
comme desus est dit. Treschier et bien amé, le seint Esperit
soit garde de vous.
Script souz nostre seignet secré en nostre Manoire de
Wodestok le xvij. joure d'octobre. De par le Roi a Matheu
25 Cheyny, Lombard.
281
HENRY IV TO MASTERS ROBERT HALLUM AND WILLIAM MILTON
:WestmSignet, Jan: 9th, 1406
Treschiers et bien améz, nous avons en memoire coment
nous–nagairs enforméz que la Priorie de Bromhale deinz la
Foreste de Windesore, q'est de la fundacioun de noz progeni-
tours et de nostre patronage, estoit bien prés desolat et en
5 voie de perdicioun parmy la mal [f.289b] veise governance d'icel
escrivasmes par noz lettres au tresreverent piere en Dieu,
nostre treschier cousin, l'Arcevesque de Canterbirs, en lui
priant par ycelles de ordennere certeins ses commissairs pour
alere au dite Priorie et de y enquerire de la gouvernance
10 281-10 [281-10] remedie with i expunged341d'icel, et sur ce faire pourvoiere de tiel remede come le cas
requeroit. Sur quoy nostre dit Cousin, considerant la mes
Page 341
chief susdit, vous ordenna par ses lettres de commissioun,
sicomme entendu avons, jointement et severalment pur faire
la dite inquisicioun et pur mettre outre en execucioun la
15 contenue d'icelle; quelle chose non obstant, soit il par vostre
negligence ou autrement, la dite maisoun parmy la non due
gouvernance d'une Julian Dun, que se pretende estre
illoeques Prioresse, est en point d'estre tout outrement
destruite, si de hastive remede ne y soit pourveu, sicomme
20 enforméz sumes. Si volons par tant et vous prions en
chargeant que, veues cestes, vous mettéz vostre entiere
diligence d'executure la charge a vous donné par nostre dit
cousin l'Arcevesque par ses ditz lettres de commissioun,
selonc l'effect et purport d'icelles, ainsi que en vostre defaute
25 la dite maisoun ne soit destruite, que nous desplairoit
grandement, ne que nous aions matiere de vous en escrire
autrefoiz par celle enchesoun, sachantz que semblablement
nous avons escrit par autres noz lettres a nostre treschiere
clerc Richard Kyngestoun, Dean de Wyndesore, par la
30 cause avantdite.
Donné soubz nostre signet a nostre palais de Westmouster
le ix. joure de januere.
De par le Roi a Maistres Robert Halhom et William
Miltoun.
Page 342
282
HENRY IV, TO THOMAS, ARCHBISHOP OF CANTERBURY
WindsorSignet, June 15th, 1402
Tresreverent piere en Dieu nostre treschier et tresamé
cousin, nous [f.289c] vous saluons souvent d'entier cueur. Et vous
envoions par le porteur de cestes noz lettres adroissantes a
nostre tresseint piere le Pape, quelles par le sage avis de vous
5 et d'autres de nostre grand conseil feurent conceues et
ordennees de passer a cause de la generale revocacione des
appropriaciones faite par l'appostoille. Et pour ce que nous
ne savons a present coment noz dites lettres puissent estre
seurement apportees a la courte de Rome, ne par quelle
10 personne la besoingne purra estre bien avancee vers nostre
dit tresseint piere, consideré la nature d'icelle, vous prions
treschierment que ordenner vuilléz pour l'envoie et promo
cione d'icelles au mieulx que vous saveréz selon vostre sage
discrecione, toutesfoiz nous certiffiant de vostre bon estat a
15 tressinguliere consolacione de nous qui sumes de present, la
Dieu merci, en tresbonne santé de nostre personne, desirans
de souvent ouire de vous yce mesme. Tresreverent piere en
Dieu, nostre treschier et tresamé cousin, nostre seignur vous
ait tousjours en sa sainte garde.
20 Donné soubz nostre signet a nostre chastel de Windesore
le xvme joure de juyn.
De par le Roi a l'Arcevesque de Cant[erbirs].
Page 343
283
JOHN OF GAUNT TO ROGER WALDEN, TREASURER
Hertford the last day of Feb:, 1395-7
Treschiere et tresenterement bien amé, nous vous
saluons tressovent de trestout nostre cueur, en vous mer